Une liberté attaquée par l’ennemi et restreinte par l’Etat
D’après les débats qui ont eu lieu à la télévision publique immédiatement après les événements, il semble clair que «l’état d’urgence», bien que temporaire, annonce un Etat sécuritaire renforcé. A la télévision, on a débattu de la militarisation de la police comment «achever» le processus, de l’espace de liberté et de la manière de lutter contre l’«islam», une entité aux contours flous. Hollande s’est efforcé de paraître viril lorsqu’il a déclaré qu’on était en guerre, mais, obnubilés par le caractère imitatif de sa performance, on n’a pas pu prendre son discours au sérieux.
Et pourtant, tout bouffon qu’il est, c’est lui le chef des armées maintenant. La distinction Etat/armée se dissout sous l’effet de l’état d’urgence…
Lire l’article par Judith BUTLER, Philosophe, professeure à l’université Berkeley (Californie) sur Libération : Une liberté attaquée par l’ennemi et restreinte par l’Etat