Erections présidentielles
« Mou ! » l’accusation est partout. Nous sommes à Saint-Denis, quelques jours après la fin de la primaire socialiste, et l’adjectif-insulte s’étale un peu partout sur les visages de François Hollande, qui ont été placardés sur le bord du tramway.
La primaire socialiste aura été l’occasion d’assister en avant-première au spectacle de l’année : le combat du dur et du mou. Dans le camp du dur : Martine Aubry, dans le camp du mou : François Hollande.
Pour les défenseurs de l’opposition mou-dur, il est parfaitement clair qu’on ne saurait diriger sans être « dur ». Et si on les écoute un peu mieux, on ne peut plus douter de quoi « mou » est le complément. En effet, pas question d’avoir « les vues un peu courtes », d’être une « couille molle » de la « gauche molle », d’avoir des allures de « bisounours » et de ne pas avoir « d’épine dorsale » ! Il semble bien qu’avoir un pénis en érection soit devenu une condition absolument nécessaire pour diriger la France…
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