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08/09/2007

Les Communaux sont-ils un mouvement?

Traduction des réflexions de David Bollier présentées le 12 juin 2004 à Wizard of OS3: The Future of the Digital Commons, Berlin. Lire la version originale en Anglais: Is the Commons a Movement? ou télécharger la version française en PDF : Les Communaux sont-ils un mouvement?

Note du traducteur : les « Commons » sont traduits sur le site de Creative Commons par « les biens communs ». J’ai préféré à ce terme composite celui qui, sous l’Ancien Régime décrivait les forêts, pâturages et autres lieux gérés en commun par les habitants d’une même localité : communaux.

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Les communaux sont-ils un mouvement ?

 

Réflexions par David Bollier, The Wizards of OS3: The Future of the Digital Commons, Berlin, Allemagne, 12 juin 2004.

Traduction en Français par Hellekin O. Wolf.

J’aurais voulu effectuer une recherche sur Google cinq ans plus tôt sur le terme « commons ». Elle aurait probablement retourné quelques centaines de liens tout au plus. Aujourd’hui j’ai interrogé Google sur le sujet et environ 6.3 millions de résultats sont apparus. Pour moi cela représente la preuve la plus tangible de l’émergence discrète d’une transformation politique et sociale. Les mouvements du logiciel libre sont peut-être les promoteurs les plus actifs, mâtures et conscients des communaux. Mais en vérité, il y a une dense constellation de groupes qui embrassent l’idée des communaux pour affirmer leurs orientations : les écologistes, les bibliothécaires, les savants, les réformistes des médias et bien d’autres. Je crois que nous sommes à l’aube d’un mouvement pour le bien commun : une assertion chaotique, désordonnée, bottom-up d’une nouvelle vision politique, culturelle et philosophique et du véhicule d’une richesse créative, tant économique que sociale. Ce développement est quelque chose de très nouveau et relativement ancien. Sa nouveauté se constate dans l’immense variété de communaux représentés à cette conférence : logiciel libre, archives ouvertes, Wikipédia, partage de fichiers de proche en proche (peer-to-peer), initiatives de science ouverte, le mouvement d’accès libre aux publications savantes, le logiciel de réseaux sociaux, etc. Ces innovations constituent les communaux digitaux. Pourtant, aussi nouveaux que ces développements puissent être, les communaux ne sont pas tellement neufs. En fait ils sont aussi vieux que l’espèce humaine qui a toujours été ancrée dans des communautés de confiance et de coopération sociales — un fait aujourd’hui confirmé par les biologistes de l’évolution, les neurologues et les généticiens.

 

La véritable aberration dans l’histoire humaine est la vision de l’humanité imposée par l’économie néo-classique d’un homo economicus, qui non-seulement définit les êtres humains uniquement comme individus rationnels, anhistoriques, qui invariablement recherchent la maximisation de leur utilité matérielle au travers de l’échange sur les marchés, mais également affirme que toute la société devrait s’organiser selon ce modèle. C’est une fiction fragile à laquelle le logiciel libre et les autres promoteurs des communaux osent se confronter. Donc, quel est cet embryonnaire mouvement pour le bien commun ? C’est un assemblage éclectique de campagnes pour la protection des créations de la nature et de la société que nous partageons en commun, et qui sont indispensables à notre bien-être et aux générations futures. Les communaux représentent une philosophie proto-politique qui remet en question les dynamiques totalitarisantes du marché. Les valeurs et les comportements rejetés par les économistes orthodoxes comme marginaux ou inconséquents sont accueillis par les communaux comme importants et puissants — non-seulement comme aspirations morales et sociales mais comme outils pratiques et fonctionnels. Les communaux embrassent l’ouverture, la liberté, la coopération sociale, l’éthique communautaire et l’équité sociale. Les politiciens et les économistes ont longtemps cru qu’il n’y avait que deux secteurs pour gouverner les choses et « ajouter de la valeur » — l’Etat et le marché. Les marchés sont vus comme le véhicule du progrès économique tandis que le gouvernement est censé prendre en charge tout le reste. Il devient de plus en plus clair cependant qu’il existe un autre secteur au-moins aussi important pour notre bien-être. Ce secteur est le bien commun (communal, ou communaux – ndt). Les communaux sont un terme générique pour décrire diverses ressources gérées socialement, tout-à-fait comme « le marché » est utilisé pour décrire l’achat et la vente de n’importe quoi depuis les options futures aux ordinateurs jusqu’aux productions intangibles telle la musique. La raison pour laquelle « le bien commun » est un terme tellement utile est qu’il nous aide à ébaucher la caractérisation d’une pathologie, l’enfermement des communaux. Les gouvernements de par le monde conspirent avec, ou acquièscent au pillage des richesses communes par les marchands. Des entreprises prennent des ressources de valeur parmi le spectre commun, la création, les ressources naturelles, les terres publiques, et d’autres et les privatisent. Une fois la valeur marchande extraite de ces ressources, les corporations tendent à rejeter leurs déchets et leurs disruptions sociales (connues principalement sous le nom « d’externalités du marché ») parmi les communaux, et déclarent alors : « c’est votre problème ».

 

Ce processus, plus facilement décrit comme enfermement ou clôture, a un précédent historique en Grande-Bretagne. Les propriétaires terriens décidèrent qu’il pourraient joliment profiter de la saisie d’énormes parcelles de prés communaux, vergers, forêts et autres terres utilisées par les gens ordinaires. Par les clôtures, des ressources qui avaient jusque là été gérées socialement, à travers des règles formelles et informelles, furent privatisées et transformées en marchandises à vendre sur la place du marché. Durant la recherche pour mon livre, Silent Theft, j’ai découvert un poème populaire qui décrit de manière éclatante la véritable signification des clôtures. Il dit :

 

“Ils pendent l’homme et flagellent la femme
Qui dérobent une oie aux communaux.
Mais laissent en liberté le vilain plus conséquent
Qui vole à l’oie les communaux.”

 

 

C’est exactement le problème auquel nous faisons face aujourd’hui. Trop de communaux sont en train d’être convertis en propriété privée et vendus sur les marchés. Non-seulement cela implique que les gens doivent payer pour accéder à des ressources qui autrefois étaient disponibles gratuitement, ou pour presque rien, mais également qu’ils doivent demander la permission pour les utiliser et souvent, doivent payer pour le faire. Les clôtures passent la propriété et le contrôle d’une ressource d’une communauté donnée ou du public en général, à des compagnies privées. Cela, en conséquence, modifie la gestion et le caractère d’une ressource, parce que le marché présente des standards de comptabilité et de transparence fort différents des communaux. Pensez à Enron, Worldcom ou Arthur Andersen. La plupart d’entre nous sont familiers de l’extrême diversité des communaux numériques. Mais il y a, en fait, des douzaines d’autres communaux, chacun émergeant comme par combustion spontanée. Leurs défenseurs incluent : les bibliothécaires, qui tentent de protéger l’accès et la circulation libre du savoir ; les scientifiques, qui essaient de préserver leurs traditions fondatrices d’ouverture, de collaboration et de recherche libre ; les artistes créateurs en musique, au cinéma ou d’autres champs qui réalisent que la créativité culturelle indispensable dépend de l’utilisation de travaux précédents et de la collaboration avec autrui ; les réformateurs des médias qui essaient de réclamer les ondes publiques pour le bien public, que ce soit par le « spectre ouvert commun » ou des enchères ; les peuples indigènes, qui essaient de conserver quelque mesure de souveraineté culturelle en empêchant la Grosse Pharma et autres prédateurs marchands de s’approprier leur savoir traditionnel et leur art ; les communautés d’utilisateurs en ligne, qui souhaitent protéger leur faculté de communiquer entre eux sans les obstructions des transactions marchandes. Je n’ai pas même mentionné les nombreuses organisations communales concernées au premier chef par l’environnement naturel et la justice sociale. Elles incluent : les écologistes qui voient les communaux comme un moyen de combattre la transformation commerciale des ressources naturelles uniques, locales, rares ou simplement belles, en marchandises banales. Les activistes concernés par les OGM, comme un moyen de se battre pour la biodiversité et pour ralentir la privatisation et l’homogénéisation des graînes agricoles. Les activistes anti-globalisation invoquent les communaux pour défendre l’auto-détermination démocratique et la culture locale face aux demandes du capital globalisé. Les opposants à la sur-commercialisation de la culture invoquent les communaux comme une voie pour combattre les intrusions du marketing dans les écoles, les institutions publiques, les sports et tous les coins et recoins de la vie courante. Une question que je continue à poser souvent est : pourquoi les communaux sont-ils tellement évocateurs et puissants pour une telle diversité de groupes de gens ? Et qu’est-ce qui demeure tellement invisible à la culture politique dominante ?

 

J’en suis venu à croire que les communaux sont aussi puissants et évocateurs parce qu’ils permettent aux gens d’exprimer leurs connexions personnelles à une ressource — nature, genre musical, code informatique — d’une manière que le marché ne permet pas. Les gens invoquent les communaux parce qu’ils leurs permettent d’exprimer leur désir de mutualité sociale et de respect humain à une époque où le marché, au nom de la propriété, commet de terribles abus de la nature, de la communauté, de l’intégrité scientifique et de l’éthique sociale. Les communaux donnent aux gens un vocabulaire partagé pour en parler, et pour critiquer les limites de l’idéologie politique néo-libérale. Les communaux ouvrent un nouveau genre de dialogue qui n’est pas seulement politique et polémique dans le meilleur sens, mais humaniste et universel. Les communaux sont moins un manifeste ou une idéologie qu’un prototype flexible pour aborder divers phénomènes qui sont thématiquement proches. Cette lutte pour établir les communaux en tant que réalité sociale est fondamentalement un défi culturel. Il s’agit de développer une nouvelle narration qui peut expliquer nos intérêts outre la culture du marché aussi bien que comment recalibrer l’équilibre entre les marchés et les communaux dans nos vies. Les communaux ne sont pas catégoriquement anti-marchés, mais ils requièrent la domestication des forces du marché pour servir les besoins partagés de la communauté. Ainsi que mon ami Jonathan Rowe l’a présenté, la cosmologie du marché ne voit que le vide jusqu’à ce que la propriété, les contrats et l’argent agitent leur main et proclament « Que des trucs soient ». Les communaux exigent que les communautés sociales et leurs valeurs passent avant tout. Le social est fondateur. C’est une source de création de valeur légitime. Je voudrais insister sur le fait que les communaux ne sont pas un brillant mot en vogue. Ils ont une longue et respectée tradition intellectuelle, comme Charlotte Hess vient de l’expliquer. [Charlotte Hess dirige l'Atelier sur la Théorie Politique et l'Analyse des Politiques à l'université de l'Indiana et est la directrice de la bibliothèque numérique des communaux (Digital Library of the Commons.)] Au sein du monde numérique, les communaux comptent un nombre d’interprètes perspicaces parmi lesquels le professeur Lawrence Lessig de l’université de Stanford, le professeur Yochai Benkler de la Faculté de Droit de Yale, James Boyle de la Faculté de Droit de Duke et Eben Moglen de la Faculté de Droit de Columbia. Ce qui m’intéresse particulièrement dans les communaux est leur aspect pratique, leur valeur stratégique dans les politiques publiques et les luttes politiques. Ils peuvent jouer un rôle de profonde réorganisation similaire à celui qu’a joué le méta-langage de « l’environnement » dans les années 60. « L’environnement », souvenez-vous, était une invention culturelle. L’air, l’eau, la terre et la vie sauvage ont toujours été là, évidemment. Mais ils n’étaient pas conceptualisés d’une manière cohérente et unifiée jusqu’à ce que Rachel Carson et d’autres commencent à populariser l’idée de « l’environnement ». Comme James Boyle l’indiquait dans son article de revue légale, « Environnementalisme pour le réseau« , les observateurs d’oiseaux ne réalisèrent pas qu’il pouvaient avoir quoi que ce soit en commun avec les chasseurs d’oiseaux jusqu’à ce que « l’environnement » les aide à clarifier leurs intérêts partagés pour le protéger. Une fois que l’idée de l’environnement eut pris racine, les gens purent commencer à établir des connexions mentales entre divers phénomènes qui auparavant semblaient déconnectés. Il apparut que la mort des oiseaux correspondait à l’utilisation domestique de produits chimiques ! Des mutations génétiques parmi les humains furent reliées à la pollution industrielle. Et ainsi de suite. Le langage de l’environnement ne nous a pas seulement fourni un thème emblématique, il a aidé à galvaniser un mouvement politique en fournissant une histoire nouvelle et compréhensible. Aujourd’hui nous nous retrouvons face à la même problématique lorsque nous évoquons le contexte plus large autour du logiciel libre, de la culture libre et d’autres ressources menacées par les expansions de l’activité du marché et du contrôle marchand.

 

La discussion courante reste prisonnière des catégories de propriété de la loi du copyright, des brevets et plus généralement du discours marchand. Nous n’avons pas encore de langage bien développé ni de narrations pour établir la valeur de l’échange d’information libre et illimité. Le partage et la transformation créative sont regardés soit comme dénués de valeur, soit comme une forme de piraterie. Je crois que les communaux offrent un vocabulaire utile parce qu’ils nous racontent une nouvelle histoire pour expliquer comment les communautés sociales génèrent leur propre valeur distinctive — valeur économique, sociale et créative en même temps. Quelle révélation ! L’échange marchand n’est pas l’unique source d’activité créatrice de valeur. Les communaux sont au-moins aussi productifs. Pensez à ce que la nature fait pour nous, gratuitement ! Pensez à ce que la communauté du logiciel libre a créé avec Linux et des centaines d’autres programmes, gratuitement ! Nos narrations marchandes ne peuvent toujours pas accéder à ces réalités élémentaires de l’instinct humain et de la vie sociale. C’est pourquoi la loi sur le copyright ne considère de valeur que dans la créativité soumise à la propriété ; le domaine public est vu comme un dépotoir. Les promoteurs immobiliers considèrent les espaces ouverts et sauvages comme des terrains improductifs, manquant de valeur tant que la main magique de la propriété ne leur a pas donné vie.

 

Parler des communaux, donc, revient à insister sur l’existence d’autres sources puissantes de création de valeur. C’est l’histoire du logiciel libre par exemple. C’est aussi l’histoire de la science ouverte, des archives ouvertes, de l’échange de fichiers de proche en proche, et d’autres communaux numériques. Depuis la perspective des communaux, l’on peut avec plus de confiance critiquer les limitations de la loi sur la propriété intellectuelle et l’orthodoxie du marché. Plutôt que de traîter l’usage raisonnable (fair use), la doctrine de première-vente et le domaine public comme un vieux placard à balais poussiéreux et nauséabond dans le grand palais de la loi sur le copyright, on peut avancer une analyse cohérente et pertinente disposant de ses propres termes et d’une puissance évocatrice souverains. Cependant que nous aurons encore à lutter dans les tribunaux et les assemblées législatives avec les réalités de la loi sur le copyright, les communaux nous permettront d’inaugurer une nouvelle discussion ancrée dans notre propre cadre de référence et nos avantageuses catégories. En outre les communaux peuvent nous aider à conférer aux actes les plus banals de partage et de collaboration un sens nouveau. De la même manière que le vocabulaire marchand investit les actes simples d’achat et de vente d’un sens et d’une respectabilité de portée cosmique, les communaux peuvent conférer une signification culturelle renouvelée et une respectabilité aux collaborations créatives et au partage de communautés distinctes. Les communaux non seulement valident les processus réels de l’innovation créatrice, mais encore nous aident à comprendre comment la société civile pourrait se régénérer. La question est plausible de savoir si ce pré-mouvement pourra grandir et devenir robuste. Alors que beaucoup reste à faire, je suis optimiste. L’émergence spontanée et répandue de l’idée des communaux suggère une faim dévorante de l’humain pour explorer des modes inédits de connexion sociale et de collaboration, et pour établir une identité humaine commune à l’ère où les marchés et les Etats-nations cherchent à nous séparer. En tant que mouvement politique, les communaux apportent de nombreux aspects fédérateurs sur la table : ils soulignent le fait que les peuples détiennent certaines ressources et doivent avoir le droit et les mécanismes légaux pour les contrôler. Ils mettent en valeur une large variété de phénomènes qui autrement sont vagues et diffus.

 

Il s’agit d’une vision positive, non pas simplement d’une réaction critique. Elle aide les gens à prendre une position de supériorité morale dans le combat contre les excès du marché. Les mouvements du logiciel libre tiennent un rôle particulier ici parce que leurs communaux sont tellement omniprésents, bien développés et fonctionnels. La liberté fonctionne ! Comme le disait Volker Grassmuck [organisateur de Wizard of OS -- ndt]. Ce message requiert une diffusion plus vaste tant intellectuelle que populaire, particulièrement vers la communauté non-technicienne. Il y a un besoin évident d’un dialogue accru entre les tenants des communaux. Malgré les différences significatives entre les communaux épuisables et les ressources infinies — ceux de la nature et celles de la culture, en gros — les valeurs et les principes communs affectant ces deux types de ressources restent nombreux. J’espère exprimer les divisions entre les différents groupes de communaux à travers un nouveau blog, www.OnTheCommons.org, qui sera bientôt un portail majeur vers les ressources communes. Le besoin se fait également sentir d’une plus intense collaboration entre les universitaires et les activistes et les membres de communaux internautes de manière à développer des critiques intellectuelles plus rigoureuses et empiriques. L’éducation du public et la popularisation de la perspective des communaux sont autant de tâches importantes. Mes collègues à l’institut de Tomales Bay et les Amis des Communaux ont entrepris de telles tâches comme préparer le premier rapport annuel sur l’état des communaux, et publier des posters décrivant la gamme de communaux en cours d’enfermement. Nous prévoyons aussi de développer des inventaires communautaires et des estimations de communaux locaux, pour que chacun réalise combien des communaux précieux — bibliothèques, espaces ouverts, organisations civiques, festivals communautaires — améliorent la vie quotidienne. Essayer de construire une nouvelle politique et une tradition de politiques des communaux — alors même que nous restons empêtrés dans une culture marchande bien établie — risque de nous emmêler dans de nombreux paradoxes intellectuels et confusions. Tout quête de pureté idéologique est vouée à l’échec. S’il y a bien une seule vérité dans un environnement en réseau, c’est que la vérité n’est pas unitaire.

 

C’est pourquoi je crois que tout mouvement de communaux doit afficher un humanisme tolérant et cosmopolite. Nous sommes tous des créatures contradictoires et irrégulières vivant dans une société couramment contradictoire. Le meilleur moyen de transcender les contradictions culturelles de notre temps pourrait bien être de s’ouvrir aux mondes de l’art et de la recherche spirituelle. Ils ont d’importantes choses à dire concernant les communaux parce que les communaux ne sont pas juste une polémique — un message cognitif, intellectuel — mais également un véhicule pour la reconstruction et la réconciliation sociales. C’est du moins ma vision pour un mouvement des communaux. Mais tout mouvement réel dépendra de la volonté de tous à vouloir réclamer notre richesse commune et nous reconnecter ensemble. Une strophe finale du poème populaire Anglais l’exprime joliment :

 

“Ils pendent l’homme et flagellent la femme
Qui dérobent une oie aux communaux.
Et les oies, communément, encore vont nous manquer
Tant que nous ne retournerons pas les y voler.”

 

 

Voilà notre défi : développer le langage et les organisations et les doctrines légales et les institutions pour « retourner voler » ce qui nous a toujours appartenu, mais nous a été aliéné depuis trop longtemps. Merci.

 


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