La peur au cœur de la machine démocratique
Et puis, surtout, c’est l’espace de la critique qui est réduit à peau de chagrin. Nous devrions tous être Charlie, être Paris, corps et âme, sauf à être sommé.es de se justifier publiquement d’être contre la République, la Nation, la France telles que les pensent les élites politiques et médiatiques. Le drame se situe certainement au cœur de ce rouage : la peur justifie les politiques restrictives mais, pire encore, elle banalise des comportements exceptionnels. Elle rend difficile, voire impossible, tout débat politique serein sur ce qui nous unit ou nous divise en respect de nos différences. Les tenants et les aboutissants de ces injonctions gouvernementales nous obligent et nous incitent à incarner la figure du « bon citoyen » à la capacité de réflexion critique atrophiée.
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