Le sarkozysme est un anti-humanisme
Nicolas Sarkozy ne sera jamais président de la République française, et il le sait. C’est sa tragédie, cela risque de devenir la nôtre. Bien sûr, il a toutes les chances d’être élu à la fonction dimanche prochain. Porté par une participation civique impressionnante, une coalition politique d’une ampleur inédite, la soumission de tous ses rivaux et même du président sortant, l’amitié des puissances d’argent et le contrôle des médias de masse, il peut envisager avec confiance son avenir élyséen. Et pourtant, un mal le ronge qui ne quitte pas ses pensées, habite ses mots et corrompt ses actes : la certitude de son illégitimité. Une illégitimité non pas fondée sur sa personnalité, son passé ou ses compétences présentes, mais sur les forces sous-jacentes à son projet lui-même. Que l’on lise ses écrits, que l’on écoute ses discours ; qu’on les prenne au sérieux, c’est-à-dire au premier degré – références à l’histoire, à la science, à la morale comprises –, et l’on comprendra, au-delà de tout psychologisme, ce qui se joue à travers le destin de cet homme, et sous les apparences d’une énième redéfinition de l’identité de la droite française…
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