Ce pouvoir, c’est tout simple, il s’agirait d’un revenu inconditionnel à tous permettant de vivre avec décence, quelle que soit la situation. Un revenu attribué aussi aux salariés afin que ce revenu ne soit pas atteint des préjugés comme ceux des allocations. Ainsi, les personnes n’auraient pas peur de taper le poing sur la table lorsqu’il advient quelque chose d’inacceptable au travail, n’aurait pas peur de faire des démarches pour améliorer les entreprises, n’aurait pas peur d’engager des procédures judiciaires lorsque les lois sont bafouées, de démissionner si besoin. Les étudiants pourraient étudier le ventre plein, sans avoir à travailler à outrance dans des organisations qui les broient. L’intérim, les petits contrats ne seraient plus complètement synonymes de précarité, mais pourraient être un choix ponctuel pour vivre d’autres vies à côté, tout aussi nécessaire à la société la vie de famille, la vie de musicien, la vie d’écrivain, la vie d’auteur, la vie associative, la vie d’aidant…. Les gens ne sont pas des feignasses, ils veulent vivre avec sens, joie, ils veulent être utile et franchement on est plus utile auprès d’un proche malade qu’a empilé des cartons 8heures par jour. L’humain n’aime se prélasser sur un canapé devant la télévision que lorsqu’on est totalement ruiné par la fatigue, les problèmes ou la dépression ; la fainéantise est la conséquence de conditions trop dures, de problèmes. Regardez les gamins heureux, jamais ils ne s’arrêtent de créer, d’inventer, ils ne sont fainéants que lorsqu’ils sont parfaitement épuisés. Nous serions ainsi, pleins d’énergie et d’enthousiasme, si nous avions un peu de sécurité mentale, suffisamment pour avoir l’énergie de rêver, réfléchir, puis œuvrer. Et nous serions prêts à vivre des aventures dans des métiers pénibles, s’ils pouvaient nous permettre de vraiment gagner plus monétairement, si on pouvait être libre de s’en détacher sans craindre de crever de faim.
Lire cet article essentiel sur On Vaut Mieux Que Ca : J’ai travaillé à OnVautMieuxQueca
Une analyse approfondie du revenu universel démontre d’une part que dire qu’il coûte trop cher n’a aucun sens économique, d’autre part que le revenu universel est paradoxalement plus favorable à l’emploi que le système actuel.
Réponse aux détracteurs du revenu universel. Par Jean-Eric Hyafil, doctorant en économie, Centre d’Economie de la Sorbonne.
A lire sur La Tribune : Il y a une grosse incompréhension sur le revenu universel
En conséquence, outre le bien-être et la sérénité inestimable qu’il pourra procurer, ce n’est plus le coût du revenu universel qu’il faudra mettre en avant mais bien la diminution des budgets consacrés à tenter de réparer les maux que notre système économique actuel nous impose.
Guy Valette aborde les coûts réels qu’engendrerait l’instauration d’un revenu universel de 750 € par personne et par mois.
Lire l’article sur le site du Mouvement Français pour un Revenu de Base : Quand le coût « exorbitant » du revenu universel fond comme neige au soleil
L’État-providence est en crise. Sous la double pression de la transition démographique vers un vieillissement de la population et de la fin du plein emploi avec un l’installation d’un chômage structurel.
A lire sur La République de l’économie sociale et solidaire : Le revenu universel : un catalyseur d’alternatives pour sauver l’État-providence
La Finlande s’apprête à expérimenter le « revenu minimum universel ». Chaque citoyen adulte, quel que soit son revenu et sa situation, va recevoir une allocation mensuelle d’environ 800 euros. Chacun sera libre d’utiliser cette somme à sa guise, l’État considérant que tout individu, pauvre ou riche, est responsable de son destin : s’il consacre son allocation mensuelle à acheter de la vodka, c’est son choix, et l’État n’a pas à s’en mêler. Le futur de l’Europe est-il en train de se dessiner en Finlande ?
L’émission est à écouter ou podcaster sur le site de la planète Bleue : la planète bleue 883 – Yves Blanc
Un rapport du Conseil National du Numérique (CNNum) a été remis à Mme la Ministre du Travail, Myriam El Khomri, ce mercredi 6 janvier 2016. Le rapport stipule que le revenu de base pourrait jouer un rôle crucial en France face à l’automatisation du travail et préconise la réalisation d’une étude de faisabilité approfondie.
A lire sur : Le CNNum soutient l’idée d’un revenu de base en France
Une motion présentée par le groupe des Verts visant à financer une étude de faisabilité de l’application du RSA inconditionnel a été votée lors de la séance plénière de ce lundi au Conseil régional d’Aquitaine. Une « petite avancée » mais une grande victoire pour les défenseurs du revenu de base.
A lire sur Rue89 Bordeaux : Le revenu de base sera expérimenté en Aquitaine
Le tout jeune parti espagnol Podemos – « Nous pouvons » – vient de fêter sa première année d’existence. Ce mouvement de gauche avait fait une entrée remarquée sur la scène politique lors des élections européennes, avec près de 8% des voix. Il se positionne désormais comme 3ème force politique en Espagne : il a attiré 15% des votants en Andalousie, en mars. Comment expliquer ce fulgurant succès ? Quel est son programme, sa stratégie politique et médiatique ? « La politique espagnole ne sera jamais plus comme avant, même si l’on disparaissait demain, affirme Miguel Urbán Crespo, député européen et n°2 de Podemos. Nous avons quelque chose que les partis n’ont pas, le soutien populaire de ceux qui veulent changer les choses. »
Entretien à lire sur Basta ! ; Revenu universel, nationalisations, audit de la dette, énergies vertes… Quel est le programme de Podemos ?
Les bureaucrates amoncellent les papiers pour décider de ce que nous et notre travail valons. Mais ironiquement, suggère l’anthropologue américain David Graeber, ce sont ces fonctionnaires qui effectuent le travail le moins sensé de tous. Si nous donnions à chacun un revenu de base forfaitaire et éliminions ces emplois bureaucratiques ?
Lire l’interview sur revenudebase.info : Pourquoi David Graeber soutient le revenu de base
Chômage de masse, pauvreté, précarité, pression insoutenable sur les ressources naturelles et sur les hommes… La bataille pour l’emploi et la course à la croissance menées depuis plus de 30 ans semblent conduire à une impasse. Face à ce constat, des personnalités de différents bords politiques suggèrent de changer de logiciel de pensée et soutiennent l’instauration d’un revenu de base : le droit à un revenu pour tous, sans condition. Ils appellent à signer l’Initiative Citoyenne Européenne en cours, afin d’obliger l’Union européenne à ouvrir le débat sur le sujet.
Sur Basta ! : Un revenu pour tous, sans conditions
Pour signer l’initiative citoyenne européenne : http://basicincome2013.eu/ubi/fr/
Dans l’Etat indien du Madhya Pradesh, un syndicat de femmes a lancé en 2011 une expérience-pilote de revenu inconditionnel. La somme versée ne suffit pas pour se passer d’emploi, mais favorise les initiatives individuelles ou collectives, et permet de mieux vivre…
Lire l’article de Benjamin Fernandez sur Le Monde diplomatique : En Inde, l’expérience du revenu garanti revitalise les villages
D’ici un à quatre ans, les citoyens Suisses voteront pour ou contre l’inscription du principe du revenu de base dans la constitution fédérale helvétique : voici le résultat obtenu grâce à 18 longs mois d’efforts pour récolter plus de 125.000 signatures de soutien à une initiative populaire fédérale.
Ce succès majeur dans l’Histoire de l’idée du revenu de base vient d’être officiellement célébré à Berne lors de la cérémonie de remise des signatures au palais fédéral de Berne. À cette occasion, des militants de tout le pays (et d’ailleurs) se sont rassemblés dans la capitale et ont symboliquement déversé 8 millions — la population suisse — de pièces de 5 centimes sur la place fédérale…
Lire l’article sur le Portail francophone du revenu de base : Succès officiel pour l’initiative citoyenne suisse pour le revenu de base
Les Suisses n’en finissent pas de nous épater. Alors qu’il y a un an, peu croyaient en cette initiative, le mouvement suisse pour le revenu de base est en train de prendre de l’élan.[...]
La presse francophone est désormais unanime : avec plus de 110.000 signatures à 4 mois avant la fin de la campagne, l’initiative fédérale est sur le point d’aboutir. Selon la constitution suisse, il faut en effet 100.000 signatures pour qu’une initiative citoyenne aboutisse, déclenchant alors une votation sur le projet de loi proposé par les initiants bâlois et zurichois il y a un an…
A lire sur Portail francophone du revenu de base : Et si la révolution du revenu de base venait de Suisse ?
- Il y a assez de richesses pour accorder un revenu à tout le monde.
Que l’on travaille, ou pas.
- Nombre d’utopies d’hier sont devenues des réalités.
Comme la retraite ou la Sécurité Sociale…
A écouter sur Polemix et La Voix Off : Revenu minimum pour tous ! Une utopie ?
« Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays. » Déclaration universelle des droits de l’Homme, Article 22.
Suivant l’article 22 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, « toute personne, en tant que membre de la société [...] est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité [...] ». On peut bien sûr faire diverses interprétations de cet article… Voici la nôtre : toute personne, du fait de son appartenance à la société, a droit à un revenu garanti, d’un montant suffisamment élevé pour lui permettre d’accéder aux biens et services essentiels. Nous y voyons donc la justification d’un revenu à la fois universel car versé à tous au nom de l’égalité des droits (article 2) et inconditionnel car versé sans condition, sans contrepartie et donc sans impliquer un contrôle social inacceptable (article 12). Un revenu universel, inconditionnel, mais aussi un revenu d’existence, c’est-à-dire garant de l’existence sociale des citoyens, permettant leur participation aux affaires publiques (article 21), le libre choix de leur travail (article 23) et plus largement de leur activité, la libre occupation de leur temps et leur droit au repos (à la paresse ?) (article 24). S’il ne suffit certainement pas à garantir tous ces droits, le droit au revenu est à nos yeux une condition nécessaire à leur concrétisation, au même titre que l’extension de la gratuité, la réflexion sur les biens communs et lutte contre les inégalités…
A lire sur Mouvements : Un revenu pour exister
Philippe Van Parijs, philosophe et économiste belge, est l’une des figures modernes de la promotion de l’allocation universelle qu’il présente comme une voie capitaliste vers un communisme moderne. Dans cet entretien, il brosse le tableau de l’émergence de cette idée, les controverses qu’elle a suscitées et suscite encore autour de la question du travail. Militant, il revient également sur son engagement européen, écologiste, en faveur d’une réappropriation de l’urbain avec pour objectif d’offrir aux générations à venir « une vie meilleure ».
Lire l’entretien sur Mouvements : « De chacun (volontairement) selon ses capacités à chacun (inconditionnellement) selon ses besoins »
Il y a quelques jours, Rue89 a publié un entretien avec Bernard Stiegler, directeur de l’IRI (Institut de Recherche et d’Innovation), intitulé « Nous entrons dans l’ère du travail contributif« . Ce texte est particulièrement intéressant dans la manière dont il jette des ponts entre les transformations du monde du travail, sous l’effet du développement des pratiques collaboratives ; le modèle de l’Open Source et des logiciels libres appliqués à d’autres secteurs de l’économie ; la place croissante des travailleurs indépendants et le rôle concomitant des espaces de co-working et d’innovation (FabLabs, HackerSpaces, etc) ou encore la mutation des simples consommateurs en contributeurs actifs.
L’interview contient un passage particulièrement intéressant concernant la place des amateurs dans cette nouvelle économie du travail contributif et l’idée qu’il conviendrait de les rémunérer…
Lire la suite sur :: S.I.Lex :: : Rémunérer les amateurs pour valoriser les externalités positives