C’est un événement sans précédent en France et, à notre connaissance, dans les démocraties occidentales, que plusieurs dizaines de milliers de personnes aient été ainsi encagées et que leur droit de manifester ait été ridiculisé, réduit à une pantomime par l’obligation de tourner en rond autour d’un bassin dans un périmètre réduit, sans aucun contact avec le reste de la ville.
L’exemple des lois sécuritaires, celui d’un état d’urgence censé être provisoire mais promis à l’éternité, sont là pour nous rappeler que chaque recul de liberté est ensuite considéré comme un acquis par l’Etat. Si un tel dispositif totalitaire devait être renouvelé, nous entrerions dans une nouvelle phase de l’instauration d’un régime autoritaire dont le caractère démocratique deviendrait franchement évanescent.
A lire sur le blog de S. Quadrupanni : Nous n’irons plus dans la cage
Les Street Medics parlent calmement, d’une voix posée. On ressent la gravité de ce qu’ils évoquent et de ce qu’ils ont vu.
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Être street medic c’est affreux. Je ne connais personne chez nous qui n’ait pas de syndrome post-traumatique après les manifs. Mardi, c’était la pire que j’aie vécue en termes de répression. On marchait, on voyait des gens à terre qui ne bougeaient plus. Je suis de celles et ceux qui disaient que la répression a toujours été sévère, mais cette fois-ci ça dépassait l’entendement.
A lire sur Medium : Conférence de presse des Street Médic
Une photo prise à Lyon lors de la manifestation de jeudi 2 juin contre la visite de Macron montre un CRS avec une arme peu connue mais impressionnante : un « lance-grenades multiple ». Un engin dont les photos avaient fait le tour du monde lors de la répression des émeutes de Ferguson, après la mort de Mike Brown.
A lire sur Rebellyon.info : Les CRS s’équipent d’un riot-gun Penn Arms, l’un des symboles de la militarisation de la police américaine
La huitième journée de mobilisation contre la Loi travail a été marquée par des affrontement violents entre la police et les manifestants, avec pour conséquences de nombreux blessés, dont un jeune homme de 28 ans très sérieusement touché en fin de manifestation à Paris.
Sur Basta ! : Manifestants blessés : les vidéos qui témoignent de l’escalade de la violence policière
Interdit comme arme de guerre, mais pas pour ses usages « civils », le gaz lacrymogène est d’autant plus dangereux qu’il est utilisé de manière irresponsable. Notamment en France, pays exportateur de ce produit et de son savoir-faire répressif…
D’après une étude de l’université de Yale, le gaz lacrymogène n’a pas seulement des effets irritants : il s’agit surtout d’un gaz neurotoxique. Ainsi, le contact avec ce gaz ne provoque pas seulement des douleurs immédiates, mais l’exposition prolongée au gaz lacrymogène peut causer des problèmes respiratoires sérieux, voire des crises cardiaques comme on peut le lire dans le Journal of the American Medical Association. Ces effets sont renforcés chez des enfants (que la police a par exemple gazés lors de la manifestation du 1er mai à Paris). Chez des femmes enceintes, il peut provoquer des fausses couches et s’avère mortel pour des personnes souffrant d’asthme ou d’autres problèmes bronchiques.
A lire sur regards.fr : Pourquoi il faut interdire le gaz lacrymogène
Ce qu’il faut expliquer, ce n’est pas qu’il y ait des débordements autour de la Nuit Debout à Paris, c’est qu’il y en ait si peu. Au fond, tout le monde comprend très bien pourquoi des gens qui se réunissent tous les soirs depuis deux semaines pour réfléchir à la fin du capitalisme en viennent à exploser les vitrines de la Société Générale (#PanamaPapers). C’est évidemment juste, ça tombe sous le sens. Là n’est pas le problème. C’est pourquoi l’apologie morale de la violence, la justification théorique ou idéologique de la « casse » n’amèneront jamais plus de gens à se battre contre la police ou à défoncer les vitrines des banques.
Il ne faut jamais oublier que si beaucoup de gens se tiennent à carreau en manifestation, ce n’est pas parce qu’ils sont viscéralement pacifistes, mais simplement parce qu’ils ont peur. Dépasser cette peur est une tâche collective, qui ne s’accomplira jamais mieux que dans la rue. En faisant attention à tout le monde, et pas seulement à ses amis ; en veillant les uns sur les autres, même dans les pires situations.
A lire sur Lundi Matin : Réflexions sur la violence
Je suis contre la violence des bandes casquées qui jettent des projectiles détonants. Chaque jour qui passe, elles agressent, tabassent, blessent, parfois grièvement. En bandes de voyous très mobiles, s’infiltrant jusque chez les manifestants les plus paisibles, elles apportent dans les cortèges un niveau de brutalité jamais vu depuis des décennies. Ces actes sont d’autant plus dangereux qu’ils sont coordonnés avec des groupes beaucoup plus nombreux et militarisés, suréquipés et surarmés. J’approuve donc vivement ceux qui débusquent et chassent ces nervis hors des manifestations, et qui tiennent à distance leurs acolytes en noir ou bleu, qui veulent interdire l’exercice du droit de grève et des libertés d’expression, de manifestation, de mouvement. Tous les moyens nécessaires doivent être déployés pour contrer la violence des BAC, des CRS et des gardes mobiles. Il y a encore des progrès à faire, en terme de coordination des déplacements ou en matière d’équipement (on ne comprend pas, par exemple, pourquoi l’usage des bombes lacrymogènes performantes devrait être réservé à la flicaille), mais il faut saluer le courage et la détermination des milliers de jeunes et de moins jeunes qui, à travers tout le pays, s’opposent à la violence policière.
Lire l’article sur Lundi Matin : Je suis contre la Violence
François Hollande veut faire de cette grand-messe contre le réchauffement climatique un temps fort de son quinquennat et la preuve de son engagement écologique.
Au même moment, en région, des militants se battent contre plusieurs grands projets, soutenus par le gouvernement, jugés polluants ou destructeurs d’environnement barrage de Sivens dans le Tarn, nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, etc….
A la demande des préfets, les CRS interviennent régulièrement pour déloger les « zadistes », installés sur les sites à construire. Depuis quelques mois, les confrontations ont fait plusieurs blessés graves et un mort Rémi Fraisse.
Affrontements physiques, guerre médiatique, bras de fer judiciaire, la rupture est consommée entre l’Etat et les écolos radicaux. Dans la dernière loi sur la Sécurité, ils sont désormais soumis aux mêmes procédures… que les djihadistes islamistes.
A voir sur YouTube : Spécial Investigation – Ecolos : Ennemis D’Etat – Émission du 30 Novembre 2015
L’Article 10 de la énième loi antiterroriste vient donc consacrer la pénalisation de la consultation de sites web « terroristes »… au sens large.
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Si vous n’avez pas bien compris le message… si vous souhaitez créer un site miroir de Copwatch, de Wikileaks, d’un blog de ZADiste ou de bérets rouges c’est 5 ans et 75 000 euros d’amende.
A lire sur Reflets : L’article qui cyberterrorisait tout Internet
Et cette peur, quand elle est mêlée à l’angoisse de ne plus pouvoir assurer la paix sociale, amène l’État à prendre des mesures exceptionnelles. C’est l’état d’exception permanent. Quelques cinglés tirent dans la foule, et voila la démocratie changée brusquement en dictature. Si c’est si rapide, c’est que la différence est infime. La peur permet tout. La peur peut même être transmises de ceux qui détiennent le pouvoir à ceux qui le subissent. Et une fois qu’elle est partout, il suffit d’un rien pour que les démocrates d’hier plébiscitent le recours aux armes, la guerre, la militarisation de la société et l’abolition des libertés. C’est de toute façon tout ce qu’ils ont à proposer : l’impérialisme et la domination coloniale au service du marché. Toutes leurs idées sont laides, et celles qui semblent belles ne sont qu’hypocrites…
A lire sur Paris-luttes.info : En prison chez moi pendant trois semaines
Il ne fait l’unanimité qu’au sein du Parlement. Le projet de loi modifiant et prolongeant l’Etat d’urgence pour une durée de trois mois a été adopté ce jeudi a 551 voix contre 6 à l’Assemblée nationale. Au menu : extension de l’assignation à résidence à toute personne dont on a « des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace », élargissement des perquisitions à tous les lieux et systèmes informatiques – sauf ceux des professions protégées, avocats, journalistes, magistrats… – et dissolution facilitée des associations. « Pour votre sécurité, vous n’aurez plus de libertés », résume l’association de défense des libertés fondamentales La Quadrature du Net dans un communiqué. « Etat d’urgence ou Etat policier ? », s’interroge sur Twitter – où elle se dit aussi « très énervée » – Adrienne Charmet-Alix, sa coordinatrice. Elle détaille l’origine de ses craintes et les raisons de sa colère.
Lire l’entretien sur Terra eco : « Avec le recul, les lois Pasqua paraissent toutes droit sorties du monde des Bisounours »
Rentré chez moi, je tremblais parce que j’ai vu nos élus, des gens que je connais bien, qu’il m’arrive pour certains de tutoyer à force de les croiser à l’Assemblée depuis toutes ces années, partir en « guerre » sans état d’âme. Je tremblais aussi parce que je les ai vus à deux doigts de réinstaurer le contrôle de la presse. Pendant cette séance, j’ai frissonné à plusieurs reprises. Une fois même, j’ai poussé un cri d’étonnement, vite étouffé – c’est interdit, et c’est normal. J’étais le seul journaliste présent et pour la première fois dans cette enceinte, j’ai ressenti physiquement, brutalement, ce qu’est la violence de l’Etat. J’ai vu des élus, et des élus de gauche, prêts à réactiver la censure. Je les ai vus vaciller, c’est assez terrifiant à voir de si près…
A lire sur Je pensais comme ça… : Les censeurs
Le gouvernement vient d’annoncer l’interdiction des marches pour le climat prévues sur la voie publique à Paris et dans d’autres villes de France les 29 novembre et 12 décembre. Le ministère des Affaires étrangères invoque l’« exigence de sécurité », après les tragiques attentats du 13 novembre. Et précise que « la totalité des manifestations organisées dans les espaces fermés et aisément sécurisables seront maintenues ». Encore une victoire indirecte des terroristes de l’organisation État islamique et de leur projet politique promettant l’apocalypse.
La décision ne semble concerner que les mobilisations citoyennes sur le climat. Quelques heures avant l’annonce de cette interdiction, la maire de Paris, Anne Hidalgo, déclarait la réouverture du Marché de Noël des Champs-Elysées à Paris. Un décalage qui n’a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux…
Lire l’article sur Basta ! : COP 21 : l’interdiction des manifestations de rue dans toute la France suscitera-t-elle la désobéissance ?
En l’espace d’une semaine, trois procès se sont tenus au Tribunal de Lille.
Une manière de mettre au pas les personnes qui revendiquent le transport gratuit, la suppression de la pub dans la rue ou l’occupation de logements vides.
Lire l’article sur La Brique : La chasse est ouverte
Comme la désacralisation participait d’un mouvement général de remise en cause de l’ordre social, on a pu croire un moment qu’il n’y avait plus rien de sacré, et que l’humour et la provocation étaient forcément du côté de la subversion. Double erreur, hélas.
A lire sur Article11 : Toucher le fond – Sur les attentats djihadistes des 7, 8 et 9 janvier à Paris et leurs suites – Serge Quadruppani
Je suis 1 74 09 99 192.168.0.1. Je risque 5 ans de prison et 40’000 euros d’amende parce que je suis lecteur et solidaire de la presse libre…
A lire sur LE JURA LIBERTAIRE : [Bas les pattes sur Iaata.info] 1 74 09 99 192.168.0.1 en procès pour lire et soutenir la presse libre
La loi autorisant la surveillance de masse et à grande échelle des citoyens (dite de conservation des données) appartient désormais au passé.
La Cour constitutionnelle de la République slovaque a déclaré la surveillance de masse des citoyens inconstitutionnelle. La décision a été rendue dans une procédure engagée par 30 membres du Parlement, au nom de la Société Institut européen d’information (EISI), un think-tank basé en Slovaquie…
Lire l’article sur Musée de l’Europe et de l’Afrique : La Cour constitutionnelle slovaque a annulé la surveillance de masse des citoyens
La démocratie est une chose fragile.
Vous pouvez croire que votre vie privée n’a aucune valeur, vous pouvez croire n’avoir rien à cacher, mais vous n’êtes pas seul, ni isolé: quand l’état vous regarde, il regarde aussi vos proches, vos amis et vos contacts qui, allez savoir, ont peut-être, eux, quelque chose à vous dire qu’ils ne souhaitent pas partager avec d’autres. Pensez-y.
Lire l’article sur le blog Mediapart de Laurent Chemla : Lettre à ceux qui s’en foutent
Une vidéo de Doc du Réel sur la manifestation interdite du 14 février 2015 contre les violences policières à Montreuil. Ou comment l’Etat vante la liberté d’expression d’un côté et envoie les flics empêcher des manifs de l’autre.
Impossible en France de se battre contre les violences policières ou de simplement demander de la lumière sur les agissements des flics ? Ça y ressemble de plus en plus…
Lire l’article et voir la vidéo sur La Rotative : « Gardien de la paix, mon œil » : de l’impossibilité de dénoncer les violences policières
Luz dessine à Charlie Hebdo depuis vingt ans. Il doit la vie au fait d’être né un 7 janvier, et d’être arrivé à la bourre pour la conférence de rédaction de l’hebdomadaire satirique. Il participe avec les autres “survivants” à la fabrication du numéro de Charlie Hebdo qui sortira le 14 janvier, et qui sera exceptionnellement tiré à un million d’exemplaires. Aujourd’hui, comme hier, il se rendra dans les locaux de Libération, qui abritent la rédaction, pour discuter des angles, des sujets, de la couverture. Avec d’autres dessinateurs, il ira croquer le grand rassemblement républicain de dimanche. Au lendemain de l’attaque terroriste qui a coûté la vie à ses amis, ses mentors, sa famille, Luz nous confie ses doutes, ses craintes et sa colère. Dévasté par le chagrin, il s’interroge sur la possibilité de dessiner encore après ce terrible 7 janvier 2015 et livre un témoignage à contre-courant. (This interview is also available in english)
Sur Les Inrocks : Luz : “Tout le monde nous regarde, on est devenu des symboles”
Trois jours après le début de l’attaque terroriste, nous sommes abreuvés d’un discours tiède et consensuel à la sauce Tartuffe. Les pires censeurs pleurent sur la liberté d’expression. Les semeurs de haine crient au rassemblement. Les véritables questions sont interdites et le seul discours toléré est celui de la guerre dans laquelle nous occuperions « le camp du bien ». La manifestation de dimanche évacuera toute question dérangeante et je ne participerai pas à ce bal des hypocrites qui, d’après le premier ministre, « montrera la puissance de la France ».
sur Mediapart : Refusons cette manifestation hypocrite
Je ne doute pas qu’il existe des « Charlie » sympathiques et plein(e)s de bonnes intentions. Je suis inondé, comme tout le monde, de leurs courriels indignés. Je n’en suis pas.
Sur Lignes de force : VOUS FAITES ERREUR, JE NE SUIS PAS CHARLIE…
Ce film raconte l’histoire de Aaron Swartz, programmeur de génie et activiste de l’information. Depuis l’aide qu’il a apporté au développement de RSS, l’un des protocoles à la base d’Internet, à la co-fondation de Reddit, son empreinte est partout sur Internet.
Mais c’est le travail révolutionnaire de Swartz autour des questions de justice sociale et d’organisation politique, combiné à son approche sans concession de l’accès à l’information pour tous, qui l’a pris au piège dans un cauchemar légal de deux années. Cette bataille s’est terminée par son suicide à 26 ans.
L’histoire d’Aaron touche une corde sensible chez des personnes même éloignées des communautés online parmi lesquelles il était une célébrité. Ce film est une histoire personnelle à propos de ce que nous perdons lorsque nous restons sourds à la technologie et à ses relations à nos libertés civiles.
Un film de Brian Knappenberger – Luminant Media
A voir sur YouTube : The Internet’s Own Boy HD VOSTFR
“Vous êtes en 2022. Areva vient d’achever la construction du premier réacteur EPR. Vous avez les clés de la centrale, la mettrez-vous en marche?” Le dilemme est plus compliqué qu’il n’y paraît. Le documentaire interactif, écrit et réalisé par Micha Patault et Sarah Irion et produit par FatCat FIlms et RFI, plonge l’internaute en Inde, où l’entreprise Areva est censée avoir achevé la construction d’une centrale nucléaire, qui pourra apporter de l’électricité à la population indienne, mais risque également de bouleverser l’économie d’un peuple, dont une partie est hostile à cette nouvelle construction. Démarrage ou démantèlement ? A vous de choisir sur Arevah.rfi.fr.
Sur Les Inrocks : « Are Vah ! » le documentaire interactif sur l’industrie nucléaire dont vous êtes le héros
Ce jeudi 15 mai, les habitants du quartier de La Villeneuve Grenoble prennent leur revanche contre la chaîne France 2 qui a diffusé en septembre dernier, dans Envoyé Spécial, un reportage réduisant, pendant 26 minutes, leur « cité » à « un ghetto » « replié sur lui-même », « synonyme d’échec » et gangréné par la « violence » des « bandes qui occupent le pavé ». La plainte en diffamation déposée en décembre par une association du quartier est enfin examinée par le tribunal de Grenoble. Mais cette riposte sur le terrain judiciaire a aussi valeur de test. C’est en effet une première tant il est difficile pour les habitants des quartiers populaires de trouver les moyens de répondre aux discours journalistiques dévalorisants dont ils font l’objet, alors que l’information télévisée accorde toujours plus de place aux faits divers. Pendant des mois, leur mobilisation pour obtenir en vain un droit de réponse sur France 2 a au moins permis de questionner les pratiques des médias dominants dans les quartiers populaires, et de révéler les rapports inégalitaires que les grandes rédactions nationales entretiennent avec ces habitants…
Lire l’article sur terrains de luttes : Comment contrer les médias dominants ? Le quartier de La Villeneuve affronte France 2 au tribunal
Les pionniers d’Internet n’ont (peut-être) pas réussi à créer leur utopie. Mais ne parler que des échecs sans réaliser tout ce qui fut obtenu, c’est faire preuve d’encore plus d’aveuglement.
A lire sur Libération : Internet : les héros sont fatigués
En partenariat avec Microsoft qui fera de même sur Bing, Google a confirmé le déploiement mondial d’un nouvel algorithme, à la demande de la Grande-Bretagne, qui aura pour effet de bloquer les requêtes pouvant mener vers des contenus pédopornographiques. Une liste de contenus à bannir sera par ailleurs partagée, et mutualisée avec d’autres acteurs du web. Un précédent qui pourrait s’étendre au delà de la pédopornographie.
A lire sur Numerama : Google commence à rendre des contenus introuvables
Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec. Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée.
Voir le film gratuitement sur nevivonspluscommedesesclaves.net
Partager anonymement des photos ou des documents lors d’une rencontre ou d’une mobilisation, mettre à disposition de tous des ebooks, des films ou de la musique : c’est ce que permettent entre autres les piratebox. Cet outil crée un réseau informatique local accessible en wifi, totalement anonyme et gratuit. Tout le monde peut s’y connecter avec un ordinateur ou un smartphone, pour télécharger des documents, en ajouter ou échanger par chat. Comme pour notre alimentation, les circuits courts ont de beaux jours devant eux !
Lire l’article sur Basta ! : Piratebox, ou comment échapper au Big Brother de l’Internet
Ces dernières années, la notion de laïcité a été dévoyée : alors qu’à l’origine elle garantissait la neutralité de l’Etat et la libre expression religieuse des citoyens, désormais, elle est devenue une arme pour réprimer la foi musulmane. « Il ne s’agit plus de respecter la neutralité à l’égard des identités, mais de permettre la neutralisation de certaines d’entre elles », résume Raphaël Liogier. Revient sans cesse l’allégation fantaisiste selon laquelle la religion devrait rester une « affaire privée ». Or, comme l’écrit Christine Delphy, « la liberté de conscience, garantie par la loi française de 1905, est re-garantie par chaque Constitution, et par toutes les conventions internationales — dont la Déclaration universelle des droits humains votée par l’ONU en 1948 et ratifiée par la France. Elle serait sans effets pratiques si elle ne s’accompagnait pas de la liberté d’expression. … C’est pourquoi la liberté de pratiquer son culte, et de le pratiquer publiquement, de même qu’on diffuse publiquement ses opinions politiques, philosophiques, esthétiques, est garantie par les conventions internationales. Et la liberté de toutes les religions d’exister dans l’espace public est un des fondements de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 en France » …
A lire sur Périphéries : « Oui mais quand même, la religion, c’est mal »
Cette semaine, l’Atelier des médias se délocalise à Bonn, en Allemagne. A l’occasion du Forum mondial des médias, la Deutsche Welle, service international de diffusion de l’Allemagne, a remis leur prix aux six lauréats des Best of Blogs. Le concours des Bobs récompense des sites engagés en faveur de la liberté d’expression depuis 2004. L’événement, qui distinguait au départ des blogueurs engagés dans la défense des droits citoyens, concerne désormais l’activisme sur internet en faveur de la défense de la liberté d’expression. Six prix sont attribués par un jury. Trente quatre autres sont déterminés par le vote du public sur le net. Tour d’horizon aujourd’hui des initiatives sélectionnées par le jury des Bobs.
Lire l’article sur RFI : 1 – Bobs 2013 : le cyberactivisme récompensé
Ce n’est jamais un plaisir de « tirer » sur son propre camp. Mais quand l’une des personnalités les plus influentes de l’audiovisuel « de gauche » adopte au quotidien des techniques de management dignes du patronat néolibéral le plus décomplexé, difficile de détourner les yeux. Enquête sur l’animateur un brin schizophrénique de « Là-bas si j’y suis », l’émission culte de France Inter…
A lire sur Article11 : Daniel Mermet ou les délices de « l’autogestion joyeuse » – Olivier Cyran
En France, et partout dans le monde, les ordinateurs ayant un accès public à Internet sont trop souvent soumis au filtrage des contenus. Le filtrage n’est ni plus ni moins qu’une censure déguisée, au prétexte fallacieux de protéger les enfants de ce qu’ils ne doivent pas voir pour essayer de comprendre ce qu’ils vont devenir. Pourtant ce sont eux qui ont en priorité besoin d’accéder facilement à la connaissance. Mais la censure ne touche pas que les enfants ; elle réduit littéralement le Savoir, et l’intégration des Hommes dans leurs sociétés. En filtrant Internet, on empêche donc les internautes d’accéder à la Culture…
Lire l’article sur Neosting : L’impact des censures sur Internet, sur les sociétés
On pourrait, pour commencer, rappeler que c’est l’imbécile Hadopi qui a, en France, poussé une bonne partie de la jeune génération vers des techniques d’anonymisation qu’elle ignorerait toujours sans le lobbying de l’industrie culturelle. Grâce à sa très coûteuse existence, elle a appris à vos enfants des notions telles que VPN, proxys, ou « Web profond ». Grâce à son action si peu efficace de milice privée financée par des fonds publics, elle aura aussi poussé les plus curieux d’entre eux vers les réseaux chiffrés de pair à pair (TOR, Freenet et autres avatars) et les plus motivés par l’argent vers la création de « trackers » pirates, pièges à pub rémunérateurs qui vendent ce qui devrait être gratuit (le partage).
Il serait pourtant dommage que le gouvernement néglige cette (incontestable) réussite lorsqu’il fera le (maigre) bilan de cette expérience (ridicule)…
Lire l’article sur Ecrans : [BBS] L’Internet caché du monde de l’ombre
Seuls ceux qui portent sur la politique le regard scolastique des logiciens auront du mal à comprendre qu’on puisse dire d’un même événement — comme l’affaire Cahuzac — qu’il est à la fois secondaire et principal. Péripétie fait-diversière et crapoteuse, bien faite pour attraper le regard et le détourner des choses importantes accord sur l’emploi « ANI », austérité, chômage, etc., la bouse soudainement posée n’en a pas moins le mauvais goût de tomber au plus mauvais moment — il est bien vrai que le spectacle de la cupidité déboutonnée, lors même que le corps social en bave comme jamais, donne quelques envies de coups de fourche. Elle y ajoute surtout un effet de révélation potentiellement dévastateur si l’on en vient à considérer que les « péripéties », loin d’être des exceptions locales sans signification globale, sont en fait les expressions d’un système, et qu’il n’est peut-être pas fortuit qu’on retrouve identiquement cette passion de l’argent dans tous les gouvernements qui se succèdent pour garantir sa continuité à l’austérité ainsi qu’à toutes les politiques conduites chaque jour plus visiblement d’après les intérêts du capital.
Lire l’article de Frédéric Lordon sur son blog La Pompe à Phynance : Le balai comme la moindre des choses
L’information sociale fait rarement la Une des grands médias. Dans un documentaire diffusé en février 2010 sur Arte, David Pujadas confirmait ce que nous savions déjà : programmer huit minutes d’information sociale au journal télévisé de France 2 relève de l’exploit (lire notre « supplique pour être interviewé par David Pujadas »).
Avec l’aggravation de la crise et la multiplication des plans de licenciement, les luttes sociales attirent-elles davantage l’attention des grands médias ? Une chose est sûre : lorsqu’un acteur de ces luttes est invité par les médias, c’est souvent moins pour informer sur les causes et les enjeux de ces luttes… que pour se voir asséner de pénibles leçons de résignation, et autres appels à « dénoncer la violence »…
Lire l’article sur Acrimed : Violences médiatiques contre les luttes sociales
Est-il injurieux et diffamatoire de désigner quelqu’un comme étant d’extrême droite ? Ce n’est pas une question absurde lorsqu’elle prend un tour judiciaire — dans mon cas, une convocation par un juge d’instruction du tribunal de grande instance de Paris, pour une éventuelle mise en examen pour avoir évoqué « les affinités idéologiques avec l’extrême droite » du patron de la société Fiducial, Christian Latouche. Extrême droite, un propos diffamatoire ?
Lire la suite sur Régime d’opinion, Les blogs du Diplo : L’expression « extrême droite » est-elle injurieuse ?
La liberté d’expression est la première des libertés fondamentales. À ce jour (et comme le Conseil Constitutionnel l’a rappelé lors de l’adoption de la loi HADOPI), Internet est le seul outil qui fasse de ce droit autre chose qu’une pétition de principe. Vouloir « encadrer l’expression publique sur Internet » (ou « réguler », ou « autoréguler », ou — pour les moins xylolaliques — « censurer »), ce n’est pas contrôler l’utilisation d’un nouveau média, c’est toucher — sans oser le dire — au principal fondement de ce qui fait la différence entre une démocratie et une dictature. La liberté d’expression du citoyen, à ce jour, n’existe QUE sur Internet.
Réguler Internet, c’est réguler la liberté d’expression AU-DELÀ de ce que la loi commune prévoit pour tous. Si un responsable politique dit ne vouloir toucher à la liberté d’expression « que sur Internet », comprenez bien qu’en réalité c’est au principe entier qu’il s’en prend.
Il faut le dire, le redire, le re-redire encore et encore, et s’il le faut, je le ferai…
A lire sur Ecrans : [BBS] La liberté dans sa plus simple expression
Les policiers anti-émeutes bahreïnis utilisent aussi des gaz lacrymogènes, beaucoup, énormément, jusqu’à en lancer à l’intérieur même de maisons, ou de voitures… Sur les 85 morts recensés de février 2011 à novembre 2012 on en compte d’autres, depuis, 17 auraient été tués à coups de chevrotines. 43, d’après le décompte effectué sur Wikipedia, seraient morts des suites de leur exposition aux gaz lacrymogènes -une majorité de personnes âgées de plus de 60 ans, mais également des bébés, enfants et adolescents-, 3 personnes au moins seraient mortes après avoir reçu une grenade lacrymogène dans la tête, 5 sous la torture.
L’ONG Bahrain Watch, qui s’est donnée pour mission de documenter la répression au Bahreïn, a commencé à identifier les marchands d’armes utilisées par les policiers anti-émeutes, à partir des photos prises par les Bahreïnis, et partagées sur Twitter ou Facebook. Et l’on y trouve un marchand d’armes français…
Lire l’article sur BUG BROTHER : A quoi servent les « agents antiémeutes toxiques » français au Bahreïn ?
Chacun sait ou devrait savoir que, dans un monde de plus en plus urbanisé, les guerres à venir seront principalement pour ne pas dire exclusivement urbaines. Et que les frontières entre ennemis extérieurs et intérieurs sont appelées à totalement s’effacer. En haut lieu, c’est-à-dire dans des instances qui échappent complètement au regard et, à plus forte raison, au contrôle des citoyens, des préparatifs sont déjà engagés pour venir à bout des soulèvements populaires que le retour du capitalisme à la sauvagerie de ses débuts ne manquera pas de provoquer. Une sauvagerie sophistiquée propre à ce que les stratèges chargés de la mettre en œuvre appellent « guerres de basse intensité », où les dernières avancées scientifiques et techniques seront mises au service de la répression, comme elles le sont déjà au service de l’exploitation…
Lire la suite de l’article de Jean-Pierre Garnier sur Article11 : L’horreur guerrière « de basse intensité »