antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

15/11/2007

création « doggy bag » à Angers et à Cherbourg

Classé dans : culture @ 13:15


doggy bag
– cirque contemporain
Compagnie Non nova-Philippe Ménard.

Création les 15, 16 et 17 novembre 2007 au Quai, scène nationale, Angers
et les 20 et 21 novembre 2007 au Centre régional de arts du cirque-CRAC, Cherbourg


Un hangar

Un veilleur de nuit

Un humain au travail, solitaire

Entouré d’incarnations de ses pensées

Des désirs de vie au cours d’une nuit différente

doggybag

direction artistique : Philippe Ménard
interprètes : Philippe Ménard, frédéric dumond, Marine Fourniol, Laurence Langlois
auteur : frédéric dumond
musique et son : Ivan Roussel
lumière : Robin Decaux
vidéo : Philippe Devilliers
régie plateau : Pierre Blanchet

Avec Doggy Bag, l’enjeu est de voir autrement le monde dans lequel nous vivons tous, de le représenter avec les regards croisés de chacun, avec une acuité sans doute plus vive. Et en jouant et travaillant avec des objets qui n’appartiennent à personne : ni au jongleur, ni l’auteur, ni à la danseuse.
Dans l’histoire de la création de Doggy Bag, le pneu a été cet objet premier, en tant qu’objet de rebus, objet par excellence de la société contemporaine du pétrole et du tout automobile. Très logiquement, se sont ajoutés les sacs plastiques (aussi dérivés du pétrole), et le carton d’emballage. Des objets qui ont eux aussi, déjà, leur partition propre, qui ont leur histoire, qui la jouent aussi sur scène.
Cet ensemble d’objets produits par les sociétés industrielles deviennent déchets, polluent, encombrent, restent, aliènent les espaces. Quel autre endroit pour réunir ces matières qu’un lieu de stockage ? De là est née l’idée d’un gardien surveillant ces matières immobiles. Vides ou pleines. Un gardien veillant sur de l’immobile, mais qui imagine. Qui parle seul. Qui fait naître des personnages de son imaginaire. Une vie de gardien, tout entière dédiée à la surveillance…

Doggy Bag est donc l’histoire d’un gardien de nuit, dans un entrepôt.
Comme tous les gardiens, c’est un homme qui traverse avec régularité l’espace qu’il surveille tout au long de sa nuit de travail.

Un homme seul qui fait des rondes mais dont l’imaginaire — démultiplié par la solitude — peuple l’espace de personnages qui incarnent ses pensées et ses fantasmes. Des personnages qui appartiennent tout autant au quotidien de chacun, et qui accompagnent le gardien dans sa nuit de veille.

Chacun des personnages de Doggy Bag se mesure, avec ses forces propres, et son caractère, aux objets et aux matières. Objets qui sont aussi puissants que les personnages, et presque plus par moments.

Chaque personnage est un avatar contemporain de personnages traditionnels du cirque : un dompteur-jongleur-animal très singulier, un fildeferiste resté à terre, et des versions contemporaines et multiples de l’Auguste. Non pas le personnage au nez rouge, bien sûr, mais celui qui, comme dans le théâtre élisabéthain du XVe, est maladroit ou gaffeur, et surtout est doté d’un solide bon sens qui peut parfois le mener au cynisme.

Les personnages de Doggy Bag sont ainsi des bouffons, c’est-à-dire des amuseurs qui tendent le miroir déformé (ou à peine) du monde à ceux qui les écoutent…

Pour créer Doggy Bag, Philippe Ménard, fondateur et directeur de la Compagnie Non Nova, a choisi de s’associer à un auteur, frédéric dumond, et deux danseuses/chorégraphes, Laurence Langlois et Marine Fourniol, en plus de l’équipe avec qui il travaille depuis quelques années, Robin Decaux à la lumière, Philippe Devilliers à la vidéo, Ivan Roussel au son et à la création musicale, et Pierre Blanchet en régie plateau.
Philippe Ménard a choisi de réunir des artistes de différents domaines sur scène « parce qu’ils sont ce qu’ils racontent, de là où ils sont, et avec une matière qui leur est propre ». Des créateurs qui tous ont en commun de vouloir élargir le champ de leur discipline, en la travaillant en lien et en simultané avec les autres.

… la technologie du panoptique « est faite pour dresser le désir par le calcul de ses effets, soumettre l’action individuelle à une balance qui compare les bénéfices et les sanctions que l’on peut attendre de l’obéissance ou de la transgression… , in Le panoptique, Jérémy Bentham, rééd. Les mille et une nuits, Paris, 2002 (texte écrit en 1786)

Réservations : 02 44 01 22 02


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