antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

20/01/2014

David Graeber : « La façon la plus simple de désobéir à la finance, c’est de refuser de payer les dettes »

La dette ? Une construction sociale, fondatrice d’un pouvoir arbitraire, estime David Graeber, anthropologue et économiste états-unien, considéré par le New York Times comme l’un des intellectuels les plus influents actuellement. Les pays pauvres et les personnes endettées sont aujourd’hui enchainés aux systèmes de crédit. Piégés dans des relations basées sur la violence, les inégalités et justifiées par la morale, décrit l’auteur, dans un ouvrage qui retrace 5000 ans d’histoire de la dette. « Rembourser ses dettes » est devenu un dogme, impossible à contester. Et si, malgré tout, on décidait d’effacer l’ardoise ? Avec le mouvement Occupy Wall Street, David Graeber lance des actions de désobéissance civile pour démontrer l’absurdité du système capitaliste actuel.

Lire l’entretien sur Basta ! : David Graeber : « La façon la plus simple de désobéir à la finance, c’est de refuser de payer les dettes »


11/12/2013

La politique des petits gestes a échoué, il faut s’engager

Dans une entrevue publiée en une du magazine MacLean’s le 15 novembre dernier, David Suzuki affirme que l’environnementalisme a échoué. Ce constat déchirant d’un homme de 77 ans qui a consacré sa vie à la cause environnementale survient alors que le mouvement environnemental, qui célèbrera bientôt son cinquantenaire, est en profonde réflexion sur la stratégie à adopter devant l’imminence d’un effondrement de la biosphère. En d’autres mots : que faire pour ne pas assister impuissants à la destruction des systèmes qui assurent la vie sur Terre ?

A lire sur Reporterre : La politique des petits gestes a échoué, il faut s’engager


23/11/2013

No Es Una Crisis : un documentaire à la fois déjà libre et bientôt libre !

Classé dans : désintoxicant, open sources, révolution @ 10:02

Sorti en octobre 2013, No Es Una Crisis est un passionnant documentaire de Fabien Benoit et Julien Malassigné traitant de la situation politique et économique en Espagne dans le sillage du mouvement des Indignés.

Sa particularité : c’est, à notre connaissance, le premier web-documentaire professionnel créé et diffusé sous licence Creative Commons BY-SA. Les images, les sons, les sous-titres, sont donc en effet réutilisables librement (à condition de citer les auteurs et de conserver les œuvres dérivées sous la même licence). Ce qui fait plus de 3h de média de qualité professionnelle accessibles pour tous.

Mais, ami-e libriste, ne te jette pas à clic perdu sur ce lien, ou ta déception risque d’être grande ! En effet, la diffusion se fait dans un format fermé (Flash), ce qui empêche sa visualisation sur de nombreux supports : smartphones, tablettes, GNU/Linux et même Windows XP (dont le support des dernières version de Flash était incomplet jusqu’à il y a peu)…

Lire la suite de l’article sur Framablog : No Es Una Crisis : un documentaire à la fois déjà libre et bientôt libre !


21/11/2013

Après 15 ans de lutte contre l’oppression de la finance, Attac aspire toujours à « désarmer les marchés »

Depuis 1998, l’association Attac se bat pour que le monde ne soit plus un terrain de jeu pour la finance et les multinationales. Taxation des transactions financières, refus des traités de libre-échange, réforme du système bancaire, lutte contre la financiarisation de la nature ou pour la justice climatique, Attac est de tous les combats altermondialistes. Et continue inlassablement d’imaginer d’autres mondes possibles. A l’occasion des 15 ans de l’association, qui compte environ 10 000 adhérents, entretien sous forme de bilan avec l’économiste Geneviève Azam, l’une de ses porte-paroles.

A lire sur Basta ! : Après 15 ans de lutte contre l’oppression de la finance, Attac aspire toujours à « désarmer les marchés »


NO ES UNA CRISIS

Depuis 2008, l’Espagne s’enfonce dans la crise. Les politiques d’austérité s’abattent sur Madrid. La ville est exsangue, meurtrie. Pourtant le peuple résiste…

Un web-documentaire de Fabien Benoit et Julien Malassigné : NO ES UNA CRISIS


12/10/2013

Ne vivons plus comme des esclaves !

ne vivons plus comme des esclaves
Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec. Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée.

Voir le film gratuitement sur nevivonspluscommedesesclaves.net


12/09/2013

Piratebox, ou comment échapper au Big Brother de l’Internet

Partager anonymement des photos ou des documents lors d’une rencontre ou d’une mobilisation, mettre à disposition de tous des ebooks, des films ou de la musique : c’est ce que permettent entre autres les piratebox. Cet outil crée un réseau informatique local accessible en wifi, totalement anonyme et gratuit. Tout le monde peut s’y connecter avec un ordinateur ou un smartphone, pour télécharger des documents, en ajouter ou échanger par chat. Comme pour notre alimentation, les circuits courts ont de beaux jours devant eux !

Lire l’article sur Basta ! : Piratebox, ou comment échapper au Big Brother de l’Internet


11/09/2013

Guerre au Moloch – Entretien avec Michael Löwy – Damien Almar

Classé dans : désintoxicant, précarités, révolution @ 22:54

C’est au début des années 1960 que l’Amérique latine voit émerger un mouvement catholique anticapitaliste nommé Théologie de la libération, en conflit ouvert avec le Vatican et les dictatures de la région. Un épisode peu connu, effacé des tablettes par une hiérarchie catholique peu encline à admettre l’existence en son sein de brebis galeuses marxistes. Retour sur un mouvement à l’héritage vivace, avec Michael Löwy.

Sur Article11 : Guerre au Moloch – Entretien avec Michael Löwy – Damien Almar


30/06/2013

Est-ce que les médias sociaux engendrent un type particulier de protestations ? Une analyse de #Geziparki par Zeynep Tufekci

Classé dans : désintoxicant, révolution @ 21:31

Lorsque je dis aux gens que j’étudie les rapports entre médias sociaux et mouvements socio-politiques, on me fait souvent remarquer quelque chose comme « Mais il y avait des mouvements de protestation avant Facebook ! ». Bien sûr…

Comment est-ce que les gens en entendaient parler ? Par le bouche à oreille. Est-ce que ça fonctionnerait encore à l’époque moderne ? Non.

Avec les moyens de surveillance que nous avons, il faut se coordonner rapidement et massivement afin de contourner la censure et d’échapper aux forces de police, qui elles utiliseront la technologie moderne. Il faut aussi pouvoir mobiliser au plus vite le plus de monde possible dans les manifestations improvisées. Dans ces conditions ne diffuser l’information que de proche en proche et en personne est inefficace. N’utilisez pas vos téléphones portables et vous serez tous en prison avant de dire ouf. Plus généralement, l’histoire des révolutions a toujours fort à voir avec l’histoire des infrastructures de communication…

Lire la suite sur Politique du Netz : Est-ce que les médias sociaux engendrent un type particulier de protestations ? Une analyse de #Geziparki par Zeynep Tufekci


28/06/2013

Bobs 2013 : le cyberactivisme récompensé

Cette semaine, l’Atelier des médias se délocalise à Bonn, en Allemagne. A l’occasion du Forum mondial des médias, la Deutsche Welle, service international de diffusion de l’Allemagne, a remis leur prix aux six lauréats des Best of Blogs. Le concours des Bobs récompense des sites engagés en faveur de la liberté d’expression depuis 2004. L’événement, qui distinguait au départ des blogueurs engagés dans la défense des droits citoyens, concerne désormais l’activisme sur internet en faveur de la défense de la liberté d’expression. Six prix sont attribués par un jury. Trente quatre autres sont déterminés par le vote du public sur le net. Tour d’horizon aujourd’hui des initiatives sélectionnées par le jury des Bobs.

Lire l’article sur RFI : 1 – Bobs 2013 : le cyberactivisme récompensé


19/06/2013

Eloge de la classe extrême

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, politics, révolution @ 20:11

Je dois dire que je suis un peu fatigué de la faiblesse conceptuelle et de la hargne idéologique qui transparaît dans beaucoup de critiques des différents mouvements qui, depuis le magnifique coup d’envoi des insurrections arabes, s’affrontent, sur les places et dans les rues, aux maîtres du monde et à leurs représentants locaux. Indignados espagnols, Occupy étasunien, printemps d’érable, étudiants chiliens et britanniques, mouvement turc et maintenant brésilien: tout ça, selon bien des marxistes pur jus et/ou réactionnaires pure bile, ça ne serait que classes moyennes et compagnie, donc, ontologiquement voué à la défense d’intérêts bornés et à l’impuissance finale des bébés gâtés de la civilisation marchande.

Lire l’article sur Les contrées magnifiques : Eloge de la classe extrême


01/06/2013

L’Internet caché du monde de l’ombre

On pourrait, pour commencer, rappeler que c’est l’imbécile Hadopi qui a, en France, poussé une bonne partie de la jeune génération vers des techniques d’anonymisation qu’elle ignorerait toujours sans le lobbying de l’industrie culturelle. Grâce à sa très coûteuse existence, elle a appris à vos enfants des notions telles que VPN, proxys, ou « Web profond ». Grâce à son action si peu efficace de milice privée financée par des fonds publics, elle aura aussi poussé les plus curieux d’entre eux vers les réseaux chiffrés de pair à pair (TOR, Freenet et autres avatars) et les plus motivés par l’argent vers la création de « trackers » pirates, pièges à pub rémunérateurs qui vendent ce qui devrait être gratuit (le partage).

Il serait pourtant dommage que le gouvernement néglige cette (incontestable) réussite lorsqu’il fera le (maigre) bilan de cette expérience (ridicule)…

Lire l’article sur Ecrans : [BBS] L’Internet caché du monde de l’ombre


30/04/2013

Un revenu pour exister

« Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays. » Déclaration universelle des droits de l’Homme, Article 22.

Suivant l’article 22 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, « toute personne, en tant que membre de la société [...] est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité [...] ». On peut bien sûr faire diverses interprétations de cet article… Voici la nôtre : toute personne, du fait de son appartenance à la société, a droit à un revenu garanti, d’un montant suffisamment élevé pour lui permettre d’accéder aux biens et services essentiels. Nous y voyons donc la justification d’un revenu à la fois universel car versé à tous au nom de l’égalité des droits (article 2) et inconditionnel car versé sans condition, sans contrepartie et donc sans impliquer un contrôle social inacceptable (article 12). Un revenu universel, inconditionnel, mais aussi un revenu d’existence, c’est-à-dire garant de l’existence sociale des citoyens, permettant leur participation aux affaires publiques (article 21), le libre choix de leur travail (article 23) et plus largement de leur activité, la libre occupation de leur temps et leur droit au repos (à la paresse ?) (article 24). S’il ne suffit certainement pas à garantir tous ces droits, le droit au revenu est à nos yeux une condition nécessaire à leur concrétisation, au même titre que l’extension de la gratuité, la réflexion sur les biens communs et lutte contre les inégalités…

A lire sur Mouvements : Un revenu pour exister


« De chacun (volontairement) selon ses capacités à chacun (inconditionnellement) selon ses besoins »

Philippe Van Parijs, philosophe et économiste belge, est l’une des figures modernes de la promotion de l’allocation universelle qu’il présente comme une voie capitaliste vers un communisme moderne. Dans cet entretien, il brosse le tableau de l’émergence de cette idée, les controverses qu’elle a suscitées et suscite encore autour de la question du travail. Militant, il revient également sur son engagement européen, écologiste, en faveur d’une réappropriation de l’urbain avec pour objectif d’offrir aux générations à venir « une vie meilleure ».

Lire l’entretien sur Mouvements : « De chacun (volontairement) selon ses capacités à chacun (inconditionnellement) selon ses besoins »


29/04/2013

Le balai comme la moindre des choses

Seuls ceux qui portent sur la politique le regard scolastique des logiciens auront du mal à comprendre qu’on puisse dire d’un même événement — comme l’affaire Cahuzac — qu’il est à la fois secondaire et principal. Péripétie fait-diversière et crapoteuse, bien faite pour attraper le regard et le détourner des choses importantes accord sur l’emploi « ANI », austérité, chômage, etc., la bouse soudainement posée n’en a pas moins le mauvais goût de tomber au plus mauvais moment — il est bien vrai que le spectacle de la cupidité déboutonnée, lors même que le corps social en bave comme jamais, donne quelques envies de coups de fourche. Elle y ajoute surtout un effet de révélation potentiellement dévastateur si l’on en vient à considérer que les « péripéties », loin d’être des exceptions locales sans signification globale, sont en fait les expressions d’un système, et qu’il n’est peut-être pas fortuit qu’on retrouve identiquement cette passion de l’argent dans tous les gouvernements qui se succèdent pour garantir sa continuité à l’austérité ainsi qu’à toutes les politiques conduites chaque jour plus visiblement d’après les intérêts du capital.

Lire l’article de Frédéric Lordon sur son blog La Pompe à Phynance : Le balai comme la moindre des choses


29/03/2013

Notre Dame des Landes : humain ou journaliste ?

Classé dans : désintoxicant, révolution, écologie @ 14:38

La Zad est un mythe réel qui fabrique en permanence sa légende, dans une oralité qui transmettra par la poésie du souvenir les hauts faits et les grandes misères de ces jours aventureux. Ici, on veut vivre pleinement le présent, la relation humaine dans sa densité instantanée. Les mots sont importants – il existe peu de lieux où l’on discute autant et aussi intensément de questions essentielles -, mais ils s’inscrivent dans la chair des locuteurs bien plus que dans la logique référentielle de l’écrit. L’écrit, d’ailleurs, renvoie à l’institution, à l’autorité, c’est un outil dont il faut certes user, par internet bien plus, au demeurant, que par l’imprimé, mais pour influer sur le monde extérieur dans la relation indispensable qu’il faut établir avec celui-ci, pas pour exprimer l’intensité et la singularité du vécu quotidien de la légende.

Et c’est donc en me demandant comment je pourrais exercer mon métier de journaliste, c’est-à-dire ma mission de témoin, si je veux rester un humain, que je chemine à travers champs. Ils sont totalement détrempés, et tout en goûtant le calme de cette marche dans le bocage qu’éclaire une lumière cristalline, j’imagine avec horreur le revêtement de béton dont certains s’obstinent à vouloir étouffer cette terre qui respire…

Lire l’article de Hervé Kempf sur Reporterre : Notre Dame des Landes : humain ou journaliste ?


28/03/2013

« La liberté de consommer est une illusion bien cher payée »

« Nous avons réussi à créer de la misère et du mal-être dans des sociétés d’opulence matérielle », assène Vincent Liegey. L’ingénieur et porte-parole du Parti pour la décroissance ne se contente pas de pourfendre le mythe de la croissance infinie. Lui et les co-auteurs du livre « Un projet de décroissance » proposent d’accorder à chacun une « dotation inconditionnelle d’autonomie » : un revenu d’existence qui pourrait ouvrir bien des horizons. Et une invitation à nous questionner sur le sens de notre société…

Lire l’entretien sur Basta ! : « La liberté de consommer est une illusion bien cher payée »


28/02/2013

Andalousie : des centaines d’ouvriers se réapproprient des terres livrées à la spéculation

Classé dans : désintoxicant, exclusions, révolution, écologie @ 23:05

Au sud de l’Espagne, des ouvriers agricoles occupent une ferme de 400 hectares, menacée par la spéculation. Ils contestent une répartition féodale des terres, réservées aux grands propriétaires. Et développent une agriculture biologique et paysanne, qui nourrira bientôt des milliers de personnes. Reportage en Andalousie, dans la ferme de Somonte, devenu le symbole d’une lutte populaire contre les inégalités et pour la souveraineté alimentaire. « Land and freedom », version 2013.

A lire sur Basta ! : Andalousie : des centaines d’ouvriers se réapproprient des terres livrées à la spéculation – Face au néo-féodalisme


25/02/2013

Les geeks sont les nouveaux défenseurs des libertés publiques

Gabriella Coleman est une anthropologiste spécialisée dans la « culture hacker ». Elle a ainsi récemment publié le très remarqué livre Coding Freedom: The Ethics and Aesthetics of Hacking.
Elle nous livre ici le fruit de sa réflexion suite à la triste disparition d’Aaron Swartz.

Puisque le code devient pouvoir et que les geeks maîtrisent le code, on assiste en effet à l’émergence d’un nouveau mouvement…

A lire sur Framablog : Les geeks sont les nouveaux défenseurs des libertés publiques, par G. Coleman


31/01/2013

Nous sommes déjà en chemin, créant d’autres mondes

Nous avons déjà commencé. Nous sommes déjà en chemin.

Notre NON au capitalisme, notre NON à la machinerie folle de la production-pour-la-production, qui entraîne destructions, injustices, écocide et nous dessaisit de la possibilité de vivre humainement est irrémédiable. Nous commençons à le traduire en actes, en attitudes, en manières d’être et de partager. Nous savons bien que le chemin est long et peut-être ne parvenons-nous même pas encore à saisir pleinement ce à quoi ouvre notre NON à la société capitaliste, au monde de la marchandise, au règne de l’argent. Mais nous avons commencé à cheminer, sans certitude, armés de questions, interrogeant tout et toujours, avec la conviction que d’autres mondes peuvent s’épanouir et avec l’espérance qu’ils puissent se substituer à la globalité capitaliste.

Dans ce cheminement, certains pas sont singulièrement amples, comme ceux que les zapatistes ont accomplis depuis ce 1er janvier d’il y a dix-neuf ans que nous célébrons à nouveau, ici, au Cideci-Université de la Terre. D’autres sont plus modestes. Mais tous sont importants ; aucun ne peut être déprécié, aussi minime soit-il. Je voudrais donc évoquer ces pas d’ampleurs diverses, en commençant par les plus petits…

Lire la suite sur la voie du jaguar : Nous sommes déjà en chemin, créant d’autres mondes


30/01/2013

Une écologie de la répression

Les fabricants d’armes aiment de plus en plus la nature et le clament haut et fort. Les dispositifs acoustiques, très présents dans les recherches récentes, sont symptomatiques de cet intérêt nouveau. Sous la verdure, une singulière conception de la vie sociale…

A lire par Juliette Volcler sur Article11 : Une écologie de la répression


27/01/2013

A quoi servent les « agents antiémeutes toxiques » français au Bahreïn ?

Les policiers anti-émeutes bahreïnis utilisent aussi des gaz lacrymogènes, beaucoup, énormément, jusqu’à en lancer à l’intérieur même de maisons, ou de voitures… Sur les 85 morts recensés de février 2011 à novembre 2012 on en compte d’autres, depuis, 17 auraient été tués à coups de chevrotines. 43, d’après le décompte effectué sur Wikipedia, seraient morts des suites de leur exposition aux gaz lacrymogènes -une majorité de personnes âgées de plus de 60 ans, mais également des bébés, enfants et adolescents-, 3 personnes au moins seraient mortes après avoir reçu une grenade lacrymogène dans la tête, 5 sous la torture.

L’ONG Bahrain Watch, qui s’est donnée pour mission de documenter la répression au Bahreïn, a commencé à identifier les marchands d’armes utilisées par les policiers anti-émeutes, à partir des photos prises par les Bahreïnis, et partagées sur Twitter ou Facebook. Et l’on y trouve un marchand d’armes français…

Lire l’article sur BUG BROTHER : A quoi servent les « agents antiémeutes toxiques » français au Bahreïn ?


28/12/2012

L’horreur guerrière « de basse intensité »

Chacun sait ou devrait savoir que, dans un monde de plus en plus urbanisé, les guerres à venir seront principalement pour ne pas dire exclusivement urbaines. Et que les frontières entre ennemis extérieurs et intérieurs sont appelées à totalement s’effacer. En haut lieu, c’est-à-dire dans des instances qui échappent complètement au regard et, à plus forte raison, au contrôle des citoyens, des préparatifs sont déjà engagés pour venir à bout des soulèvements populaires que le retour du capitalisme à la sauvagerie de ses débuts ne manquera pas de provoquer. Une sauvagerie sophistiquée propre à ce que les stratèges chargés de la mettre en œuvre appellent « guerres de basse intensité », où les dernières avancées scientifiques et techniques seront mises au service de la répression, comme elles le sont déjà au service de l’exploitation…

Lire la suite de l’article de Jean-Pierre Garnier sur Article11 : L’horreur guerrière « de basse intensité »


13/12/2012

Internet, c’est un truc de hippies

Conçu en pleine période Flower Power par des barbus libertaires, Internet n’a jamais perdu – malgré les tentatives de récupération politiques et commerciales – son esprit profondément lié au partage. Cette prise de conscience doit perdurer et produire un acte de résistance face à la tentative forcenée de nivellement du monde par les inconscients qui nous gouvernent.


[...]
Je ne crois pas qu’on puisse comprendre Internet sans prendre en compte ces prémisses culturels. Même s’ils sont largement négligés de nos jours, ils ont imprégné toute la structure fondamentale du réseau et leurs conséquences sont toujours largement présentes aujourd’hui :

    - la sécurité des systèmes est un problème de plus en plus important à tous les niveaux de la société, mais si ce problème existe c’est aussi parce que la sécurité des données n’était pas un enjeu important pendant les premiers temps de l’Internet. Les datagrammes ne sont pas chiffrés, les serveurs et les tuyaux sont partagés entre tous, le DNS n’est pas sécurisé, le routage est fait d’annonces que chacun peut corrompre. Jusqu’à une période très récente, les notions de partage et de confiance sont bien plus importantes, sur le réseau, que celles de sécurité et de confidentialité.

  • TCP/IP est un langage de pair à pair : les notions de client et serveur sont applicatives, sur Internet, pas structurelles. Il n’y a pas de hiérarchie entre les ordinateurs qui sont reliés par le réseau : chacun peut, à tout instant, passer du récepteur au diffuseur sans avoir à obtenir d’autorisation préalable. Sur Internet, la prise de parole est possible partout, pour tous, tout le temps.
  • l’impératif d’intéropérabilité à une époque où le matériel informatique évolue sans cesse dans une hétérogénéité croissante a imposé – si même la question s’était posée – l’usage de standards ouverts et des logiciels libres. Le développement d’Internet et des logiciels libres sont intriqués au point qu’on aurait du mal à imaginer ce que serait le réseau sans eux. Et malgré la toute-puissance des géants du logiciel commercial, ils se sont développés à un point tel qu’au moins la moitié d’entre vous a un téléphone qui fonctionne sous Linux. Si on m’avait dit ça au début des années 90, je me serais moqué.
  • le choix de la transmission par paquet, du datagramme et d’un réseau maillé de pair à pair (en lieu et place des technologies de circuits virtuels et des réseaux en étoile) a créé un réseau qui ignore les frontières des États, qui met en relation des ordinateurs et des humains sans considération des législations locales, des tabous culturels et du contrôle policier. Couper totalement l’accès d’une population à Internet, aujourd’hui, implique non seulement la fermeture des accès locaux mais aussi celle de tout le réseau téléphonique cablé, gsm et satellite. C’est pratiquement impossible (et on a pu recevoir des images de Syrie la semaine dernière malgré toute la volonté du gouvernement local)….

A lire sur OWNI : Internet, c’est un truc de hippies


Zeitgeist : Moving Forward

Zeitgeist : Moving Forward (Aller de l’avant), réalisé par Peter Joseph, est un film documentaire qui présente un argumentaire en faveur d’une transition qui déboucherait sur l’abandon de l’actuel paradigme socio-économique qui gouverne toutes les sociétés du monde. Ce film transcende le relativisme culturel ainsi que les idéologies traditionnelles et se focalise sur les principaux attributs humains et sociaux, ce « terreau vivant ». Le nouveau paradigme social durable qu’il prône, appelé « économie basée sur les ressources », s’inscrit dans le respect des lois immuables de la nature.

Apparaissent dans ce film des experts dans les domaines de la santé publique, de l’anthropologie, de la neurobiologie, de l’économie, de l’énergie, de la technologie, des sciences humaines et autres domaines ayant trait au fonctionnement socio-culturel. Ses trois thèmes centraux sont le comportement humain, l’économie monétaire et les sciences appliquées.

Dans son ensemble, cette œuvre engagée constitue un modèle de compréhension du paradigme social actuel et explique pourquoi il est impératif d’en sortir. La nouvelle approche sociale radicale, mais néanmoins pratique, qu’elle propose, est fondée sur des connaissances avancées qui permettraient de résoudre les problèmes sociaux auxquels le monde est aujourd’hui confronté.

Une des caractéristiques uniques de ce film, qui le différencie en termes de style de la plupart des autres documentaires, est qu’il exploite en parallèle un thème cinématique/dramatique dans le cadre duquel figurent de véritables acteurs qui jouent différentes scènes abstraites liées au message général du film. Il utilise également avec force de nombreux effets visuels et de l’animation en 2D et 3D, et n’a donc recours que ponctuellement aux caractéristiques traditionnelles des films documentaires.

Longs-métrages


29/09/2012

Tordères : commune autogérée, mode d’emploi

Avec 180 habitants, le petit village de Tordères dans les Pyrénées Orientales s’est fait connaître pour son fonctionnement municipal inhabituel : le pouvoir y est aux villageois, et la démocratie, participative. Une expérience d’auto-gestion discrète mais bien rodée. Interview de la mairesse porte-voix, Maya Lesné.

Sur Article11 : Tordères : commune autogérée, mode d’emploi – Marion Dumand


Le “modèle de propagande” d’Herman et Chomsky

Vers le milieu des années 90, et plus précisément à la suite des grèves de décembre 1995, s’est constitué en France autour, notamment, de l’association Acrimed et du journal PLPL, un courant politique (désignons-le ainsi) qu’il est convenu de qualifier de « critique radicale des médias ».

Si les travaux du sociologue Pierre Bourdieu et les écrits du journaliste Serge Halimi en constituent incontestablement les bases théoriques principales, les racines intellectuelles de ce mouvement se retrouvent également de l’autre côté de l’atlantique dans le travail entamé plus de vingt ans auparavant par l’économiste Edward S. Herman et le linguiste Noam Chomsky.

Deux hommes en colère

L’un comme l’autre, politisés très jeunes par leur environnement familial et leur fréquentation des milieux radicaux, sont assez naturellement amenés à se rencontrer lors de leur engagement commun contre la guerre du Vietnam à la fin des années 60.

De leur collaboration qui débute alors sont nés, au cours de la décennie suivante, plusieurs épais ouvrages, précis et très documentés sur diverses questions de politique étrangère. Ces études de cas leur ont donné l’occasion de mettre en évidence une orientation quasi-systématique de l’information diffusée par les grands médias dans le sens des intérêts des pouvoirs politiques et financiers dominants.

Les deux auteurs ont publié en 1988 une synthèse de ces années de recherche sous la forme d’un ouvrage devenu l’une des références centrale de la critique des médias et intitulé La Fabrication du consentement…

A lire sur La Fabrique du consentement : Le “modèle de propagande” d’Herman et Chomsky


le canular activiste ou la fiction mise en action

Manifestations d’artistes de droite fêtant Nicolas Sarkozy pendant le mouvement des intermittents, journal de la RTBF annonçant en direct l’indépendance de la Flandre, vraies-fausses conférences de presse des Yes Men contraignant les puissants pour lesquels ils se sont fait passer à produire des démentis embarrassés  : autant d’impostures qui donnent à voir les impostures. À la croisée de la performance artistique et de l’activisme politique, le hoax est une fiction à ciel ouvert. Éloge d’une technique de lutte.

par André Gattolin & Alexandre Pessar sur Vacarme : le canular activiste ou la fiction mise en action


Quand les Tibétains s’immolent.

Classé dans : désintoxicant, liberté d'expression, révolution @ 21:59

Dans le silence de la communauté internationale, les immolations par le feu se multiplient au Tibet depuis 2009. Jusque-là, toutes s’étaient déroulées dans les provinces traditionnelles orientales, mais depuis quelques mois, le phénomène touche aussi Lhassa, la capitale. Près de six cents Tibétains y auraient été arrêtés, le 27 mai, par le gouvernement chinois. Depuis, il est difficile de savoir ce qu’il en est, la ville restant fermée aux étrangers. Ces arrestations en série ne suffisent pas à réprimer le phénomène, qui se présente comme une forme de défiance contre la domination chinoise, présente depuis une soixantaine d’années. Quel est le lien entre politique et religieux dans le phénomène des immolations ? C’est ce que nous avons demandé à l’anthropologue Katia Buffetrille, spécialiste du Tibet à l’Ecole pratique des hautes études.

Propos recueillis par Déborah Corrèges sur SciencesHumaines.com : Quand les Tibétains s’immolent. Rencontre avec Katia Buffetrille


30/06/2012

Tirage au sort et démocratie délibérative

La pratique de l’échantillon représentatif dans les prises de décision redonne au tirage au sort une place dans les régimes politiques contemporains. La diversité qu’il introduit dans les procédures contribue à renforcer la légitimité démocratique. Il paraît dès lors envisageable, selon Yves Sintomer, d’associer le tirage au sort aux élections elles-mêmes.

Lire l’article sur La Vie des idées : Tirage au sort et démocratie délibérative


17/06/2012

Pour éviter le krach ultime, une conférence de Pierre Larrouturou

D’aucuns pourraient penser que les périls actuels constituent une crise parmi les autres. D’autres, au contraire, insistent sur l’ampleur inédite de la crise qui se prépare et postulent du fait que les événements de 2008 ne sont que la première vague annonçant le tsunami socio-économique à venir.

Pierre Larrouturou nous livre ici un constat alarmant, à grand renforts de chiffres méconnus. Car il faut prendre la mesure de l’importance de la menace. Mais il nous donne aussi de l’espoir en cherchant notre puissance d’agir pour oeuvrer contre la catastrophe annoncée.

Les images illustrant cette conférence sont issues de la présentation de Pierre Larrouturou. Nous le remercions de la rendre disponible au plus grand nombre.

A visionner sur YouTube : Pour éviter le krach ultime, une conférence de Pierre Larrouturou, 23/11/11

Envoyé par pascal.


26/05/2012

Espagne: la cure d’austérité qui tue à petit feu

Classé dans : désintoxicant, exclusions, révolution, santé @ 14:00

Sept milliards d’euros en moins pour la santé publique. Le nouveau plan de rigueur annoncé il y a un mois par le gouvernement de Mariano Rajoy vient frapper un secteur public déjà bien affaibli. La médecine privée, elle, se porte comme un charme…

Lire la suite sur Le courrier : Espagne: la cure d’austérité qui tue à petit feu


Noam Chomsky : sur le suicide économique de l’Amérique

Nous sommes une nation dont les dirigeants poursuivent des politiques qui culminent au « suicide » économique, dit Chomsky. Mais il y a les lueurs vacillantes du possible.

Noam Chomsky n’a pas seulement été observer le mouvement Occupy. C’est un vétéran du combat pour les les droits civiques, anti-guerre et anti-interventioniste, des mouvements des années 1960 à 1980 ; il a donné des conférences à « Occupy Boston » et parlé avec les activistes du mouvement « Occupy » à travers les États-Unis. Son nouveau livre, Occupy, publié par Zuccotti Park Press dans la collection Occupied Media Pamphlet, procure à la fois plusieurs de ces conférences, un discours sur « l’occupation de la politique étrangère », et un bref hommage à son ami et co-agitateur Howard Zinn.

De ses discours et dans cette conversation, il ressort clairement que l’auteur et professeur émérite du MIT est impressionné par la spontanéité, celle des communautés coopératives créées dans certains campements, autant que par l’impact politique du mouvement.

Nous sommes une nation dont les leaders poursuivent les politiques qui culminent au « suicide » économique, dit Chomsky. Mais il y a les lueurs vacillantes du possible — dans les coopératives de travailleurs et d’autres espaces où le peuple attrape le goût d’une façon différente de vivre.

Nous avons parlé dans son bureau, pour l’émission Free Speech TV, du 24 avril…

A lire sur La Revue des Ressources : Noam Chomsky : sur le suicide économique de l’Amérique


15/05/2012

Pierre Rabhi : « Si nous nous accrochons à notre modèle de société, c’est le dépôt de bilan planétaire »

Et si, après une stressante campagne électorale, on respirait un peu ? Quelle société voulons-nous aujourd’hui construire ? « La croissance est un problème, pas une solution », affirme Pierre Rabhi, paysan-philosophe. Face à la disparition des questions écologiques dans le débat politique, et à la frénésie marchande qui nous a pris en otages, il invite à repenser la vie sur un mode à la fois « sobre et puissant ». Et à inventer, pour éviter des explosions sociales et un chaos généralisé, un autre modèle de civilisation.

Entretien à écouter et à lire sur Basta ! : Pierre Rabhi : « Si nous nous accrochons à notre modèle de société, c’est le dépôt de bilan planétaire »


08/05/2012

« L’idée d’avoir une revendication unique ne parle à personne »

Mi-mars, à New York. Voilà maintenant six mois que quelques centaines d’activistes ont occupé, un soir de septembre, le parc de Zucotti, au cœur du quartier financier du sud de Manhattan. L’occupation a cessé deux mois plus tard, après son expulsion par la police new-yorkaise. Mais les militant-e-s ne se sont pas démobilisé-e-s. En cette fin d’hiver / début de printemps, ils s’affairent à préparer de grosses mobilisations, prévues pour le mois de mai : « occupy spring », le « printemps d’occupy », en référence, bien sûr, au « printemps arabe » qui les a tant inspiré. Libérés des contraintes liées à l’animation du campement, ils multiplient les actions – le 16 mars, Occupy Wall Street a même brièvement occupé, pour la toute première fois… Wall Street même, manifestant devant la bourse, à l’heure où retentit la cloche qui annonce sa fermeture pour le week-end. Les débats sont nombreux, sur les suites à donner au mouvement, les risques de « récupérations » par des organisations soupçonnées d’être proches du parti démocrates, la structuration et l’organisation de la dynamique, etc.

L’occasion de faire le point avec David Graeber, anthropologue et militant anarchiste qui a activement contribué à la préparation de l’occupation

Sur Mouvements : « L’idée d’avoir une revendication unique ne parle à personne », entretien avec David Graeber


05/05/2012

« Nous ne voulons pas mourir dans les décombres du néolibéralisme ! »

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, politics, révolution @ 16:34

Les systèmes tiennent souvent plus longtemps qu’on ne le pense, mais ils finissent par s’effondrer beaucoup plus vite qu’on ne l’imagine. » En quelques mots, l’ancien chef économiste du Fonds monétaire international, Kenneth Rogoff, résume bien la situation de l’économie mondiale. Quant au gouverneur de la Banque d’Angleterre, il affirme que « la prochaine crise risque d’être plus grave que celle de 1930″…

La zone euro ne va pas bien, mais les Etats-Unis et la Chine, souvent présentés comme les deux moteurs de l’économie mondiale, sont en fait deux bombes à retardement : la dette totale des Etats-Unis atteint 358 % du produit intérieur brut PIB ; la bulle immobilière chinoise, presque trois fois plus grosse qu’elle ne l’était aux Etats-Unis avant la crise des subprimes, commence à éclater.

[...]
Quel est le rôle historique de la gauche européenne ? Gérer l’effondrement du modèle néolibéral, quitte à mourir dans les décombres, ou accoucher d’une nouvelle société avant que la crise, comme dans les années 1930, ne débouche sur la barbarie ?

Pour pousser le prochain président à l’audace, nous venons de créer le collectif Roosevelt 2012 : avec Stéphane Hessel, Edgar Morin, Susan George, Michel Rocard, René Passet, Dominique Méda, Lilian Thuram, Robert Castel, Bruno Gaccio, Roland Gori, Gaël Giraud, la Fondation Abbé-Pierre, la Fondation Danielle Mitterrand, la Ligue de l’enseignement, Génération précaire et bien d’autres, notre objectif est simple : provoquer un sursaut !

Si vous partagez cette envie, rejoignez le collectif en signant son manifeste et les quinze propositions de réformes sur www.roosevelt2012.fr.

A lire sur Le Monde : « Nous ne voulons pas mourir dans les décombres du néolibéralisme ! »


07/01/2012

2012 : en route vers la révolution énergétique ?

Classé dans : désintoxicant, révolution, écologie, énergies @ 23:58


La transition énergétique, on en parle beaucoup, certains la font. Un canton 100% énergies renouvelables : c’est le pari lancé par des élus, des habitants et des entreprises. À Barnim, au nord de Berlin, centrales solaires, parcs éoliens, centrales à bois ou de biogaz se comptent par centaines. La production d’électricité non nucléaire et sans hydrocarbures dépasse déjà les besoins des 180 000 habitants. Tout en créant des emplois locaux et en rapportant de l’argent aux collectivités locales qui ont investi. Ici, la transition énergétique n’est plus une utopie.

Des panneaux solaires posés sur les barres de logements sociaux, le toit de la mairie et les parcmètres. Un peu plus loin, c’est toute la façade d’un parking de trois étages qui est couverte d’une installation photovoltaïque. Au pied du bâtiment, une borne permet de recharger son véhicule électrique. Dans la rue principale, des étudiants discutent devant l’entrée de l’École supérieure de développement durable, ouverte en 1992. À Eberswalde, dans le canton de Barnim, les énergies renouvelables sont partout. Avec ses 90 centrales solaires, du gaz de décharge et de la biomasse de bois, cette commune de 40 000 habitants, à 60 km de Berlin, produit deux fois plus d’électricité que ses foyers n’en consomment…

A lire sur Basta ! : 2012 : en route vers la révolution énergétique ?


20/12/2011

La vérité choquante derrière la répression contre le mouvement « Occupy »


Les assauts violents de la police à travers les Etats-Unis ne sont pas une coïncidence. « Occupy » a touché la corde sensible de notre classe politique : l’argent.

Les Américains de toutes tendances sont encore choqués par les images cette semaine de brutalités policières sans précédent au cours d’une vague de répression coordonnée contre les manifestants pacifiques d’Occupy Wall Street (OWS) à travers le pays. Des images d’une dame âgée recevant un jet de gaz poivré au visage et d’étudiants pacifiques qui n’offraient aucune résistance arrosés de gaz poivré par des phalanges de policiers antiémeutes ont fait le tour d’internet ; des images de jeunes femmes – apparemment ciblées à cause de leur sexe – hurlant et trainées par les cheveux par des policiers en tenue antiémeutes ; un jeune homme, sonné et saignant à profusion de la tête, ont fait surface au cours de l’évacuation effectuée en pleine nuit du Parc Zuccotti…

Lire l’article paru dans The Guardian sur Nantes secteur ouest : La vérité choquante derrière la répression contre le mouvement « Occupy »

Envoyé par xmx.


30/11/2011

Le pacifisme révolutionnaire peut-il engendrer la paix ? par Noam CHOMSKY

Comme nous le savons tous, les Nations Unies ont été fondées « pour épargner aux générations futures les affres de la guerre ». Ces mots ne peuvent susciter qu’une profonde tristesse lorsque l’on voit ce qu’il en est advenu, même s’il y a eu quelques améliorations notables, notamment en Europe.

Pendant des siècles, l’Europe a été l’endroit le plus violent de la planète, avec des conflits internes meurtriers et destructeurs qui ont forgé une culture de guerre qui a permis à l’Europe de conquérir une bonne partie du reste du monde, en choquant y compris leurs victimes qui n’étaient pas vraiment des pacifistes, mais qui pourtant « étaient épouvantés par la fureur destructrice de l’art de la guerre européen, » selon les termes d’un historien militaire britannique Geoffrey Parker. Ce qui a aussi permis à l’Europe d’imposer à ses conquêtes ce qu’Adam Smith a appelé « l’injustice sauvage des Européens », avec l’Angleterre en tête, ce qu’il n’a pas manqué de souligner…

Transcription complète de l’intervention de Noam Chomsky le 2 novembre 2011 à la conférence de Sydney Peace Prize, « Pacifisme Révolutionnaire : Choix et Perspectives », devant 2000 personnes qui lui ont réservé un « standing ovation » sur le grand soir : Le pacifisme révolutionnaire peut-il engendrer la paix ? par Noam CHOMSKY


Armes sonores

Les Amis d’Orwell [un mardi sur deux, de 16 h à 17 h sur Radio libertaire] ont reçu mardi 25 octobre Juliette Volcler, auteure de l’ouvrage « Le Son comme arme ». Des basses fréquences aux hautes fréquences, elle fait le point sur les utilisations du son dans la société civile et dans les pays en guerre en France et à l’étranger.

« Les usages policiers et militaires du son », le sous-titre de l’ouvrage de Juliette Volcler (Le Son comme arme, La Découverte, septembre 2011) donne le ton. L’auteure qui produit l’émission L’Intempestive sur Radio galère à Marseille revient sur le développement de ces armes sonores depuis le milieu du XXe siècle.

Juliette Volcler a d’abord publié son étude dans le journal Article XI.

Elle prend soin de démêler le fantasme du réel pour mieux comprendre les enjeux de ces armes utilisées dans les prisons, contre les manifestants, les SDF, les jeunes et dans les pays en guerre comme en Irak.

Après une explication scientifique simple sur le son et ses fréquences, elle fait le tour des techniques policières et militaires existantes, des basses fréquences aux ultrasons.

On trouve ainsi différents types d’explosions comme les grenades incapacitantes qui ont servi en France en mai 68 ou les ondes de choc (au départ des générateurs de tonnerre contre les oiseaux) qu’Israël emploie dans les territoires occupés.

La torture blanche qui consiste à déstabiliser psychologiquement en créant silence ou saturation est une méthode courante dans la guerre contre le terrorisme. Les hauts-parleurs diffusant du hard-rock par exemple sont fréquents en temps de guerre.

Ce marché en plein développement atteint aussi la société civile avec la vente libre sur internet de produits comme le Mosquito pour faire fuir les jeunes ou les SDF.

Il existe aussi des hauts-parleurs ultrasoniques capables de s’immiscer directement dans la pensée en n’étant entendus que d’une seule personne. Des façades de magasins en sont maintenant équipés.

Ces méthodes non létales ne soulèvent pas l’indignation, créant peu de mutilations visibles. Juliette Volcler n’hésite pas à parler du « son du pouvoir ». Ces technologies totalisantes, au croisement de l’industrie militaire et du divertissement, sont les nouvelles armes de demain.

Écouter l’émission :
http://amaanda.free.fr/2011orwell/Orwell25-10-11.mp3

Sur Article 11 :
Le son comme arme [4/4] : le son du pouvoir & les résistances sonores
http://article11.info/?Le-son-comme-arme-4-4-le-son-du

Il y a aussi une vidéo à voir sur le site dont est extrait cet article sur Le blog du C.L.A.P33 : [Armes sonores]Une émission radio des Amis d’Orwell


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