antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

04/04/2008

Google a beaucoup à voir avec les services secrets

Quand les agences nationales de renseignement voulaient un réseau informatique afin de mieux partager l’information sur tout, de al Qaeda à la Corée du Nord, ils se sont tournés vers un grand nom de l’industrie de la technologie pour fournir une partie des équipements: Google Inc

La société de Mountain View a vendu aux agences des serveurs pour la recherche de documents, marquant ainsi une petite victoire pour l’entreprise et ses efforts peu connus pour faire des affaires avec le gouvernement américain.

« Nous sommes un très petit groupe, et beaucoup de gens au sein du gouvernement fédéral ne savent même pas que nous existons», a déclaré Mike Bradshaw, qui dirige l’équipe de vente de Google et ses 18 salariés qui est spécialisée dans les affaires avec le gouvernement fédéral.

La stratégie s’inscrit dans le cadre d’un plan global d’expansion de Google. Les agences fédérales, d’états et locales, ainsi que les entreprises et les écoles, sont de plus en plus considérées par la société comme des sources lucratives de revenus supplémentaires.

Les agences d’espionnage utilisent des équipements Google comme par exemple l’épine dorsale de Intellipedia, un réseau destiné à aider les agents à partager les informations. Plutôt que de la thésaurisation des informations, les espions et les analystes sont encouragés à partager ce qu’ils ont appris sur un forum en ligne sécurisé où les collègues peuvent le lire et ajouter des commentaires.

À l’instar de Wikipedia

Le système est inspiré de Wikipedia, l’encyclopédie grand public en ligne, éditée en groupe. Cependant, la version officielle est mise à jour par le directeur national du renseignement et est accessible seulement à la CIA, le FBI, la National Security Agency et une flopée d’autres agences de renseignement et de bureaux.

Les agents peuvent se connecter, selon leurs droits, à Intellipedia à trois niveaux de service: top secret, secret et sensibles mais non classés. À ce jour, 37000 utilisateurs on créé un compte sur ce réseau, qui contient 35000 articles couvrant 200000 pages, selon Dennehy.

Google fournit les serveurs informatiques qui soutiennent le réseau, ainsi que le logiciel de recherche qui permet aux utilisateurs de naviguer entre les messages et les données.

Dennehy a refusé d’évaluer la qualité des produits Google, mais il a salué la contribution qu’Intellipedia apporte au gouvernement…

Pour son moteur de recherche, Google classe les résultats importants selon le nombre de liens renvoyant vers une page web. Faire de même sur Intellipedia ne serait pas intéressant puisque son accès est limité. L’importance des données est determinée par les tags ou les mots-clés ajoutés par les utilisateurs.

En raison de la complexité dans les affaires avec le gouvernement, Google utilise des revendeurs pour traiter les commandes en son nom. Google prend en charge les ventes, le marketing et la gestion des comptes.

Théories de la conspiration

Google est l’un des nombreux vendeurs de technologie en lice pour les contrats gouvernementaux.

Un seul contrat peut être énorme, comme celui que Google a passé avec la National Security Agency, qui a payé plus de 2 millions de dollars pour quatre moteurs de recherche et un service de support techique, selon un contrat obtenu par le biais d’une demande liée au « Freedom of Information Act ».

Toutefois, ce montant est insignifiant au regard des revenus globaux de Google, de 16,6 milliards de dollars l’an dernier, la quasi-totalité venant de la publicité en ligne.

À l’occasion, Google est la cible des théories de la conspiration de blogueurs qui lui reprochent de travailler avec les agences d’espionnage au delà de la simple vente de matériel de recherche…

« Il ya eu des accusations sauvages», dit Bradshaw. « Mais tout ce que nous faisons avec le gouvernement est la même chose que ce que nous faisons de notre clientèle d’entreprises. »

A lire en anglais sur SFGate : Google has lots to do with intelligence


Posté par Cyrille et traduit par sté et Cyrille.


les photos et vidéos de ce site sont disponibles sous un contrat Creative Commons.

Le contenu de ce site est entièrement sous licence libre GFDL (Gnu Free Documentation License)

le loup voyou est optimisé pour tous les navigateurs (firefox, opera, safari etc.) sauf internet explorer...

Propulsé par WordPress