antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

13/12/2012

Internet, c’est un truc de hippies

Conçu en pleine période Flower Power par des barbus libertaires, Internet n’a jamais perdu – malgré les tentatives de récupération politiques et commerciales – son esprit profondément lié au partage. Cette prise de conscience doit perdurer et produire un acte de résistance face à la tentative forcenée de nivellement du monde par les inconscients qui nous gouvernent.


[...]
Je ne crois pas qu’on puisse comprendre Internet sans prendre en compte ces prémisses culturels. Même s’ils sont largement négligés de nos jours, ils ont imprégné toute la structure fondamentale du réseau et leurs conséquences sont toujours largement présentes aujourd’hui :

    - la sécurité des systèmes est un problème de plus en plus important à tous les niveaux de la société, mais si ce problème existe c’est aussi parce que la sécurité des données n’était pas un enjeu important pendant les premiers temps de l’Internet. Les datagrammes ne sont pas chiffrés, les serveurs et les tuyaux sont partagés entre tous, le DNS n’est pas sécurisé, le routage est fait d’annonces que chacun peut corrompre. Jusqu’à une période très récente, les notions de partage et de confiance sont bien plus importantes, sur le réseau, que celles de sécurité et de confidentialité.

  • TCP/IP est un langage de pair à pair : les notions de client et serveur sont applicatives, sur Internet, pas structurelles. Il n’y a pas de hiérarchie entre les ordinateurs qui sont reliés par le réseau : chacun peut, à tout instant, passer du récepteur au diffuseur sans avoir à obtenir d’autorisation préalable. Sur Internet, la prise de parole est possible partout, pour tous, tout le temps.
  • l’impératif d’intéropérabilité à une époque où le matériel informatique évolue sans cesse dans une hétérogénéité croissante a imposé – si même la question s’était posée – l’usage de standards ouverts et des logiciels libres. Le développement d’Internet et des logiciels libres sont intriqués au point qu’on aurait du mal à imaginer ce que serait le réseau sans eux. Et malgré la toute-puissance des géants du logiciel commercial, ils se sont développés à un point tel qu’au moins la moitié d’entre vous a un téléphone qui fonctionne sous Linux. Si on m’avait dit ça au début des années 90, je me serais moqué.
  • le choix de la transmission par paquet, du datagramme et d’un réseau maillé de pair à pair (en lieu et place des technologies de circuits virtuels et des réseaux en étoile) a créé un réseau qui ignore les frontières des États, qui met en relation des ordinateurs et des humains sans considération des législations locales, des tabous culturels et du contrôle policier. Couper totalement l’accès d’une population à Internet, aujourd’hui, implique non seulement la fermeture des accès locaux mais aussi celle de tout le réseau téléphonique cablé, gsm et satellite. C’est pratiquement impossible (et on a pu recevoir des images de Syrie la semaine dernière malgré toute la volonté du gouvernement local)….

A lire sur OWNI : Internet, c’est un truc de hippies


Zeitgeist : Moving Forward

Zeitgeist : Moving Forward (Aller de l’avant), réalisé par Peter Joseph, est un film documentaire qui présente un argumentaire en faveur d’une transition qui déboucherait sur l’abandon de l’actuel paradigme socio-économique qui gouverne toutes les sociétés du monde. Ce film transcende le relativisme culturel ainsi que les idéologies traditionnelles et se focalise sur les principaux attributs humains et sociaux, ce « terreau vivant ». Le nouveau paradigme social durable qu’il prône, appelé « économie basée sur les ressources », s’inscrit dans le respect des lois immuables de la nature.

Apparaissent dans ce film des experts dans les domaines de la santé publique, de l’anthropologie, de la neurobiologie, de l’économie, de l’énergie, de la technologie, des sciences humaines et autres domaines ayant trait au fonctionnement socio-culturel. Ses trois thèmes centraux sont le comportement humain, l’économie monétaire et les sciences appliquées.

Dans son ensemble, cette œuvre engagée constitue un modèle de compréhension du paradigme social actuel et explique pourquoi il est impératif d’en sortir. La nouvelle approche sociale radicale, mais néanmoins pratique, qu’elle propose, est fondée sur des connaissances avancées qui permettraient de résoudre les problèmes sociaux auxquels le monde est aujourd’hui confronté.

Une des caractéristiques uniques de ce film, qui le différencie en termes de style de la plupart des autres documentaires, est qu’il exploite en parallèle un thème cinématique/dramatique dans le cadre duquel figurent de véritables acteurs qui jouent différentes scènes abstraites liées au message général du film. Il utilise également avec force de nombreux effets visuels et de l’animation en 2D et 3D, et n’a donc recours que ponctuellement aux caractéristiques traditionnelles des films documentaires.

Longs-métrages


J’ai cru bien faire en cachant qui je suis

J’ai cru comprendre un jour que si je travaillais bien à l’école j’aurai un bon travail. Alors j’ai étudié. J’ai cru comprendre un jour que si j’étais poli et discret je serais accepté. Alors j’ai été courtois et j’ai rasé les murs. J’ai étudié jusqu’à en être essoufflé par cinq années de thèse. J’ai été poli et presque silencieux. J’ai obéi et j’ai subi. Quelque part on m’a dupé et j’ai été victime mais je dois admettre qu’il s’agissait d’une soumission librement consentie. J’ai accepté de taire mon homosexualité à mon travail. J’en ai fait un secret de polichinelle et mon patron s’en est saisi comme d’une faiblesse. Combien de fois n’avais-je pas entendu que les homosexuel.le.s n’ont pas besoin de « s’afficher » et que ceux qui le font s’exposent à un opprobre bien mérité.

Lire l’article sur Minorités : J’ai cru bien faire en cachant qui je suis


29/09/2012

Le “modèle de propagande” d’Herman et Chomsky

Vers le milieu des années 90, et plus précisément à la suite des grèves de décembre 1995, s’est constitué en France autour, notamment, de l’association Acrimed et du journal PLPL, un courant politique (désignons-le ainsi) qu’il est convenu de qualifier de « critique radicale des médias ».

Si les travaux du sociologue Pierre Bourdieu et les écrits du journaliste Serge Halimi en constituent incontestablement les bases théoriques principales, les racines intellectuelles de ce mouvement se retrouvent également de l’autre côté de l’atlantique dans le travail entamé plus de vingt ans auparavant par l’économiste Edward S. Herman et le linguiste Noam Chomsky.

Deux hommes en colère

L’un comme l’autre, politisés très jeunes par leur environnement familial et leur fréquentation des milieux radicaux, sont assez naturellement amenés à se rencontrer lors de leur engagement commun contre la guerre du Vietnam à la fin des années 60.

De leur collaboration qui débute alors sont nés, au cours de la décennie suivante, plusieurs épais ouvrages, précis et très documentés sur diverses questions de politique étrangère. Ces études de cas leur ont donné l’occasion de mettre en évidence une orientation quasi-systématique de l’information diffusée par les grands médias dans le sens des intérêts des pouvoirs politiques et financiers dominants.

Les deux auteurs ont publié en 1988 une synthèse de ces années de recherche sous la forme d’un ouvrage devenu l’une des références centrale de la critique des médias et intitulé La Fabrication du consentement…

A lire sur La Fabrique du consentement : Le “modèle de propagande” d’Herman et Chomsky


le canular activiste ou la fiction mise en action

Manifestations d’artistes de droite fêtant Nicolas Sarkozy pendant le mouvement des intermittents, journal de la RTBF annonçant en direct l’indépendance de la Flandre, vraies-fausses conférences de presse des Yes Men contraignant les puissants pour lesquels ils se sont fait passer à produire des démentis embarrassés  : autant d’impostures qui donnent à voir les impostures. À la croisée de la performance artistique et de l’activisme politique, le hoax est une fiction à ciel ouvert. Éloge d’une technique de lutte.

par André Gattolin & Alexandre Pessar sur Vacarme : le canular activiste ou la fiction mise en action


Quand les Tibétains s’immolent.

Classé dans : désintoxicant, liberté d'expression, révolution @ 21:59

Dans le silence de la communauté internationale, les immolations par le feu se multiplient au Tibet depuis 2009. Jusque-là, toutes s’étaient déroulées dans les provinces traditionnelles orientales, mais depuis quelques mois, le phénomène touche aussi Lhassa, la capitale. Près de six cents Tibétains y auraient été arrêtés, le 27 mai, par le gouvernement chinois. Depuis, il est difficile de savoir ce qu’il en est, la ville restant fermée aux étrangers. Ces arrestations en série ne suffisent pas à réprimer le phénomène, qui se présente comme une forme de défiance contre la domination chinoise, présente depuis une soixantaine d’années. Quel est le lien entre politique et religieux dans le phénomène des immolations ? C’est ce que nous avons demandé à l’anthropologue Katia Buffetrille, spécialiste du Tibet à l’Ecole pratique des hautes études.

Propos recueillis par Déborah Corrèges sur SciencesHumaines.com : Quand les Tibétains s’immolent. Rencontre avec Katia Buffetrille


02/07/2012

Laurent Chemla : ils sont trop forts ces voleurs 2.0…

C’est long 16 ans. Au début tu peux te dire: « ok, c’est nouveau, les politiques n’y comprennent encore rien, on va leur expliquer et avancer  » . Au bout de 3 ou 4 ans et après un 1er changement de législature, tu recommences en te disant « ok eux on les a pas encore formés on recommence« . Mais 16 ans?

Au bout de 16 ans des mêmes combats, il faut encore que de simples citoyens soient forcés d’aller expliquer à leurs députés que ACTA c’est mal ? Ils ont besoin de nous pour le comprendre au bout de 16 ans de généralisation d’Internet dans toute la société ? Dans quel monde vivent-ils ?

Lire la transcription de la conférence de Laurent Chemla sur Reflets : ils sont trop forts ces voleurs 2.0…


29/06/2012

La FNSEA fait censurer une campagne un peu trop végétarienne à son goût

L’entreprise de restauration collective Sodexo s’est attirée les foudres de la FNSEA, premier syndicat agricole. En cause : une affiche alertant les consommateurs sur l’impact de l’élevage intensif sur l’environnement, et pouvant les inciter à manger un peu moins de viande. L’affiche a été prestement retirée et Sodexo s’est excusé…

A lire surBasta ! : La FNSEA fait censurer une campagne un peu trop végétarienne à son goût


22/06/2012

Les nouveaux souchiens de garde

C’est acté depuis le premier avril 2012, mais ce n’est, hélas, pas un poisson d’avril : l’un des plus anciens mouvements antiracistes français, le MRAP (fondé en 1949 par d’anciens résistants et déportés) vient de valider, à l’issue de son dernier congrès, la notion profondément perverse – et pour tout dire : raciste – de racisme anti-blanc ! Une pétition publiée par le site Rue89 s’en inquiète à juste titre, tout en concédant que « le MRAP n’a pas de leçons d’antiracisme à recevoir ». Parce qu’il me semble pour ma part qu’il en a à recevoir, d’urgence, c’est très volontiers que j’endosse le rôle du donneur de leçons, en republiant un texte récent consacré à ce fameux concept de racisme antiblanc. Il a été publié en décembre dernier, alors que l’excellente Zone d’Expression Populaire venait de se voir, une nouvelle fois, interdite de concert à cause d’un morceau intitulé « Nique la France », et que la porte-parole du Parti des Indigènes de la République, Houria Bouteldja, s’apprêtait à comparaître devant un tribunal pour avoir simplement attribué le sobriquet de « souchiens » aux Français que, depuis des décennies, tout le monde appelle « de souche »…

A lire sur Les mots sont importants : Les nouveaux souchiens de garde – (lmsi.net)


08/05/2012

« L’idée d’avoir une revendication unique ne parle à personne »

Mi-mars, à New York. Voilà maintenant six mois que quelques centaines d’activistes ont occupé, un soir de septembre, le parc de Zucotti, au cœur du quartier financier du sud de Manhattan. L’occupation a cessé deux mois plus tard, après son expulsion par la police new-yorkaise. Mais les militant-e-s ne se sont pas démobilisé-e-s. En cette fin d’hiver / début de printemps, ils s’affairent à préparer de grosses mobilisations, prévues pour le mois de mai : « occupy spring », le « printemps d’occupy », en référence, bien sûr, au « printemps arabe » qui les a tant inspiré. Libérés des contraintes liées à l’animation du campement, ils multiplient les actions – le 16 mars, Occupy Wall Street a même brièvement occupé, pour la toute première fois… Wall Street même, manifestant devant la bourse, à l’heure où retentit la cloche qui annonce sa fermeture pour le week-end. Les débats sont nombreux, sur les suites à donner au mouvement, les risques de « récupérations » par des organisations soupçonnées d’être proches du parti démocrates, la structuration et l’organisation de la dynamique, etc.

L’occasion de faire le point avec David Graeber, anthropologue et militant anarchiste qui a activement contribué à la préparation de l’occupation

Sur Mouvements : « L’idée d’avoir une revendication unique ne parle à personne », entretien avec David Graeber


04/01/2012

Tant qu’on nous réduira à l’état de robots, les robots nous réduiront à néant

IBM, Thales & Clinatec. Deux entreprises, un laboratoire – trois faces d’une même industrie de la contrainte. IBM travaille à inonder le monde de capteurs et de puces RFID via son projet de« planète intelligente ». Thales développe Hypervisor, un logiciel surpuissant capable de traiter et classer un nombre de données proprement stupéfiant. Et le laboratoire grenoblois Clinatec s’est spécialisé dans les implants cérébraux – nanotechnologies implantées au cœur même des neurones.

Ces trois entreprises de mise sous tutelle technologique de l’humain ont été étudiées en détail par ceux qui écrivent à l’enseigne de Pièces et Main d’Oeuvre PMO dans un ouvrage signé avec Frédéric Gaillard : L’industrie de la contrainte Éditions l’Échappée. Une mise à nu effrayante de ces « progrès » technologiques pavant la voie à un « monde-machine » qui prend le pas sur le vivant, entre macro-pilotage d’ensemble et micro-pilotage individuel. Pour PMO et Frédéric Gaillard, ces trois projets ont évidemment valeur de symbole. Mais ils sont surtout à l’avant-garde d’un futur proche, annonçant une nouvelle étape de la tyrannie technologique : « La société de contrôle, nous l’avons dépassée. La société de surveillance, nous y sommes. La société de contrainte, nous y entrons  », écrivaient-ils en 2008.
[...]
Aujourd’hui « progrès » signifie « progrès technologique ». Le critiquer est réactionnaire. De même pour le lien entre science et technologie. Critiquer la technoscience, c’est critiquer Dieu au temps de l’Inquisition. Une croyance partagée par tous les milieux de la gauche progressiste et citoyenniste, qu’on retrouve même chez certains libertaires. Aborder la question provoque un raidissement, une panique.

Le marketing et les sociologues de l’acceptabilité sont le clergé de cette religion – on l’a encore vérifié avec les funérailles de Steve Jobs, célébrées comme celles du prophète de notre temps. Pour le grand public la technologie s’incarne dans le gadget. Voyez la course au téléphone portable, et maintenant au smartphone. On a franchi avec le téléphone portable un seuil de pénétration similaire à celui de la télé. On dresse le troupeau à des comportements irréversibles. C’est l’effet cliquet de la technologie : on ne revient pas en arrière. Imagine-t-on un monde sans portables ? Qu’une haute autorité médicale ou scientifique révèle ses dégâts sanitaires (multiplication des tumeurs au cerveau et des malades d’Alzheimer), croyez-vous que l’État interdira sa fabrication et sa vente ? Quant aux dégâts sociaux et anthropologiques, la question ne sera pas posée…

Lire l’article en entier sur Article11 : PMO : « Tant qu’on nous réduira à l’état de robots, les robots nous réduiront à néant » – Lémi & JBB


02/01/2012

FAI alternatifs : Internet sans passer par Orange, Free ou SFR, ça existe !

Si vous devez ouvrir une ligne internet, il est très probable que vous fassiez comme la quasi-totalité des Français et que vous optiez pour un des principaux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) du marché (Free, Orange, SFR…).

Pourtant, des solutions alternatives existent.

En France, ils sont environ un millier à avoir fait le choix des FAI associatifs. On en compte une vingtaine en France : de toutes petites structures dont certaines revendiquent moins d’une dizaine de clients. Pardon, d’adhérents : la logique des « gros opérateurs » est bien loin…

A lire sur Rue89 Eco : FAI alternatifs : Internet sans passer par Orange, Free ou SFR, ça existe !


20/12/2011

La vérité choquante derrière la répression contre le mouvement « Occupy »


Les assauts violents de la police à travers les Etats-Unis ne sont pas une coïncidence. « Occupy » a touché la corde sensible de notre classe politique : l’argent.

Les Américains de toutes tendances sont encore choqués par les images cette semaine de brutalités policières sans précédent au cours d’une vague de répression coordonnée contre les manifestants pacifiques d’Occupy Wall Street (OWS) à travers le pays. Des images d’une dame âgée recevant un jet de gaz poivré au visage et d’étudiants pacifiques qui n’offraient aucune résistance arrosés de gaz poivré par des phalanges de policiers antiémeutes ont fait le tour d’internet ; des images de jeunes femmes – apparemment ciblées à cause de leur sexe – hurlant et trainées par les cheveux par des policiers en tenue antiémeutes ; un jeune homme, sonné et saignant à profusion de la tête, ont fait surface au cours de l’évacuation effectuée en pleine nuit du Parc Zuccotti…

Lire l’article paru dans The Guardian sur Nantes secteur ouest : La vérité choquante derrière la répression contre le mouvement « Occupy »

Envoyé par xmx.


09/12/2011

In girum imus nocte et consumimur igni (1978) Guy Debord

Sur la musique de Couperin et avec des photographies de Paris vues d’avion, Debord décide d’abandonner les spectateurs de cinéma pour passer à l’examen d’un sujet plus important : lui-même. La société du spectacle est abandonnée pour la description du Paris qui accueilli Debord en 1959.

« Voici par exemple un film où je ne dis que des vérités sur des images qui, toutes, sont insignifiantes ou fausses ; un film qui méprise cette poussière d’images qui le composent (…). Oui, je me flatte de faire un film avec n’importe quoi ; et je trouve plaisant que s’en plaignent ceux qui ont laissé faire de toute leur vie n’importe quoi. »
Réfutation de tous les jugements…, oeuvres cinématographiques complètes, p. 212).

« Ceux qui disent qu’ils aiment ce film ont aimé trop d’autres choses pour pouvoir l’aimer ; et ceux qui disent ne pas l’aimer ont, eux aussi, accepté trop d’autres choses pour que leur jugement ait le moindre poids », Ibid., p. 163-164.

« Ils cherchent à déguiser en un simple désaccord sur une conception du cinéma ce qui est, en vérité, un conflit sur une conception de la société ; et une guerre ouverte dans la société réelle », Ibid., p. 169.

A voir et à lire sur La RdR – La Revue des Ressources : In girum imus nocte et consumimur igni (1978)


05/12/2011

Wikileaks démasque les espions numériques

Après le « Cablegate », voici donc l’opération « Spy Files » fichiers espions, réalisée encore une fois en partenariat avec plusieurs médias comme le Washington Post aux Etats-Unis, l’Espresso en Italie ou le site Owni.fr pour la France. Mais cette fois-ci, les informations ne sont pas allées dans un seul sens et les médias ont eux aussi contribué à enrichir la base documentaire. Owni a par ailleurs mis en ligne hier une carte interactive à l’adresse spyfiles.org qui permet de localiser l’ensemble des sociétés identifiées en fonction des technologies proposées.

Mais que disent-ils, tous ces documents ? Selon WikiLeaks, « ils révèlent les détails sur ces sociétés qui se font des milliards en vendant des outils de surveillance sophistiqués à des gouvernements, bafouant les règles de l’exportation et fermant les yeux sur les régimes dictatoriaux qui ne respectent pas les droits de l’homme ». Et l’étendue des fonctionnalités proposées fait frémir : surveillance des communications sur Internet, surveillance téléphonique, analyse de conversations, surveillance des SMS et même diffusion d’outils offensifs comme des virus et des outils de contrôle direct des machines. Surtout, les capacités de traitement informatique actuelles permettent de mettre en place des systèmes d’interceptions globaux pouvant fonctionner à l’échelle d’un pays. « Avec ces outils, on ne fait pas de l’intelligence ciblée, on surveille tout par défaut, explique Olivier Laurelli, alias Bluetouff, cofondateur de reflets.info, site d’enquêtes sur les usages technologiques qui s’intéresse depuis quelques mois au sujet. On présume toute une population coupable. Ce sont des armes de guerre ! »

Lire l’article sur Ecrans : Wikileaks démasque les espions numériques

Voir La carte d’un monde d’espions sur OWNI.


30/11/2011

« Golgota Picnic » : Civitas rechristianise Toulouse

Le week-end dernier, plusieurs centaines d’intégristes catho défilaient dans les rues de Toulouse, chapelets en bandoulière. Le prétexte ? Une pièce de théâtre, Golgota Picnic. Sous protection policière, ils ont pu tranquillement parader – démonstration de force. Et ceux qui voulaient les en empêcher ne se sont pas spécialement distingués. Récit, entre interrogation stratégique et constats inquiétants…

L’article de Mathieu K. est à lire sur Article11 : « Golgota Picnic » : Civitas rechristianise Toulouse


Armes sonores

Les Amis d’Orwell [un mardi sur deux, de 16 h à 17 h sur Radio libertaire] ont reçu mardi 25 octobre Juliette Volcler, auteure de l’ouvrage « Le Son comme arme ». Des basses fréquences aux hautes fréquences, elle fait le point sur les utilisations du son dans la société civile et dans les pays en guerre en France et à l’étranger.

« Les usages policiers et militaires du son », le sous-titre de l’ouvrage de Juliette Volcler (Le Son comme arme, La Découverte, septembre 2011) donne le ton. L’auteure qui produit l’émission L’Intempestive sur Radio galère à Marseille revient sur le développement de ces armes sonores depuis le milieu du XXe siècle.

Juliette Volcler a d’abord publié son étude dans le journal Article XI.

Elle prend soin de démêler le fantasme du réel pour mieux comprendre les enjeux de ces armes utilisées dans les prisons, contre les manifestants, les SDF, les jeunes et dans les pays en guerre comme en Irak.

Après une explication scientifique simple sur le son et ses fréquences, elle fait le tour des techniques policières et militaires existantes, des basses fréquences aux ultrasons.

On trouve ainsi différents types d’explosions comme les grenades incapacitantes qui ont servi en France en mai 68 ou les ondes de choc (au départ des générateurs de tonnerre contre les oiseaux) qu’Israël emploie dans les territoires occupés.

La torture blanche qui consiste à déstabiliser psychologiquement en créant silence ou saturation est une méthode courante dans la guerre contre le terrorisme. Les hauts-parleurs diffusant du hard-rock par exemple sont fréquents en temps de guerre.

Ce marché en plein développement atteint aussi la société civile avec la vente libre sur internet de produits comme le Mosquito pour faire fuir les jeunes ou les SDF.

Il existe aussi des hauts-parleurs ultrasoniques capables de s’immiscer directement dans la pensée en n’étant entendus que d’une seule personne. Des façades de magasins en sont maintenant équipés.

Ces méthodes non létales ne soulèvent pas l’indignation, créant peu de mutilations visibles. Juliette Volcler n’hésite pas à parler du « son du pouvoir ». Ces technologies totalisantes, au croisement de l’industrie militaire et du divertissement, sont les nouvelles armes de demain.

Écouter l’émission :
http://amaanda.free.fr/2011orwell/Orwell25-10-11.mp3

Sur Article 11 :
Le son comme arme [4/4] : le son du pouvoir & les résistances sonores
http://article11.info/?Le-son-comme-arme-4-4-le-son-du

Il y a aussi une vidéo à voir sur le site dont est extrait cet article sur Le blog du C.L.A.P33 : [Armes sonores]Une émission radio des Amis d’Orwell


15/11/2011

Ken Knabb : « Il ne s’agit pas d’une série de protestations, mais d’un mouvement »

Anecdotique ? Ou, au contraire, l’un des mouvements politiques les plus importants de l’après-guerre ? Depuis la France, il est difficile de prendre l’exacte mesure du mouvement Occupy Wall Street, qui touche désormais des centaines de villes étatsuniennes. Pour s’en faire une idée, voici une interview de Ken Knabb, figure de la gauche révolutionnaire investi dans le mouvement Occupy Oakland.

Pour beaucoup de vieux radicaux français, Ken Knabb, grand connaisseur des situationnistes et actif révolutionnaire depuis les années 1960, est de longue date « notre correspondant aux States ». Son activité inépuisable – notamment à travers son site web – pour faire circuler informations et théories radicales entre les États-Unis et le reste du monde en ont depuis longtemps fait une référence1.

À Oakland, où le port a été bloqué pour la première fois depuis 1946 par la grève générale du 2 novembre, décrétée après les graves blessures infligées par une grenade policière à un ancien de la guerre d’Irak participant au mouvement des occupations, Ken est à présent plongé dans le maelström du mouvement Occupy Wall Street, qui touche désormais des centaines de villes étatsuniennes. Une interview s’imposait, pour comprendre l’ampleur et la profondeur inouïes d’un mouvement qui reste encore largement invisible de ce côté-ci de l’Atlantique.

L’interview est sur Article11 : Ken Knabb : « Il ne s’agit pas d’une série de protestations, mais d’un mouvement » – Serge Quadruppani


01/11/2011

Occupons la Défense

Classé dans : désintoxicant, liberté d'expression, révolution @ 23:15

Nous sommes les 99%, nous sommes indignés. Nous sommes la créativité, les rires, les sourires, nous sommes les vrais acteurs de ce monde.Nous sommes mal logés, mal payés, précarisés, nous payons de notre santé la crise environnementale, la crise économique et la crise sociale. Nous devons nous serrer la ceinture toujours plus pour payer la crise créée par les 1 pour cent restant.

Nous sommes les 99%, nous refusons que le 1% décide de notre avenir et de l’avenir du monde à notre place.

Le pouvoir en place travaille au profit de quelques-uns, en ignorant aussi bien la volonté de la majorité, que le prix humain et environnemental que nous payons. Les gouvernants, ont depuis trop longtemps abandonné leur responsabilité de faire respecter les droits humains.
Il n’y a pas de fatalité, nous pouvons construire ensemble autre chose.

Unis d’une seule voix, nous allons faire savoir aux politiciens qui ne nous représentent pas, et à l’oligarchie financière qu’ils servent, que c’est à nous, le peuple, de décider de notre avenir. Nous ne sommes pas des marchandises entre leurs mains, ni entre celles des banquiers.

#OccuponsLaDéfense !

Rendez-vous dès le VENDREDI 4 NOVEMBRE 17H00 devant l’Arche de la Défense, le quartier de leurs affaires.

Venez construire avec nous un autre monde, pour que cesse l’austérité et vive la démocratie réelle. Il est temps pour nous de nous unir. Il est temps pour eux de faire face aux conséquences de leurs actes.

Suivre l’actualité et se renseigner comment y participer sur le blog Occupons la Défense : http://www.occuponsladefense.net/


26/10/2011

Comment légaliser les drogues

Le «  problème des drogues  », c’est loin d’être le seul problème des drogués  : c’est le problème des mafias et des gangs  ; le problème de l’économie de survie des quartiers déshérités  ; le problème de la transmission du sida  ; le problème des relations intergénérationnelles  ; le problème plus général des «  échafaudages de secours  » que chaque société s’autorise pour continuer à tenir debout, tant il a toujours existé des drogues légales  ; et encore le problème de l’avenir de l’agriculture française ou des frontières de l’Europe. Face à l’explosion actuelle de cette prolifération de problèmes, il n’y a désormais plus d’autre issue que la légalisation de toutes les drogues. C’est-à-dire non seulement la dépénalisation de l’usage, mais l’autorisation légale de la production et de la distribution. C’est à en dessiner les contours, à identifier les difficultés concrètes et les questions infiniment plus sérieuses qui se poseront à l’occasion (qu’elles soient éthiques, économiques, sociales ou politiques) qu’il faut désormais s’atteler.

Le contexte nous y porte. Au cours de l’année qui vient de s’écouler, un débat semble avoir pris au niveau international puis national sur le statut légal des drogues, qui montre qu’il n’est plus aujourd’hui totalement martien de défendre une telle position, même si elle reste très minoritaire. Appel international de scientifiques engagés dans la lutte contre le sida à l’été 2010 pour que «  soit reconsidérée l’approche répressive de la politique mondiale sur la drogue  »  ; déclaration quelques mois plus tard du rapporteur spécial sur le droit à la santé de l’ONU «  pour un changement fondamental de la politique des drogues  »  ; rapport d’une Commission mondiale sur la politique des drogues appelant en juin dernier à réformer de façon «  urgente  » les politiques de contrôle des stupéfiants, et à «  encourager l’expérimentation par les gouvernements de modèles de régulation légale des drogues, afin de réduire le pouvoir de la criminalité organisée et protéger la santé et la sécurité de leurs citoyens  » — les épisodes n’ont cessé de se succéder, jusqu’à gagner la France en juin avec la proposition de l’ancien ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant d’une «  légalisation contrôlée du cannabis  ». Or la question n’est plus aujourd’hui de seulement déconstruire, mais aussi de construire, et de débattre de ce qu’on voudrait mettre à la place de la prohibition. D’où ce texte, en deux étapes ou à double objectif. Ce qu’il nous faut maintenant, pour nous-mêmes, pour débattre ou pour faire circuler tous azimuts, c’est au moins deux choses  : 1/ disposer d’un argumentaire contre la prohibition et pour la légalisation — pas seulement celle du cannabis — qui permette, ne serait-ce que de passer à autre chose, 2/ commencer à imaginer et articuler les principes et les rouages du dispositif légal dont aurait besoin un système légalisé d’accès aux drogues, à toutes les drogues. Et on verra qu’à l’examen, le terrain n’est pas si vierge qu’on aurait pu l’imaginer…

A lire sur Vacarme : comment légaliser les drogues


Le combat pour la « démocratie réelle » au cœur de « Occupy Wall Street »

Les manifestations organisées sous l’étendard « Occupy Wall Street » ne trouvent pas un écho auprès de nombreuses personnes uniquement parce qu’elles donnent voix à un sentiment généralisé d’injustice économique, mais aussi, et peut-être surtout, parce qu’elles expriment des revendications et des aspirations politiques. En se propageant du Sud de Manhattan aux villes et communes de l’ensemble des États-Unis, les mobilisations ont mis en évidence la réalité et la profondeur de l’indignation contre l’avidité des entreprises et les inégalités économiques. La révolte contre le manque – ou l’échec – de la représentation politique n’est pas moins importante. L’enjeu n’est pas tant de savoir si cet homme ou telle femme politiques, ou tel parti, est inefficace ou corrompu (même s’il s’agit d’une question importante) mais de se demander si le système politique représentatif dans son ensemble est inadapté. Ce mouvement de protestation pourrait, voire devrait, se transformer en un véritable processus démocratique constituant.

La face politique de la mobilisation Occupy Wall Street apparaît lorsque l’on la replace aux côtés des autres « campements » de l’année passée. Ils forment ensemble un cycle de lutte émergent. Dans de nombreux cas, les lignes d’influence sont explicites. Occupy Wall Street trouve son inspiration dans les campements sur les principales places d’Espagne, qui ont débutés le 15 Mai, et faisaient eux-mêmes suite à l’occupation de la place Tahrir, au Caire, plus tôt dans l’hiver. Il convient d’ajouter à cette succession de mobilisations une série d’événements parallèles, telles que les manifestations récurrentes devant le siège du Parlement du Wisconcin, l’occupation de la place Syntagma à Athènes, et les campements de tentes israéliens en faveur de la justice économique. Le contexte diffère bien sûr d’une mobilisation à l’autre, et elles ne constituent en rien de simples répétitions de ce qui s’est passé ailleurs. Chacun de ces mouvements est plutôt parvenu à traduire quelques éléments communs dans son contexte spécifique…

Sur Mouvements : Le combat pour la « démocratie réelle » au cœur de « Occupy Wall Street »


15/10/2011

We Are the 99 Percent

We are the 99 percent. We are getting kicked out of our homes. We are forced to choose between groceries and rent. We are denied quality medical care. We are suffering from environmental pollution. We are working long hours for little pay and no rights, if we’re working at all. We are getting nothing while the other 1 percent is getting everything. We are the 99 percent.

Nous sommes les 99 %. Nous nous faisons jeter de chez nous. Nous sommes contraints de choisir entre l’alimentation et le loyer. On nous refuse des soins médicaux de qualité. Nous souffrons de la pollution ambiante. Nous travaillons de longues heures pour gagner peu et sans droits, si par chance nous avons du travail. Nous ne recevons rien pendant que les autres 1 % se gavent. Nous sommes les 99 %.

We Are the 99 Percent

OccupyWallSt.org


13/10/2011

Naomi Klein : « Le mouvement Occupons Wall Street est actuellement la chose la plus importante au monde »


Naomi Klein, journaliste canadienne et auteur de La Stratégie du choc, était invitée à s’exprimer par le mouvement Occupy Wall Street, à New York. Selon elle, ce mouvement va durer, car le combat contre le système économique « injuste et hors de contrôle » prendra des années. Objectif : renverser la situation en montrant que les ressources financières existent, qui permettraient de construire une autre société.


J’ai été honorée d’être invitée à parler [le 29 septembre] devant les manifestants d’Occupons Wall Street. La sonorisation ayant été (honteusement) interdite, tout ce que je disais devait être répété par des centaines de personnes, pour que tous entendent (un système de « microphone humain »). Ce que j’ai dit sur la place de la Liberté a donc été très court.

Voici la version longue de ce discours [publiée initialement en anglais dans Occupy Wall Street Journal], sur Basta ! : Naomi Klein : « Le mouvement Occupons Wall Street est actuellement la chose la plus importante au monde »


21/09/2011

Violences policières contre les Indignés à Paris le 20 Septembre

LES FAITS
Lundi soir la marche des indignés se dirigeant vers Bruxelles, passait son troisième jour à Paris et empruntait le boulevard Saint-Germain, quand vers 21 heures sont ar…rivés plusieurs fourgons de la police nationale.
Rappelons puisque ceci n’est plus une évidence que la police est sensée servir le peuple et le protéger.

Or, sans aucun avertissement préalable et sans aucune raison, ils ont gazés avec des lacrymogènes les marcheurs qui évoluaient sur le trottoir et les ont dirigé vers le boulevard Saint-Germain, dans lequel ils les ont encerclé.
Sous le prétexte d’un contrôle d’identité, ils les ont gazés une seconde fois et ont utilisé la violence (coups de poings, de pieds et insultes) sur les citoyens des différents pays présents (Français, Espagnols, Grecs, Allemands, Anglais).

Pour toute réponse sur la raison de cette interpellation violente de citoyens pacifiques dans leurs droits, « ce sont les ordres que nous avons reçu ». Rappelons qu’un policier a le devoir de ne pas exécuter un ordre allant contre les lois françaises et européennes et de surcroît de dénoncer la personne donnant cet ordre et les agents qui l’exécute. Les citoyens utilisaient ici leur droit à la liberté d’expression et d’opinion et ne troublaient en aucun cas l’ordre public, puisqu’ils empruntaient les espaces réservés aux piétons…

A lire sur Démocratie réelle et maintenant NîmesViolences policières contre les Indignés à Paris le 20 Septembre –


08/07/2011

Le gouvernement Sarkozy veut censurer internet

Avaaz ( « voix » dans plusieurs langues d’Asie, du Moyen-Orient et de l’Europe de l’Est), créé en 2007 afin de « fédérer les citoyen(ne)s de toutes les nations pour réduire l’écart entre le monde tel qu’il est et le monde voulu par la grande majorité d’entre nous », et qui fédère aujourd’hui près de 10 millions de citoyen(ne)s, dans le monde entier, vient de lancer une pétition « à l’attention du Président Nicolas Sarkozy » :

Nous vous appelons à retirer immédiatement le projet de décret qui permettrait au gouvernement d’être juge et partie pour définir les contenus en ligne et les services de l’internet auxquels nous pouvons accéder. Ce décret disproportionné menace nos droits et nos libertés démocratiques ainsi que la liberté d’expression garantie par la Constitution française.

Lancée ce jeudi 30 juin, elle a déjà recueillie plus de 40 000 signatures. (MaJ: le 7 juillet, plus de 146 000 personnes l’avaient signée)…

sur BUG BROTHER : Le gouvernement Sarkozy veut censurer internet

La pétition sur le site d’Avaaz : www.avaaz.org/fr/france_sauvons_internet/97.php

Levée de boucliers contre un projet gouvernemental pour filtrer internet, AFP:
http://www.google.com/hostednews/afp/

Décret LCEN fustigé : le gouvernement suivra-t-il l’avis du CNN?, Numérama:
http://www.numerama.com/magazine/19110-decret-lcen-fustige-le-gouvernement-suivra-t-il-l-avis-du-cnn.html

La France, “pays sous surveillance” selon Reporters sans Frontières:
http://fr.rsf.org/surveillance-france,39712.html

L’ONU fustige la France et son Hadopi, Maxisciences:
http://www.maxisciences.com/hadopi/l-039-onu-fustige-la-france-et-son-hadopi_art15069.html

Nouveau rapport parlementaire dénonçant les mesures de blocage d’internet, OWNI:
http://owni.fr/2011/04/14/neutralite-internet-rapport-de-la-raudiere-neutre-universel/

Le filtrage d’Internet, une mesure contestée en Europe, Le Figaro:
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20110523.OBS3774/eg8-le-coup-de-com-numerique-de-nicolas-sarkozy.html

Communiqué du Conseil National du Numérique présentant son avis négatif:
http://j.mp/iMsj8K


31/05/2011

Manifeste voté à Bastille

Depuis le début de la crise financière en 2008, nos gouvernants ont décidé de mettre à genoux les peuples au lieu de faire payer les banques. Les démocraties européennes ont été séquestrées par les marchés financiers internationaux. Nous sommes pris à la gorge par les plans d’austérité qui se multiplient partout en Europe. Le chômage a explosé et plonge dans la précarité et la misère des millions de personnes. La crise touche tout le monde. En France, alors que les profits du CAC 40 ont doublé, le chômage des jeunes atteint 25 %. En Espagne, c’est 40 % des moins de 35 ans qui sont sans emploi.

Face à cela, le peuple espagnol s’est soulevé. Depuis le 15 Mai, ce sont des dizaines de milliers d’espagnols qui occupent les places jour et nuit. Le mouvement Democracia Real Ya ! (Une démocratie réelle maintenant !) s’organise autour de deux axes de revendications : régénération démocratique du système politique et défense d’une politique sociale. Il s’agit d’une véritable mobilisation citoyenne totalement indépendante et autogérée.

Suite aux rassemblement de solidarité organisés par les Espagnols résidant en France, nous citoyens nous reconnaissons dans les aspirations du peuple Espagnol. Nous appelons chacun à devenir acteur de cette dynamique de changement. La révolte des pays arabes a traversé la Méditerranée. Le réveil du peuple espagnol envoie un message clair à tous les européens, à nous de saisir cette opportunité.

Face à cette oligarchie politique qui détient tous les pouvoirs, revendiquons la convocation d’une Assemblée Constituante pour rappeler à nos gouvernants que le seul souverain, c’est le peuple!

Face à la poignée d’ultra riches qui parasitent notre société, exigeons une nouvelle répartition des richesses !
Nous appelons donc partout en France à l’organisation de rassemblements et d’occupations pacifiques des places publiques. C’est en nous réappropriant l’espace public que nous déciderons ensemble des revendications et des moyens d’action (culturels, artistiques, politiques et citoyens).

La seule limite à l’exploitation, c’est la résistance à l’exploitation !

Sur Réelle Démocratie où vous pourrez aussi suivre les rassemblements dans chaque ville : Manifeste voté à Bastille | – Reprenons la place


29/05/2011

Le mouvement des « Indignés » s’étend dans le monde

Le mouvement de contestation lancé en Espagne le 15 mai semble faire tâche d’huile. Un peu partout dans le monde des campements se sont installés, des appels circulent. Alors qu’à Barcelone la police a évacué par la force le campement des « indignés » de la place de Catalogne le 27 mai (voir la vidéo), 8.000 personnes à Athènes ont envahi cette semaine la place Syntagma, devant le Parlement. En France, 200 jeunes campent place de la Bastille à Paris depuis le 20 mai. Le site « Réelle démocratie maintenant » annonce dans 21 villes françaises des mobilisations de citoyens se reconnaissant « dans les aspirations du peuple espagnol ».

A lire sur Basta ! : Le mouvement des « Indignés » s’étend dans le monde


26/05/2011

État espagnol : Le début d’un mouvement ?


Depuis plusieurs semaines, un mouvement de rejet et de ras-le-bol contre la classe politique et les conséquences de la crise capitaliste est en train de naître, de se chercher, de se diffuser, de se construire petit à petit, de manière décentralisée dans tout l’État espagnol. Il emprunte beaucoup aux diverses ressources de l’Internet, mais vise une mobilisation publique, dans la rue. Par bien des aspects, il se rapproche d’attitudes « indignées » (Hessel) face aux divers abus du système politique des grands partis (et du bipartisme) et de la gestion dite “néo-libérale” du capitalisme.

Les manifestations du 15 mai (15-M) ont rassemblé environ 130 000 personnes dans une cinquantaine de villes. Dans les plus grandes d’entre elles, elles ont été suivies par l’installation de campements provisoires destinés à durer jusqu’à la date des prochaines élections municipales et provinciales du dimanche 22 mai. Dès le surlendemain à l’aube, à Madrid, le campement et la centaine de personnes qui s’y trouvaient ont été expulsés par la police. Mais le soir même, ils étaient des milliers à se retrouver en fin de journée et à occuper la place toute la nuit. Dans le même temps, ce mouvement d’occupations des places les plus centrales des principales villes du pays commençait à prendre de l’ampleur (25 villes dès mardi soir).
Retour sur les origines et les derniers développements :
sur le site de l’OCL – Organisation Communiste Libertaire : [État espagnol] Le début d’un mouvement ?


25/05/2011

La démocratie directe de la Puerta del Sol


Pourquoi les Espagnols se mobilisent-ils en occupant les places des grandes villes ? Dans ce texte écrit sur le vif, une historienne de la pensée politique ouvre le débat. Elle montre que le mouvement du 15M s’appuie sur l’expérience de pratiques démocratiques autonomes mises en place par les centres sociaux autogérés.

L’organisation rapide que le campement de la Puerta del Sol (ou campement de Sol acampadasol) est en train de mettre en place constitue la preuve pratique d’une perspective différente sur la démocratie de celle des grands partis, dans laquelle la citoyenneté gère et décide de ses propres ressources. Les mouvements sociaux qui existaient préalablement, souvent centrés sur des Centres Sociaux Autogérés, apportent aussi leur expérience. Leur fonctionnement est proche de celui du campement de Sol, avec des assemblées générales, des commissions et des groupes de travail (qui, à leur tour, organisent leur travail et leurs décisions en assemblées)…

Lire la suite de l’article sur La Vie des idées : La démocratie directe de la Puerta del Sol


01/05/2011

Au banquet des requins, les peuples se rebiffent !

Le G8 réunira les 26 et 27 mai à Deauville les dirigeants des 8 pays les plus riches du monde. Au lendemain de la tempête financière de 2008, ce G8 a maintenu la dictature de la finance qui emprisonne tous les aspects de notre existence : logement, travail, éducation, agriculture, climat, retraites, connaissance, biodiversité… Les réponses solidaires et démocratiques à la crise mondiale viendront des peuples eux-mêmes, pas des dirigeants des pays les plus riches ! Nous leur refusons le droit d’imposer des plans d’austérité dont ils sont exonérés et qui font payer aux citoyens la crise dont leur capitalisme est responsable…

A lire sur Altermob.org : Au banquet des requins, les peuples se rebiffent !


06/04/2011

De Tunis : « Il faut éradiquer cette culture de la peur »

Nous vivons une situation étrange, celle d’une société sans autorité politique légitime. Le pouvoir qui tirait sa légitimité de la dictature et de la peur – l’essence du système Ben Ali – est disqualifié, et le peuple tente de s’y substituer. Il s’agit désormais de déterminer sur quelles bases s’appuyer, sachant qu’on ne peut repartir de zéro : il reste beaucoup d’éléments de l’ancien régime. L’administration de Ben Ali est toujours là, sa police aussi, son argent,… Il faut bien comprendre que le système Ben Ali fonctionnait comme un réseau mafieux, à l’image de la pieuvre camorriste – les récentes révélations de wikileaks sont très parlantes a ce sujet. Le système Ben Ali, adossé au parti RCD, était comme un cancer qui a proliféré partout, dans toutes les directions, toutes les associations, tous les partis – on ne sait par où l’attaquer. Même dans ce café que nous buvons, on trouve la culture de Ben Ali. Comment purger la société de ce cancer politique ?

Il y a des réponses à cette question. Les jeunes du sit-in de la Kasbah proposent de « geler » les hommes politiques de Ben Ali qui ont commis des crimes contre le peuple, qu’ils soient politiques ou économiques. Il faut empêcher tous ces gens compromis de participer au jeu politique en relançant des partis, comme certains sont en train de le faire en ce moment. Si les mêmes hommes reviennent jouer un rôle dans le pouvoir, ce sera une catastrophe. Ils ne doivent participer à rien de collectif, ne pas disposer du moindre poste de leader. Il faut ressortir le mot d’ordre « Dégage ! » dès qu’ils se manifestent…

Lire l’interview sur Article11 : De Tunis : « Il faut éradiquer cette culture de la peur »


30/03/2011

Internet ne peut pas être contrôlé, autant s’y faire

Historiquement, techniquement, économiquement et moralement, Internet ne peut pas être contrôlé.

Autant s’y faire. Et, contrairement à d’autres, nous nous y faisons très bien ;-)

Plus que jamais, à l’heure où j’écris ces lignes, Internet est la cible des critiques du pouvoir. Il serait responsable de toutes les dérives, de toutes les ignominies, il nous ramènerait aux pires heures de notre histoire et serait le lieu de toutes les turpitudes.

Bon. Depuis longtemps, je dis qu’il est normal – de la part de ceux qui disposaient de l’exclusivité de la parole publique – de s’inquiéter de l’avènement d’un outil qui permet à tout un chacun de s’exprimer. Pas de quoi s’étonner, dès lors, des attaques furieuses que subit le réseau.

Tant qu’il ne s’agit que de mots…

Oh bien sûr, le législateur étant ce qu’il est, il tente souvent d’aller au delà des mots. Il fait aussi des lois. C’est son métier.

Or donc – sans volonté d’exhaustivité – nous avons vu depuis 1995 un certain nombre de tentatives de « régulation », de « contrôle », voire même de « domestication ». Il y a eu la loi Fillon, la commission Beaussant, la LCEN, la DADVSI, la LSI, la LSQ, et plus récemment HADOPI et LOPPSI. Beaucoup d’acronymes et de travail législatif pour un résultat plus que mince : ce qui n’a pas été retoqué par le Conseil Constitutionnel s’est toujours avéré inapplicable…

Lire l’article par Laurent Chemla sur Framablog : Internet ne peut pas être contrôlé, autant s’y faire


28/03/2011

Citoyens ! ONG ! Contrez les plans de la Commission contre nos libertés

La Commission Européenne a initié un processus de modification de l’application des droits d’auteur, brevets et marques, avec la révision de la directive « anti-partage » IPRED. En renforçant la répression dans l’esprit de l’accord ACTA, la Commission veut transformer les acteurs d’Internet en une police du droit d’auteur, ce qui aurait des conséquences désastreuses sur la liberté d’expression en ligne, le respect de la vie privée et le droit au procès équitable. Tous les citoyens et ONG européens sont invités à participer au processus de consultation afin de défendre les droits fondamentaux et exprimer leur opinion sur des solutions alternatives à une répression aussi aveugle que dangereuse. La Quadrature a publié une ébauche de réponse et un guide Wiki afin d’aider tout le monde à participer.

Sur La Quadrature du Net : Citoyens ! ONG ! Contrez les plans de la Commission contre nos libertés


25/03/2011

Nucléaire : nous voulons avoir le choix !

Appel solennel au gouvernement français suite à la catastrophe nucléaire au Japon.

Nous, associations, syndicats et partis politiques, exprimons toute notre solidarité au peuple japonais et en premier lieu aux travailleurs du nucléaire qui tentent d’éviter le pire au péril de leur vie.

Cette situation alarmante nous rappelle que le nucléaire est une énergie qui n’est ni propre, ni sûre, ni à même de répondre au défi majeur du changement climatique, et qu’il soumet les populations et les travailleurs à des risques insensés, d’un bout à l’autre de la filière. Plus encore lorsque les centrales sont vieillissantes : au Japon, le réacteur n°1 de Fukushima Daiichi devait être arrêté définitivement le mois dernier, mais la prolongation de son fonctionnement pendant 10 ans venait d’être décidée… Quel choix tragique !

Ce nouvel accident nucléaire majeur met à nouveau à jour les risques inhérents à toute installation nucléaire et met à mal de façon définitive et indéniable le mythe de la sûreté et de la sécurité du nucléaire.

L’impuissance dramatique de l’homme face à l’emballement des réacteurs au Japon a provoqué la remise en question immédiate du nucléaire dans plusieurs pays (Allemagne, Suisse, Inde, États-Unis…)

En France, la politique énergétique a toujours échappé au débat démocratique, et plus particulièrement le développement de la filière électronucléaire. Les décisions sont prises au plus haut niveau de l’État, sans que les citoyens ne soient jamais consultés, alors que cette question concerne pourtant l’avenir de la population tout entière.

Sera-t-il nécessaire d’attendre un nouvel accident nucléaire pour que les autorités françaises organisent enfin un réel débat sur le modèle énergétique français en toute indépendance de l’industrie nucléaire et de son lobby ?

Pour faire face à la pénurie croissante des ressources fossiles, aux risques inacceptables du nucléaire, et à la nécessité de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, les solutions alternatives existent, aujourd’hui. Elles s’appuient sur la réduction de nos consommations, par la sobriété et l’efficacité énergétique, et sur le développement des énergies renouvelables. Cette transition énergétique est inéluctable, ses modalités et sa planification nécessitent la tenue d’un grand débat démocratique et citoyen.

Le Président Sarkozy a annoncé que la France devait tirer les conséquences de l’accident japonais. Nous prenons aujourd’hui sa déclaration au mot.

NUCLÉAIRE : NOUS VOULONS AVOIR LE CHOIX !

Nous, associations, syndicats et partis politiques, adressons solennellement ces demandes communes au gouvernement français :

Nous voulons:

  • L’arrêt de tous les projets électronucléaires en cours (EPR de Flamanville, ligne THT Cotentin-Maine, EPR de Penly, ITER, Bure et projets de centres de stockage des déchets nucléaires issus de la filière électronucléaire…) tant que les citoyens n’auront pas été en mesure de se prononcer démocratiquement sur notre politique énergétique et sur le recours à l’énergie nucléaire, y compris si nécessaire par un référendum
  • Le renoncement à la prolongation de l’exploitation des réacteurs ayant atteint ou dépassé les 30 ans de fonctionnement
  • L’arrêt complet de tous les projets portés à l’étranger par l’industrie nucléaire française

sur le site du Réseau « Sortir du nucléaire » : Catastrophe nucléaire majeure au Japon


24/03/2011

Le Conseil constitutionnel a bien mis un coup d’arrêt à une certaine dérive sécuritaire

La décision du Conseil constitutionnel en date du 10 mars 2011 mérite que l’on s’y attarde, même si l’on est pas spécialiste de cette juridiction singulière et des débats qu’elle a suscité ces dernières années, notamment quant à sa composition. Cette décision constitue en effet, à certains égards, un coup d’arrêt à la dérive sécuritaire enclenchée en 2002 et accélérée de nouveau après 2007.

Certes, la Conseil a censuré 13 articles de la loi d’orientation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI 2), ce qui est peu dans l’ensemble (142 articles). C’est l’argument quantitatif mis en avant par les thuriféraires de cette loi. Mais la lecture des motivations de la censure (les « considérant ») révèle les principes fondamentaux de la République que le Conseil a jugé bafoués par le pouvoir actuel. C’est à ce titre que la décision est importante…

Lire la suite de l’article sur Vous avez dit sécurité ?, le Blog LeMonde.fr de Laurent Mucchielli, sociologue : Le Conseil constitutionnel a bien mis un coup d’arrêt à une certaine dérive sécuritaire


18/03/2011

France : le décret de l’incroyable flicage du net

Une info passée en douce, par le biais d’un simple décret :

« Sur le Web : la police a désormais accès à toutes vos données personnelles.
Un décret oblige désormais les fournisseurs de services sur Internet à conserver pendant un an mots de passe, traces d’achats ou commentaires laissés sur le web par les internautes. La police pourra y avoir accès lors d’enquêtes, ainsi que le fisc ou l’URSSAF. Tollé général sur la Toile. »

Il aura suffi d’un simple décret, décidé en catimini, dans les cabinets feutrés d’un pouvoir de plus en plus aux abois, pour démontrer que, décidément, ce qui s’est passé en Tunisie, puis en Egypte, à savoir le rassemblement populaire permis par le net, fout une sacrée trouille aux gouvernants, immédiatement en oeuvre de « neutraliser » un éventuel effet boule de neige, dans un pays comme la France, ex-championne des libertés, et, notamment, de la liberté d’expression…

Lire l’article sur AgoraVox le média citoyen : France : le décret de l’incroyable flicage du net

Envoyé par xmx.


10/02/2011

Le gaz de schiste va t’il mettre le feu au Larzac ?

Sur le site de José Bové : Le gaz de schiste va t’il mettre le feu au Larzac ?


09/02/2011

LOPPSI adoptée, Internet sous contrôle ?

L’Assemblée nationale et le Sénat ont définitivement adopté le projet de loi ultra-sécuritaire LOPPSI, et notamment son article 4 qui met en œuvre le filtrage administratif du Net au prétexte de lutte contre la pédopornographie en ligne. Pourtant, le blocage de sites n’empêchera en rien les criminels qui se livrent à la production et à la distribution de ces contenus de prospérer2. Il s’agit en réalité d’un faux prétexte visant à légitimer le filtrage administratif d’Internet, et à déployer une infrastructure technique de censure. Nul ne pourra contrôler la façon dont ces mesures de filtrage seront mises en place, pas même un juge, et il n’y aura aucun moyen de s’y opposer puisque les sites bloqués seront consignés dans une liste noire secrète.

Les événements tunisiens et égyptiens ont montré le rôle essentiel de la liberté d’expression sur Internet pour la démocratie. Ils ont également démontré l’inefficacité du filtrage ciblé aussi bien en Tunisie qu’en Égypte. Dans ce dernier pays, constatant l’échec du filtrage, le régime a procédé à une coupure totale d’Internet, à laquelle il a dû renoncer lui-même au bout de quelques jours. La Quadrature du Net exprime son indignation de voir le gouvernement et le Parlement, s’engager — pour d’autres motifs — dans ces trajectoires absurdes et dangereuses…

sur La Quadrature du Net : LOPPSI adoptée, Internet sous contrôle ?


07/02/2011

« Josh Fox, seul contre tous » ou « le terroriste anti-gaz de schiste »

Josh Fox, [...] plutôt que de se faire acheter son silence contre 100.000 dollars, a préféré dégainer sa caméra pour réaliser son documentaire. Le résultat, c’est Gasland (2010), réalisé par un type du monde du spectacle (théâtre), mais certainement pas du cinéma. Flairant l’enjeu et ne devinant pas qu’il courait le risque de devenir un terroriste contre son propre pays, il tourne, épaulé par sa caméra, afin de tuer le silence, l’omerta de l’industrie énergétique !

Son film aussi pourrait faire date au sujet du droit à l’information en matière d’environnement. Ce droit fut reconnu par la Déclaration de Rio en 1992 ; les États-Unis étaient pourtant bien là, mais il est vrai que le pays de la Liberté est connu pour bouder un peu son plaisir après les grands sommets internationaux (ainsi, le protocole de Kyoto n’a pas été ratifié aux États-Unis, in extremis). Alors, pourquoi donc respecter des propos qu’on a tenus à Rio ? Josh Fox a donc été « ajouté sur la Terror Watch List du Department of Homeland Security (ministère de l’Intérieur américain) ! »

A lire sur carfree : « Josh Fox, seul contre tous » ou « le terroriste anti-gaz de schiste »

Le film Gasland est visible en VOSTF sur internet, il devrait bientôt sortir dans les salles françaises :

http://www.dailymotion.com/video/xg7g0q_danger-gaz-de-schiste-1-7-doc-choc_webcam

http://www.dailymotion.com/video/xg7gbi_danger-gaz-de-schiste-2-7-doc-choc_webcam
http://www.dailymotion.com/video/xg7glp_danger-gaz-de-schiste-3-7-doc-choc_webcam
http://www.dailymotion.com/video/xg7gv3_danger-gaz-de-schiste-4-7-doc-choc_webcam
http://www.dailymotion.com/video/xg7h5z_danger-gaz-de-schiste-5-7-doc-choc_webcam
http://www.dailymotion.com/video/xg7him_danger-gaz-de-schiste-6-7-doc-choc_webcam
http://www.dailymotion.com/video/xg7ht8_danger-gaz-de-schiste-7-7-doc-choc_webcam


31/01/2011

Appel au blocage du forum Culture Pour Chacun

Classé dans : culture, désintoxicant, liberté d'expression, politics @ 23:52

Le programme d’action intitulé Culture Pour Chacun CPC publié en novembre par le ministère de la Culture et de la communication propose des dispositifs « dont la portée structurante restera inscrite dans la longue durée, bien au delà de 2013 ». C’est dire son ambition.

Sa publication a suscité une volée de réactions indignées – plus ou moins pertinentes ou lucides – de la part des acteurs de la culture. Devant le tollé provoqué par ce programme d’action et de perspective le ministre a publié un second document démentant piteusement et le constat, et les solutions proposés par M. Lacloche, auteur de la Culture Pour Chacun, devenu donc « Culture pour tous, culture pour chacun, culture partagée ».

Le but de ce tête à queue est de faire en sorte qu’une grande messe médiatique prévue pour présenter ce programme le 4 février prochain à la Villette se déroule devant un parterre apaisé.

La Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile-de-France souhaite qu’il n’en soit rien et appelle chacun à agir pour que cette réunion sonnant le glas de la culture ne puisse pas avoir lieu comme prévu par ses organisateurs…

A lire sur le site de CIP-IDF : Appel au blocage du forum Culture Pour Chacun


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