Comme disait Prévert, MERDE À L’OR ! (et à l’argent ! ajouterais-je)
Alors voilà, moi ce qui me fout la gerbe et me donne des envies de meurtre(s), c’est pas la longueur du yacht de Machin ou les comptes à G’nève ou à Singapour (Caïman pareil !) de Bidule, moi c’est l’argent qui me reste en travers de la poche, cette saloperie qui manque à des millions de gens pour survivre, dans un monde où on peut plus cueillir des fruits sur les arbres pour se nourrir ; c’est la caissière foutue à la porte pour un pot de yaourt dont la date de péremption tombait deux heures après la fermeture du magasin ; c’est le chomdu qui se transforme en bonze et se réchauffe le cœur avec de l’essence à briquet ; c’est que dans ce système on est malheureux de trop de travail et tout pareil de pas de travail. Ce qui est tout de même un signe d’échec absolu, une honte pitoyable en matière d’organisation des sociétés humaines.
Bien sûr, un ministre du budget qui planque ses sous, ça peut faire rire jaune. Mais c’est pas du tout le problème. Le problème, c’est de savoir si l’évolution de l’espèce humaine restera bornée par l’extraction de la plus-value.
Est-ce qu’on en reste là ? Avec du travail exploité qui fait des consommateurs grugés et des citoyens roulés dans la farine… Avec des vies sans prix, écrasées par une abstraction : la valeur, que l’argent véhicule plus vite que la lumière et que les marchandises incarnent avec entrain…
Lire l’article sur le blog de Claude Guillon : MERDE À L’OR !