antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

30/06/2011

Pratiquer la ville, pour une technologie de la dérive

Classé dans : culture, désintoxicant, sciences et technologies @ 23:29

La ville événementielle gagne du terrain. Publicitaires et “designers d’ambiance” apposent leur signature sur de nombreux domaines de l’urbanité. L’urbanisme de situation oriente de plus en plus nos parcours urbains, jusqu’à transformer la ville en parc à thèmes. Oui, nous en témoignons régulièrement au long de ces chroniques : par bien des aspects, la ville occidentale a digéré la subversion des situationnistes des années 1950, la critique du capitalisme en moins, le mot d’ordre marketé en plus. Alors, bien sûr, on accueille d’abord avec scepticisme les annonces d’applications « subversives » qui feraient de nos prothèses numériques du type iPhone des outils libertaires. Certains usages de technologies mobiles revendiquent en effet l’esprit situationniste et promettent une “appropriation” de la ville par ses habitants. Ils se réfèrent parfois expressément à la notion de dérive, qui est selon Guy Debord (théorie de la dérive, 1954):

« Une technique du déplacement sans but. Elle se fonde sur l’influence du décor. »

Que sont ces technologies de la « dérive augmentée » ? En quoi peuvent-elles être davantage que des gadgets anecdotiques ?

Sur OWNI : Pratiquer la ville, pour une technologie de la dérive


24/06/2011

Qui a peur de la démondialisation ?

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, politics, révolution @ 23:45

Dans une tribune récemment publiée sur Mediapart (6 juin 2011), des membres du conseil scientifique d’Attac (Geneviève Azam, Jacques Cossart, Thomas Coutrot, Jean-Marie Harribey, Michel Husson, Pierre Khalfa, Dominique Plihon, Catherine Samary et Aurélie Trouvé) déclarent « s’inquiét(er) de la fortune rencontrée par la démondialisation ». Je crois avoir à leur endroit suffisamment d’estime et d’amitié pour leur dire mes désaccords – à plus forte raison après m’être rendu coupable d’avoir moi-même employé le mot « à problème »…

Du problème en question, il est sans doute utile de commencer par déblayer la situation politique – entendre la dépolluer du Front national. Car l’on sent bien que la fortune de l’extrême droite qui capitalise sur ce thème n’entre pas pour rien dans les inquiétudes des signataires. Mais, par une contradiction performative fatale, faire sans cesse référence au FN à propos de tout débat est à coup sûr le meilleur moyen de l’installer dans la position de centralité dont par ailleurs on voudrait l’écarter. Il ne faut se faire aucune illusion, spécialement quand la nouvelle dirigeante du FN s’avère plus futée que son prédécesseur, et démontre déjà assez son talent de récupération : le FN mangera à tous les râteliers, captera tout ce qu’il peut capter, si bien qu’installer le mythe de l’anti-Midas – « le FN transforme en plomb tout ce qu’il touche » – est le plus sûr moyen de contribuer soi-même à la dégradation de ses propres débats. On n’abandonnera donc pas le débat de la démondialisation sous prétexte que le FN qui a senti la bonne affaire s’y vautre avec délice !…

Lire l’article de Frédéric Lordon sur son blog, La pompe à phynance : Qui a peur de la démondialisation ?

A lire aussi la réponse de Jean-Marie Harribey sur son blog sur Alternatives économiques : La démondialisation heureuse ? Éléments de débat et de réponse à Frédéric Lordon et à quelques autres collègues


« Le policier, autant que le jeune de cité, est un interné du ghetto »

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, exclusions, politics @ 19:37

Pas une semaine sans un nouvel affrontement, de nouvelles tensions entre jeunes des cités et policiers. Pour mieux en comprendre les causes, le sociologue Manuel Boucher a passé plus d’un an à interroger l’ensemble des acteurs concernés : policiers, jeunes, enseignants, habitants, travailleurs sociaux et militants associatifs. Il plaide pour une « sociologie des turbulences ». Auteur du livre « Les Internés du ghetto »*, directeur scientifique du Laboratoire d’études et de recherches sociales (Lers), de l’Institut du développement social (IDS) de Haute-Normandie, Manuel Boucher travaille depuis plusieurs années sur les désordres urbains et leur régulation dans les quartiers populaires. Pour protéger ses sources, le sociologue a préservé l’anonymat complet sur le quartier et la ville où l’enquête s’est déroulée…

A lire sur côté quartiers, le blog d’Ixchel Delaporte : « Le policier, autant que le jeune de cité, est un interné du ghetto »


Le Pacte pour l’euro, nouvelle cible des Indignés

Des dizaines de milliers d’Espagnols sont redescendus dans la rue le 19 juin. En ligne de mire : le Pacte pour l’euro, soumis au vote du Parlement européen le 23 juin. Pour les « Indignés », l’adoption de ce Pacte, initié par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, est une attaque contre les droits sociaux et contre les salaires. Un « hold-up démocratique » qui vise uniquement à rassurer les marchés financiers. Dans les rues de Madrid, la révolte gronde…

Reportage sur Basta ! : Le Pacte pour l’euro, nouvelle cible des Indignés – Espagne


De la légitimité de frauder les minima sociaux et de quelques conseils à cette fin

D’abord, éliminons l’idée qu’il puisse y avoir une légitimité à justifier la fraude par le bas au seul prétexte que d’autres ne se gênent pas. A commencer par les margoulins des sommets qui se goinfrent sans vergogne à grands coups de paquets fiscaux et fourberies légales. L’attitude classique du “œil pour œil, fraude pour fraude” ne conduit qu’au désordre, au n’importe quoi et pour finir au triomphe de la loi du plus fort. Bottons ensuite les fesses aux habituels contre-arguments sentencieux :

• « frauder les minima sociaux est injuste pour ceux qui suent sang et eau à travailler pour un misérable SMIC » : manœuvre classique des plus aisés pour diviser les plus nécessiteux ;

• « la fraude, le travail au noir, les escroqueries en tout genre lèsent et appauvrissent la collectivité » : faux puisque le produit financier de ces prétendues “arnaques” est immédiatement réinjecté dans l’économie réelle ;

• « la loi s’impose à tous » : faut-il encore, comme on va le voir, que la loi soit légitime !

Les droits de l’homme légitiment la désobéissance civile

En réalité, il n’est pas à chercher très loin pour trouver une légitimation à l’acte de désobéissance civile qu’est la fraude aux minima sociaux.

Un seul article de la Déclaration universelle des droits l’homme de 1948, celle-là même qui fonde notre République, y suffit :

« Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires » (article 25)

Dans un pays regorgeant de richesses et des moyens matériels ou humains pour les produire, ceux qui privent une frange de plus en plus importante de la population des moyens financiers suffisants pour satisfaire ses besoins vitaux élémentaires se délégitiment eux-mêmes et délégitiment les lois qu’ils prétendent faire appliquer…

A lire sur CIP-IDF : De la légitimité de frauder les minima sociaux et de quelques conseils à cette fin


17/06/2011

La Terre n’en peut plus        

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, écologie @ 18:29

Modèle de croissance, climat, ressources, population : comment expliquer qu’alors que nous franchissons aujourd’hui toutes les lignes rouges, outrepassant aveuglément les capacités du système terre, nous continuions à faire preuve d’une telle indifférence apparente, s’interroge Thomas Friedman, l’éditorialiste du New York Times. « Lorsqu’on se trouve face à une circonstance si énorme qu’elle requiert de transformer radicalement la façon de penser et de voir le monde, le déni est la réponse naturelle. Mais plus nous attendons, plus lourdes seront les réponses à apporter » constate l’écologiste australien Paul Gilding, dans son dernier ouvrage : la Grande Rupture. Au fur et à mesure que se multiplieront les impacts de ce bouleversement, estime-t-il, « notre réponse sera démultipliée en proportion, et nous nous mobiliserons comme nous l’avons fait durant la guerre. Nous allons changer à une échelle et une vitesse que nous pouvons à peine imaginer aujourd’hui, transformant complètement notre économie »…

Lire la traduction de l’article de Thomas Friedman, New York Times, 7 juin 2011, sur ContreInfo :: La Terre n’en peut plus, par Thomas Friedman


12/06/2011

Visualiser le “Ghost in the field” de l’urbanité numérique

Classé dans : culture, désintoxicant, électrosmog @ 21:50

Ce qui frappe dans “l’urbanité numérique”, c’est son invisibilité. Or cette couche informationnelle omniprésente existe bien. Comme le soulignait le géographe Boris Beaude dans un colloque sur ce thème, “il serait dangereux et anachronique de considérer les technologies de communication numériques comme irréelles“. On oublie souvent que l’utilisation de téléphones mobiles ou de services géolocalisés repose sur un socle constitué de toutes sortes d’ondes et de protocoles de communication “sans fils”. Le citadin moyen se retrouve ainsi entouré de flux par lesquels transitent “du numérique” : des informations sont véhiculées via des réseaux téléphoniques GSM, 3G, des normes de télécommunication aux noms parfois poétiques la dent bleue “bluetooth”, parfois old-school la fidélité sans fil WiFi, etc.

La diffusion de ces ondes interroge évidemment les scientifiques en raison de leur nocivité potentielle. En parallèle, artistes et designers empruntent des voies alternatives pour explorer les implications de cette présence. Ces perspectives créatives soulèvent peu de questions en termes scientifiques. Mais, par leur puissance visuelle, elles interpellent l’audience sur l’existence bien réelle du numérique dans notre environnement urbain, contribuant ainsi à l’un des débats majeurs de notre société…

Magnetic Movie du collectif anglais Semiconductor

sur OWNI : Visualiser le “Ghost in the field” de l’urbanité numérique


11/06/2011

Combien coûte la sortie du nucléaire : l’exemple allemand

Classé dans : désintoxicant, libertés, santé, écologie, énergies @ 09:14

Le gouvernement allemand présente ce 6 juin son projet de loi pour sortir de l’énergie nucléaire en 2022. Après un recul l’automne dernier, la chancelière Angela Merkel veut finalement avancer la transition énergétique du pays. Combien coûtera cette transition ? Rendra-t-elle l’Allemagne dépendante du charbon ou des importations d’électricité ? Combien d’emplois l’essor des énergies renouvelables va-t-il créer ? Réponses à quelques lieux communs véhiculés sur la sortie du nucléaire.

Avec sa décision d’une sortie du nucléaire en 2022, la chancelière allemande revient au calendrier adopté il y a dix ans par le gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder. Angela Merkel avait fait machine arrière à l’automne 2010 et choisi de prolonger la durée d’exploitation des centrales du pays de 12 ans en moyenne (8 ans pour les plus anciennes, 14 pour les plus récentes), ce qui repoussait la fin de l’énergie atomique en Allemagne à 2036. Mais Fukushima a radicalement changé la donne…

A lire sur Basta ! : Combien coûte la sortie du nucléaire : l’exemple allemand


La coprésidente d’Attac candidate à la direction générale du FMI

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, politics @ 09:12

Le FMI joue un rôle décisif dans la régulation – ou plutôt l’absence de régulation – de la finance internationale. C’est pourquoi l’association Attac a décidé de proposer une candidature pour succéder à Dominique Strauss-Kahn.

Aurélie Trouvé, 31 ans, est maître de conférences en sciences économiques et coprésidente d’Attac depuis quatre ans. Elle est spécialiste des marchés agricoles, actuellement l’un des domaines de prédilection de la spéculation financière internationale. Elle bénéficie du soutien technique et politique du Conseil scientifique d’Attac, qui comporte de nombreux économistes spécialistes des questions financières. Si elle ne bénéficie pas encore du soutien officiel d’États, sa candidature suscitera l’intérêt de tous ceux, gouvernants ou citoyens, qui désirent remettre l’industrie financière à sa place, celle de soutien aux initiatives de l’économie réelle.

Depuis l’éclatement de la crise financière en 2008, ni le G20, ni le FMI, pas plus que le comité de Bâle ou les autorités nationales de régulation financière, n’ont pris de mesures pour réduire significativement l’instabilité des marchés financiers internationaux. La spéculation fait aujourd’hui rage sur les matières premières et les titres des dettes publiques.

Avec Dominique Strauss-Kahn, la politique du FMI a consisté, comme par le passé, à défendre inconditionnellement les intérêts des créanciers des États endettés, en imposant à ces derniers des plans d’austérité brutaux : Hongrie, Ukraine et Lettonie en 2008, Islande en 2009, Grèce, Espagne, Portugal, Irlande en 2010… Les banques et les fonds d’investissement sont les principaux bénéficiaires de politiques qui détruisent les solidarités sociales et mènent l’Union européenne au bord du gouffre…

La suite sur Attac France : La coprésidente d’Attac candidate à la direction générale du FMI

Soutenez cette candidature en adhérant au comité de soutien!


05/06/2011

Le colossal barrage des Trois-Gorges inquiète la Chine

Classé dans : désintoxicant, écologie, énergies @ 12:09

Jusqu’alors, le gouvernement chinois ne tarissait pas d’éloges à son propos : le gigantesque barrage des Trois-Gorges, sur le fleuve Yangtse, au centre de la Chine, était vanté pour son poids dans la production hydroélectrique du pays, permettant de soutenir la forte croissance industrielle, autant que pour sa régulation des crues menaçant le delta du fleuve chaque été. Compte tenu du prestige politique en jeu et surtout de son coût (16 milliards d’euros) le gouvernement étouffait depuis des années les critiques du projet. Mais dans un récent communiqué, les autorités chinoises ont pour la première fois reconnu que le plus grand barrage du monde a causé de nombreux et sérieux problèmes environnementaux, sociaux et économiques…
trois-gorges
Lire l’article sur Eco(lo) : Le colossal barrage des Trois-Gorges inquiète la Chine


03/06/2011

Pour l’OMS, le téléphone portable est peut-être « cancérogène »

Classé dans : désintoxicant, santé, électrosmog @ 11:25

L’agence de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé OMS a indiqué, mardi 31 mai, que l’usage des téléphones portables devait être considéré comme « peut-être cancérogène pour l’homme ». »Les preuves, qui continuent à s’accumuler, sont assez fortes pour justifier une classification au niveau 2b » – un des cinq niveaux de la classification qui définit des produits « peut-être cancérogènes pour l’homme »–, a estimé Jonathan Samet, président du groupe de travail.Il s’exprimait à l’issue d’une réunion à laquelle ont participé pendant huit jours à Lyon une trentaine d’experts de quatorze pays sous l’égide du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)…

A lire sur LeMonde.fr : Pour l’OMS, le téléphone portable est peut-être « cancérogène »


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