antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

13/12/2012

Salles de shoot et cannabis: seringues propres ou kalachnikovs

Que retenir des récents débats, éditoriaux ou commentaires, sur les salles de consommation à moindre risque et sur la dépénalisation du cannabis? Une chose: concernant la politique de santé vis-à-vis de drogues et des addictions, notre pays souffre d’un déficit de maturité sociale d’un manque informations précises. Attention. Lorsque nous parlons de «politique de santé», le mot qui pèse est «politique». Et lorsque nous évoquons une «politique de santé des addictions», la phrase se tue d’elle-même, tel un oxymoron.

Il faut, bien sûr, compter avec la passion dogmatique. Pour autant nous sommes toujours surpris, médecins addictologues ou intervenants de terrain, de découvrir un si pauvre niveau de connaissances et une telle emprise idéologique politicienne, quasi religieuse, sur le sujet des drogues et addictions. C’est là un obscurantisme criminogène qui s’arc-boute sur le refus d’évidences pourtant de plus en plus palpables dans notre vie quotidienne. On peut les réunir en deux points…

A lire sur Slate : Salles de shoot et cannabis: seringues propres ou kalachnikovs


29/10/2012

Conquête animale des centres-villes

Classé dans : désintoxicant, exclusions @ 18:08

Depuis plusieurs décennies maintenant, les classes moyennes trouvent aux quartiers populaires des charmes nouveaux. C’est ce que les sociologues appellent la « gentrification ». Que dire de ce goût soudain pour la mixité sociale ? A-t-il annulé toute différenciation sociale ? Il semble que ces nouveaux habitants, loin de se mélanger, multiplient en réalité les signes distinctifs : poussettes sophistiquées, légumes bios et… aux Etats-Unis, les chiens. C’est ce surprenant usage des animaux que Sylvie Tissot dévoile dans un article publié dans le magazine Regards.

Lire l’article sur Les mots sont importants (lmsi.net) : Conquête animale des centres-villes


29/09/2012

« S’habituer à l’homoparentalité »

Classé dans : désintoxicant, exclusions, libertés @ 22:59

Les premiers travaux scientifiques sur les enfants élevés par des parents homosexuels datent des années 1970. En 1997, date de l’invention du néologisme « homoparentalité », il n’existait en France aucun travail universitaire, aucune étude sur ce qu’on ne désignait pas encore par ce terme, alors qu’étaient recensées plus de deux cents références bibliographiques d’études menées principalement aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, mais aussi en Belgique et aux Pays-Bas.

Les toutes premières études nord-américaines ont été réalisées à la demande de tribunaux qui devaient décider de la résidence d’un enfant avec un parent homosexuel à la suite d’une séparation ou d’un divorce. Elles ont continué par la suite de répondre aux inquiétudes exprimées par les travailleurs sociaux et le public en général concernant le devenir psychologique des enfants élevés par des parents homosexuels…

Lire la suite sur Le Monde : « S’habituer à l’homoparentalité »


20/09/2012

Les Roms : une nation sans territoire ?

Face à la récente relance de la politique anti-roms, quelques réalités doivent plus que jamais être rappelées, sur une population méconnue, invisibilisée ou stigmatisée, et soumise comme peu d’autres à des politiques d’État particulièrement violentes. C’est à ce rappel salutaire que participe le texte qui suit, initialement paru dans la revu anarchiste Réfractions, que nous remercions de nous autoriser cette republication.

En trois parties sur Les mots sont importants : Les Roms : une nation sans territoire ?


29/06/2012

Le succès du quinoa, trésor ou calamité pour les Andes ?

Classé dans : consommation, désintoxicant, exclusions, nord/sud @ 10:02

Depuis 2005, les surfaces cultivées de quinoa ont doublé en Bolivie, l’un des principaux producteurs de cette graine andine, dont la demande mondiale et le prix sont en augmentation constante. D’après le directeur de l’Institut national d’innovation agricole et forestière (Iniaf), Lucio Villca, la culture de cette plante – qui appartient à la même famille que la betterave ou l’épinard, mais est considérée comme une « pseudo-céréale » – occupe désormais 70 000 hectares, pour une production estimée à 44 000 tonnes.

La valeur nutritionnelle de cette graine, riche en protéines et cultivée depuis plus de 7 000 ans sur les hauts plateaux andins, a été soulignée par les Nations unies, qui ont décrété 2013 « Année mondiale du quinoa ». Et lundi 11 juin, le président bolivien, Evo Morales, a été désigné « ambassadeur spécial » de la FAO (Food and Agriculture Organization), l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation, dont le siège est à Rome, pour promouvoir ce « super aliment » dans le cadre d’un programme sur trois ans (programme qui coûterait environ 12 millions de dollars)…

Lire la suite sur Le Monde.fr : Le succès du quinoa, trésor ou calamité pour les Andes ?


22/06/2012

Les nouveaux souchiens de garde

C’est acté depuis le premier avril 2012, mais ce n’est, hélas, pas un poisson d’avril : l’un des plus anciens mouvements antiracistes français, le MRAP (fondé en 1949 par d’anciens résistants et déportés) vient de valider, à l’issue de son dernier congrès, la notion profondément perverse – et pour tout dire : raciste – de racisme anti-blanc ! Une pétition publiée par le site Rue89 s’en inquiète à juste titre, tout en concédant que « le MRAP n’a pas de leçons d’antiracisme à recevoir ». Parce qu’il me semble pour ma part qu’il en a à recevoir, d’urgence, c’est très volontiers que j’endosse le rôle du donneur de leçons, en republiant un texte récent consacré à ce fameux concept de racisme antiblanc. Il a été publié en décembre dernier, alors que l’excellente Zone d’Expression Populaire venait de se voir, une nouvelle fois, interdite de concert à cause d’un morceau intitulé « Nique la France », et que la porte-parole du Parti des Indigènes de la République, Houria Bouteldja, s’apprêtait à comparaître devant un tribunal pour avoir simplement attribué le sobriquet de « souchiens » aux Français que, depuis des décennies, tout le monde appelle « de souche »…

A lire sur Les mots sont importants : Les nouveaux souchiens de garde – (lmsi.net)


En rade à Sète

Classé dans : désintoxicant, exclusions, précarités @ 21:22

Depuis plus de quatre mois, trois ferries de la compagnie marocaine Comarit-Comanav, assurant les liaisons entre Sète et Tanger sont bloqués dans le port sétois, avec à bord 240 marins sans salaire. Les familles, en face, organisent des sittings presque chaque jour devant les locaux de la compagnie, en attendant une solution pour ces marins abandonnés.

Les équipages à quai déambulent dans les rues de la ville, aux puces, dehors, partout. Ils font la queue pour passer un coup de fil au Seamen’s club et peuplent la seule terrasse où l’on sert des thés à la menthe, à l’entrée du bassin portuaire de Sète. Les plus dégourdis ont même réussi à trouver des petits boulots. Lueur de désespoir le 4 mai, l’appel d’offre de la compagnie italienne Grandi Navi Veloci GNV a été retenu par les autorités marocaines et ce sont ses bateaux qui vont assurer la liaison entre la France et le Maroc. Les choses changent, s’accélèrent, finie la « routine » pour ces hommes de mer amarrés, il va falloir s’organiser pour le départ, la lutte, la place…

Lire la suite sur CQFD : En rade à Sète


26/05/2012

Espagne: la cure d’austérité qui tue à petit feu

Classé dans : désintoxicant, exclusions, révolution, santé @ 14:00

Sept milliards d’euros en moins pour la santé publique. Le nouveau plan de rigueur annoncé il y a un mois par le gouvernement de Mariano Rajoy vient frapper un secteur public déjà bien affaibli. La médecine privée, elle, se porte comme un charme…

Lire la suite sur Le courrier : Espagne: la cure d’austérité qui tue à petit feu


Le cadeau empoisonné des fichiers policiers

Truffé d’erreurs, le plus gros des fichiers policiers va être fusionné avec le plus gros des fichiers de la gendarmerie au sein d’un seul et même méga-fichier d’ »antécédents judiciaires », qui sera lui-même connecté au plus gros des fichiers de la Justice. Une énorme usine à gaz censée corriger les erreurs… mais qui n’est pas sans poser problème…

Lire l’article sur OWNI : Le cadeau empoisonné des fichiers policiers


Noam Chomsky : sur le suicide économique de l’Amérique

Nous sommes une nation dont les dirigeants poursuivent des politiques qui culminent au « suicide » économique, dit Chomsky. Mais il y a les lueurs vacillantes du possible.

Noam Chomsky n’a pas seulement été observer le mouvement Occupy. C’est un vétéran du combat pour les les droits civiques, anti-guerre et anti-interventioniste, des mouvements des années 1960 à 1980 ; il a donné des conférences à « Occupy Boston » et parlé avec les activistes du mouvement « Occupy » à travers les États-Unis. Son nouveau livre, Occupy, publié par Zuccotti Park Press dans la collection Occupied Media Pamphlet, procure à la fois plusieurs de ces conférences, un discours sur « l’occupation de la politique étrangère », et un bref hommage à son ami et co-agitateur Howard Zinn.

De ses discours et dans cette conversation, il ressort clairement que l’auteur et professeur émérite du MIT est impressionné par la spontanéité, celle des communautés coopératives créées dans certains campements, autant que par l’impact politique du mouvement.

Nous sommes une nation dont les leaders poursuivent les politiques qui culminent au « suicide » économique, dit Chomsky. Mais il y a les lueurs vacillantes du possible — dans les coopératives de travailleurs et d’autres espaces où le peuple attrape le goût d’une façon différente de vivre.

Nous avons parlé dans son bureau, pour l’émission Free Speech TV, du 24 avril…

A lire sur La Revue des Ressources : Noam Chomsky : sur le suicide économique de l’Amérique


10/05/2012

Statistique et fabrique d’un discours d’État : les chômeurs « fraudeurs »

Les chiffres permettent au candidat-président de raconter l’histoire suivante : certes, le chômage a augmenté (« 17 % ») depuis 2007 en France, mais bien moins que dans d’autres pays européens (« 281 % en Espagne ») – ce qui atteste de l’efficacité du président « protecteur ». Mais s’il y a beaucoup de chômeurs (« 2,8 millions ») ou de titulaires du RSA (« 1,8 millions de foyers »), c’est parce que certains ne veulent pas travailler (« 500 000 offres d’emploi non satisfaites ») ou se former (seulement « 10 % de chômeurs en formation ») et profitent du système d’indemnisation et de prise en charge (« la fraude ») qui coûte cher aux Français (« 35 milliards d’euros » pour la formation ; « 10 milliards » pour le RSA).

Les Français sont donc, pour une partie d’entre eux, responsables de leur situation. Et le Président-candidat ne peut laisser passer ces « abus ». C’est son devoir de s’opposer aux corps intermédiaires – qui profitent eux aussi du système (« les organisations socioprofessionnelles ») – en s’adressant directement aux Français (« le référendum »). Il s’agira d’imposer la fermeté contre les fraudeurs et les profiteurs en les obligeants à travailler et à se former.

Cette grille de lecture du chômage de masse et sa mise en scène médiatique ne sont pas nouvelles ni le seul fait du Président-candidat. Des récits de ce type se sont imposés, au-delà de la droite, parmi les élites bureaucratiques depuis 1995…

Lire l’article sur les éditions Agone : Statistique et fabrique d’un discours d’État : les chômeurs « fraudeurs »


05/05/2012

La fabrique des débats publics, par Pierre Bourdieu

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics @ 22:52

D’un côté, une situation économique et sociale inouïe. De l’autre, un débat public mutilé, réduit à une alternative entre austérité de droite et rigueur de gauche. Comment se délimite l’espace des discours officiels, par quel prodige l’opinion d’une minorité se transforme-t-elle en « opinion publique » ?

C’est ce qu’explique le sociologue Pierre Bourdieu dans ce cours sur l’Etat donné en 1990 au Collège de France et publié ce mois-ci sur Le Monde diplomatique : La fabrique des débats publics, par Pierre Bourdieu


08/01/2012

Lettre à monsieur Dukan d’une fille qui tirait sur ses pulls

Classé dans : culture, désintoxicant, exclusions, santé @ 00:03

J’avais prévu d’écrire une lettre ouverte à ce monsieur Dukan qui a réussi à se faire une pub d’enfer à pas cher en glissant une proposition bidon et dangereuse dans son livre à paraître. D’aucuns dénonceront l’instinct grégaire des médias qui ne mettent pas cinq minutes à se jeter comme la misère sur le bas clergé sur la première ineptie proférée par un homme dont on ne sait même pas vraiment d’où il tient son titre ronflant de nutritionniste. En même temps, difficile de se taire devant tant de bêtise et le panneau, je tombe dedans aussi, évidemment. Mais comme je ne souhaite même pas m’abaisser à expliquer pourquoi je trouve consternante cette proposition de donner des points supplémentaires au bac aux jeunes qui correspondraient aux canons de l’IMC politiquement correct, je vais plutôt vous raconter une histoire.

(un peu longue, je préviens ceux qui seraient pressés, ne cliquez pas sur lire la suite)

Celle d’une petite fille qui aux alentours de 13 ans s’est mise à grossir. Elle n’avait jamais été très mince, mais les hormones aidant et tout un autre tas de facteurs qu’elle a fini par identifier des années plus tard, les kilos se sont envolés à un âge où la dernière chose qu’on souhaite est de se faire appeler la grosse. A l’occasion d’une visite chez son pédiatre, ce dernier, très à cheval sur ces choses là – un précurseur probablement – l’a vertement sermonnée. Ça n’était pas possible, il fallait absolument prendre les choses en main, arrêter de manger autant, enfin madame, surveillez-la, et vous jeune fille, un peu de VOLONTE que diable…

Lire la suite sur Pensées de ronde, le blog de Caroline : Lettre à monsieur Dukan d’une fille qui tirait sur ses pulls


02/01/2012

FAI alternatifs : Internet sans passer par Orange, Free ou SFR, ça existe !

Si vous devez ouvrir une ligne internet, il est très probable que vous fassiez comme la quasi-totalité des Français et que vous optiez pour un des principaux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) du marché (Free, Orange, SFR…).

Pourtant, des solutions alternatives existent.

En France, ils sont environ un millier à avoir fait le choix des FAI associatifs. On en compte une vingtaine en France : de toutes petites structures dont certaines revendiquent moins d’une dizaine de clients. Pardon, d’adhérents : la logique des « gros opérateurs » est bien loin…

A lire sur Rue89 Eco : FAI alternatifs : Internet sans passer par Orange, Free ou SFR, ça existe !


20/12/2011

La vérité choquante derrière la répression contre le mouvement « Occupy »


Les assauts violents de la police à travers les Etats-Unis ne sont pas une coïncidence. « Occupy » a touché la corde sensible de notre classe politique : l’argent.

Les Américains de toutes tendances sont encore choqués par les images cette semaine de brutalités policières sans précédent au cours d’une vague de répression coordonnée contre les manifestants pacifiques d’Occupy Wall Street (OWS) à travers le pays. Des images d’une dame âgée recevant un jet de gaz poivré au visage et d’étudiants pacifiques qui n’offraient aucune résistance arrosés de gaz poivré par des phalanges de policiers antiémeutes ont fait le tour d’internet ; des images de jeunes femmes – apparemment ciblées à cause de leur sexe – hurlant et trainées par les cheveux par des policiers en tenue antiémeutes ; un jeune homme, sonné et saignant à profusion de la tête, ont fait surface au cours de l’évacuation effectuée en pleine nuit du Parc Zuccotti…

Lire l’article paru dans The Guardian sur Nantes secteur ouest : La vérité choquante derrière la répression contre le mouvement « Occupy »

Envoyé par xmx.


09/12/2011

Pourquoi la BAC a des manières « rudes et humiliantes »

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, exclusions, politics @ 18:38

Anthropologue, sociologue et médecin, Didier Fassin est une des figures des sciences humaines en France. Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), il est aussi professeur à l’université de Princeton, aux Etats-Unis.

Le document qu’il vient de publier aux éditions du Seuil est exceptionnel. « La Force de l’ordre : une anthropologie de la police des quartiers » est une enquête menée durant quinze mois, en deux fois, entre mai 2005 et juin 2007, dans un commissariat d’Ile-de-France, qu’il ne nomme pas.

En juin 2007, l’administration lui retire l’autorisation qui lui avait été donnée. Mais la matière récoltée était suffisante. Ses observations sont dérangeantes : racisme ou provocations gratuites des policiers, dans un univers où deux camps (jeunes et policiers) s’observent et se mesurent, avec l’avantage de la loi pour les seconds.

Le constat de Didier Fassin n’est pas « antiflics » comme une lecture rapide de son livre pourrait le laisser croire ; parmi les policiers se dessine la lassitude d’une profession pressée par le pouvoir politique de « faire du chiffre ».

Pour les habitants des quartiers de banlieue, le travail de cette police visible n’a pour effet que d’exacerber la tension…

Lire la suite sur Rue89 : Pourquoi la BAC a des manières « rudes et humiliantes »


Les crimes impunis de la police française

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, exclusions @ 18:16

Les enquêtes mettant en cause des officiers de police avancent difficilement, malgré des preuves parfois accablantes de violences excessives. Le point sur cinq affaires de décès.

« Ce sont des histoires banales qui virent au drame rapidement, prévient Patrick Delouvin, directeur du pôle Europe à Amnesty international. Parfois, une heure suffit. » Mardi 29 novembre, Amnesty international a fait le point sur 5 affaires de décès aux mains de la police dans lesquelles l’organisation dénonce « l’utilisation excessive de la force et l’absence d’enquête effective »…

Lire l’article sur Politis : Les crimes impunis de la police française


30/11/2011

Le gouvernement déclare la guerre aux petits fraudes, pas aux grands truands du fisc

Au train où l’on va, d’économie en économie, l’avancée de l’espérance de vie va passer à la trappe. Désespérant … Heureusement vient la chasse à la fraude !

Soyez un bon citoyen : ne tombez pas malade. Ou, si vous êtes vieux, abîmé, souffreteux, ayez la décence de mourir avant d’avoir creusé le trou de la Sécu. Faites un effort de solidarité nationale, crénom, regardez nos amnésiques, la Bettencourt, elle se soigne avec des simples, Servier, le mec du Médiator, il vit sur son stock, et aux dernières nouvelles Chirac s’est fait prescrire de la Corona, non remboursée, pour déchirer ses ultimes neurones. Voilà des Français, des vrais. Pas comme ces pégreleux qui accouchent à tout vent, sortent mal vêtus dans les courants d’air pour pécho le cancer, ou se piquent au Canard-WC avec la seringue du voisin de palier pour se couler dans l’HIV…

A lire sur Bakchich : Le gouvernement déclare la guerre aux petits fraudes, pas aux grands truands du fisc


Outrage à Pôle emploi : Moi, personne quelconque de nationalité de hasard, déclare avoir été témoin des faits suivants

Je soussignée une personne quelconque de nationalité de hasard, retraité de Pôle Emploi depuis 2010, déclare avoir été témoin des faits suivants :

En tant que conseiller à l’emploi de 1982 à 2010, militant syndical et associatif, j’ai eu à constater les difficultés que rencontrent les demandeurs d’emploi avec l’institution Pôle Emploi.

L’association AC !, Agir ensemble contre le Chômage, dont je suis adhérent, avait remis en décembre 2008, une lettre au Directeur Général de Pôle Emploi, Monsieur CHARPY. Elle faisait état des dysfonctionnements de l’ANPE et de l’ASSEDIC. Faute d’obtenir une réponse de ce dernier, cette même lettre a été remise au Médiateur de Pôle Emploi, Monsieur GENUINI, en main propre, contre signature, lors d’une rencontre avec celui-ci, le 1er avril 2009.

Depuis juin 2008, je suis administrateur du forum du site RECOURS RADIATION, qui est aujourd’hui un réel observatoire des difficultés rencontrées par les demandeurs d’emploi pour connaître et faire valoir leurs droits, à partir de situations individuelles et concrètes (notre site a reçu plus de 20 000 visites au mois d’octobre 2011).

J’ai pu constater une aggravation des déboires rencontrés quand ils sont seuls face à Pôle Emploi. Souvent, s’ajoutent à ceux-ci, l’impossibilité de se faire entendre, quelque soit le motif du litige, de la réclamation, de la demande, quelque soit le mode de contact, téléphone, physique, courriers en recommandé avec accusé de réception.

Les dysfonctionnements de Pôle Emploi ont des conséquences sur l’indemnisation des demandeurs d’emploi, et, plutôt que de les réduire, des choix d’organisation, viennent les multiplier et les amplifier notamment par l’incitation à utiliser les services à distance (téléphone, bornes Internet etc..). De ce fait, la déshumanisation des rapports entre les conseillers et ceux que la Direction Générale de Pôle Emploi appellent, leurs clients.

Les alertes émanant des organisations syndicales de salariés, des organisations des chômeurs, du rapport de la mission sénatoriale, les jugements des tribunaux, ne sont pas suivi d’actions correctives, par exemple : les chômeurs continuent à être radiés, systématiquement, de manière rétroactive, des demandeurs d’emploi continuent à être radié pour absence à convocation même quand ils font observer qu’ils n’ont pas reçu de convocation, des allocations sont suspendues ou bloquées sans respect du principe du contradictoire, sans information sur les voies de recours…

A lire sur CIP-IDF : > Outrage à Pôle emploi : Moi, personne quelconque de nationalité de hasard, déclare avoir été témoin des faits suivants


Le pacifisme révolutionnaire peut-il engendrer la paix ? par Noam CHOMSKY

Comme nous le savons tous, les Nations Unies ont été fondées « pour épargner aux générations futures les affres de la guerre ». Ces mots ne peuvent susciter qu’une profonde tristesse lorsque l’on voit ce qu’il en est advenu, même s’il y a eu quelques améliorations notables, notamment en Europe.

Pendant des siècles, l’Europe a été l’endroit le plus violent de la planète, avec des conflits internes meurtriers et destructeurs qui ont forgé une culture de guerre qui a permis à l’Europe de conquérir une bonne partie du reste du monde, en choquant y compris leurs victimes qui n’étaient pas vraiment des pacifistes, mais qui pourtant « étaient épouvantés par la fureur destructrice de l’art de la guerre européen, » selon les termes d’un historien militaire britannique Geoffrey Parker. Ce qui a aussi permis à l’Europe d’imposer à ses conquêtes ce qu’Adam Smith a appelé « l’injustice sauvage des Européens », avec l’Angleterre en tête, ce qu’il n’a pas manqué de souligner…

Transcription complète de l’intervention de Noam Chomsky le 2 novembre 2011 à la conférence de Sydney Peace Prize, « Pacifisme Révolutionnaire : Choix et Perspectives », devant 2000 personnes qui lui ont réservé un « standing ovation » sur le grand soir : Le pacifisme révolutionnaire peut-il engendrer la paix ? par Noam CHOMSKY


31/10/2011

À propos du respect des règles du jeu : le singulier succès d’#OccupyWallStreet


L’anthropologue David Graeber est l’un des initiateurs du campement de Wall Street, de, ce faisant, de la dynamique « occupy everywhere » ( »occuper partout »). Dans ce texte, il revient sur la genèse de l’occupation et sur son étonnant succès.

Il y a à peine quelque mois, j’ai écris un papier pour Adbusters, qui commençait par une discussion que j’avais eue avec une amie militante Égyptienne, Dina : « Tout au long de ces années », disait-elle, « nous avons organisé des marches, des manifestations… Et si 45 personnes seulement venaient, tu étais déprimé, si tu parvenais à 300, tu étais heureux. Et puis un jour, 200 000 personnes sont venues. Et tu es perplexe à un certain niveau, même si tu n’en as pas pris conscience, tu avais abandonné l’idée que tu pourrais vraiment gagner ». Au moment où le mouvement Occupy Wall Street s’étend à travers les Etats-Unis, et même à travers le monde, je commence soudainement à comprendre un peu ce qu’elle ressentait…

Édifiante lecture sur Mouvements : À propos du respect des règles du jeu : le singulier succès d’#OccupyWallStreet


30/10/2011

Nous allons perdre la moitié du patrimoine culturel de l’humanité

Classé dans : culture, exclusions @ 23:28

Des 7 000 langues parlées dans le monde, la moitié vont disparaître d’ici une ou deux générations. Emportés par le paradigme de « développement », nous perdons une grande partie de notre patrimoine culturel, affirme Wade Davis, anthropologue canadien. Au nom de la modernité, des populations sont assujetties, les ressources pillées et les cultures anéanties. La diversité de notre patrimoine culturel est pourtant indispensable pour répondre aux défis auxquels nous serons confrontés, en tant qu’espèce, dans les siècles à venir.

[...]
Quand les gens me disent : « Ce serait plus simple si on avait tous la même culture et si on parlait tous la même langue », je réponds : « C’est une très bonne idée, à condition de choisir le yoruba, le lakota ou l’inuktitut ! » Une seule langue, c’est le fascisme. J’aime cette phrase d’Octavio Paz : « L’idéal d’une unique civilisation, qui sous-tend le culte du progrès et de la technique, nous mutile et nous appauvrit. Chaque vision du monde qui s’éteint, chaque culture qui disparaît réduit les possibilités de vie. » Quel problème cela me pose-t-il, ici à Paris, que certaines tribus en Amazonie disparaissent, par la violence ou par l’assimilation ? Sans doute aucun. Et quel problème cela pose-t-il à ces tribus amazoniennes que Paris disparaisse ? Probablement aucun. Mais le monde sera appauvri si l’un ou l’autre de ces événements arrive. La plupart des gens ne verront jamais une peinture de Monet ou n’entendront jamais une symphonie de Mozart, mais le monde serait affaibli si Monet ou Mozart n’avaient pas existé. Et nous ne parlons pas en ce moment de la perte d’une seule forme culturelle, mais d’une destruction en cascade sans précédent dans l’histoire de l’humanité…

Lire l’entretien sur Basta ! : « Nous allons perdre la moitié du patrimoine culturel de l’humanité »


26/10/2011

Comment légaliser les drogues

Le «  problème des drogues  », c’est loin d’être le seul problème des drogués  : c’est le problème des mafias et des gangs  ; le problème de l’économie de survie des quartiers déshérités  ; le problème de la transmission du sida  ; le problème des relations intergénérationnelles  ; le problème plus général des «  échafaudages de secours  » que chaque société s’autorise pour continuer à tenir debout, tant il a toujours existé des drogues légales  ; et encore le problème de l’avenir de l’agriculture française ou des frontières de l’Europe. Face à l’explosion actuelle de cette prolifération de problèmes, il n’y a désormais plus d’autre issue que la légalisation de toutes les drogues. C’est-à-dire non seulement la dépénalisation de l’usage, mais l’autorisation légale de la production et de la distribution. C’est à en dessiner les contours, à identifier les difficultés concrètes et les questions infiniment plus sérieuses qui se poseront à l’occasion (qu’elles soient éthiques, économiques, sociales ou politiques) qu’il faut désormais s’atteler.

Le contexte nous y porte. Au cours de l’année qui vient de s’écouler, un débat semble avoir pris au niveau international puis national sur le statut légal des drogues, qui montre qu’il n’est plus aujourd’hui totalement martien de défendre une telle position, même si elle reste très minoritaire. Appel international de scientifiques engagés dans la lutte contre le sida à l’été 2010 pour que «  soit reconsidérée l’approche répressive de la politique mondiale sur la drogue  »  ; déclaration quelques mois plus tard du rapporteur spécial sur le droit à la santé de l’ONU «  pour un changement fondamental de la politique des drogues  »  ; rapport d’une Commission mondiale sur la politique des drogues appelant en juin dernier à réformer de façon «  urgente  » les politiques de contrôle des stupéfiants, et à «  encourager l’expérimentation par les gouvernements de modèles de régulation légale des drogues, afin de réduire le pouvoir de la criminalité organisée et protéger la santé et la sécurité de leurs citoyens  » — les épisodes n’ont cessé de se succéder, jusqu’à gagner la France en juin avec la proposition de l’ancien ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant d’une «  légalisation contrôlée du cannabis  ». Or la question n’est plus aujourd’hui de seulement déconstruire, mais aussi de construire, et de débattre de ce qu’on voudrait mettre à la place de la prohibition. D’où ce texte, en deux étapes ou à double objectif. Ce qu’il nous faut maintenant, pour nous-mêmes, pour débattre ou pour faire circuler tous azimuts, c’est au moins deux choses  : 1/ disposer d’un argumentaire contre la prohibition et pour la légalisation — pas seulement celle du cannabis — qui permette, ne serait-ce que de passer à autre chose, 2/ commencer à imaginer et articuler les principes et les rouages du dispositif légal dont aurait besoin un système légalisé d’accès aux drogues, à toutes les drogues. Et on verra qu’à l’examen, le terrain n’est pas si vierge qu’on aurait pu l’imaginer…

A lire sur Vacarme : comment légaliser les drogues


15/10/2011

We Are the 99 Percent

We are the 99 percent. We are getting kicked out of our homes. We are forced to choose between groceries and rent. We are denied quality medical care. We are suffering from environmental pollution. We are working long hours for little pay and no rights, if we’re working at all. We are getting nothing while the other 1 percent is getting everything. We are the 99 percent.

Nous sommes les 99 %. Nous nous faisons jeter de chez nous. Nous sommes contraints de choisir entre l’alimentation et le loyer. On nous refuse des soins médicaux de qualité. Nous souffrons de la pollution ambiante. Nous travaillons de longues heures pour gagner peu et sans droits, si par chance nous avons du travail. Nous ne recevons rien pendant que les autres 1 % se gavent. Nous sommes les 99 %.

We Are the 99 Percent

OccupyWallSt.org


13/10/2011

Naomi Klein : « Le mouvement Occupons Wall Street est actuellement la chose la plus importante au monde »


Naomi Klein, journaliste canadienne et auteur de La Stratégie du choc, était invitée à s’exprimer par le mouvement Occupy Wall Street, à New York. Selon elle, ce mouvement va durer, car le combat contre le système économique « injuste et hors de contrôle » prendra des années. Objectif : renverser la situation en montrant que les ressources financières existent, qui permettraient de construire une autre société.


J’ai été honorée d’être invitée à parler [le 29 septembre] devant les manifestants d’Occupons Wall Street. La sonorisation ayant été (honteusement) interdite, tout ce que je disais devait être répété par des centaines de personnes, pour que tous entendent (un système de « microphone humain »). Ce que j’ai dit sur la place de la Liberté a donc été très court.

Voici la version longue de ce discours [publiée initialement en anglais dans Occupy Wall Street Journal], sur Basta ! : Naomi Klein : « Le mouvement Occupons Wall Street est actuellement la chose la plus importante au monde »


20/09/2011

Les riches savent que la situation sociale est explosive

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics, révolution @ 23:36

Michel Pinçon : L’enrichissement des plus riches, qui est extrêmement rapide, va de pair avec un appauvrissement des moins fortunés et des plus démunis. La fracture entre les plus riches et les plus pauvres s’élargit et pose un problème social très intense. Pour comprendre cette évolution, il faut tenir compte de l’importance des marchés financiers. Le capital est beaucoup mieux rétribué que le travail tout en étant moins imposé. La richesse va systématiquement à la richesse.

Monique Pinçon-Charlot
: Deux indicateurs montrent que le peuple français ne continuera pas à accepter une situation aussi intenable. Le premier est l’appel de Maurice Lévy, le patron de Publicis, qui demande une contribution exceptionnelle, c’est-à-dire provisoire, aux plus riches. Le gouvernement propose une contribution de 300 millions d’euros. Cette somme correspond aux seuls dividendes perçus par Liliane Bettencourt en 2009 pour ses participations dans L’Oréal. Cet appel montre que les riches savent que la situation sociale est explosive. Le deuxième indicateur nous est plus personnel. Après la publication du Président des riches en septembre 2010, nous sommes partis pendant huit mois en tournée à travers toute la France. Où que nous soyons allés, dans le Gers, en Lozère ou dans les Ardennes, nous avons chaque fois rencontré des centaines de personnes qui n’étaient pas forcément des militants. Il y avait beaucoup de couples, et de femmes qui cherchaient des éléments d’analyse pour comprendre leurs difficultés. Ils voulaient mettre des mots sur une souffrance qu’ils n’arrivaient pas à nommer. Il y a aussi un militantisme associatif dans toute la France que nous avons trouvé impressionnant. Il ne manque plus que l’étincelle qui mettra le feu aux poudres…

Après avoir écrit des livres sur les grandes fortunes, les châtelains, la chasse à courre, la grande bourgeoisie parisienne ou les millionnaires, les Pinçon-Charlot récidivent. Le couple de sociologues publie une nouvelle version du Président des riches, leur best-seller. Et s’invite à sa manière dans la campagne présidentielle. Entretien sur Basta ! : « Les riches savent que la situation sociale est explosive »


De la langue de l’ennemi à la grève des chômeurs – Revue Z


Réappropriation des savoirs et permanences d’autodéfense des collectifs de chômeurs et précaires

Aux guichets de la caf et de pôle emploi, c’est de plus en plus tendu. Les allocataires sont perçus comme des fraudeurs en puissance et renvoyés vers d’insondables interfaces numériques, tandis que certains agents dénoncent l’absurdité croissante de leur mission, entre accompagnement bâclé et concours de radiations. Décidés à rompre avec l’isolement face aux institutions, des collectifs de chômeurs et précaires s’organisent pour rappeler que la précarité, loin de se limiter à une somme d’erreurs de parcours individuels, constitue bien un élément-clé de l’économie capitaliste. La coordination des intermittents et précaires (CIP) d’Ile-de-france et les CAFards de montreuil se présentent avant de revenir ensemble sur leurs actions d’autodéfense sociale.

Sur le site de CIP-IDF : De la langue de l’ennemi à la grève des chômeurs – Revue Z


16/09/2011

Les semeurs de troubles sont au pouvoir

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics, précarités @ 16:56

Le sociologue portugais Boaventura de Sousa Santos voit une symétrie troublante entre la violence des émeutiers britanniques et celle des politiques d’austérité.

Les troubles violents qui se sont déroulés en Angleterre ne doivent pas être considérés comme un phénomène isolé. Ils constituent un signe troublant des temps actuels. Les sociétés contemporaines sont en train de générer un combustible hautement inflammable qui coule dans les profondeurs de la vie collective sans que l’on s’en aperçoive. Quand il remonte à la surface, il peut provoquer un incendie social aux proportions inimaginables. Ce combustible est un mélange de quatre composants…

A lire sur le Courrier international : Les semeurs de troubles sont au pouvoir


24/06/2011

« Le policier, autant que le jeune de cité, est un interné du ghetto »

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, exclusions, politics @ 19:37

Pas une semaine sans un nouvel affrontement, de nouvelles tensions entre jeunes des cités et policiers. Pour mieux en comprendre les causes, le sociologue Manuel Boucher a passé plus d’un an à interroger l’ensemble des acteurs concernés : policiers, jeunes, enseignants, habitants, travailleurs sociaux et militants associatifs. Il plaide pour une « sociologie des turbulences ». Auteur du livre « Les Internés du ghetto »*, directeur scientifique du Laboratoire d’études et de recherches sociales (Lers), de l’Institut du développement social (IDS) de Haute-Normandie, Manuel Boucher travaille depuis plusieurs années sur les désordres urbains et leur régulation dans les quartiers populaires. Pour protéger ses sources, le sociologue a préservé l’anonymat complet sur le quartier et la ville où l’enquête s’est déroulée…

A lire sur côté quartiers, le blog d’Ixchel Delaporte : « Le policier, autant que le jeune de cité, est un interné du ghetto »


Le Pacte pour l’euro, nouvelle cible des Indignés

Des dizaines de milliers d’Espagnols sont redescendus dans la rue le 19 juin. En ligne de mire : le Pacte pour l’euro, soumis au vote du Parlement européen le 23 juin. Pour les « Indignés », l’adoption de ce Pacte, initié par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, est une attaque contre les droits sociaux et contre les salaires. Un « hold-up démocratique » qui vise uniquement à rassurer les marchés financiers. Dans les rues de Madrid, la révolte gronde…

Reportage sur Basta ! : Le Pacte pour l’euro, nouvelle cible des Indignés – Espagne


De la légitimité de frauder les minima sociaux et de quelques conseils à cette fin

D’abord, éliminons l’idée qu’il puisse y avoir une légitimité à justifier la fraude par le bas au seul prétexte que d’autres ne se gênent pas. A commencer par les margoulins des sommets qui se goinfrent sans vergogne à grands coups de paquets fiscaux et fourberies légales. L’attitude classique du “œil pour œil, fraude pour fraude” ne conduit qu’au désordre, au n’importe quoi et pour finir au triomphe de la loi du plus fort. Bottons ensuite les fesses aux habituels contre-arguments sentencieux :

• « frauder les minima sociaux est injuste pour ceux qui suent sang et eau à travailler pour un misérable SMIC » : manœuvre classique des plus aisés pour diviser les plus nécessiteux ;

• « la fraude, le travail au noir, les escroqueries en tout genre lèsent et appauvrissent la collectivité » : faux puisque le produit financier de ces prétendues “arnaques” est immédiatement réinjecté dans l’économie réelle ;

• « la loi s’impose à tous » : faut-il encore, comme on va le voir, que la loi soit légitime !

Les droits de l’homme légitiment la désobéissance civile

En réalité, il n’est pas à chercher très loin pour trouver une légitimation à l’acte de désobéissance civile qu’est la fraude aux minima sociaux.

Un seul article de la Déclaration universelle des droits l’homme de 1948, celle-là même qui fonde notre République, y suffit :

« Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires » (article 25)

Dans un pays regorgeant de richesses et des moyens matériels ou humains pour les produire, ceux qui privent une frange de plus en plus importante de la population des moyens financiers suffisants pour satisfaire ses besoins vitaux élémentaires se délégitiment eux-mêmes et délégitiment les lois qu’ils prétendent faire appliquer…

A lire sur CIP-IDF : De la légitimité de frauder les minima sociaux et de quelques conseils à cette fin


29/05/2011

Le mouvement des « Indignés » s’étend dans le monde

Le mouvement de contestation lancé en Espagne le 15 mai semble faire tâche d’huile. Un peu partout dans le monde des campements se sont installés, des appels circulent. Alors qu’à Barcelone la police a évacué par la force le campement des « indignés » de la place de Catalogne le 27 mai (voir la vidéo), 8.000 personnes à Athènes ont envahi cette semaine la place Syntagma, devant le Parlement. En France, 200 jeunes campent place de la Bastille à Paris depuis le 20 mai. Le site « Réelle démocratie maintenant » annonce dans 21 villes françaises des mobilisations de citoyens se reconnaissant « dans les aspirations du peuple espagnol ».

A lire sur Basta ! : Le mouvement des « Indignés » s’étend dans le monde


01/05/2011

I ♥ Uranium

Classé dans : désintoxicant, exclusions, santé, écologie, énergies @ 00:12

En 1996, Chirac annonce la fin des essais nucléaires. Le personnel du CEA de V… se retrouve alors en sous-effectif, et pressés de finir leur travail. Cette pression fit qu’une nuit de 1996, toutes les règles de sécurité ne furent pas respectées : il y eut un gros flash, et le lendemain, l’herbe autour du site était bleue. On trouva également sur les feuilles des arbres celle dont la face était tournée vers le site une couche blanchâtre. Le Maire demanda alors des comptes et les gens du CEA de V… avouèrent qu’ils travaillaient sur du nucléaire.

Le CEA de V… ferma ses portes le 31 décembre 1997. Mis aux enchères, une commission d’enquête fut alors créée afin de déterminer si le Fort était en bon état. Normal. Sauf que le Commissaire-Enquêteur de cette commission était un ancien du CEA de V… donc juge ET partie. C’est là que les choses qui n’étaient pas jolies jolies commencèrent à devenir franchement glauques. [...]

vaujour

La zone contaminée a une taille de 50 hectares et couvre également les communes de Courtry (Seine-et-Marne) et de Coubron (Seine-Saint-Denis). La DRIRE (Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement) a officiellement reconnu que la zone était contaminée par de l’uranium naturel et appauvri. «Les maladies thyroïdiennes ont doublé en dix ans» nous dit Ludovic Toro, médecin généraliste à Coubron.

En résumé, on fait tout un foin du nuage de Fukushima, enfin ce qu’il en reste (il s’est dispersé, il n’y a pas UN nuage, mais plein de petits éparpillés) alors qu’à une dizaine de kilomètres de Paris, sous une grande colline, y’a des puits contaminés qui ont du bien saloper les nappes phréatiques des environs…

A lire sur A Cup of Tim : I ♥ Uranium


27/04/2011

Le péril jeune.

« Le père redoute ses enfants. Le fils s’estime l’égal de son père et n’a plus pour ses parents ni respect, ni crainte. Ce qu’il veut, c’est être libre. Les élèves couvrent leur professeur d’insultes. Les jeunes veulent tout de suite la place de leurs aînés; les aînés pour ne pas paraître retardataires ou despotiques, consentent à cette démission. »

Si ces propos sonnent à nos oreilles de manière familière, ils sont pourtant attribués à Platon, il y a plus de 2500 ans.
Sans remonter si loin, depuis le XIXème siècle, une partie de la classe politique et des médias ne rechigne pas à brandir à intervalle irrégulier et dans des contextes spécifiques, le « péril jeune ». Les caractérisations dénigrantes et la hantise de la transgression imposent alors la figure de la délinquance juvénile, érigeant la jeunesse en menace.
La question s’inscrit donc dans une histoire longue qui tranche avec les perceptions de l’instant…

A lire sur Samarra : Le péril jeune.


25/04/2011

Se soigner par les plantes sera-t-il bientôt interdit ?

Branle-bas de combat chez les industriels de la phytothérapie et des compléments alimentaires. Une directive européenne prévoit de limiter, dès le 30 avril, l’utilisation d’un grand nombre de plantes médicinales. Cette nouvelle législation va aussi pénaliser les petits acteurs du secteur de l’herboristerie et plus largement les médecines traditionnelles. Enquête.

A lire une bonne synthèse sur Basta ! : Se soigner par les plantes sera-t-il bientôt interdit ?


19/04/2011

Après le printemps arabe, bientôt une grève générale aux États-Unis ?

Non à l’anéantissement des droits sociaux ! Partie du Wisconsin, la contestation américaine prend de l’ampleur. Les manifestants dénoncent les projets de loi des élus républicains. Ces derniers, sous couvert de déficit budgétaire, tentent d’affaiblir les syndicats du secteur public trop enclins à soutenir le président Obama. Une mobilisation sociale qui s’inspire du printemps arabe…

Sur Basta ! : Après le printemps arabe, bientôt une grève générale aux États-Unis ?


06/04/2011

Il est vital pour l’oligarchie de maintenir la fiction d’une démocratie

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, exclusions, politics @ 22:25

Les puissances d’argent ont acquis une influence démesurée, les grands médias sont contrôlés par les intérêts capitalistes, les lobbies décident des lois en coulisses, les libertés sont jour après jour entravées. Pour Hervé Kempf, journaliste et essayiste, si nous voulons répondre aux défis du 21e siècle, il est impératif de revenir en démocratie. Et mettre fin à l’oligarchie, régime actuel qui maintient les privilèges des riches au mépris des urgences sociales et écologiques.

[...] L’évolution du capitalisme s’est accompagnée d’une transformation majeure de la culture collective. L’individualisme s’est exacerbé à un point sans doute jamais vu. Il forme aujourd’hui le fond de notre culture, de notre conscience collective, de notre façon d’être. C’est ce qui cause notre faiblesse et notre incapacité à nous rebeller. L’individualisme fragmente la société. Il nous paralyse et nous handicape face à des gens qui, même s’ils sont peu nombreux, « jouent collectif » et sont très cohérents.

Pour dépasser cela, il faut nous affranchir d’un conditionnement extrêmement fort des médias, et particulièrement de la télévision. Elle est devenue si quotidienne et banale, on ne se rend même plus compte à quel point elle modèle et diffuse la culture collective. Le système de valeurs qu’elle projette, avec la publicité, est individualiste, axé sur la consommation, et n’invite pas à intervenir dans la sphère publique…

Lire l’interview de Hervé Kempf sur Basta ! : Il est vital pour l’oligarchie de maintenir la fiction d’une démocratie


31/03/2011

Appel pour Tureia inquiet

Classé dans : désintoxicant, exclusions, santé, écologie @ 18:57

L’angoisse de Tureia se comprend. Quand un ancien est évacué de toute urgence à Tahiti par l’avion sanitaire, chacun pense qu’il ne reviendra, par bateau, que pour être mis en terre sur son atoll natal. Que sont donc devenus ceux de Tureia qui vivaient sur l’atoll au début du CEP (Centre d’Expérimentation du Pacifique), en 1966 ? Des 78 habitants recensés à Tureia en 1966, il ne reste, fin 2007, qu’un seul survivant qui était âgé, à l’époque, de plus de 29 ans. Les 37 autres qui avaient plus de 29 ans en 1966 ont tous disparu.

tureia

Quarante ans plus tard, les gens de Tureia découvrent avec stupeur qu’ils ont été copieusement « arrosés » de retombées radioactives. Ils se rendent compte que leurs blockhaus qui les abritaient quelques heures au moment des tirs de Moruroa, étaient complètement inutiles pour éliminer la contamination du lagon, du sol des jardins, des citernes. A Tureia, on s’interroge aussi sur la santé des enfants. Quelques-uns sont nés handicapés, mais on a mis ça sur le dos de la fatalité et c’est bien difficile d’en faire le décompte.Oubliés et angoissés, les habitants de Tureia comprennent aujourd’hui qu’ils ont été trompés par tous ces « grands savants » qu’ils accueillaient pourtant avec tant de gentillesse comme c’est la coutume dans les îles.

A lire sur Moruroa Mémorial des essais nucléaires français : Tureia inquiet


Le 27 janvier 2011 à Tahiti, le Délégué du ministre de la défense français, Marcel Jurien de la Gravière, admet au journal télévisé qu’un effondrement d’une partie de l’atoll de Moruroa où la France a fait 179 essais nucléaires aériens et souterrains n’est pas à exclure. Il annonce que cet effondrement risque de provoquer une vague de 20 mètres de hauteur.

Les 300 habitants de Tureia, l’atoll le plus proche de Moruroa dont l’altitude dépasse à peine 3 mètres au-dessus du niveau de l’océan lancent un appel angoissé : « Et nous ? Qu’allons-nous devenir ? » Dans une pétition, les habitants de Tureia exigent des explications et la mise en place de mesures de protection de leur atoll.

En soutien au cri d’alarme des habitants de Tureia, les signataires exigent du gouvernement français l’envoi en Polynésie d’une mission d’experts indépendants du Commissariat à l’énergie atomique et des Armées pour évaluer les risques géologiques et radiologiques et leurs conséquences et pour proposer des mesures de protection des habitants de l’atoll de Tureia.

Signer la pétition en ligne sur MesOpinions.com : Appel pour Tureia


30/03/2011

pétition : « pour une transparence totale sur la radioactivité de l’air que nous respirons »

A l’attention de Tous les gouvernements

Plus de 60 laboratoires d’analyse équipés de détecteurs de très haute précision sont répartis sur l’ensemble de notre planète et contrôlent quotidiennement la radioactivité de l’air. Leur mission : rechercher les très faibles quantités de produits radioactifs qui pourraient indiquer qu’un essai nucléaire a été effectué en violation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN).

Les résultats de ces analyses permettraient de suivre, jour après jour, et depuis le 12 mars 2011, l’avancée des masses d’air contaminé par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHII.

C’est impossible car les données sont confisquées par les Etats. Les résultats sont transmis à des organismes officiels qu’ils sélectionnent et qui sont tenus de ne rien divulguer. Le réseau international de mesure est financé par de l’argent public. Les populations ont droit à cette information. Tous les chiffres doivent être publiés et non pas quelques chiffres soigneusement choisis par les autorités.

J’exige que les résultats d’analyse de la radioactivité de l’air du réseau soient rendus publics, INTEGRALEMENT ET SANS DELAIS . Payés par les citoyens de l’ensemble des pays, ils doivent leur être accessibles et servir à leur protection.

Télécharger la pétition en PDF :

http://94.23.16.204/criirad_telechargement_pdf/11-03-25_petition.pdf

Consulter le dossier spécial Accidents nucléaires au Japon de la CRIIRAD :

http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon/sommaire.html

Signer la pétition en ligne


25/03/2011

Le présentéisme coûte plus cher que l’absentéisme au travail

Classé dans : désintoxicant, exclusions, santé @ 16:38


Voici une compilation d’études réalisée par le docteur Philippe Rodet dans Intelligence RH qui pourrait bien, à terme, être favorable à l’égalité salariale et professionnelle entre hommes et femmes. Démonstration.

Le présentéisme, c’est le fait d’être dans l’entreprise mais sans forcément être concentré sur son travail. Un niveau important de stress provoquerait ce type de comportement.

Philippe Rodet cite quatre études :

- Une étude canadienne de 2003, montre que 40 % des salariés présentent des signes de détresse psychologiques ayant des effets sur leur performance.

- Une étude américaine de 2004 signale que la productivité d’un employé peut être réduite de 33 % ou plus en raison du présentéisme.

- Une autre étude, conduite au Royaume-Uni en 2009, estime que les « jours perdus » attribués au présentéisme seraient 1,5 fois plus conséquents que ceux attribués à l’absentéisme. Le coût moyen quotidien par employé touché par ce phénomène serait de 145 £ (soit environ 170 €), alors que le coût engendré par une journée d’absence serait de l’ordre de 80 £ (soit environ 95 €).

- Enfin, une étude belge de 2010 montre que l’importance du présentéisme est bien supérieure à celle de l’absentéisme. « Le présentéisme atteint 61 % des coûts totaux relatifs à la santé dans une entreprise, suivi par les frais médicaux (28 %) et l’absentéisme (10 %) ».

Lire l’article sur Les nouvelles news : Le présentéisme coûte plus cher que l’absentéisme au travail


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