Et l’écologie devint farce électorale… (2/2)
L’écologie comme science, petit rappel
Le vocable, mis à toutes les sauces et tant galvaudé, a perdu son sens initial et didactique. Il n’est pas certain que tout un chacun sache, ou se souvienne, que l’écologie est une discipline scientifique et non idéologie soucieuse de l’environnement, pour la défense de la Nature, la protection des espèces, la veille des ressources naturelles, et encore moins un courant politique chargé de veiller sur la planète, de lutter contre les pollutions, le nucléaire, le réchauffement climatique, de revendiquer des valeurs sociales plus équitables, une justice économique, l’autonomie des peuples, un nouvel ordre du commerce… Il n’y a pas si longtemps, l’écologie comme slogan de manifestations revendicatives, voire label de produit commercialisé, pouvait surprendre l’écologue qui ne voyait guère le lien possible entre l’étude des relations entre une plante ou un animal et son habitat, et le mariage homosexuel ou la qualité prétendue d’un pavillon de banlieue ou d’une lessive biodégradable ! Le flou sémantique et les confusions épistémologiques résultant de diverses acceptions d’un même mot, sont parfois lourds de conséquence dans l’actuel contexte du savoir nivelé par le bas. Autrement dit et en musique : « Les mots que vous employez n’étant plus « les mots », mais une sorte de conduit à travers lequel les analphabètes se font bonne conscience », chantait Léo Ferré…
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