antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

28/06/2007

la droite gagne la bataille de l’emploi (épisode 2)

Classé dans : désintoxicant @ 14:55

Si un gouvernement parvient à faire baisser le chômage significativement, il est quasi assuré d’être réélu car l’emploi reste le sujet de pré-occupation principal des français. Les campagnes électorales finies, on va pouvoir s’intéresser calmement à cette question, grâce notamment au magazine « alternatives économiques »de juin 2007.

Des précisions indispensables

- en dépit des 35 heures, la durée hebdomadaire de travail des français est plutôt supérieure à celle des autres pays européens développés (quid de la durée annuelle diminuée par le nombre de jours de congés ?)
- la productivité des travailleurs français est l’une des meilleures du monde (cf richesses produites en 1 heure de travail)
- de 1993 à 2006, les économies française et anglaise ont créé chacune 3 millions d’emplois. Toutefois l’Angleterre n’attire pas grand monde et fait moins d’enfants. Du coup, seul 1.5 millions de personnes contre 3 en France sont arrivés sur le marché du travail. C’est du calcul assez simple : le taux de chômage a diminué de moitié outre-manche alors qu’il est resté stable chez nous. Les performances de l’économie (Blair, Chirac, Jospin ou autre au pouvoir) sont comparables. Il n’y a pas de modèle.

Une conjoncture très favorable à la baisse du chômage
- la démographie : pour faire reculer le chômage en 2000, il fallait créer plus de 200 000 emplois. Maintenant seul 30 à 40 000 créations suffisent.
- La croissance économique est de nature différente : elle est plus orientée vers les services et plus facilement créatrice d’emplois. En 1990, une augmentation du PIB de 100 000 euros générait 0.6 emploi. La même augmentation génère 1.2 emploi. Ces emplois sont certes moins qualifiés et moins payés.

Combien de chômeurs (ou plutôt qui est au chômage)
Quantitativement ces 2 facteurs vont faire diminuer le chômage naturellement, quel que soit la politique de l’emploi menée. Qualitativement par contre, le chômage de longue durée s’installe et concerne 42% des demandeurs d’emploi, ce qui est considérable. C’est le résultat du chômage de masse subit depuis plus de 20 ans et de la diminution des emplois industriels qui a entraîné de nombreux licenciements.
Un an après leur licenciement, 62 % des personnes sont toujours au chômage.
Le chômage de longue durée = appauvrissement matériel / désespérance / estime de soi dégradée / déclassement social / savoirs obsolètes etc … Dans le contexte d’un marché du travail sélectif, on imagine la recherche d’emploi d’un individu ayant 1 année de chômage derrière lui. Comment améliorer « l’employabilité » pour réduire le chômage ?
Lorsqu’on sait qu’en France les principaux critères d’employabilité retenus par les entreprises ne sont pas forcément la qualification, la compétence ou la motivation, mais plutôt l’âge, le sexe, l’origine, la durée de l’expérience passée (le quartier, le prénom, l’école, l’université …) on se doute que ce n’est pas par la formation des demandeurs d’emploi que le problème se règlera.

Comment agir ?

Les emplois aidés
La droite critiquait les emploi-jeunes, l’Etat finance actuellement 600 000 emplois « aidés ». Ces emplois ne redonnent que peu d’employabilités car ils s’exercent dans le secteur public. Les Contrat Initiative Emploi concernent le privé mais remplacent bien souvent des emplois qui auraient été créés de toute manière et, évidemment, la sélection de la part des entreprises exclut les personnes les plus éloignées. L’effet « opportuniste » est d’ailleurs une constante de toutes les politiques d’emploi orientées vers les éxonérations de charges.
Le contrat unique
Réformer le marché du travail en l’assouplissant par l’instauration d’un contrat unique de travail ? Le statut offert par le CDI au salarié le protègerait excessivement et constituerait un frein à l’embauche.
Le site de l’UMP le précise : « De très nombreuses embauches avec des contrats durables ne se font pas parce que les entreprises savent qu’il leur sera très difficile de licencier ». OK, alors que fait l’entreprise ? Elle renonce à honorer sa commande ? Personnellement je ne crois pas que les choses se passent ainsi. Je veux bien admettre que ce type de contrat donnerait plus de « réactivité » à l’employeur, ce qui est bon économiquement et donc à terme bon pour l’emploi … de loin. Tous les jours en France 30 000 personnes perdent leur emploi et 30 000 autres en trouve un (voir le rapport du COE). Ce mouvement de personnel ne se produit pas d’un secteur en perte de vitesse vers un autre en pleine expansion : le mouvement s’opère plutôt d’entreprises moins performantes vers celles efficaces qui embauchent. N’oublions pas la possibilité pour les entreprises de recourir au travail temporaire. Seul 3.7 % de la population active est concerné dans le secteur privé.
Du côté des 20% de la population active (80 % étant en CDI) qui souffre de précarité de manière quasi chronique, on ne verrait pas d’un mauvais œil le fait que tout le monde soit logé à la même enseigne, mais c’est un calcul à court terme !
Le concept de fléxicurité sert de base à cette réforme: fléxibilité (donc précarité) dans l’entreprise, sécurité hors entreprise. Rupture sans possibilité de contestation d’un côté / assurance chômage et droit à la formation garanti tout au long de la carrière de l’autre. Tout ça ressemble au vieil adage « Privatiser les profits et nationaliser les pertes ».
le recours aux heures supplémentaires
Par contre cette mesure ne vise pas à réduire le chômage. Là dessus, tout, le monde est d’accord. Il est question d’augmenter le volume global de « travail », ce qui serait facteur de « croissance » etc … Si des besoins apparaissaient, l’entreprise aurait recours aux heures supplémentaires au lieu d’embaucher. A court terme il est claire que la mesure de défiscalisation des heures supplémentaires n’encourage pas la création d’emploi.
La réduction du temps de travail
Penser que le travail est un gâteau et qu’en diminuant les parts on pourra servir plus de monde … plus personne n’ose vraiment défendre cette vision du marché du travail. Le temps de travail ne se partage pas sur le marché, ce n’est pas aussi simple. Les 35 heures ont constitué une véritable avancée sociale, mais pas dans le sens de la réduction du chômage (qui elle s’opérait toute seule du fait de la croissance économique forte entre 1997 et 2001).
Les exonération de cotisations
Les entreprises sont exonérées de cotisations sociales pour l’emploi de bas salaires et perçoivent 60 millards d’euros d’aides chaque année. Cette politique d’allègement des « charges » sociales en œuvre depuis 20 ans est particulièrement inefficace (on ne la remet bizarement pas en cause …).

En résumé, le nombre de personnes inscrites à l’ANPE en catégorie 1 va baisser très certainement. C’est un moment très opportun pour le gouvernement pour faire des réformes qui n’ont pas ou peu d’effet sur le chômage mais qui relèvent d’une conception néo-libérale des rapports de travail. On s’achemine vers un marché de l’emploi de plus en plus sélectif et les personnes dont l’employabilité est jugée faible resteront debout dans ce grand jeu des chaises musicales. On peut les déclarer inaptes au travail comme les anglais l’ont fait. N’oublions pas que le chômage est un luxe des pays développés. Parle-t-on du chômage en Inde, au Mali ?? Le véritable problème est dans le contrat social rompu entre l’entreprise qui avance sans cesse le chantage à la délocalisation et les citoyens … et surtout, surtout le taux d’activité de la population dans son ensemble car il faut bien payer toute cette protection sociale.


11/06/2007

« Biométrie, données identifiantes et droits de l’homme »

Extraits du rapport du Comité Consultatif National d’Ethique pour les Sciences de la Vie et de la Santé :

L’accélération récente du développement des méthodes physiques d’identification de plus en plus sophistiquées, parfois à l’insu des personnes, donne lieu à une tentation collective croissante dont la principale finalité est la sécurité liée à la précision même des paramètres. C’est cette tension entre ce désir de sécurité qui passe par une identification biométrique sans cesse en perfectionnement et le respect de la dignité des personnes, qui est au coeur de cette auto-saisine du CCNE.
Quel est le prix à payer pour rendre la vie plus sûre ? Quel est le meilleur usage éthique de cette “biométrisation“ de l’homme ? La liberté qui se réfugie dans un sentiment de protection individuelle favorisé par l’identification de l’autre, ne constitue-t-elle pas le plus grand leurre qui soit, au moment où la traçabilité technique d’une personne constitue une surveillance déjà inscrite dans les faits ?
[...]
Les trois questions les plus angoissantes sont donc celles du glissement du contrôle de l’identité à celui des conduites, celle de l’interconnexion des données et leur obtention à l’insu des personnes concernées.
[...]
L’utilisation croissante des procédés d’identification par reconnaissance de particularités du comportement (reconnaissance de la voix, de la frappe du clavier, de la démarche) n’a plus seulement pour but de décrire l’individu mais de le définir, de savoir qui il est, ce qu’il fait et ce qu’il consomme. A cette utilisation s’ajoute la multiplication des caméras de vidéo-surveillance, la localisation des personnes par l’intermédiaire de leur téléphone portable (ou de la carte Navigo de la RATP) qui, dès lors qu’elles permettent leur parfaite traçabilité, peuvent être considérées comme une mise sous surveillance constante de la liberté d’aller et venir.
[...]
le prélèvement et la conservation d’ADN ont récemment été élargis à « toute personne à l’encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis un délit », dont la liste exhaustive comporte les « dégradations, détériorations, et menaces d’atteinte aux biens ». Cette extension ne saurait être présentée dans bien des cas comme nécessitée par un besoin de sécurité (est-il indispensable de relever l’ADN des faucheurs d’OGM ?). S’il s’agit d’initier une pratique de prélèvements généralisés à toute une population, il n’est nul besoin de prendre comme prétexte l’infraction à quelque règle que ce soit. En ce domaine plus qu’en d’autres, la finalité des pratiques doit être clairement définie.
[...]
Les thèmes de l’identification et de la surveillance sont omniprésents dans les usages actuels de la biométrie de la part tant des personnes privées que des entreprises. Le contrôle de l’accès aux sites qui jusqu’à présent concernait principalement la présence et la localisation physique de l’individu s’étend désormais à l’utilisation des outils informatiques.
[...]
Lors du recueil des données, la finalité doit être précisément indiquée, explicitée et justifiée, ce qui exige que soit indiquée avec précision l’autorité ou l’organisme qui procède à son recueil. L’exigence du consentement est un élément essentiel lors de la collecte des données biométriques. Elle est bafouée lorsque la donnée identifiante est recueillie à l’insu de l’intéressé (photographie de l’iris à distance, enregistrement électrique à distance) ou lorsque le consentement n’est pas demandé comme en Angleterre, lors d’un prélèvement d’un cheveu, d’ongle ou de salive. En France, bien que sa nécessité pour un prélèvement d’empreintes génétiques soit prévue par l’article 16 du Code Civil (et plus particulièrement les articles 16.10 et 16.11), elle a été récemment remise en cause par une loi qui fait du refus de se soumettre à ce prélèvement un délit. C’est la notion même de consentement qui disparaît ce qui devrait normalement conduire à une plus grande prudence et une plus grande rigueur dans la pratique des prélèvements, dans l’utilisation des données identifiantes et dans leur conservation.
Un strict respect de la finalité recherchée est essentiel, et toute confusion entre identification et information sur la personne doit être évitée. En effet, nombre de données peuvent être utilisées à d’autres fins que celles pour lesquelles elles ont été initialement réunies, permettant un contrôle étroit et multiforme des personnes, de leurs déplacements et de leurs activités.

La durée de conservation des empreintes génétiques est en France de 40 ans pour les personnes condamnées, et de 25 ans dans les autres cas. Elle est de 100 ans en Angleterre. Cette conservation sans limites, sans contrôles, et sans possibilité de retrait à la demande de l’intéressé est en contradiction avec les concepts de prescription ou d’amnistie. En outre, si la preuve apportée d’une culpabilité peut justifier la constitution d’une sorte de banque de données identifiantes en forme de casier judiciaire, rien ne saurait justifier la conservation de ces données s’agissant de prélèvements pour des personnes ultérieurement jugées innocentes.
Dès lors, il ne saurait plus être question du respect d’une quelconque finalité elle-même justifiable, mais d’une accumulation, d’un stockage de données « à toutes fins utiles » qui rende possible une recherche discriminatoire à partir de ce stockage, une pratique d’exclusion, ou un regroupement à des fins ambiguës. Ainsi, l’usage de données biométriques qui pourraient être reliées à l’identification de minorités ethniques, ou leur détournement à des fins politiques, sont particulièrement source d’inquiétude. On imagine aisément l’utilisation aux fins de stigmatisation, d’exclusion sinon d’élimination que des régimes totalitaires auraient pu faire ou pourraient faire de tels instruments ainsi mis à leur disposition…

La validation des données doit être scrupuleuse, car le recours contre d’éventuelles erreurs risque d’être problématique. De même, le contrôle de l’accès aux données doit être très rigoureux pour éviter toute rupture de confidentialité, tout vol frauduleux et tout détournement de données dites sensibles.
Enfin, la collusion entre données publiques et privées représente un risque majeur, et tout mixage doit être rejeté. Par exemple, le croisement de bases de données les unes administratives, et les autres ayant trait à la santé peut entraîner de graves discriminations dans le domaine des assurances ou de l’emploi en particulier au moment de l’embauche. Il suffit pour s’en convaincre de songer à la systématisation actuelle de l’usage des moteurs de recherche électronique par les employeurs et les recruteurs.
[...]
L’extension de ces pratiques, avec les risques croissants de dérives qu’elles comportent, entraîne immanquablement la nécessité de créer des organismes de contrôle effectifs, tant de la légitimité de recueil des données et des finalités déclarées que du respect de ces finalités, avec exclusion de toute collusion à l’évidence contraire aux libertés. L’existence de ces organismes de contrôle devra s’accompagner de possibilité de recours par les individus concernés, malheureusement bien illusoire quand on connaît le recueil à l’insu.
[...]
Indépendamment de ces dérives, à l’évidence condamnable, la biométrie entraîne par elle-même une exaltation de données individuelles au détriment des valeurs sociétales. Chaque personne doit être tatouée, marquée, au nom d’un intérêt collectif. On passe insensiblement d’une identité- droit de l’individu à une identification-obligation ou devoir social. La sécurité dite collective dicte ses exigences au nom des libertés.
Comment la société réagit-elle à ce processus de sécurisation dans lequel elle s’est engagée ? On observe que si au nom de la sécurité collective, chacun admet que l’autre fasse l’objet de ces marquages qui le rassurent, celui-là qui en cherche le bénéfice répugne à en subir les contraintes. Chacun redoute l’autre; il est favorable à la mise en jeu de toutes les mesures qui permettent de l’identifier et même de l’authentifier, mais lui-même supporte assez mal l’intrusion croissante des
appareils de surveillance dans sa vie. Il est conscient sans doute de ce en quoi elles peuvent porter atteinte au respect de sa propre vie privée. Ainsi, notre sentiment inné d’élan vers l’autre est menacé soit de rejet plus ou moins rationnel, soit de compassion pour cet être que j’ai la chance de ne pas être. Le souci de l’autre ne passe pas par la biométrie.
Une société qui passe de la vigilance à la surveillance met en jeu, au prétexte d’une demande croissante de sécurité collective, les libertés individuelles et le droit à l’anonymat et au secret. La collecte des données biométriques identifiantes risque de comporter une atteinte majeure à la vie privée, et pourrait donc aussi ne pas respecter l’article 8 de la convention des Droits de l’Homme qui stipule que « toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale ».

Du fait du paradoxe soulevé entre protection de la vie privée et atteinte à la vie privée, on assiste à une sorte de confiscation consentie de liberté. Subrepticement, notre société, au nom du paradigme sécuritaire, s’habitue à l’usage de ces marqueurs biométriques et chacun accepte finalement et même avec quelque indifférence d’être fiché, observé, repéré, tracé, sans souvent même en avoir conscience.
[...]
La question fondamentale est celle de l’interconnexion des dossiers, qui est une tentation normale de tout système informatique. Les moteurs de recherche fonctionnent sur ce principe. Ce n’est pas tant les paramètres de la biométrie qui sont en cause que leur connexion que l’on doit empêcher à tout prix, sauf dérogation admise par une autorité judiciaire.
En résumé, l’utilisation universelle de la biométrie pour définir l’identité des personnes se développe irrésistiblement et en apparence inéluctablement pour des besoins affirmés d’une sécurité accrue et selon des évolutions technologiques constantes présentées comme des progrès. La première interrogation d’ordre éthique résulte de ce caractère ressenti comme inéluctable sans que se soit instauré un débat public et sérieux sur les risques que peut comporter cette évolution et les dérives auxquelles elle expose.
Il est significatif à ce sujet que ceux-là même qui ont recours à ces techniques de plus en plus sophistiquées et performantes affirment, lorsqu’on les interroge, que rien ne justifie qu’ils y apportent eux-mêmes des limites. Toutefois, ils vont jusqu’à inviter eux-mêmes à une prise de conscience collective qu’en l’état seul un débat public peut faire naître, sauf à laisser dans
l’indifférence générale le développement de la technologie et son utilisation à des fins sécuritaires empiéter sur la protection de la vie privée et les libertés fondamentales.

C’est la dérive inhérente à la biométrie elle-même qui doit conduire à une réflexion sur sa nature et renforcer l’encadrement qu’une société consciente de ses devoirs vis-à-vis de ses membres doit s’imposer à elle-même.

Il ne s’agit pas là d’un débat théorique ou tout simplement dépassé. Il n’est nullement certain en effet que la sécurité collective soit mieux assurée en un monde où serait encouragée toute forme d’exclusion au détriment d’une solidarité élémentaire. Il est grand temps de redonner son sens véritable à la biométrie et faire ainsi de la technologie un instrument de réel progrès au lieu d’une arme souvent inadaptée et par là même contraire au but qu’elle s’assigne.

En conclusion, le CCNE s’inquiète de la généralisation du recueil d’informations biométriques et des risques qu’elle comporte pour les libertés individuelles. Ces risques sont d’autant plus préoccupants qu’ils sont démultipliés par la montée en puissance de nouvelles technologies destinées au recueil et à la transmission de données personnelles, qui représentent un danger accru pour les libertés.
Malgré leur apparente neutralité, ces données – notamment celles comportant des paramètres physiologiques ou psychologiques révélatrices de l’identité, des goûts ou de l’état de santé des personnes – peuvent être détournées en vue d’une surveillance abusive des comportements.
Ce risque de détournement est encore aggravé par la possibilité de transmettre de telles données par des techniques performantes de télémétrie qui ne garantissent nullement leur confidentialité et n’offrent aucune protection contre une utilisation illégitime.
Le passeport biométrique récemment mis en service dans 27 pays d’Europe et d’Amérique illustre bien les risques d’abus de la télémétrie: des expertises convergentes réalisées par des sociétés de sécurité informatique et par le groupe Fidis (Futur de l’identité dans la société de l’information) pour le compte de l’Union Européenne ont montré que la confidentialité des données transmises à partir des puces électroniques intégrées au passeport biométrique était illusoire.
La généralisation, la centralisation et la divulgation, même accidentelle, d’informations biométriques comportant des indications d’ordre personnel doit donc impérativement être efficacement encadrée, afin d’éviter qu’elles ne réduisent l’identité des citoyens à une somme de marqueurs instrumentalisés et ne favorise des conditions de surveillance attentatoires à la vie privée.
[...]
Le CCNE estime indispensable la mise en œuvre d’un réel contre-pouvoir face à la généralisation excessive de la biométrie. Pour être performants, des dispositifs capables de protéger les libertés citoyennes devraient s’appuyer sur des instances indépendantes de lutte contre d’éventuelles dérives technocratiques, économiques, policières ou politiques liées à l’exploitation des données biométriques.

lire le rapport complet au format pdf.

Cyrille


09/06/2007

La défaite idéologique de la gauche (épisode 1)

Classé dans : désintoxicant, politics @ 16:57

Le clivage droite-gauche est dépassé… il faut comprendre par là que les opinions dites de gauche, tendant à opposer une classe sociale laborieuse et défavorisée à une classe sociale de nantis protégeant ses intérêts n’ont plus cours… La réalité sociale de la répartition des richesses et des fruits du travail est une chose, le crédit apporté à telle ou telle idée politique en est une autre. L’idée d’opposer les riches aux pauvres ne représente plus une alternative crédible. En résumé, autant ne pas déplaire aux riches car c’est eux qui dirigent. En s’enrichissant à nos côtés ils finiront bien par nous enrichir un peu aussi.

Qu’est-ce qu’on a fait pour mériter ça ? Voici quelques pistes :

Un lendemain d’élection sans auto-critique
L’élection passée, maintenant que la personne est désignée, on va pouvoir s’intéresser au contenu, au programme politique … erreur !
Face à Sarkozy, il ne fallait pas afaiblir Royal et moi-même j’ai pratiqué l’auto-censure. Mais dès 20:00 heures dimanche 6 mai, j’ai vu la garde rapprochée de Ségolène nous l’a présenté comme le « leader naturel » de la gauche, une gauche en ordre de bataille pour les législatives … pas d’analyse des causes de l’échec possible – absence de débat –

Un gouvernement sortant sans bilan
Sarkozy au pouvoir depuis 5 ans nous a privé de toute analyse de son bilan : l’équipe ministérielle sortante n’a pas eu de compte à rendre. Le débat lors de la campagne se situait ailleurs, pas vraiment dans le réel. Comment un homme participant à un gouvernement aussi impopulaire a réussi à se démarquer et à n’avoir aucun compte à rendre ? Comment ? En communicant sur la rupture bien entendu.

Des thèmes de gauche utilisés par la droite
Il est clair que la réforme des régimes spéciaux est l’arbre qui cache la forêt. La plupart des salariés du régime général ont vu leur durée de cotisation augmenter considérablement, l’âge de la retraite recule, les pensions diminuent. L’effort est supporté par les salariés uniquement et les entreprises qui produisent plus de richesses que jamais (le taux de croissance n’ayant jamais été négatif) n’ont pas été mises à contribution. De plus le taux d’activité des personnes de plus de 50 ans est trop faible (du fait des entreprises) : 37% travaillent au moment de leur à la retraite (les 63% autres sont forcémment à la charge de la société en attendant l’âge de leur retraite).
Qu’a dit la candidate PS ? « nous remettrons tout à plat avec les partenaires sociaux » après avoir soigneusement évité de réformer et le régime général et les régimes spéciaux de 97 à 2002 tout en créant le C.O.R. qui existe encore.
Face à un tel vague à l’âme, Sarkozy n’avait plus qu’à dire que lui il empêcherait les entreprises de faire supporter aux finances publiques le coût des licenciements de seniors et que lui, s’attaquerait à cette « injustice » que constitue les régimes spéciaux.


Le parti socialiste empêtré dans ses tabous

Royal a parlé plus longtemps et dit moins de choses, normal elle ne pouvait pas s’exprimer sur un certain nombre de points, et pour cause …

- les privatisations
Comment critiquer la privatisation des sociétés d’autoroute quand on a fait parti du gouvernement Jospin qui a le plus privatisé (27 milliards d’euros de parts d’entreprises publiques vendu au privé) ?

- les baisses d’impôt
Lors de la fameuse cagnote fiscale en 2000 / 2002, Fabius avait baissé les impôts au lieu de consacrer tout l’éxcédent au ralentissement de l’augmentation des déficits publics (on en est pas encore au remboursement)

- la dette et le déficit budgétaire
Sujet par excellence tabou à gauche : « la part excédant les 2.5 % de croissance y sera consacrée » a dit Ségolène (ce qui rend les choses assez hypothétiques)

- les politiques de prévention et de sécurité
Depuis les cafouillages de Jospin en 2002, ce thème est soigneusement évité (voir cet article datant de 2001 ) et la droite répressive a donc le champ complètement libre. Pas d’ambition particulière de la gauche pour les quartiers …

- l’Europe et le non au référendum
Le ps est PRO-Europe, il soutient la construction européenne, quelle qu’elle soit. L’harmonisation fiscale et sociale n’avance pas, les services publiques sont privatisés et ouverts à la concurrence, la commission européenne en accord avec l’OCDE demande à la France de baisser la pression fiscale alors que la dette s’envole … ce n’est pas grave, l’Europe avant tout. Mitterrand nous l’avait déjà fait en 1992 : « … le traité de Maastricht est à l’image de l’Europe, il est à droite parce-que l’Europe est à droite. C’est à la gauche de le faire pencher à gauche … » 13 ans plus tard le gouvernement de gauche soutient le traité libéral de droite ! Les électeurs du PS (pas les militants) l’ont refusé à 60 %. A quel moment le PS a pris en compte ce vote vers les valeurs de gauche ? Certainement pas lors du congrès du Mans où la « synthèse » ne laissait pas de place à ces divergences.

- Atlantiste
Nombreux sont ceux qui pensent que si le PS était au pouvoir à la place de Chirac en 2002, la France serait en Irak, comme elle l’avait fait lors de la 1ère guerre du Golf. Mitterrand a bien dit en 1983 « les missiles sont à l’est et les pacifistes à l’ouest » pour soutenir le déploiement américain en Europe. Sarkozy et Royal ne sont pas prêt de se démarquer du grand frère, ce qui va radicalement à l’encontre de l’opinion publique (comme en Grande Bretagne, en Italie ou en Espagne).


Un calendrier électoral resséré / absence de débat

Après la réduction du mandat présidentiel à 5 ans et son alignement sur celui des députés, Jospin s’est empressé d’inverser la dates des élections. Les législatives n’auront plus lieu en mars mais en juin après les présidentielles. Du coup après des mois de campagne présidentielle, qui va s’intéresser à la campagne des législatives. Ces élections ne sont plus qu’une simple validation des présidentielles. Aux USA, les élections de mi-mandat permettent quand même d’exercer un contrôle sur le gouvernement.

Pour le mot de la fin, laissons Alain Lipietz résumer la nouvelle donne :
Il y a la France des gagnants ou qui peuvent encore espérer gagner, jeunes gens décrochant enfin un emploi (les 25-35 ans), petits entrepreneurs, rentiers, y compris les papy-boomeurs aux retraites, aux logements et à l’épargne confortable, qui se sont vu offrir des gages par Sarkozy : liberté d’entreprendre sans contrainte sociale, baisse des impôts, transmission quasi gratuite de l’héritage. Et puis il y a l’autre France, qui s’est largement retrouvée derrière Ségolène, mais dont une partie aussi a rejoint Sarkozy (près de la moitié des ouvriers et des employés !). Pour celle-là, Sarkozy a su capter les mythes sécuritaires et identitaires qui furent longtemps le monopole de Le Pen

Par juanpablo.


John Perkins: economic hitman et changeur de forme

Classé dans : désintoxicant, nord/sud, politics @ 11:29

On connaît le caméléon et le phasme, capables de modifier leur apparence pour se fondre dans l’environnement. On connaît le mythe du loup-garou, cet homme qui se change en monstre lupin. On connaît l’existence d’espions, ces humains au service d’une cause nationale actionnaire qui travaillent dans l’ombre, utilisent de fausses identités, trompent les gens et assassinent les opposants.

Mais avons-nous déjà vu un espion changeur de forme, non pas au cinéma ou dans la littérature, mais dans la réalité ?

Et bien il existe : il s’appelle John Perkins, il est l’auteur des « Confessions of an Economic Hitman » (confessions d’un homme de main de l’économie) dans lequel il révèle la stratégie de la NSA, la très secrète agence de « renseignement » des Etats-Unis, pour étendre l’Empire Américain à l’ensemble de la planète par le biais non pas militaire mais économique.

En substance, il s’agit d’identifier des pays riches en ressources convoitées par les grandes industries, de leur octroyer par l’intermédiaire de la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International des prêts d’un montant largement supérieur à leur capacité de remboursement, d’utiliser ces prêts pour financer des projets de « restructuration » et de « développement », opérés par des compagnies Américaines sur les fonds prêtés et qui bénéficient à la frange supérieure de la société du pays, disqualifiant les pauvres qui n’ont pas même l’instruction nécessaire pour travailler dans les nouvelles infrastructures, pour enfin imposer aux dirigeants de ces pays un paiement en nature sur leurs ressources.

L’ignominie de cette manoeuvre n’a rien de surprenant pour qui s’intéresse à l’histoire contemporaine et ne reste pas dans le déni de la réalité sous un prétexte faussement moral ou une idiotie patriotique quelconques. Non, ce qui est étrange, c’est le personnage lui-même, l’économiste recruté par la NSA à la fin de ses études à Boston, « conseillé » d’intégrer les Peace Corps en Equateur, où les indigènes lançaient une offensive contre Texaco, puis « conseillé » d’intégrer une compagnie de consulting « Charles T. Main » pour laquelle il a effectué des missions partout dans le monde sauf en Europe.

Ce qui est étrange, c’est que le même homme, fort de cette vision effrayante, lucide sur l’Etat du monde et son fonctionnement loin des médias et des propagandes « démocratiques », opère une organisation appelée Dream Change, pour laquelle le changement de forme (shapeshifting) n’est pas un mythe mais une réalité.

Chaque être humain qui a pris le soin de consacrer à soi une attention particulière sait, même s’il ne peut le prouver, qu’il peut influencer l’évolution de son corps : guérir d’une maladie, améliorer sa santé, etc. Ce n’est pas tant les idées avancées par cet homme qui me sonnent un grelot dans la tête, mais leur intensité et leur mélange.

Comment un homme peut-il participer à la fois à une vaste tromperie visant à établir un Empire mondial, et à un effort pour l’éveil des consciences ? S’agit-il d’une démarche de déculpabilisation ou bien une nouvelle tromperie pour attirer à lui les forces vives de la résistance à l’Empire qu’il décrit si bien, avec force détails et une cohérence implacable ? Dans quelle mesure cette Empire existe-t-il réellement : sa description fait-elle partie d’une campagne de désinformation visant à le rendre plus puissant qu’il n’est réellement aux yeux du public ?

Il ne faut pas être sorcier ni shaman pour se rendre compte de l’exactitude historique des faits qu’il dénonce. Pourtant, a posteriori, tout fait historique peut trouver un nombre indéfini de justification ; toute spéculation sur des événements historiques par définition secrets ne peut qu’être le fruit d’une imagination. Ecrire l’histoire pour en donner la forme qu’on veut n’est pas une stratégie inédite ni isolée dans l’histoire de l’humanité.
Par exemple, l’histoire des « Protocoles des Sages de Sion », ouvrage prétendûment écrit en 1905 et couvrant les minutes d’une conférence tenue en Suisse par une soit-disante organisation internationale de Juifs visant à rien moins que la conquête du monde, ouvrage qui a fait le tour de l’Europe pendant toute la première moitié du XXè siècle et alimenté l’antisémitisme, imprimé en masse par l’Allemagne Nazie, importé aux USA par Henry Ford, plus diffusé à l’époque que la Bible, ce livre sulfureux était en fait la fabrication des services secrets du Tsar Nicolas II, eux-mêmes inspirés d’un pamphlet Français contre le régime de Napoléon III. Et jusqu’aux premiers Codes, tel celui du roi Babylonien Hammurabi qu’il prétendait révélé par les dieux Anu et Bel, ont été des mystifications. Le mensonge fait partie intégrante de l’histoire humaine, et l’actualité n’est pas en reste : Vladimir Putin ne se déclarait-il pas récemment « le dernier démocrate au monde », ajoutant sans vergogne :
« depuis la mort de Gandhi, je n’ai plus personne à qui parler » ?

Les questions posées plus haut restent en suspens et je vous interroge comme je m’interroge.

John Perkins: http://www.johnperkins.org/
Dream Change : http://www.dreamchange.org/
ITV Amy Goodman : http://www.democracynow.org/article.pl?sid=07/06/05/149254

Les Protocoles : http://fr.wikipedia.org/wiki/Protocoles_des_Sages_de_Sion
Le Dialogue… : http://fr.wikisource.org/wiki/Dialogue_aux_enfers_entre_Machiavel_et_Montesquieu
(notice): http://fr.wikipedia.org/wiki/Dialogue_aux_enfers_entre_Machiavel_et_Montesquieu
Code d’Hammurabi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Code_d’Hammurabi

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par hk.


Portelli: «La justice n’a jamais été aussi répressive»

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, exclusions, politics @ 11:29

Auteur du très polémique Ruptures, sévère pour la politique de sécurité du gouvernement précédent, Serge Portelli, vice-président du tribunal de grande instance de Paris, ne mâche pas ses mots contre les innovations judicaires voulues par Nicolas Sarkozy.

A l’en croire, l’urgence dans ce domaine n’est pas la question de la récidive. Si le phénomène est préoccupant, le magistrat s’emporte contre la manipulation du sentiment de peur auprès de la population: « Il est facile de faire croire que la récidive est le fond du problème et qu’il suffit de le régler. Mais c’est un mensonge. »

Serge Portelli rappelle que les « vraies » priorités ne manquent pas (manque de moyens, problèmes de l’accès à l’aide juridictionnelle, de la formation des magistrats etc.), et regrette la cristallisation du débat autour de ce seul aspect. « Si la récidive est un vrai problème, il ne l’est pas tel que le présente Nicolas Sarkozy », explique-t-il à Rue89.

lire l’article et voir la video de l’interview sur Rue89 : http://rue89.com/


Qui va profiter du crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt ?

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 11:29

Avec l’instauration d’un crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt, le gouvernement gaspille l’argent public au profit des couches aisées.
[...]
- Le gain est réparti de façon très inéquitable entre les familles, puisque 1 700 € sont versés à la famille Guyot – qui gagne 8 300 € par mois – et 856 € à la famille Bruas, qui dispose de 3 000 €.

- Les vendeurs vont profiter de la mesure pour élever leurs prix, l’effet en sera réduit d’autant. Dans ce cas l’Etat subventionne les propriétaires et non les accédants…

- La collectivité verse 1 700 € à un ménage qui figure parmi les plus aisés (voir notre article, les revenus selon le type de ménages). Le coût total avoisine les 5 milliards d’euros, soit cinq fois plus que ce qui sera investi dans les Zones d’éducation prioritaires, ou les universités. Elle aurait permis de construire 42 000 logements sociaux par an, soit une hausse de 50 % par rapport au niveau actuel.

- La plupart des foyers défavorisés n’ont pas accès au crédit, notamment les jeunes. Ils ne sont pas concernés par cette simulation. Ils sont les grands perdants de la nouvelle politique du logement destinée aux propriétaires.

lire l’article en entier sur l’Observatoire des inégalités : http://www.inegalites.fr/spip.php?article695


08/06/2007

Worldmapper: le monde comme on ne l’a jamais vu

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, nord/sud @ 17:03

Redessiner le globe en fonction de multiples statistiques: c’est le projet -bluffant- de l’université de Sheffield. Le monde des flux de conteneurs n’est pas le même que celui des victimes du Sida ou des réfugiés de guerre. Une réalité qui saute aux yeux dans les 366 cartes proposées par Worldmapper. On comprend mieux l’évolution du monde depuis ses origines -certaines cartes remontent aux « statistiques » de l’an 1, ou du moins de ce qui s’en approche…
Globalement, on sait évidemment que les riches sont au Nord et les pauvres au Sud, mais les quinze dernières années ont apporté des correctifs à cet axiome du XXe siècle. Et toutes les cartes font apparaître une Afrique sub-saharienne grande perdante des dernières décennies, victime des guerres, des maladies, du sous-développement et de la destruction de ses richesses naturelles. Un constat déprimant qui se confirme au fil des cartes, avec une Afrique maigrichonne lorsqu’il s’agit de développement, et hypertrophiée dès qu’il s’agit de catastrophes. Le mapping ne refait pas le monde, il le montre tel qu’il est réellement. Bonne balade dans le monde réel vu par les Worldmappers

wordmapper

Représentation des pays de destination des émigrés (SASI Group et Mark Newman).

le site de worldmapper : http://www.worldmapper.org/

lire la suite de l’article en français sur Rue89 : http://rue89.com/2007/06/02/cartes-monde-worldmapper

posté par frédéric.


Manif de droite

Classé dans : culture, désintoxicant, liberté d'expression, politics @ 17:03

C’était ce dimanche 20 mai 2007 à Paris. Une procession de l’Église Saint Nicolas des Champs à celle de Saint-Nicolas-du-Chardonnet en l’honneur de la France qui se lève tôt.

Bravo à ces compatriotes fiers de leur identité et qui portent haut nos couleurs.

voir la video sur Dailymotion : http://www.dailymotion.com/relevance/search/manif%2Bdroite/video/x216lf_manif-de-droite-2

Plus d’info ici : http://a360.typepad.com/manifdedroite
Et ici : http://www.demosphere.eu/node/2015

les photos sont extraites de Flickr : http://www.flickr.com/photos/cyrilcavalie/sets/72157600238780145/


Grand jeu de piste : A la recherche du statut juridique du plan Vigipirate

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, libertés, politics @ 17:02

« plan Vigipirate renforcé », « interdiction de stationner pour cause de plan Vigipirate », « interdiction pour les parents de pénétrer dans l’école pour cause de plan Vigipirate », contrôles d’identités et fouilles aléatoires, conformément au plan Vigipirate…

On pourrait multiplier les exemples de situations dans lesquelles nos libertés essentielles (et tout particulièrement la liberté d’aller et de venir) se trouvent affectées par la mise en place de ce plan.
[...]
Il faut déterminer, à mon sens les chose suivantes :

1°) le plan vigipirate dispose-t-il d’un fondement textuel qui l’organise. Si oui, ce texte est-il publié ?

2°) S’il existe un texte, son contenu est-il accessible soit directement (publication) soit médiatement (à partir d’autres sources qui le citeraient).

3°) Qu’il y ait un texte ou qu’il n’y en ait pas, quelle est la force obligatoire du plan vigipirate notamment :

- pose-t-il des obligations ou seulement des recommandations ? (ou les deux).
- A quelles personnes est-il opposable : Etat (administration, forces de sécurité, justice), collectivités locales, personnes morales de droit privé, individus…
- Quelle est la sanction de son non-respect ? (existe-t-il des décisions juridictionnelles ?)

4°) (Dans une seconde étape) : peut-on valablement opposer à un citoyen le « plan vigipirate », dans le cadre de l’exercice d’une de se libertés ? Comment se combine-t-il avec l’exercices des pouvoirs de police administrative, de police judiciaire…

participer au jeu et en lire les règles sur le Blog de Frédéric Rolin : http://frederic-rolin.blogspirit.com/


06/06/2007

une machine à faire des ronds de fumée

Classé dans : désintoxicant @ 12:00

smoke rings machine

Smoke rings with Robin, Horizental : http://alimomeni.net/node/115/play


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smoke rings final, Cross formation : http://alimomeni.net/node/119/play

par Ali Momeni


fotoopa : des photos ultra rapides

Classé dans : photographie, sciences et technologies @ 12:00

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allez découvrir de magnifiques photographies prises avec une high speed camera sur fotoopa photos : http://www.pbase.com/fotoopa

déniché par Cyrille.


Votez pour les sept nouvelles merveilles du monde

Classé dans : culture, désintoxicant @ 11:59

Participez à cet évenement historique. Il ne reste que 31 jours pour voter. Vous pourrez choisir entre l’Acropole, le temple d’Angkor, sainte Sophie, Petra, le Taj Mahal, Tombouctou ou encore la tour Eiffel et bien d’autres.

n7w.jpgVote n7w : http://www.new7wonders.com/index.php


Les Ogres de Barback : GRAND JEU SPECIAL OYONNAX !!!!

Classé dans : culture, désintoxicant, liberté d'expression, politics @ 11:59

Voici une petite histoire que nous venons de vivre. On peut s’autoriser à penser qu’elle est révélatrice d’un certain état d’esprit post-victoire sarkozyste.
Elle pourrait sembler drôle tant elle frise le ridicule. Et pourtant, prête-t-elle vraiment à rire ?

Suite à un concert donné au Centre Culturel Aragon à Oyonnax [Ain] le samedi 5 mai, nous avons reçu un courrier du maire de la ville.
Nous lui avons répondu.

Pour être complet, vous pourrez découvrir très prochainement le lien vers la vidéo diffusée sur scène, qui est à l’origine de toute cette pauvre histoire.

lire les lettres sur le forum du site lesogres.com : http://lesogres.free.fr/forum/viewtopic.php?t=5642

posté par xmx et hk.


01/06/2007

Élisée Reclus : L’Anarchie et l’Eglise

Classé dans : anarchisme, culture, désintoxicant @ 11:07

Dans ce texte, Elisée Reclus rappelle un principe que défend aussi Camillo Berneri dans « Les anarchistes ne sont pas des bouffeurs de curés » : la « lutte acharnée » contre la religion n’empêche nullement « le respect personnel et toute la sympathie humaine pour chaque individu chrétien ». Et il insiste en précisant que les anarchistes n’éprouvent ni « haine », ni « rancune », ni « esprit de vengeance ». Ce qui ressort de ce texte écrit en 1900, c’est une profonde confiance en les vertus de « l’étude » et de la raison :« l’exposition de la sereine clarté des choses », la « vérité », « la lumière », « la science », etc. Reclus établit une différence entre, d’un côté, la masse « amorphe » et « sans pensée » des croyants sincères et, de l’autre, les « hypocrites ambitieux (…) qui font argent de la foi » et les Eglises qui en tirent des bénéfices matériels. Jusque-là, rien de très original, du moins par rapport aux Lumières et aux libres penseurs. Ce qui tranche, c’est l’aspect mis sur le rôle de la religion dans l’apprentissage de la soumission, de l’obéissance, et la façon dont l’Eglise nourrit l’absence d’esprit critique. (Ni patrie ni frontières)
Temps Nouveaux n° 18 -
Texte extrait du site Internet Bibliolib

lire ce texte sur Mondialisme.org : http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=948


Pas de risque sanitaire pour le WiFi ?

Classé dans : désintoxicant, santé, sciences et technologies @ 10:56

L’émission télévisée Panorama de la BBC pense avoir trouvé au moins un cas dans lequel un réseau WiFi pourrait avoir des effets sur la santé des enfants. La communauté scientifique conteste la méthode et sa conclusion.
[...]
Mais pour beaucoup d’autres scientifiques britanniques, la « preuve » d’un danger potentiel montrée dans l’émission Panorama est biaisée car les mesures de radiations n’ont pas été faites à la même distance pour l’ordinateur portable (1 mètre de distance) et pour le mât de téléphonie mobile (100 mètres de distance), ne tenant ainsi pas compte de la loi des carrés inverses propre aux rayonnements (le rayonnement ne décroit pas de façon linéaire mais selon l’inverse du carré de la distance).
A défaut de précisions quant à la méthodologie employée, ce biais ne permet de tirer aucune sorte de comparaison sur les émetteurs, et encore moins de conclusion. Pour l’ Organisation Mondiale de la Santé, la position est qu’il n’y a pas d’effets néfastes pour de faibles niveaux d’exposition à long terme.

Les scientifiques estiment que les appareils WiFi sont encore moins potentiellement dangereux que les téléphones portables car ils émettent sur de plus courtes distances et à plus faible puissance. A titre de comparaison, une personne présente dans un hotspot WiFi pendant une année reçoit la même dose de rayonnement électromagnétique qu’une personne utilisant son mobile pendant 20 minutes.

à lire sur GNT : http://www.generation-nt.com/


Pétition: « plus de 38.000″ signatures contre les franchises médicales

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités, santé @ 10:44

La pétition lancée par des acteurs du monde de la santé contre les franchises médicales prévues par le gouvernement en 2008 pour « responsabiliser les patients », a recueilli « plus de 38.000 signatures », indiquei le collectif « Appelcontrelafranchise ».
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a annoncé, dimanche, que la création de quatre franchises médicales (consultations, hôpital, analyses médicales, médicaments) serait inscrite dans le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008, présenté en septembre. Elles devraient s’élever chacune à 10 euros, soit 40 euros par foyer.
« Plus de 38.000 Français, professionnels de santé et usagers, ont répondu à la pétition +appel contre la franchise+ lancé pendant la campagne électorale », annonce le collectif dans un communiqué.
Celui-ci dénonce le « discours selon lequel le trou de la Sécu serait la faute des patients qui ont le mauvais goût d’être malades et de se soigner« .
Selon le collectif, « l’objectif avoué de Nicolas Sarkozy (…) est de remplacer le financement actuel, fondé sur la CSG, proportionnelle aux revenus, par un financement non seulement identique quel que soit le revenu, c’est-à-dire plus douloureux pour les plus modestes, mais aussi un financement qui pénalisera d’abord ceux qui consomment ».

sur le site appelcontrelafranchise.org : http://www.appelcontrelafranchise.org/

posté par mialy


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