La désobéissance civile de Henri David Thoreau
Après deux ans passés dans les bois et craignant de ne plus progresser, Thoreau, l’auteur de Walden, décide de quitter sa cabane. À son retour, après avoir séjourné durant quelque temps chez Emerson, il retourne vivre dans la maison familiale. C’est seulement en 1849, dans La désobéissance civile, qu’il met par écrit ses positions politiques et idéologiques. Il y fait valoir la résistance passive en tant que moyen de protestation. Toutefois, son engagement politique se situe d’abord sur le plan individuel.
Ce texte a eu une très grande influence dans le dernier siècle et ce, à travers le monde. Gandhi par exemple, s’étant grandement inspiré de La désobéissance civile, organisa des campagnes massives de désobéissance en Afrique du Sud pour s’opposer aux lois discriminatoires. Il retournera ensuite vivre en Inde où il mena pendant trente ans des campagnes de non-violence active. Durant la Deuxième Guerre mondiale, le Danemark s’inspira de ce texte afin de résister aux nazis. Martin Luther King s’inspira lui aussi de La désobéissance civile, afin de lutter contre le ségrégationnisme aux États-Unis. Dans les années soixante, pour manifester contre la guerre au Vietnam, des contribuables américains refusèrent de payer leurs impôts et envoyèrent au gouvernement une copie de La désobéissance civile à la place de leur déclaration fiscale. Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres des répercussions qu’eut ce fameux texte d’Henry David Thoreau.
Henri David Thoreau (1817-1862) : Essayiste, mémorialiste et poète américain. Il est surtout connu pour son essai La Désobéissance civile, publié en 1849. Regardé par certains comme le premier environnementaliste, Thoreau est un philosophe de la condition humaine. Son essai a inspiré Tolstoï, Martin Luther King et Gandhi.
Voici la première partie de ce texte admirable, aux résonances très actuelles sur La revue des ressources : La désobéissance civile (1) et la deuxième : La désobéissance civile (2)