antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

18/01/2011

Bonne nouvelle contre le fichage ADN

Bonne nouvelle ! La Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel de Rouen, ce 12 janvier 2011, a condamné à 1 € d’amende François Vaillant qui fut jugé en appel pour son refus de donner ses empreintes ADN à la police. Ce déboulonneur de publicité avait été condamné en première instance le 07 décembre 2009 à 300 € d’amende. Il avait fait appel.

Cette amende à 1 € symbolique est une bonne nouvelle. La Cour n’a pas suivi la réquisition du Parquet. L’originalité du procès en appel de François Vaillant, le 17 novembre 2010, tient à ce qu’une généticienne à l’Inserm, Catherine Bourgain, a témoigné du fait que les segments non-codants enregistrés dans le Fnaeg (Fichier national automatisé des empreintes génétiques) sont, au regard de découvertes scientifiques récentes, capables de discriminer les individus en fonction de caractéristiques génétiques (couleur de la peau, maladie…)…

lire la suite sur le site de Soutien aux déboulonneurs : Bonne nouvelle contre le fichage ADN


29/08/2010

La démocratie 2.0 à l’œuvre en France pour défendre la neutralité du réseau

Sujet récurrent depuis maintenant de nombreuses années, la Neutralité du Net, principe pourtant fondateur de l’Internet, est de plus en plus menacée. En France, plusieurs lois récentes l’attaquent, comme la Hadopi, la Loppsi ou l’Arjel. Mais c’est le cas partout en Europe, comme au Royaume Uni, en Allemagne ou en Italie. Et finalement, le reste du monde n’est pas non plus dans une ère favorable aux libertés comme on le constate en Australie ou en Nouvelle-Zélande, ainsi que dans beaucoup d’autres démocraties et de non-démocraties. La Neutralité du Net n’existe tout simplement plus en Chine ou en Iran ainsi que dans d’autres pays qui tentent ouvertement de contrôler l’opinion publique.

Les enjeux de cette Neutralité sont considérables, tant sur un plan économique, que politique et culturel. C’est l’existence même du réseau qui est en cause, car la Neutralité du Net c’est la prévention des discriminations à l’égard de la source, de la destination et du contenu de l’information transmise via le réseau…

Lire l’article sur Framablog : www.framablog.org/index.php/post/2010/08/18/neutralite-du-net-christian-paul


28/08/2010

Le PDG de Google prédit la fin de l’anonymat sur Internet

Classé dans : désintoxicant, google world, vie privée en danger @ 23:54

« Si je regarde suffisamment vos messages et votre localisation, et que j’utilise une intelligence artificielle, je peux prévoir où vous allez vous rendre. Montrez-nous 14 photos de vous et nous pourrons vous identifier. Vous pensez qu’il n’y a pas quatorze photos différentes de vous sur Internet ? Il y en a plein sur Facebook ! » Coutumier des déclarations fracassantes sur la vie privée, le PDG de Google, Eric Schmidt, a estimé, mercredi 4 août, lors de la conférence Techonomy, que l’anonymat sur Internet était voué à disparaître et serait remplacé par une « transparence totale ».

A lire sur LeMonde.fr : www.lemonde.fr/technologies/article/2010/08/05/le-pdg-de-google-predit-la-fin-de-l-anonymat-sur-internet_1396083_651865.html


22/06/2010

Le STIC : un fichier de police dévoyé et discriminant

Les fichiers de police sont des outils du travail de police judiciaire et de police du renseignement dont nul ne peut sérieusement contester la légitimité. Encore faut-il cependant que leur existence soit légalement instituée, que leur contenu soit valide et qu’il existe des moyens de contrôler à la fois ce contenu et son usage. Or le Système de Traitement des Infractions Constatées (STIC) ne satisfait pas à ces critères démocratiques qu’avait pourtant rappelé le Conseil constitutionnel dans sa décision du 13 mars 2003. Ce fichier comporte un énorme taux d’erreur, il est très difficilement vérifiable et modifiable et il est fréquemment détourné de sa fonction de renseignement judiciaire pour devenir un fichage généralisé à usage administratif discriminant (notamment à l’embauche), quant il n’est pas détourné à des fins ludiques voire lucratives par certains fonctionnaires de police. C’est ce que le commandant de police Philippe Pichon a eu le courage de dénoncer en octobre 2008 en fournissant au journal Bakchich les fiches STIC de Johnny Hallyday et Djamel Debbouze (il fait l’objet de poursuites judiciaires depuis cette date). Pour la bonne santé de la démocratie française, voilà encore un problème dont le Parlement devrait se saisir…

Lire le dossier de Laurent Mucchielli sur son blog : Délinquance, justice et autres questions de société : www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2010/05/30/Le-STIC-:-un-fichier-de-police-dangereux


11/06/2010

Petit manuel de contre-espionnage informatique

Le fait est que, et aussi paradoxal que cela puisse être, la CNIL explique bien, par exemple, comment nous sommes tracés sur le Net… mais sans jamais nous expliquer comment s’en protéger. Et si ces techniques d’espionnage existent depuis des années, force est de constater que jamais les autorités n’avaient cherché, jusque-là, à expliquer aux gens comment s’en protéger.

Or, il se trouve que deux agences, liées aux services de renseignement français, viennent précisément de publier coup sur coup deux guides destinés à nous aider à sécuriser nos ordinateurs et téléphones portables, et garantir la confidentialité de nos télécommunications.

Initialement destinés à tous ceux qui, patrons, chercheurs, cadres supérieurs, négociateurs, peuvent, du fait de l’espionnage industriel, voir leurs communications surveillées, leur lecture s’avère également très instructive pour tous ceux qui chercheraient à se protéger de l’espionnite aïgue de leurs parents, conjoints, employeurs ou collègues.

Une lecture que goûteront également probablement ceux qui, inquiets des projets de surveillance de l’internet prévus par l’Hadopi, la Loppsi, l’ACTA, ou encore par les pouvoirs accrus confiés aux forces de police et services de renseignement, sont aujourd’hui soucieux de protéger leur vie privée, et leurs libertés.

Alors que Reporters Sans Frontières célébrait récemment la journée mondiale contre la cyber-censure près de cent vingt blogueurs, internautes et cyber-dissidents sont en prison, en Chine, au Viêt-nam ou en Iran notamment, il n’est en effet pas anodin de noter que les démocraties aussi, surveillent, et censurent l’internet…

A lire sur owni.fr : owni.fr/2010/05/24/petit-manuel-de-contre-espionnage-informatique/


07/06/2010

Aidez à faire signer la déclaration écrite 12/2010 sur ACTA

La Déclaration écrite 12/2010 à l’initiative des eurodéputés Françoise Castex (S&D, FR), Alexander Alvaro (ALDE, DE), Stavros Lambrinidis (S&D, GR) et Zuzana Roithová (PPE, CZ). Elle exprime des inquiétudes au sujet de l’ACTA en déclarant que l’accord négocié doit respecter la liberté d’expression, la vie privée et la neutralité du Net (en protégeant les acteurs d’Internet contre une responsabilité légale excessive). Elle appelle la Commission à publier tous les textes en cours de négociation.

La tâche est immense. Nous avons jusqu’au 8 juillet pour collecter physiquement les signatures de plus de la moitié des eurodéputés. Si on y arrive, la déclaration deviendra une position officielle du Parlement européen. Plus on obtient de signatures, plus le message politique de la déclaration sera fort.

À l’intérieur ou à l’extérieur du Parlement, chaque citoyen peut participer à cet effort !

Quand ?

La collecte de signatures se termine le 08 juillet 2010.

Ce délai pendant lequel les eurodéputés peuvent signer des déclarations écrites (les eurodéputés doivent signer sur une table devant l’hémicycle) comprend 4 sessions plénières, quand tous les eurodéputés sont présents à Strasbourg :

* Semaine du 14 au 17 juin
* Semaine du 5 au 8 Juillet

Tous les eurodéputés peuvent signer cette déclaration. Plus il y en a, mieux c’est.
Vous trouverez les numéros de téléphone de leurs bureaux de Strasbourg et de Bruxelles sur la liste des non signataires..

A lire sur le wiki de La Quadrature du Net : www.laquadrature.net/wiki/Aidez_a_faire_signer_la_declaration_%C3%A9crite_12/2010_sur_ACTA


21/05/2010

La vidéosurveillance coûte cher pour un résultat très limité

Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, la vidéosurveillance est devenue le principal instrument de lutte contre l’insécurité. Les évaluations scientifiques démontrent pourtant que, dans les espaces publics, son impact, tant préventif que répressif, est très limité. Il devient même dérisoire si on le rapporte au coût financier pour une collectivité locale.

Absence d’évaluations françaises

En 2008, le ministère de l’Intérieur estime à 22 000 le nombre de caméras dans les espaces publics et 1 500 le nombre de communes équipées d’un dispositif de vidéosurveillance. Elles n’étaient que 850 en 2005. Certes, l’objectif fixé en 2007 par le gouvernement de 60 000 caméras est encore loin, mais le rythme d’augmentation est fort.

Les subventions versées par l’Etat dans le cadre du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) y sont pour beaucoup. Pourtant, au-delà d’une série de « petites histoires », on ne dispose pas de preuves de l’efficacité de la vidéosurveillance pour prévenir la délinquance dans les espaces publics.

Est-ce à dire qu’on ne sait rien sur l’efficacité de cet outil ? Non, car il existe à l’étranger de nombreuses études, notamment aux Etats-Unis, en Australie et surtout en Angleterre…

A lire sur Rue89 : www.rue89.com/2010/05/06/la-videosurveillance-coute-cher-pour-un-resultat-tres-limite-150418


Wired aussi critique Facebook et cherche des alternatives


Facebook a maintenant des méthodes de voyou… c’est le moment de lancer une alternative libre et ouverte

Facebook a maintenant un comportement de gangster, ivre des rêves d’hégémonie mondiale de son fondateur Mark Zuckerberg. Il est grand temps que le reste de l’écosystème du Web en prenne conscience et s’active pour le remplacer par un système ouvert et distribué.

Facebook était juste un endroit pour partager des photos et des idées avec les copains et la famille, et puis peut-être pour jouer à quelques jeux idiots dans lesquels on vous laisse croire que vous êtes un parrain de la mafia ou un pionnier. Facebook est devenu un moyen très utile pour communiquer avec vos amis, avec vos copains perdus de vue depuis longtemps, et les membres de votre famille. Même si vous ne désiriez pas vraiment rester en contact avec eux.

Et bientôt tout le monde a eu un profil – même votre oncle André, et aussi ce type que vous détestiez dans votre précédent boulot.

Et puis Facebook s’est rendu compte qu’il était propriétaire du réseau.

Alors Facebook a décidé que « votre » page de profil deviendrait celle de votre identité en ligne, en se disant – avec raison – qu’être le lieu où les gens se définissent procurera du pouvoir et de l’argent. Mais pour y parvenir, les gens de Facebook devaient d’abord s’assurer que les informations que vous donnez seraient publiques.

Et donc en décembre, avec l’aide des experts en vie privée de Beltway récemment engagés, Facebook a renié ses promesses de respecter les données privées : la plupart des informations de votre profil sont devenues publiques par défaut. Ce qui comprend la ville où vous vivez, votre nom, votre photo, les noms de vos amis et les groupes que vous avez rejoints.

Au printemps Facebook a poussé le bouchon encore plus loin…

Lire la traduction de l’article de Ryan Singel, paru sur Wired : Facebook’s Gone Rogue; It’s Time for an Open Alternative sur Framablog : www.framablog.org/index.php/post/2010/05/13/facebook-wired


30/04/2010

Liberté enchaînée

Les Amis d’Orwell ont reçu mardi 30 mars Jean-Luc Porquet, journaliste au Canard enchaîné et auteur notamment de la rubrique Plouf !

Jean-Luc Porquet, journaliste au Canard enchaîné, rédige chaque semaine la rubrique Plouf !, dans laquelle il met en avant un fait d’actualité qui a particulièrement retenu son attention. Il dénonce fréquemment les atteintes aux libertés portées par les nouvelles technologies et les problèmes environnementaux engendrés par le système marchand. Ces sujets sont aussi les centres de réflexion de Jacques Ellul (1912-1994), sociologue que Jean-Luc Porquet a étudié. Il a écrit en 2003 Jacques Ellul, l’homme qui avait presque tout prévu (éd. Le Cherche midi) et préfacé une réédition de son ouvrage Le Bluff technologique (Hachette, 2004). Dans cette émission, Jean-Luc Porquet aborde les sujets d’actualité traitant de la société de surveillance comme Loppsi 2. On revisite avec lui des événements tels que l’occupation de la Cnil en décembre 2007. Jean-Luc Porquet évoque la pensée de Jacques Ellul, personnage paradoxal anarchiste et chrétien, qui a critiqué la société technicienne, affirmant que « la technologie s’accroît, imposant ses valeurs d’efficacité et de progrès techniques, niant l’homme, ses besoins, sa culture, la nature ».

Ecouter l’émission sur Souriez vous êtes filmés : souriez.info/Liberte-enchainee

Les Amis d’Orwell, l’émission de Souriez, est diffusée sur Radio libertaire, 89.4, un mardi sur deux, de 16 h à 17 h.


Guide d’autodéfense numérique

Les technologies numériques, auxquelles il est devenu très difficile d’échapper, offrent des possibilités de contrôle et de surveillance inédites. S’ils semblent souvent très pratiques, ces outils sont également de puissants supports dans les processus de surveillance et de répression. C’est à partir de ce constat, et de la détermination à ne pas se laisser contrôler par quelque Big Brother que ce soit, qu’un collectif s’est attelé depuis plusieurs mois à la rédaction du « Guide d’autodéfense numérique » ; le premier tome vient tout juste d’être publié sur Internet.

Comprendre quelques bases de fonctionnement des ordinateurs, connaître certaines possibilités de surveillance et de piratage, prendre connaissance de quelques failles permettant de faire de l’outil numérique un mouchard surpuissant… et apprendre, en conséquence, des techniques d’autodéfense. Le « guide » se veut une tentative de décrire dans des termes compréhensibles « l’absence d’intimité dans le monde numérique », puis de donner quelques clés pour trouver des usages et des outils appropriés à chaque situation.

Centrés dans un premier temps sur un usage des ordinateurs « hors connexions », les auteurs espèrent faire paraître l’an prochain un deuxième tome, axé sur les problématiques d’Internet et des réseaux.

A lire sur Guide d’autodéfense numérique : guide.boum.org/


Piquet de grève des chômeurs du 4 au 9 mai à Montreuil

Les mexicains appellent ça un « planton », ils visibilisent leurs luttes comme ça. Nous on appellerait ça « piquet de grève de chômeurs et de précaires ». On y sera installé, avec du café, du thé, des tracts, des affiches, de quoi écrire et dessiner. On y tiendra des permanence d’autodéfense sociale, on lira ensemble des textes ; on pourra approfondir par l’enquête de rue l’hypothèse de la grève des chômeurs, improviser des visites à plusieurs aux institutions qui nous gèrent, organiser un banquet de rue…

Lundi 3 mai : à Paris, RDV 11h, Place de la République, près du manège, pour un départ en action.
D’autres rdv ont lieu à Brest, Rennes, Lorient, Tours, Montpellier, Nice, Nantes, Bruxelles, …

greve des chomeurs

Voir le programme et les 17 affiches pour la grève des chômeurs sur le site de CIP-IDF : www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5017


26/04/2010

Contrôles CAF : le harcèlement doit cesser

Est-ce l’acharnement du collectif ces derniers mois, toutes ces femmes qui se sont battues, qui ont tenu bon face au mur, au mépris, aux menaces, aux intimidations ?

Est-ce l’audace de ces allocataires poussées dans l’abîme et qui osent remonter, une à une les marches de l’escalier jusqu’aux Présidences de Conseil Général, responsables en dernier lieu des décisions de suppression du RSA, suite aux contrôles ?

Bref, les CAF commenceraient-elles à comprendre que certains précaires ne se laissent pas faire ?

En tout cas, l’histoire de Mlle D. est emblématique : mère d’un enfant, son époux est à l’étranger…depuis plusieurs années et n’a jamais contribué financièrement à l’entretien de son enfant…

Lire la suite sur le site du Collectif RTO : www.collectif-rto.org/spip.php?article849


La CNIL sur les écrans publicitaires « espions » : avis partiel voire partial

Classé dans : consommation, désintoxicant, vie privée en danger @ 23:41

Les associations Résistance à l’Agression Publicitaire, Souriez vous êtes filmés, Le Publiphobe et Privacy France ne peuvent qu’exprimer leur déception à la lecture de l’avis de la CNIL intitulé, non sans humour, « Dispositifs d’analyse du comportement des consommateurs : souriez, vous êtes comptés ! ». En effet, la CNIL ne répond que très partiellement aux questions que le collectif d’associations avait soulevé au premier trimestre 2009, en assignant la RATP et METROBUS en justice.

La CNIL, après avoir longtemps hésité à se déclarer compétente sur le sujet, affirme clairement que la loi Informatique et Liberté s’applique à ces dispositifs. Notons que nous ne saurons toujours pas si la loi sur la vidéosurveillance s’applique également.

La loi Informatique et Liberté implique l’anonymisation des données recueillies. La CNIL s’est donc contentée des observations faites qui lui garantissent cette anonymisation « à bref délai ». Les contrôles de la CNIL sur ce point devront se faire régulièrement car les technologies employées permettent parfaitement d’identifier les passants…

lire la suite de l’article sur Résistance à l’agression publicitaire : antipub.org/spip.php?article141


19/04/2010

Loi «jeux en ligne» : Le filtrage du Net adopté

Le Parlement vient d’adopter le projet de loi « jeux en ligne », dont l’article 50 vise à la mise en place de mesures de filtrage de sites Internet de jeux ou paris en ligne non autorisés. Cette disposition banalise un mécanisme privatif de liberté et pour lequel la procédure du référé judiciaire ne paraît pas adaptée en l’espèce…

Lire l’article sur La Quadrature du Net : www.laquadrature.net/fr/loi-jeux-en-ligne-le-filtrage-du-net-adopte


26/03/2010

Traité secret sur l’immatériel

La propriété intellectuelle est-elle le pétrole du XXIe siècle ? Le renforcement continu des marques et brevets se révèle à l’occasion hostile aux libertés individuelles ou aux besoins sanitaires du Sud. Après trois ans de négociations secrètes, un projet de traité anticontrefaçon, l’ACTA, vise à consacrer mondialement un régime commercial tyrannique.

Par Florent Latrive, sur Le Monde diplomatique : www.monde-diplomatique.fr/2010/03/LATRIVE/18881


ACTA : chapitre deux

Le Monde diplomatique vient d’obtenir une copie de la section 2 du projet de traité ACTA, intitulée « Mesures aux frontières » (Border Measures). Soit une dizaine de pages qui exposent, dans un grand luxe de détails pratiques, le futur fonctionnement des douanes au regard de tous les « biens contrefaisant des droits de propriétés intellectuelle ».

Après trois ans de négociations si secrètes qu’on ignorait jusqu’au nom des négociateurs, le public commence enfin à pouvoir prendre connaissance, « fuite » après « fuite », du contenu de l’Accord commercial anti-contrefaçon (ACAC — plus connu sous l’acronyme anglais ACTA : Anti-Counterfeiting Trade Agreement).

Sur une cinquantaine de pages, cet accord — discuté par l’Australie, le Canada, les Etats-Unis, l’Union européenne (UE), le Japon, la Corée, le Mexique, le Maroc, la Nouvelle-Zélande, Singapour et la Suisse — établit une liste de dispositions légales que les futurs pays signataires s’engageront à adopter dans leur droit national (et communautaire, pour ce qui concerne l’UE)…

Sur Information 2.0 : blog.mondediplo.net/2010-03-20-ACTA-chapitre-deux


23/03/2010

Enquête sur les dessous et les mystères de « l’erreur » de lecture de la vidéosurveillance confondant l’ETA avec des pompiers catalans

En offrant à la France, à l’Espagne et l’Europe entière le plus faux scoop des dix dernières années, en présentant quelques inoffensifs pompiers catalans comme de dangereux terroriste de l’ETA « grâce » à un vidéo diffusée devant des dizaines de millions de téléspectateurs, la police a enfin ridiculisé la soi-disant efficacité de la vidéosurveillance rebaptisée vidéoprotection pour faire oublier par le vocabulaire qu’elle ne sert à rien s’agissant de protection…

A lire sur Politis : www.politis.fr/Enquete-sur-les-dessous-de-l,9957.html


17/03/2010

Internet incognito : rester anonyme sur le Web

Classé dans : désintoxicant, google world, vie privée en danger @ 22:55

L’anonymat sur Internet est un sujet de plus en plus brûlant en France, à l’heure d’Hadopi ou d’autres lois prévoyant la surveillance des réseaux comme la Loppsi. Bien sûr, la loi en mouvement n’est pas la seule motivation des internautes à conserver leur anonymat, avec le déploiement massif de sites comme Facebook ou encore les différents services de Google, qui peuvent devenir des mines d’or pour quiconque souhaite se renseigner sur une personne.

Si la prudence reste évidemment la meilleure des protections contre l’étalement de sa vie sur Internet, il existe également des solutions qui garantissent de manière plus ou moins efficace un certain anonymat sur Internet. En combinant ces solutions, et sans forcément tomber dans la paranoïa, il devient ainsi possible de naviguer sereinement, sans craindre de dévoiler involontairement ses informations à n’importe qui.

Lire le dossier sur infos du net : www.infos-du-net.com/actualite/dossiers/217-anonymat-internet.html

Envoyé par Cyrille.


11/03/2010

Rêve de Geek, théorie du complot ou réalité : choisir tu devras

Ça a commencé par une petite loi, répercutée en Suède ou au Royaume-Uni, qui n’a pas ému grand monde. Après tout, que les gamins se remettent à consommer légalement la daube packagée par Pascalou et ses amis n’est pas un sujet de prime importance dans un monde soumis au diktat des crises économiques et écologiques. Sauf que. Sauf que personne ne s’est réellement indigné, dans l’opposition ni l’opinion publique qu’une industrie culturelle s’interdise, et fasse interdire le mouvement vers le renouveau et rende pirate toute réflexion autour d’une alter-consommation.

Un peu comme si la filière charbon au milieu du xxe siècle s’était mise à imposer un produit salissant et économiquement non neutre contre la technologie électrique…

Lire la suite sur Owni.fr : owni.fr/2010/03/02/reve-de-geek-theorie-du-complot-ou-realite-choisir-tu-devras/


06/03/2010

L’Allemagne censure la surveillance du Net et du téléphone

La conservation des données de connexion (”logs“) a été jugée anticonstitutionnelle, ce mardi 2 mars, par la cour constitutionnelle allemande.

La loi, adoptée en 2008, obligeait les fournisseurs d’accès à l’internet, et les prestataires de téléphonie, à conserver les traces de ce que font leurs abonnés sur les réseaux de télécommunication (y compris leur géolocalisation), pendant 6 mois.

Elle visait à transposer la directive européenne sur la conservation des données, adoptée en 2006
[...]

A l’époque, le Comité des libertés civiles, Justice et Affaires intérieures du Parlement européen avait recommandé de ne l’autoriser qu’en cas de mandat judiciaire et de la limiter aux seuls crimes graves, de ne transférer les données aux autorités nationales que sur demande expresse, et au cas par cas, recommandations qui n’avaient pas été prises en compte par la Commission européenne.

La cour constitutionnelle allemande a pour sa part estimé que la loi n’était pas suffisamment transparente, qu’elle violait le secret des correspondances et n’encadrait pas suffisamment l’utilisation qui serait faite de ces données, que les mesures de sécurité censées les protéger étaient insuffisantes, que les motifs invoqués (la lutte contre la criminalité, le terrorisme et les menaces en terme de sécurité) n’étaient pas suffisamment clairs, ni proportionnés en terme de protection de la vie privée, et appelle donc à une destruction “sans délai” des données d’ores et déjà archivées.

Elle a également estimé qu’il s’agissait là d’une intrusion particulièrement sévère (dans la vie privée, ndlr), d’une ampleur que notre système légal n’avait jamais connu jusqu’à ce jour

Lire la suite sur BUG BROTHER : bugbrother.blog.lemonde.fr/2010/03/02/la-cybersurveillance-est-anticonstitutionnelle-en-allemagne/


04/03/2010

L’autorité européenne de protection des données condamne ACTA

Le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) a aujourd’hui publié un avis critique sur l’Accord commercial anti-contrefaçon, toujours en cours de négociation. Ce document est un véritable coup de semonce pour les négociateurs de l’ACTA, qui doivent maintenant s’opposer publiquement à l’insertion de dispositions liberticides dans l’accord.

Le CEPD, autorité de contrôle indépendante chargée de protéger les données à caractère personnel et la vie privée, critique fermement le secret qui entoure les négociations. Il exprime également ses inquiétudes quant aux mesures de « riposte graduée » et de filtrage d’Internet, qui feraient partie de la proposition des États-Unis sur le chapitre Internet de l’ACTA. Selon l’analyse du CEPD, ces mesures ayant pour but de s’attaquer aux échanges non commerciaux d’œuvres protégées par le droit d’auteur enfreindraient les droits fondamentaux des citoyens tels que garantis par la législation européenne…

Sur La Quadrature du Net : www.laquadrature.net/fr/european-privacy-protection-authority-condemns-acta


02/03/2010

Vie privée : un document qui fâche échappe à Microsoft

Classé dans : désintoxicant, libertés, vie privée en danger @ 19:34

Selon plusieurs rapports, Microsoft aurait fait fermer le site Internet Cryptome pour avoir publié une copie d’un manuel intitulé Global Criminal Compliance Handbook ou voir plus bas. De quoi s’agit-il vous demandez-vous ? Si l’on en croit les 22 pages de ce livre, il s’agirait d’un descriptif des modalités d’accès aux données stockées par Microsoft pour les autorités américaines concernant ses services web tels que Hotmail, Live Messenger, ou XBox Live.

Le document explique que parmi les informations que Microsoft serait susceptible de partager avec les forces de l’ordre, nous retrouvons l’adresse IP, des archives de courriers électroniques ou les informations personnelles entrées par l’internaute lui-même. Le manuel, qui montre une interface utilisateur spécialement pensée pour être utilisée par les autorités, précise par exemple que tous les emails des utilisateurs sont archivés aux Etats-Unis même pour les comptes de type Hotmail.fr. Microsoft ajoute cependant qu’avec le protocole POP, l’utilisateur peut avoir choisi de déplacer quelques emails vers des dossiers locaux sur sa machine, dans ce cas, ces derniers ne sont plus stockés sur les serveurs de la société…

Lire la suite sur Neteco.com : www.neteco.com/327034-microsoft-spy-guide-vie-privee.html


13/02/2010

Les internautes sont la nouvelle chienlit

Paradoxalement, la situation était moins désespérée dans l’ancienne RDA dans la mesure où ses habitants connaissaient leur « big brother », à savoir la Staatssicherheit (STASI), et qu’ils disposaient du « droit à l’insurrection », alors que nous sommes aujourd’hui non seulement confrontés à une multitude de « petits brothers » impossibles à localiser, mais que, en outre, nous ignorons délibérément la menace que ces derniers font peser sur les libertés individuelles.

Le propos d’Alex Türk, président de la CNIL, est quelque peu outrancier : le “droit à l’insurrection” existe aussi en démocratie. Il n’empêche : le parallèle à le mérite de la concision. Pour mieux apprécier la solennité du propos, on notera également qu’il fut tenu dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, à l’occasion de l’audition du président de la CNIL par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques…

A lire sur InternetActu.net : www.internetactu.net/2010/02/05/les-internautes-sont-la-nouvelle-chienlit/


09/02/2010

L’avenir radieux de l’internet ne se passe pas du tout comme prévu

Dans ce monde où la corruption des valeurs morales menace chaque jour un peu plus l’intégrité de nos idéaux, d’où me vient ce sentiment étrange que quelque chose, en ce moment, ne se passe pas comme prévu sur internet, et que tout ça est peut-être même en train de mal tourner ?

La lecture de quelques commentaires peut-être plus perçants que les autres, dans ce flot déversé sur la toile à l’occasion de l’annonce de la sortie de l’iPad, la nouvelle tablette électronique d’Apple, me permet de recoller les morceaux de quelques unes des mes lectures piochées ça et là dernièrement, pour formuler le sentiment jusqu’ici diffus que tout ça m’inspirait confusément.

Pour le dire aujourd’hui sans détour, l’iPad fait un beau symbole de quelque chose en train de se passer dans l’évolution d’internet ces derniers temps, et c’est le symbole d’une certaine utopie d’un internet libre et convivial, espace désintéressé de fraternisation, d’émancipation et de culture, qui est en train de se crasher méchamment contre le mur des réalités.

Ce Cyberespace de liberté et de créativité, qui rêvait même de son indépendance, se montre plutôt partagé entre une salle de jeux pour adolescents immatures et un vaste supermarché, où la culture n’arrive même pas à se vendre. Le tout placé sous surveillance. Même internet comme espace planétaire ouvert aux échanges, culturels comme marchands, est aujourd’hui menacé de balkanisation.

Non, décidément, rien ne se passe aujourd’hui comme prévu…

Lire l’article sur novövision : http://novovision.fr/?L-avenir-radieux-de-l-internet-ne


08/02/2010

Vie privée : le point de vue des “petits cons”


Nombreux sont ceux qui pensent que les jeunes internautes ont perdu toute notion de vie privée. Impudiques, voire exhibitionnistes, ils ne feraient plus la différence entre vie publique et vie privée. Et si, a contrario, ils ne faisaient qu’appliquer à l’internet ce que leurs grands-parents ont conquis, en terme de libertés, dans la société ?

Dans “La vie privée, un problème de vieux cons ?“, je dressais un parallèle entre la façon désinhibée qu’ont les jeunes internautes de se dévoiler sur le Net et la révolution sexuelle, et me demandais si ceux qui sont gênés par cette façon décomplexée de s’exprimer ne seraient pas un peu coincés.

Au-delà des problèmes d’inhibition des “vieux cons“, il est difficile d’aborder la question sans essayer de regarder de plus près comment, et pourquoi, les jeunes qui ont grandi avec le Net évoquent ainsi leurs vies privées dans des espaces publics. Une démarche somme toute… “rock’n roll” que n’auraient peut-être pas renié nos (grands) parents, en moins rebelle cependant…

A lire sur InternetActu.net : www.internetactu.net/2010/01/04/vie-privee-le-point-de-vue-des-petits-cons/


03/02/2010

ACTA : le traité secret qui pourrait changer la face d’internet

Si le traité ACTA venait à être appliqué, l’internet tel qu’on le connait aujourd’hui serait radicalement changé. Le traité renforce de façon démesurée le pouvoir du copyright (ou du droit d’auteur, en l’occurrence la différence est insignifiante), forcera les fournisseurs de services sur internet à faire la police du copyright, rendant du même coup l’hébergement de contenus générés par les utilisateurs impossible à assumer financièrement, il mettra en place des sanctions pour les utilisateurs violant le copyright, comme de leur couper l’accès à l’internet après trois avertissements, et exigera que les supports informatiques soient inspectés aux frontières (disques dur, lecteurs mp3, etc.). Ceux qui contiendraient des fichiers copyrightés téléchargés de façon illégale seraient détruits, et leur possesseurs se verraient infliger une amende.

Parmi les informations qui ont fuité du traité ACTA – toujours en négociation -, on trouve aussi la possibilité pour les ayants droits d’accéder aux informations personnelles d’un internaute, suspecté d’avoir téléchargé un contenu copyrighté, sans avoir besoin de recourir à un juge. En bref, Hadopi, à coté, ce n’est pas grand chose, mais c’est un bon début.

Les négociations autour du traité ACTA se font en dehors de tout cadre, aucune organisation internationale comme l’OMC ne les supervise. Elles ont commencé en 2006 entre les USA, la Commission Européenne, la Suisse et le Japon. Depuis, l’Australie, le Canada, l’Union Européenne, la Jordanie, le Mexique, le Maroc, la Nouvelle Zélande, la Corée, Singapour et les Emirats Arabes Unis se sont joints aux négociations…

Lire la suite sur ReadWriteWeb France : fr.readwriteweb.com/2010/01/20/a-la-une/traite-acta-censure-loppsi-hadopi/


Avis de divorce entre Google et le monde du logiciel libre

l y a d’abord eu les déclarations d’Eric Schmidt, le PDG de Google, sur la vie privée : « Si vous souhaitez que personne ne soit au courant de certaines choses que vous faites, peut-être que vous ne devriez tout simplement pas les faire. » Puis le choix de Youtube, filiale de Google, d’utiliser une technologie d’encodage vidéo brevetée et payante, mais aussi propriétaire – c’est à dire une technologie dont le code-source, la « recette », n’est pas accessible – pour la future version de son lecteur vidéo. Et, la semaine dernière, Canonical, l’éditeur du système d’exploitation libre et gratuit Ubuntu, a annoncé que Yahoo! remplacerait désormais Google comme moteur de recherche par défaut.

Cette dernière annonce est loin d’être neutre : Ubuntu, qui se présente comme « Linux pour les êtres humains », est le plus populaire des systèmes d’exploitation libres. Et surtout, Yahoo! a conclu un accord avec Microsoft. Les deux entreprises vont collaborer dans le moteur de recherche Bing. L’un des principaux éditeurs de logiciels libres se retrouve donc indirectement allié avec Microsoft, qui était encore il y a quelques mois le meilleur ennemi des promoteurs du logiciel libre, c’est-à-dire un logiciel dont le code-source est librement accessible et modifiable….

A lire sur LeMonde.fr : www.lemonde.fr/technologies/article/2010/02/01/avis-de-divorce-entre-google-et-le-monde-du-logiciel-libre_1299717_651865.html

Envoyé par Cyrille.


01/02/2010

Le monde entier enterre la vie privée

Les terroristes ont gagné : ils n’ont plus besoin de tuer des gens pour les terroriser. Et nos dirigeants foncent dans le panneau, et banalisent encore et toujours plus les technologies de surveillance.

Pendant ce temps-là, la CNIL et ses pairs, créés pour protéger les citoyens du fichage administratif et de la surveillance d’Etat, nous alertent sur les dangers pris par ces ados qui montrent leurs fesses sur Facebook.

Il y a un mot pour qualifier cela : c’est de la novlangue. On ne retient généralement de 1984, le roman de George Orwell, que la seule société de surveillance. On oublie que, pour y parvenir, la Police de la pensée de Big Brother organise aussi un appauvrissement planifié de la langue. On ne “surveille” pas pour “surveiller“, mais pour contrôler, et se maintenir au pouvoir.

La question de la “vie privée” est politique : il n’y a pas de libertés sans vie privée. Et je me plais à penser que le sujet est autrement plus intéressant, important et vital pour nos démocraties que ces histoires de fesses sur Facebook…

A lire sur BUG BROTHER : bugbrother.blog.lemonde.fr/2010/01/28/le-monde-entier-enterre-la-vie-privee/


22/01/2010

Rions un peu avec l’Hadopi

Faut-il surveiller, filtrer et censurer le Net comme le fait la Chine, et comme le prônait récemment le chanteur Bono ? Les droits d’auteur sont-ils plus importants que les droits de l’homme ?

Comment se fait-il que ceux qui luttent contre le piratage soient les premiers à vouloir pirater nos ordinateurs ? Comment interpréter le fait que l’UMP, Frédéric Lefebvre, et l’Hadopi elle-même ont, tous, été pris la main dans le pot de confiture en train de “pirater” des contenus protégés dont il ne détenaient pas les droits… pendant, ou depuis l’adoption de la loi ?

Associations de consommateurs, de défense des droits de l’homme, de professionnels de l’Internet, de promotion des logiciels libres, parlementaires européens… les opposants à l’Hadopi n’ont eu de cesse de répéter que cette loi serait techniquement inapplicable, et politiquement liberticide.

Alors que vient de paraître le décret portant création de cette “Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet“, j’ai proposé à Rebecca Manzoni de revenir sur son histoire, et de dresser pour eclectik, ce samedi 23 janvier à 10h sur France Inter, la chronologie des plus beaux plantages (#fail, en mode internet) de cette longue saga de “piratages gradués“.

A lire pour se poiler un bon coup sur BUG BROTHER – Blog LeMonde.fr : http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2010/01/22/rions-un-peu-avec-lhadopi/


13/01/2010

Facebook a tort, la vie privée n’a pas dit son dernier mot

Le fondateur de Facebook, ce week-end, a annoncé à un auditoire médusé que le monde avait changé. Qu’il était devenu plus ouvert, plus public, moins privé, que les réglages publics par défaut et les options de vie privée supprimées ne faisait que refléter la façon dont il créerait le site, s’il avait à le concevoir aujourd’hui.

Tout le monde n’est pas d’accord avec cette décision et avec la justification qui l’accompagne.

La société est elle devenue moins portée sur la vie privée, ou Facebook est-il en train d’initier ce mouvement ? La vie privée en ligne n’est elle qu’une illusion, de toutes façons ? Voici quelques réflexions, basées sur les commentaires faits contre la décision de Facebook, et qui ont fait suite aux déclarations de Zuckerberg, d’autres billets suivront pour rendre compte de l’opinion de ceux qui pensent que oui, Facebook ne fait qu’entériner une profonde mutation culturelle….

Lire la suite sur ReadWriteWeb France : fr.readwriteweb.com/2010/01/13/analyse/facebook-vie-privee-2/


03/01/2010

Les années 2000, ou la fin de l’avenir

Enfance, années 1960-1970. L’an 2000 est un horizon lointain, cités mirifiques parcourues de voitures volantes, les gens habillés comme dans Star Trek. Avenir technologique et radieux. La peur de la bombe s’est éloignée. Dans les films, l’ennemi n’est plus le communiste des vieux James Bond. Totalitarismes galactiques, aliens, robots. Ennemis lointains qui disent qu’ici, il n’y a plus rien à craindre. Bien avant la chute du Mur, depuis les premiers pas sur la Lune, le match est gagné. Malgré le choc pétrolier, l’économie est prospère. La démocratie fonctionne. Giscard est moderne. Alain Duhamel a l’œil qui pétille. Seule inquiétude: la démographie. Mais le club de Rome veille. L’Europe est un projet à construire, un espoir contre les égoismes nationaux. On parle déjà de pollution. Je me rejouis d’être au rendez-vous de l’an 2000. J’aurai une voiture électrique. Nous serons plus heureux.

Trente ans après les années 1970, dix ans après l’an 2000. Tous ces rêves, ruines fumantes. La peur est partout, l’espoir, nulle part. Mickey 3D chante: « Moi je ne vois l’avenir que dans mes souvenirs ».

Ca a mal commencé. Dès le 11 septembre 2001, on sait que plus rien ne sera comme avant. Après la fin de la guerre froide, bref intervalle de paix, le monde replonge dans une bataille sans contours et sans fin. Niveaux d’alerte toujours au rouge, contrôles toujours renforcés, privacy toujours plus réduite: dans une guerre qu’on ne peut pas gagner, on ne revient jamais en arrière. Epuisante spirale, échec des démocraties plongées dans l’état d’exception permanent. Victoire de la terreur…

Lire la suite de l’article de André Gunthert sur L’Atelier des icônes : culturevisuelle.org/icones/330


30/11/2009

Web et vie privée, interview de Nicolas Poirier (Overblog)

Classé dans : désintoxicant, vie privée en danger @ 11:43

Le cas de cette utilisatrice de Facebook a secoué le web : en arrêt maladie pour dépression sévère, son assurance a suspendu ses indemnités au motif que son profil Facebook la montrait souriante, en vacances, etc.

Ces questions évoquent aussi le pouvoir des entreprises privées dans la manipulation des données personnelles disponibles sur le web. Dans le temps, on peut également raccrocher ce thème à celui du droit à l’oubli. Nicolas Poirier, Responsable Juridique JFG Networks / Overblog a accepté de répondre à nos questions dans cette interview…

Lire l’interview sur PC INpact : www.pcinpact.com/actu/news/54299-droit-vie-privee-facebook-overblog.htm


24/11/2009

Les nettoyeurs du Net

Par quel miracle, en quelques mois, « Paul Lambert » s’est-il refait une virginité numérique ? Il a fait appel aux services de Hington & Klarsey, une jeune agence basée en Angleterre, spécialisée dans la gestion de la « e-reputation ». L’équipe, qui réunit des informaticiens, des juristes et des gens de communication, a mis au point un procédé très efficace. Elle mène des recherches pour identifier les auteurs des textes visés et les responsables des sites qui les publient. Puis elle leur demande de supprimer les contenus compromettants, ou au moins de les modifier, en remplaçant le nom de leur client par ses initiales. Xavier Desfeuillet, directeur exécutif de Hington & Klarsey, se dit partisan de la manière douce : « Nos arguments sont avant tout d’ordre moral. Nous expliquons aux éditeurs que ces informations sont sans valeur, car obsolètes. Elles nuisent à notre client sans rendre service à quiconque. » Ainsi, il réussit à convaincre le quotidien L’Humanité de supprimer de ses archives en ligne un article sur son client, datant de 1993…

Lire l’article sur LeMonde.fr : www.lemonde.fr/technologies/article/2009/11/23/les-nettoyeurs-du-net_1270862_651865.html


11/11/2009

Brice Hortefeux ressuscite Edvige avec 2 décrets publiés au J.O.

Sans tambour ni trompette, dans deux décrets publiés [il y a un mois] au journal officiel, le gouvernement a ressuscité Edvige, le fameux fichier de collecte d’informations personnelles abandonné, car très critiqué. Le premier texte vise la prévention des atteintes à la sécurité publique, le second la sécurisation des emplois sensibles. Deux motifs d’une collecte très large d’informations personnelles…

A lire sur PC INpact : www.pcinpact.com/actu/news/53663-edvige-decret-surveillance-cnil-fichiers.htm

Posté par Cyrille.


15/10/2009

Le programme européen Indect vise à développer un système de surveillance des informations d’internet.

Le programme européen Indect vise à développer un système de surveillance des informations d’internet. But avoué : détecter automatiquement les menaces, les comportements anormaux ou la violence.

Pas un jour ne passe sans que l’on apprenne l’existence, ici ou là, de projets bureaucratiques visant à contrôler Internet, cet espace de liberté qui provoque des poussées de fièvre aphteuse chez tous les tyrans et autres aspirants dictateurs de la planète.

La démarche, somme toute assez logique de la part des démocrates éclairés régnant par exemple en Birmanie, en Corée du Nord, en Chine, en Iran ou en Tchétchénie, est plus surprenante de la part des dirigeants australiens ; quoique…On oublie un peu vite que les prix Nobel de lancer de boomerang participent activement à un super Big Brother d’inspiration yankee, ayant pour objectif d’intercepter les communications téléphoniques mondiales, publiques et privées : le célèbre réseau « Echelon ». Outre les Australiens, participent à ce club très fermé de « grandes oreilles » le Canada, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande.

En Europe, creuset de la démocratie, pour ne pas dire de la civilisation que l’humanité nous envie, nos dirigeants ne caressent pas de si noirs desseins ; contrôler Internet ? Allons donc ! Et pourquoi pas des caméras de surveillance à chaque coin de rue pendant que vous y êtes ? Ou bien l’accès à votre dossier médical par votre employeur en cas d’arrêt de travail consécutif à une petite grippe H1N1 ? Non mais franchement. D’ailleurs Echelon n’a pas empêché la tragédie du 11 septembre, alors …

A lire sur Bakchich : [www.bakchich.info/Indect-relegue-Orwell-dans-la,08907.html


05/10/2009

Justice : les gardes à vue sans avocat, bombes à retardement

La chose a tout d’une petite bombe, mais l’info est pourtant passée inaperçue dans les médias, comme c’est souvent le cas avec la jurisprudence européenne. Le 27 novembre 2008, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la Turquie (un de ses quarante-sept pays signataires) pour n’avoir pas donné accès à un avocat à un homme placé en garde à vue.

C’est l’arrêt Salduz c. Turquie, en l’occurrence, qui se base sur l’article 6 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme. Or cette décision concerne aussi la France, où le nombre de gardes à vue a connu une vraie inflation.

Dans les commissariats, le gros des gardes à vue se fait en présence d’un avocat. Au minimum, un gardé à vue est entendu après qu’il a pu prévenir un défenseur, lequel tarde parfois à arriver. Ces gardes à vue de droit commun ne peuvent excèder 48 heures.

Mais il existe un régime spécial de garde à vue, qui concerne tout ce qui relève de la criminalité organisée [où] le législateur permet de prolonger la garde-à-vue jusqu’à 96 heures, l’avocat n’étant prévenu qu’à la 48e heure.

Sauf que la donne change du tout au tout avec l’arrêt Salduz de novembre 2008. La Convention européenne des droits de l’homme s’imposant au droit français, on peut même dire que bon nombre de gardes à vue en France sont illégales…

sur Rue89 : www.rue89.com/2009/10/02/justice-les-gardes-a-vue-sans-avocat-bombes-a-retardement


27/09/2009

Hortefeux fustige la vidéosurveillance dont il a fait l’objet

Qui a déclaré, la semaine passée : « Si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez pas à avoir peur d’être filmé. » ?

Brice Hortefeux. Le propos figure même, en toutes lettres, sur le site du ministère de l’Intérieur.

En déplacement à Sartrouville pour présenter son plan de co-financement de la “vidéo-protection” sur 75 sites prioritaires, Mr Hortefeux avait tenu à s’expliquer :

Je suis naturellement attaché à la préservation des libertés individuelles. Je le dis clairement, et chacun peut le voir, la vidéo, c’est de la protection avant d’être de la surveillance. Les caméras ne sont pas intrusives, elles ne sont pas là pour épier, mais pour protéger.

Vous le savez, les caméras de protection font déjà partie de notre quotidien : lorsque vous faites vos courses au supermarché, lorsque vous retirez de l’argent au guichet de votre banque ou que vous utilisez les transports en commun, vous êtes filmés, vous le savez déjà. Qui cela dérange t-il ?

Si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez pas à avoir peur d’être filmés ! Instaurer la vidéo-protection, c’est identifier les fauteurs de troubles, c’est décourager les délinquants ; c’est, surtout, veiller sur les honnêtes gens.

Le lendemain, LeMonde.fr publiait la désormais célèbre vidéo du dérapage de Mr Hortefeux, tournée par un journaliste professionnel, mais que Public Sénat n’avait pu ou voulu diffuser.

Depuis, c’est la curée : comme ils peuvent difficilement s’attaquer aux journalistes de la télévision publique, non plus qu’à la rédaction du Monde, les soutiens de Mr Hortefeux tirent depuis à boulet rouge sur… l’internet…

LIre la suite sur BUG BROTHER : http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/09/15/hortefeux-fustige-la-videosurveillance-dont-il-a-fait-lobjet/


10/07/2009

Généralisation du cryptage sur internet

On parlait de la manière de contourner le contrôle de l’Etat sur les contenus circulant sur Internet : par exemple le cryptage.

Malheureusement différentes lois limitent l’usage des systèmes de chiffrement. La loi du 19 mars 1999 et du 27 février 2003 limiteraient les clés à 128 bits et imposeraient à tous professionnels la déclaration du logiciel de cryptage utilisé (déclaration et non autorisation !?). Qu’en est-il réellement ?

Avant le cryptage était interdit et la loi de 1999 l’autorise :

M. Jospin justifiait ainsi la nouvelle liberté de crypter : « Alors que se développent les moyens d’espionnage électronique, la cryptologie apparaît comme un moyen essentiel pour protéger la confidentialité des échanges et la protection de la vie privée… Pour changer l’orientation de notre législation, le Gouvernement a donc retenu les orientations suivantes dont je me suis entretenu avec le Président de la République :

  • offrir une liberté complète dans l’utilisation de la cryptologie
  • supprimer le caractère obligatoire du recours au tiers de confiance pour le dépôt des clefs de chiffrement
  • compléter le dispositif juridique actuel par l’instauration d’obligations, assorties de sanctions pénales, concernant la remise aux autorités judiciaires, lorsque celles-ci la demandent, de la transcription en clair des documents chiffrés.»

En fait elle autorise l’usage d’une clé de 128 bits, ce qui est malgré tout plus difficile à ‘’casser’’ qu’une clé de 40 bits, autorisée par la réglementation de 1996.

De plus le régime juridique actuel abandonne l’interdiction pure et simple de tout moyen de cryptage au profit d’un régime de contrôle étroitement surveillé et qui laisse l’apparence de la liberté pour la plupart des utilisateurs. Mais ce que les consommateurs peuvent désormais acheter et utiliser librement aura fait l’objet d’un contrôle technique et juridique du S.C.S.S.I. (Service central de la sécurité des systèmes d’information, placé sous l’autorité du Premier ministre).

Afin de lutter contre la cybercriminalité, la L.E.N. (loi pour la confiance dans l’économie numérique) de juin 2004 instaure des dispositions libéralisant le recours et l’usage aux logiciels de chiffrement, et ce sans limitation de puissance. Il n’y aura donc plus de « verrou » des 128 bits, taille de clé au-delà de laquelle un simple usage devait être déclaré. En revanche, la fourniture de moyen de chiffrement reste sujette à déclaration. Or, le simple usager d’un système libre GNU/Linux doté d’un module de chiffrement et voulant le partager pourra être assimilé à un « fournisseur ».

En bref, pas de limite pour un usage particulier d’un logiciel dont l’éditeur aura l’obligation de fournir les clés de déchiffrement à l’autorité qui le demandera.

Toutefois la nouvelle loi « Création et Internet » relance l’intérêt pour les réseaux de p2p cryptés. Freenet, Share, Mute, ANts et les autres ne préoccupent cependant pas encore les ayants droit. Ces réseaux ne sont en effet pas encore très fréquentés. « Le cryptage c’est compliqué, ça ne marche pas », a lancé fin mai Pascal Nègre, président d’Universal Music France. Marc Guez, directeur général de la SCPP, syndicat de producteurs de musique, s’est fait plus précis. « Si le peer-to-peer devient vraiment underground, alors on aura gagné une bataille ; pour l’instant, c’est trop grand public », a-t-il expliqué.

Conclusion : le cryptage étant un peu plus complexe d’utilisation, il ne sera pas « grand public » et c’est peut-être suffisant pour les pouvoirs publics … »

Par Juan-Pablo.


30/06/2009

RFID : l’art de nous faire avaler la pilule

Classé dans : désintoxicant, vie privée en danger @ 09:06

L’acceptabilité sociale est un drôle d’animal. Pour ses partisans, c’est une nouvelle manière d’associer l’usager à la production de technologies qui lui sont destinées. Pour ses détracteurs, il s’agit d’une énième manière de faire avaler la pilule, entre marketing et propagande. Véritable anguille, ses objectifs, ses objets et ses représentants semblent insaisissables. Z a décidé de soulever la roche.
« Réussir les innovations ». Le rêve de « l’acceptabilité sociale » tient dans ces trois mots de Philippe Mallein, sociologue vedette d’une discipline en pleine croissance. De plus en plus d’instances gouvernementales et d’entreprises développent leur propre pôle. Certaines innovations, à cause des problèmes politiques qu’elles posent, risquent de ne pas être acceptées d’emblée par le grand public. En réunissant chercheurs en sciences humaines et en nouvelles technologies, ces laboratoires prétendent habiller d’humanisme et d’éthique des secteurs comme la biométrie, les nanotechnologies ou les télécommunications, par exemple. éducation populaire ou illusion démocratique ? Magali Bicaïs, sociologue, a choisi son camp : « L’acceptabilité sociale, c’est avant tout une logique marchande, pour savoir ce qui est acceptable ou pas, et ce qu’il faut faire pour que le public finisse par accepter une technologie. »

Télécharger le document .pdf sur Pièces et mains d’oeuvres : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article205


23/06/2009

Pour en finir avec les dérives autoritaires

Depuis 1986, date où la législation antiterroriste a été instaurée en France, un empilement de lois successives a construit un système pénal d’exception qui renoue avec les lois scélérates du XIXe siècle et rappelle les périodes les plus sombres de notre histoire. L’accusation d’ «association de malfaiteurs en vue de commettre une infraction terroriste», inscrite au Code pénal en 1996, est la clef de voûte du nouveau régime. Or, ses contours sont particulièrement flous : il suffit de deux personnes pour constituer un «groupe terroriste» et il suffit d’un acte préparatoire pour que l’infraction soit caractérisée. Cet acte préparatoire n’est pas défini dans la loi, il peut s’agir du simple fait d’entreposer des tracts chez soi. Surtout, n’importe quel type de relation – même ténue ou lointaine, voire amoureuse ou amicale – avec l’un des membres constituant le «groupe» suffit pour être impliqué à son tour. C’est pourquoi, sur dix personnes incarcérées pour des infractions «en rapport avec le terrorisme», neuf le sont sous cette qualification…

Lire l’article sur Libération : www.liberation.fr/societe/0101570130-pour-en-finir-avec-les-derives-autoritaires


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