Un pays sens dessus dessous
Si l’on veut bien lire l’abondante littérature qui accompagne le deuxième anniversaire de l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, on constate qu’un mot revient sans cesse, et comme une évidence : « Réforme ». Est-ce bien le terme approprié ? N’est-on pas déjà, comme souvent avec Sarkozy, dans le toc et l’arnaque ? Même pris dans son sens historico-religieux, le mot « Réforme » évoque plutôt l’ascétisme et l’intégrité. Notre Bling-Bling, que l’on sache, n’est pas très luthérien, ni vraiment calviniste. Il serait plutôt du côté des « Indulgences ». C’est-à-dire de l’argent-roi qui rachète tout, même les adversaires politiques ou les intellectuels anciennement de gauche qui ne savent plus ce qu’est la honte. Mais c’est évidemment une autre « réforme » que vise la communication élyséenne. Celle qui évoque Jaurès et Blum, 1936 et 1945, les acquis sociaux et l’amélioration de la condition ouvrière. C’est-à-dire exactement tout ce que l’ouragan Sarkozy tente de balayer depuis deux ans. S’il n’a pas tout ruiné et tout brisé, il a au moins essayé. Il s’en est pris aux régimes spéciaux de retraite à la SNCF et à la RATP, et au régime général. Il a augmenté le temps de travail hebdomadaire, détruit l’acquis des 35 heures, encouragé les entreprises à recourir aux heures supplémentaires, aggravant par là même le chômage. Il a entrepris une véritable saignée du service public en décidant du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, réduit les effectifs parmi les enseignants et au sein du personnel hospitalier…
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