Qui a déclaré, la semaine passée : « Si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez pas à avoir peur d’être filmé. » ?
Brice Hortefeux. Le propos figure même, en toutes lettres, sur le site du ministère de l’Intérieur.
En déplacement à Sartrouville pour présenter son plan de co-financement de la “vidéo-protection” sur 75 sites prioritaires, Mr Hortefeux avait tenu à s’expliquer :
Je suis naturellement attaché à la préservation des libertés individuelles. Je le dis clairement, et chacun peut le voir, la vidéo, c’est de la protection avant d’être de la surveillance. Les caméras ne sont pas intrusives, elles ne sont pas là pour épier, mais pour protéger.
Vous le savez, les caméras de protection font déjà partie de notre quotidien : lorsque vous faites vos courses au supermarché, lorsque vous retirez de l’argent au guichet de votre banque ou que vous utilisez les transports en commun, vous êtes filmés, vous le savez déjà. Qui cela dérange t-il ?
Si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez pas à avoir peur d’être filmés ! Instaurer la vidéo-protection, c’est identifier les fauteurs de troubles, c’est décourager les délinquants ; c’est, surtout, veiller sur les honnêtes gens.
Le lendemain, LeMonde.fr publiait la désormais célèbre vidéo du dérapage de Mr Hortefeux, tournée par un journaliste professionnel, mais que Public Sénat n’avait pu ou voulu diffuser.
Depuis, c’est la curée : comme ils peuvent difficilement s’attaquer aux journalistes de la télévision publique, non plus qu’à la rédaction du Monde, les soutiens de Mr Hortefeux tirent depuis à boulet rouge sur… l’internet…
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