Médicaments génériques : le début de la fin ?
L’Inde a voté le changement de sa loi sur les brevets. Désormais, les nouveaux médicaments pourront y être protégés pour 20 ans contre la copie. Or l’Inde était jusqu’à présent le principal fournisseur de médicaments génériques (copies conformes, moins chères, des médicaments de marque) pour les malades du sida dans les pays pauvres. Cette évolution hypothèque donc l’accès de ces patients à des traitements vitaux.
La mobilisation des associations dans laquelle MSF s’était impliquée, en Inde et un peu partout dans le monde, n’aura donc pas suffi. Les parlementaires indiens ont voté la réforme de la loi sur les brevets, qui protégeront désormais les nouveaux médicaments pour 20 ans. Les laboratoires indiens ne pourront plus – ou sous des conditions d’une telle complexité qu’elles risquent de se révéler impraticables – produire et distribuer des copies génériques, à des prix abordables, des médicaments dont des millions de malades dépendent pour survivre. Le sort des malades du sida est particulièrement préoccupant, puisque 50% de ceux qui bénéficient d’un traitement antirétroviral (ARV) dans les pays pauvres reçoivent des génériques indiens…
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