La cigale et la fourmi
Version réaliste :
La cigale et la fourmi bossaient sur la même chaîne de montage à l’usine. Le scorpion, leur patron, décida qu’il pouvait encore augmenter les marges bénéficiaires de l’entreprise à servir aux tiques, ses actionnaires. Il vida la cigale et augmenta d’autant la charge de travail de la fourmi, tout en lui diminuant son salaire sous prétexte que c’était ça ou la délocalisation vers des termites asiatiques que l’on dit TRÈS bon marché.
La cigale chanta tout l’été son CV sur la place du marché, avec toutes ses trop nombreuses copines lourdées. Seulement, les scorpions n’embauchent pas, ils vident toujours plus de cigales, les tiques deviennent énormes et on explique aux fourmies rescapées que c’est sur leur salaire qu’on va prélever juste de quoi éviter que ces putains de cigales ne se révoltent. Evidemment, la fourmi, abrutie de travail et qui carbure aux hypnotiques pour tenir le choc, elle a méchamment les boules, elle se dit que les foutues cigales, même si elles n’ont pas grand chose à bouffer et qu’elles se gèlent le cul tout l’hiver, finalement, elles ne sont pas si mal loties que cela, comparé à sa souffrance devenue permanente au travail…
lire la suite du texte ainsi que la version tendancieuse parue dans libé sur Le Monolecte : http://www.ethologie.info/monolecte/?2006/03/21/191-la-cigale-et-la-fourmi