antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

23/04/2009

Freak power ! La révolution sera joyeuse et foutraque (ou ne sera pas)


C’est mort. Notre monde est morne, notre société chiante, et même les ultimes opposants à la machine molle feraient bailler d’ennui un poisson rouge lymphatique. Ni folie ni talent, nous manquons d’envie et de passion. Nous devrions dévorer le vieux monde, le violer séance tenante, nous ne faisons que le regarder passer. Alors : autant se réfugier dans les Sixties, qu’on rigole un peu.

« Il faut saisir chaque moment comme s’il était le dernier ».
Thoreau.

Une palanquée de foutus larrons, experts à dynamiter les conventions, à se jouer des codes du genre révolutionnaire, à prôner le stupre, le foutre et la jouissance comme exercice de gouvernement, à refuser d’entrer dans le jeu – fut-il radical – sauf à en créer ses propres règles, à dire merde aux méchants, aux gens trop sérieux, aux dogmatiques chiants et aux théoriciens réducteurs. Les seuls militants qu’on serait prêt à suivre les yeux fermés et les sens en éveil, justement parce qu’ils ne le sont pas. Mais inventifs, originaux, jamais fatigués. Débraillés, allumés, vraiment barrés. Rigolards, géniaux et profondément anarchistes. Gens qui avaient compris combien, au froid constat actuel d’une Insurrection qui vient, il manquerait toujours le chant de la vie et de la folie, l’amour du genre humain, de la musique, de la fête et de la drogue. Il y a cinquante ans ou aujourd’hui, un même constat : la révolution ne sera que défaites si elle ne nous permet de jouir davantage.

« Ce ne sont jamais les excès qui tuent, mais ce qui les contrarie. »
Raoul Vaneigem, Le Livre des plaisirs.

Paradoxe : c’est dans la froide et engoncée Amérique, sortant du maccarthysme et toute en proie à un désolant rigorisme, que ces géniaux dynamiteurs se sont pleinement fait entendre. Et on cherchera vainement, si ce n’est dans les marges, de mouvements d’une telle ampleur dans une Europe qui s’est pourtant toujours rêvée à la pointe des combats culturalo-politiques. Fouillez ! Il y a bien les provos, quelques situs dissidents prônant l’éthylisme comme seul moteur de la révolution, d’éphémères militants de la libération sexuelle – pâle copie de leurs inspirateurs américains – et des marginaux solitaires. Mais rien de comparable à ce climat de frénésie libératrice qui agite les Etats-Unis durant les années 1960. Pour le plaisir, retour sur quelques épisodes qu’on ne devrait pas oublier, histoire de ne pas rater les soulèvements qui s’annoncent.

Prends un acide et monte dans le bus !…

A lire sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article364


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