Nul ne suggère que les filous bénéficiant de prestations indues n’existent pas. Mais, de l’avis même du Conseil d’Etat, « la fraude des pauvres est une pauvre fraude ». Si les estimations peuvent être contestées, elles donnent un ordre de grandeur. Enregistré le 29 juin 2011, le rapport Tian, du nom du député de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) Dominique Tian, rapporteur de la mission d’évaluation des comptes de la Sécurité sociale, évoque 4 milliards d’euros de fraude aux prestations, contre 16 milliards d’euros aux prélèvements et 25 milliards d’euros d’impôts non perçus par le Trésor — ces deux formes de truanderie étant l’apanage des entreprises et des contribuables fortunés…
Le Monde diplomatique : La face cachée de la fraude sociale, par Philippe Warin
Dans un rapport publié ce lundi sous le titre Working for the few, l’organisation d’aide internationale Oxfam pointe un phénomène majeur de la situation économique actuelle : malgré la crise du système financier ouverte en 2008, la fraction la plus riche des sociétés – qui est largement responsable de cette crise par la spéculation qu’elle a stimulée – a continué à s’enrichir. Pour elle, il n’y a en fait pas de crise…
A lire sur Reporterre : Vive la crise ! disent les riches, qui continuent de s’enrichir
La dette ? Une construction sociale, fondatrice d’un pouvoir arbitraire, estime David Graeber, anthropologue et économiste états-unien, considéré par le New York Times comme l’un des intellectuels les plus influents actuellement. Les pays pauvres et les personnes endettées sont aujourd’hui enchainés aux systèmes de crédit. Piégés dans des relations basées sur la violence, les inégalités et justifiées par la morale, décrit l’auteur, dans un ouvrage qui retrace 5000 ans d’histoire de la dette. « Rembourser ses dettes » est devenu un dogme, impossible à contester. Et si, malgré tout, on décidait d’effacer l’ardoise ? Avec le mouvement Occupy Wall Street, David Graeber lance des actions de désobéissance civile pour démontrer l’absurdité du système capitaliste actuel.
Lire l’entretien sur Basta ! : David Graeber : « La façon la plus simple de désobéir à la finance, c’est de refuser de payer les dettes »
Au tout interdire, qui reste la règle en France depuis 1970, répond l’augmentation permanente des consommateurs de drogues — et particulièrement du cannabis. Quand de nombreux pays ont dépénalisé, légalisé et aménagé son usage, la France joue et rejoue indéfiniment son vaudeville de la conciliation impossible. Combien de temps lui faudra-t-il encore pour autoriser ce qui semble déjà acquis pour une majorité de Français
Lire la suite de l’article sur Vacarme : Drogues : que se passe-t-il avec la France ?
Chômage de masse, pauvreté, précarité, pression insoutenable sur les ressources naturelles et sur les hommes… La bataille pour l’emploi et la course à la croissance menées depuis plus de 30 ans semblent conduire à une impasse. Face à ce constat, des personnalités de différents bords politiques suggèrent de changer de logiciel de pensée et soutiennent l’instauration d’un revenu de base : le droit à un revenu pour tous, sans condition. Ils appellent à signer l’Initiative Citoyenne Européenne en cours, afin d’obliger l’Union européenne à ouvrir le débat sur le sujet.
Sur Basta ! : Un revenu pour tous, sans conditions
Pour signer l’initiative citoyenne européenne : http://basicincome2013.eu/ubi/fr/