La lingette qui nettoie tout. Sauf la nature.
Méfiance, elle est partout. Elle sert à tout et existe sous toutes les formes. Nettoyante, dépoussiérante, démaquillante, déodorante, intime, rafraîchissante, désinfectante, détachante, assouplissante, pour appliquer la crème solaire, pour laver les vitres, les écrans, les lunettes, les fesses de bébé, et même pour débarbouiller Médor. En moins d’une décennie, le marché de la lingette, porté par de multiples innovations, a explosé. Presque inexistante dans les foyers français avant 2000, la serviette nettoyante était adoptée par quatre foyers sur dix en 2005.
Pratique et hygiénique, la lingette n’a même plus besoin d’eau. Un simple coup sur la zone à lustrer et zou, à la poubelle ! Mais depuis quelque temps, la lingette d’entretien de la maison – le tiers du marché de ce produit – a moins la cote. En 2007, la moyenne est ainsi tombée à trois foyers utilisateurs sur dix. Pouvoir d’achat en berne oblige, la coûteuse serviette pèse de plus en plus lourd dans le panier de la ménagère. Les Français, pourtant consommateurs des deux tiers de la production européenne, commencent donc à se détacher de ce produit marketing par excellence. Ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle, car les arguments écologiques contre ce symbole du jetable et de l’usage unique ne manquent pas…
A lire sur Terra Economica : http://www.terra-economica.info/a3762.html