antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

31/03/2011

Appel pour Tureia inquiet

Classé dans : désintoxicant, exclusions, santé, écologie @ 18:57

L’angoisse de Tureia se comprend. Quand un ancien est évacué de toute urgence à Tahiti par l’avion sanitaire, chacun pense qu’il ne reviendra, par bateau, que pour être mis en terre sur son atoll natal. Que sont donc devenus ceux de Tureia qui vivaient sur l’atoll au début du CEP (Centre d’Expérimentation du Pacifique), en 1966 ? Des 78 habitants recensés à Tureia en 1966, il ne reste, fin 2007, qu’un seul survivant qui était âgé, à l’époque, de plus de 29 ans. Les 37 autres qui avaient plus de 29 ans en 1966 ont tous disparu.

tureia

Quarante ans plus tard, les gens de Tureia découvrent avec stupeur qu’ils ont été copieusement « arrosés » de retombées radioactives. Ils se rendent compte que leurs blockhaus qui les abritaient quelques heures au moment des tirs de Moruroa, étaient complètement inutiles pour éliminer la contamination du lagon, du sol des jardins, des citernes. A Tureia, on s’interroge aussi sur la santé des enfants. Quelques-uns sont nés handicapés, mais on a mis ça sur le dos de la fatalité et c’est bien difficile d’en faire le décompte.Oubliés et angoissés, les habitants de Tureia comprennent aujourd’hui qu’ils ont été trompés par tous ces « grands savants » qu’ils accueillaient pourtant avec tant de gentillesse comme c’est la coutume dans les îles.

A lire sur Moruroa Mémorial des essais nucléaires français : Tureia inquiet


Le 27 janvier 2011 à Tahiti, le Délégué du ministre de la défense français, Marcel Jurien de la Gravière, admet au journal télévisé qu’un effondrement d’une partie de l’atoll de Moruroa où la France a fait 179 essais nucléaires aériens et souterrains n’est pas à exclure. Il annonce que cet effondrement risque de provoquer une vague de 20 mètres de hauteur.

Les 300 habitants de Tureia, l’atoll le plus proche de Moruroa dont l’altitude dépasse à peine 3 mètres au-dessus du niveau de l’océan lancent un appel angoissé : « Et nous ? Qu’allons-nous devenir ? » Dans une pétition, les habitants de Tureia exigent des explications et la mise en place de mesures de protection de leur atoll.

En soutien au cri d’alarme des habitants de Tureia, les signataires exigent du gouvernement français l’envoi en Polynésie d’une mission d’experts indépendants du Commissariat à l’énergie atomique et des Armées pour évaluer les risques géologiques et radiologiques et leurs conséquences et pour proposer des mesures de protection des habitants de l’atoll de Tureia.

Signer la pétition en ligne sur MesOpinions.com : Appel pour Tureia


30/03/2011

Internet ne peut pas être contrôlé, autant s’y faire

Historiquement, techniquement, économiquement et moralement, Internet ne peut pas être contrôlé.

Autant s’y faire. Et, contrairement à d’autres, nous nous y faisons très bien ;-)

Plus que jamais, à l’heure où j’écris ces lignes, Internet est la cible des critiques du pouvoir. Il serait responsable de toutes les dérives, de toutes les ignominies, il nous ramènerait aux pires heures de notre histoire et serait le lieu de toutes les turpitudes.

Bon. Depuis longtemps, je dis qu’il est normal – de la part de ceux qui disposaient de l’exclusivité de la parole publique – de s’inquiéter de l’avènement d’un outil qui permet à tout un chacun de s’exprimer. Pas de quoi s’étonner, dès lors, des attaques furieuses que subit le réseau.

Tant qu’il ne s’agit que de mots…

Oh bien sûr, le législateur étant ce qu’il est, il tente souvent d’aller au delà des mots. Il fait aussi des lois. C’est son métier.

Or donc – sans volonté d’exhaustivité – nous avons vu depuis 1995 un certain nombre de tentatives de « régulation », de « contrôle », voire même de « domestication ». Il y a eu la loi Fillon, la commission Beaussant, la LCEN, la DADVSI, la LSI, la LSQ, et plus récemment HADOPI et LOPPSI. Beaucoup d’acronymes et de travail législatif pour un résultat plus que mince : ce qui n’a pas été retoqué par le Conseil Constitutionnel s’est toujours avéré inapplicable…

Lire l’article par Laurent Chemla sur Framablog : Internet ne peut pas être contrôlé, autant s’y faire


« Nous pouvons vivre dès maintenant comme si nous étions déjà libres »

Isabelle Fremeaux et John Jordan ont traversé l’Europe à la recherche d’alternatives au système capitaliste : ils racontent leur découverte de ces communautés autogérées dans « Les Sentiers de l’Utopie », un livre-DVD qui vient de paraître aux éditions Zones/La Découverte. Une bouffée d’oxygène !

[...] « Mais c’est justement lorsque l’Utopie devient inimaginable qu’elle est le plus nécessaire, estiment Isabelle Fremeaux et John Jordan. Cette Utopie, ce n’est pas un pays de nulle part où s’évader, ni un système universel, ni un avenir parfait, mais c’est quelque chose qui nous prend aux tripes, qui nous rappelle que nous n’avons pas à accepter les miettes du présent. Il y a toujours un ailleurs où aller. Toujours. Il y a même autant de destinations qu’il y a d’imaginations ».


Oser transformer sa vie

Isabelle, maître de conférences à l’université de Londres, s’intéresse dans le cadre de ses recherches aux communautés et à l’éducation populaire. John, artiste et activiste, a participé au mouvement Reclaim The Streets. Tous deux ont pris une année sabbatique pour partir ensemble sur les routes d’Europe à la découverte d’une dizaine de communautés autogérées – passant d’une usine pharmaceutique occupée par ses ouvriers en Serbie à la colline boisée de Landmatters au Royaume-Uni, du squat de Can Masdeu aux portes de Barcelone à la ferme autogérée de Cravirola.

Les habitants de ces endroits, ouvertement en rupture avec le système capitaliste, ont osé « transformer leur vie complètement, de la nourriture qu’ils mangent à leur travail quotidien, de l’éducation de leurs enfants aux systèmes économiques, de leur vie sexuelle à leur relation à la propriété privée ». Ils cherchent à remplacer la propriété par l’usage, la consommation par le partage, la compétition par l’entraide. Mais, malgré ces points communs, ces communautés s’organisent selon des règles de vie très différentes…

A lire sur interdits : « Nous pouvons vivre dès maintenant comme si nous étions déjà libres »


Les « Tchernobyl » sous-marins

Classé dans : désintoxicant, santé, écologie @ 13:24

Où vont les sous-marins nucléaires naufragés ? Au fond de la mer comme leurs semblables à moteur Diesel. Seule différence, dans ces tragédies, c’est que les sous-marins nucléaires relâchent dans le milieu marin une source formidable de radioactivité qui vient s’ajouter à celle des bombes et des missiles perdus, sans parler des fûts radioactifs qu’une douzaine de pays, le Royaume-Uni en tête, ont rejetés à l’eau pendant trente-six ans.

[...] Au total, ce sont des millions de milliards de becquerels qui reposent au fond des mers, soit plusieurs fois la dose que la catastrophe de Tchernobyl a injecté dans l’atmosphère. Cette radioactivité accidentelle s’ajoute à celle qu’une poignée d’Etats, Royaume-Uni en tête, ont déversé volontairement, durant 36 ans, dans une cinquantaine de sites, pour se débarrasser de leurs déchets nucléaires prétendus de faible ou moyenne activité.

Les premiers déversements volontaires remontent à 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale; les Américains avaient alors choisi des sites dans le Pacifique non loin des côtes de la Californie. Le dernier a eu lieu en 1982 dans l’Atlantique nord, à un millier de kilomètres environ des côtes françaises. Ce mode de rejet a finalement cessé sous la pression des pays qui s’y opposaient. Car, jusque-là, il était autorisé et réglementé par la Convention pour la prévention de la pollution marine, signée en 1975 et connue sous le nom de Convention de Londres. C’est ainsi que des centaines de milliers de fûts de déchets enrobés dans du bitume ou du ciment, parfois groupés dans des containers, reposent au fond des mers. Il suffit de 10 à 15 ans pour que ces matériaux se désagrègent sous l’effet de l’eau de mer ! Et il est arrivé, dans les tout débuts, qu’on verse directement les déchets sans emballage, en vrac, voire sous forme liquide !

Qui sont exactement les pollueurs ? Douze pays. Certains, comme l’Italie, l’Allemagne ou la Suède, n’ont failli qu’une seule fois, et n’ont rejeté que de faibles quantités de radioactivité. La France, quant à elle, qui a disposé du Centre de stockage de la Manche, près de la Hague, ne s’est livrée que deux fois à ces déversements, mais les quantités étaient plus importantes…

L’article est à lire sur le site très intéressant Atomic Archives : Les « Tchernobyl » sous-marins


pétition : « pour une transparence totale sur la radioactivité de l’air que nous respirons »

A l’attention de Tous les gouvernements

Plus de 60 laboratoires d’analyse équipés de détecteurs de très haute précision sont répartis sur l’ensemble de notre planète et contrôlent quotidiennement la radioactivité de l’air. Leur mission : rechercher les très faibles quantités de produits radioactifs qui pourraient indiquer qu’un essai nucléaire a été effectué en violation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN).

Les résultats de ces analyses permettraient de suivre, jour après jour, et depuis le 12 mars 2011, l’avancée des masses d’air contaminé par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHII.

C’est impossible car les données sont confisquées par les Etats. Les résultats sont transmis à des organismes officiels qu’ils sélectionnent et qui sont tenus de ne rien divulguer. Le réseau international de mesure est financé par de l’argent public. Les populations ont droit à cette information. Tous les chiffres doivent être publiés et non pas quelques chiffres soigneusement choisis par les autorités.

J’exige que les résultats d’analyse de la radioactivité de l’air du réseau soient rendus publics, INTEGRALEMENT ET SANS DELAIS . Payés par les citoyens de l’ensemble des pays, ils doivent leur être accessibles et servir à leur protection.

Télécharger la pétition en PDF :

http://94.23.16.204/criirad_telechargement_pdf/11-03-25_petition.pdf

Consulter le dossier spécial Accidents nucléaires au Japon de la CRIIRAD :

http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon/sommaire.html

Signer la pétition en ligne


Sécurité nucléaire, les risques de la dérégulation

Classé dans : désintoxicant, politics, écologie, énergies @ 11:11

Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que la catastrophe de Fukushima, au Japon, déclenche en France un débat sur la pertinence et l’avenir de l’atome. Faut-il ou non sortir du nucléaire, faut-il ou non un référendum sur la question, faut-il ou non développer les énergies renouvelables ? Qu’importe à la presse l’importance du débat : l’émotion suffit à légitimer son inscription en tête des priorités politiques. Subordonner la vie démocratique au rythme des catastrophes et des faits divers est un procédé à double tranchant. Il peut conduire à une délibération informée sur l’avenir énergétique d’un pays, mais aussi au vote d’une loi sécuritaire. Par exemple, un « débat » sur la récidive lancé à l’été 2007 après l’enlèvement d’un garçonnet à Roubaix par un pédophile préluda à l’adoption d’une législation liberticide.

Au nombre des arguments sur l’avenir du nucléaire avancés par la plupart des protagonistes de cette controverse – politiques, éditorialistes, experts –, un a manqué à l’appel : la dérégulation du marché de l’électricité, entreprise en France et en Europe depuis une vingtaine d’années…

Lire la suite de l’article de Gilles Balbastre sur Le Monde diplomatique : Sécurité nucléaire, les risques de la dérégulation


28/03/2011

Citoyens ! ONG ! Contrez les plans de la Commission contre nos libertés

La Commission Européenne a initié un processus de modification de l’application des droits d’auteur, brevets et marques, avec la révision de la directive « anti-partage » IPRED. En renforçant la répression dans l’esprit de l’accord ACTA, la Commission veut transformer les acteurs d’Internet en une police du droit d’auteur, ce qui aurait des conséquences désastreuses sur la liberté d’expression en ligne, le respect de la vie privée et le droit au procès équitable. Tous les citoyens et ONG européens sont invités à participer au processus de consultation afin de défendre les droits fondamentaux et exprimer leur opinion sur des solutions alternatives à une répression aussi aveugle que dangereuse. La Quadrature a publié une ébauche de réponse et un guide Wiki afin d’aider tout le monde à participer.

Sur La Quadrature du Net : Citoyens ! ONG ! Contrez les plans de la Commission contre nos libertés


25/03/2011

Nucléaire : nous voulons avoir le choix !

Appel solennel au gouvernement français suite à la catastrophe nucléaire au Japon.

Nous, associations, syndicats et partis politiques, exprimons toute notre solidarité au peuple japonais et en premier lieu aux travailleurs du nucléaire qui tentent d’éviter le pire au péril de leur vie.

Cette situation alarmante nous rappelle que le nucléaire est une énergie qui n’est ni propre, ni sûre, ni à même de répondre au défi majeur du changement climatique, et qu’il soumet les populations et les travailleurs à des risques insensés, d’un bout à l’autre de la filière. Plus encore lorsque les centrales sont vieillissantes : au Japon, le réacteur n°1 de Fukushima Daiichi devait être arrêté définitivement le mois dernier, mais la prolongation de son fonctionnement pendant 10 ans venait d’être décidée… Quel choix tragique !

Ce nouvel accident nucléaire majeur met à nouveau à jour les risques inhérents à toute installation nucléaire et met à mal de façon définitive et indéniable le mythe de la sûreté et de la sécurité du nucléaire.

L’impuissance dramatique de l’homme face à l’emballement des réacteurs au Japon a provoqué la remise en question immédiate du nucléaire dans plusieurs pays (Allemagne, Suisse, Inde, États-Unis…)

En France, la politique énergétique a toujours échappé au débat démocratique, et plus particulièrement le développement de la filière électronucléaire. Les décisions sont prises au plus haut niveau de l’État, sans que les citoyens ne soient jamais consultés, alors que cette question concerne pourtant l’avenir de la population tout entière.

Sera-t-il nécessaire d’attendre un nouvel accident nucléaire pour que les autorités françaises organisent enfin un réel débat sur le modèle énergétique français en toute indépendance de l’industrie nucléaire et de son lobby ?

Pour faire face à la pénurie croissante des ressources fossiles, aux risques inacceptables du nucléaire, et à la nécessité de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, les solutions alternatives existent, aujourd’hui. Elles s’appuient sur la réduction de nos consommations, par la sobriété et l’efficacité énergétique, et sur le développement des énergies renouvelables. Cette transition énergétique est inéluctable, ses modalités et sa planification nécessitent la tenue d’un grand débat démocratique et citoyen.

Le Président Sarkozy a annoncé que la France devait tirer les conséquences de l’accident japonais. Nous prenons aujourd’hui sa déclaration au mot.

NUCLÉAIRE : NOUS VOULONS AVOIR LE CHOIX !

Nous, associations, syndicats et partis politiques, adressons solennellement ces demandes communes au gouvernement français :

Nous voulons:

  • L’arrêt de tous les projets électronucléaires en cours (EPR de Flamanville, ligne THT Cotentin-Maine, EPR de Penly, ITER, Bure et projets de centres de stockage des déchets nucléaires issus de la filière électronucléaire…) tant que les citoyens n’auront pas été en mesure de se prononcer démocratiquement sur notre politique énergétique et sur le recours à l’énergie nucléaire, y compris si nécessaire par un référendum
  • Le renoncement à la prolongation de l’exploitation des réacteurs ayant atteint ou dépassé les 30 ans de fonctionnement
  • L’arrêt complet de tous les projets portés à l’étranger par l’industrie nucléaire française

sur le site du Réseau « Sortir du nucléaire » : Catastrophe nucléaire majeure au Japon


Le présentéisme coûte plus cher que l’absentéisme au travail

Classé dans : désintoxicant, exclusions, santé @ 16:38


Voici une compilation d’études réalisée par le docteur Philippe Rodet dans Intelligence RH qui pourrait bien, à terme, être favorable à l’égalité salariale et professionnelle entre hommes et femmes. Démonstration.

Le présentéisme, c’est le fait d’être dans l’entreprise mais sans forcément être concentré sur son travail. Un niveau important de stress provoquerait ce type de comportement.

Philippe Rodet cite quatre études :

- Une étude canadienne de 2003, montre que 40 % des salariés présentent des signes de détresse psychologiques ayant des effets sur leur performance.

- Une étude américaine de 2004 signale que la productivité d’un employé peut être réduite de 33 % ou plus en raison du présentéisme.

- Une autre étude, conduite au Royaume-Uni en 2009, estime que les « jours perdus » attribués au présentéisme seraient 1,5 fois plus conséquents que ceux attribués à l’absentéisme. Le coût moyen quotidien par employé touché par ce phénomène serait de 145 £ (soit environ 170 €), alors que le coût engendré par une journée d’absence serait de l’ordre de 80 £ (soit environ 95 €).

- Enfin, une étude belge de 2010 montre que l’importance du présentéisme est bien supérieure à celle de l’absentéisme. « Le présentéisme atteint 61 % des coûts totaux relatifs à la santé dans une entreprise, suivi par les frais médicaux (28 %) et l’absentéisme (10 %) ».

Lire l’article sur Les nouvelles news : Le présentéisme coûte plus cher que l’absentéisme au travail


Pesticides partout, santé nulle part…

Classé dans : désintoxicant, santé, écologie @ 16:34


Une étude inédite de l’Institut national de veille sanitaire (INVS) vient de révéler que les Français ont plus de pesticides agricoles dans le sang que les Américains et les Allemands. Dix jours plus tôt c’est une étude de l’Inserm qui soulignait l’impact de l’atrazine sur le développement du fœtus. « L’environnement, ça commence à bien faire… »

Les Français devancent les Allemands et les Américains au concours de celui qui a le plus de pesticides dans le sang.

Les concentrations biologiques de plusieurs substances chimiques ont été mesurées, entre 2006 et 2007, par l’Institut national de veille sanitaire (INVS), sur un échantillon représentatif de la population (2000 adultes pour les métaux, 365 pour le mercure, 400 pour les pesticides et les PCB) : les trois conclusions qui en découlent sont alarmantes.

Si les niveaux de plomb, cadmium, mercure, arsenic organique, sont stables ou en baisse, les pesticides, eux, sont présents dans notre sang à des niveaux au moins trois fois plus élevés que dans celui des Américains ou des Allemands.

Ces pesticides sont largement utilisés en agriculture, en horticulture et pour un usage domestique (pour se débarrasser des insectes à la maison, désherber les allées, protéger les plantes du jardin, en finir avec les tiques et les puces de nos animaux de compagnie, ou les poux chez l’enfant).

Par ailleurs, il va peut-être falloir apprendre à aimer les trous dans les vêtements ou changer la ventilation dans les toilettes.

En effet, les substances que l’on retrouve dans les produits antimites ou les désodorisants pour toilettes, véhiculent d’autres types de pesticides, dits « organochlorés ». Or le taux de ces produits chimiques dans notre sang est dix fois supérieur à celui trouvé dans le sang des Allemands !..

Lire la suite de l’article sur Les eaux glacées du calcul égoïste : Pesticides partout, santé nulle part…


24/03/2011

Le Conseil constitutionnel a bien mis un coup d’arrêt à une certaine dérive sécuritaire

La décision du Conseil constitutionnel en date du 10 mars 2011 mérite que l’on s’y attarde, même si l’on est pas spécialiste de cette juridiction singulière et des débats qu’elle a suscité ces dernières années, notamment quant à sa composition. Cette décision constitue en effet, à certains égards, un coup d’arrêt à la dérive sécuritaire enclenchée en 2002 et accélérée de nouveau après 2007.

Certes, la Conseil a censuré 13 articles de la loi d’orientation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI 2), ce qui est peu dans l’ensemble (142 articles). C’est l’argument quantitatif mis en avant par les thuriféraires de cette loi. Mais la lecture des motivations de la censure (les « considérant ») révèle les principes fondamentaux de la République que le Conseil a jugé bafoués par le pouvoir actuel. C’est à ce titre que la décision est importante…

Lire la suite de l’article sur Vous avez dit sécurité ?, le Blog LeMonde.fr de Laurent Mucchielli, sociologue : Le Conseil constitutionnel a bien mis un coup d’arrêt à une certaine dérive sécuritaire


23/03/2011

Les chiffres relatifs à la contamination de l’air existent mais ils sont confisqués par les Etats !

Classé dans : désintoxicant, exclusions, santé, écologie, énergies @ 18:38

Depuis plus de 10 jours, la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI rejette des produits radioactifs dans l’atmosphère : ces rejets ne sont ni maîtrisés ni quantifiés. Dans le même temps des stations de mesures réparties sur l’ensemble de notre planète enregistrent les niveaux de radioactivité de l’air et suivent pas à pas l’évolution de la radioactivité dans l’espace et dans le temps… mais veillent jalousement à ce que ces données restent secrètes.

Cette situation est choquante en temps normal, totalement inacceptable en situation d’urgence radiologique. Et d’autant plus inacceptable que ce réseau de mesure est financé par l’argent public !

Les Etats cotisent en effet à hauteur de 55 700 000 € pour faire fonctionner les stations de mesure. Les citoyens américains respirent depuis le 17 mars dernier les particules radioactives rejetées par les réacteurs nucléaires et les piscines de stockage de combustible irradié de la centrale de FUKUSHIMA DAIICHI. Premiers contributeurs au budget du réseau, ils apprécieront de n’avoir strictement aucune donnée en contrepartie de leurs 12 millions d’euros. Un sacré marché de dupes. A noter qu’avec un versement de 3 600 000 €, les Français ne sont pas mieux lotis.

La CRIIRAD reçoit des centaines d’appels de personnes inquiètes de la contamination de l’air qu’elles respirent, inquiètes pour elles-mêmes et surtout pour leurs enfants. Elle aimerait informer correctement, et si possible rassurer, mais sur des bases solides, tous ses correspondants, qu’ils habitent le Finistère, la Martinique ou la Corée du Sud. Elle invite chaque citoyen, chaque association, chaque scientifique, chaque élus… à se mobiliser pour obtenir la levée du secret sur les niveaux de contamination de l’air. Une pétition sera prochainement mise en ligne pour collecter des signatures sur la France mais chacun peut d’ores-et déjà relayer la mobilisation à l’étranger et intervenir auprès des autorités de son pays pour dénoncer la situation.

COLERE ET INDIGNATION – VOLET N°2 : Radioactivité de l’air : la CRIIRAD dénonce les dissimulations du département américain de l’énergie


COLERE ET INDIGNATION – VOLET N°1
: Les chiffres relatifs à la contamination de l’air existent mais ils sont confisqués par les Etats !

Suivre l’actualité sur le site de la CRIIRAD : alerte nucléaire au Japon


Nucléaire : « Nous faisons face à une machine démesurée »

« Le nucléaire devient une abstraction. Comment garantir la sécurité d’une abstraction ? », s’interrogeait en 2006 le journaliste Jean-Philippe Desbordes, auteur du livre Atomik Park. Fruit de 13 ans d’enquête, l’ouvrage décrit l’impact sanitaire, des vétérans des essais nucléaires français et états-uniens aux ouvriers du nucléaire d’EDF, en passant, bien sûr, par les « liquidateurs » de Tchernobyl. Dans cet entretien, initialement publié en 2006, l’auteur analyse comment nous avons donné les moyens à la « machine nucléaire » de diriger le sens de la vie.

Lire l’entretien sur Basta ! : Nucléaire : « Nous faisons face à une machine démesurée »


La sortie du nucléaire est tout à fait possible

Classé dans : désintoxicant, santé, écologie, énergies @ 18:25

La sortie du nucléaire est tout à fait possible, sans le moindre « retour à la bougie ». Elle passe en particulier par les économies d’énergie (isolation des bâtiments, chasse au gaspi, développement d’équipements moins énergivores…) et par un recours important aux énergies renouvelables (éolien, solaire, bois, hydraulique, biomasse, cogénération…).

La sortie du nucléaire est une mesure sociale : elle entraînera la création de plusieurs centaines de milliers d’emplois, beaucoup moins dangereux que les métiers du nucléaire, non délocalisables et socialement utiles.

Elle permettra aussi une réelle indépendance énergétique du pays.

Consulter le dossier anti-langue de bois sur le site du Réseau Sortir du nucléaire : En savoir plus > Alternatives au nucléaire


Tout est sous contrôle

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, exclusions @ 18:15

Alors que les secours continuent de risquer leur vie autour de la centrale de Fukushima, alors que les ouvriers et ingénieurs sur place ont déjà reçu des doses de radiations qui mettent leur avenir en danger et viennent d’abandonner le terrain, alors que les deux derniers réacteurs de la centrale, pourtant à l’arrêt, semblent prêts à rejoindre ceux dont le cœur a commencé à fondre, il est déjà temps de se poser quelques questions sur le fonctionnement de l’information et de la communication mondiale.

La « communication de crise » est un art difficile : comment éviter de paniquer les populations, tout en respectant l’exigence de vérité ? Comment anticiper suffisamment pour comprendre le fil des événements, tout en se référant aux faits établis ? Enfin, comment mesurer l’impact de l’information sur les récepteurs situés en dehors de la zone de crise ? Les secteurs industriels à l’origine de la crise craignent évidemment un impact durable de ce type d’accident.

A écouter les médias ces derniers jours, une première question vient à l’esprit : pourquoi la dénégation est-elle le modèle standard de l’information de crise ?

A lire sur Puces savantes, les blogs du Diplo : Tout est sous contrôle


Le Soudan aurait piégé ses opposants grâce à Facebook

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant @ 18:03

Le gouvernement soudanais aurait créé récemment une page Facebook pour appeler à manifester… contre le gouvernement soudanais. Un lieu et une date de rendez-vous étaient fixés. Les autorités de police auraient alors procédé à l’arrestation de tous ceux qui se sont présentés au rendez-vous. Une rafle.

Les internautes soudanais qui ont vu la page Facebook n’ont pas flairé le piège, et cru que l’appel était légitime. Même s’il n’avait pas été lancé par un membre dont la crédibilité était assurée ; ce qui est de toute façon difficile à exiger lorsque les leaders parmi les manifestants sont contraints de protéger leur anonymat sur Internet.

La stratégie du Soudan est claire. Il ne s’agit pas d’arrêter tous les opposants, qui n’ont probablement été qu’une minorité à se présenter au rendez-vous. Il s’agit plutôt d’instituer la peur dans la population internaute, qui ne sait pas à qui se fier et à quel rendez-vous se rendre. Si l’outil se retourne contre ceux qui l’utilisent, son utilisation sera beaucoup plus hésitante, et donc moins tranchante…

A lire sur Numérama : Le Soudan aurait piégé ses opposants grâce à Facebook


Guérison défendue, mise en garde contre la pétition

Classé dans : désintoxicant, santé @ 16:17

Une fois n’est pas coutume, je vous écris pour vous mettre en garde contre la pétition qui circule actuellement pour la défense des plantes médicinales et que certain(e)s d’entre vous m’ont envoyée. Je veux parler de : http://www.defensemedecinenaturelle.eu/, mais cette information a aussi été envoyée du même site sous forme d’une vidéo à écouter puis à signer.
Voici quelques compléments afin de décider par vous même :

Francis Giot, président de Nature & Progrès Belgique explique son point de vue :

Plantes médicinales bientôt interdites dans l’UE : C’EST FAUX, ARCHI FAUX

Décryptage : Les plantes médicinales ne seront pas interdites en EU. L’information qui circule est en réalité de la propagande dans le combat qui oppose industrie pharmaceutique et industrie de la phytothérapie et des compléments alimentaires. Formulé par cette dernière, le message vise à créer de la pression sur les législateurs, avec appui de l’opinion public, pour un affaiblissement de la législation sur les plantes médicinales traditionnelles. Ce groupe d’industriels est en effet très mécontent de la législation européenne qui offre la possibilité d’enregistrer officiellement toute plante médicinale utilisée et reconnue depuis au moins 15 années dans l’Union comme plante autorisée à la commercialisation, et ferme donc la porte aux nouveaux produits de la phytothérapie (compléments alimentaires et autres remèdes miracles).
Il faut aussi signaler que cette législation permet l’enregistrement facilité de tout plante médicinale (en aucun cas ces plantes devront passer par les même canaux d’autorisation que les médicaments).

Subsiste par contre un réel problème de la directive 2004/24/CE et qui est passé sous silence par la communication mensongère que l’on subit. Cette directive fait partie d’une politique partiale et réductrice qui favorise l’hégémonie des trois cultures actuellement dominantes au niveau mondial : occidentale (officielle), chinoise et indienne (ayurvédique). Tous les remèdes qui ne sont pas reconnu depuis minimum 30 ans (15 si provenant de l’Union européenne) devront passer par des procédures, certes allégées, mais longues d’agréments. Ce sont donc les défenseurs des médecines naturelles mineures et traditionnelles (créole, tibétain, nigérien, cévenol, etc) qui seront les plus touchés par la directive, à moins de prouver avec dilligence un passé d’utilisation conséquent. Le problème c’est que dans ces sociétés à la connaissance encore fortement ancrée dans la tradition orale, il sera plus difficile de récolter des preuves

Pour en savoir plus, lire la déconstruction point-par-point faite par Thierry Thévenin (directeur du très respectable Syndicat Inter-Massifs pour la Production et l’Economie des Simples Médecines) sur le site du Syndicat des simples : http://www.syndicat-simples.org/actualites/les-plantes-medicinales-bientot-interdites-dans-lue-propagande-desinformation-enjeux-de-pouvoirs-autour-de-herboristerie-en-europe

Merci à Michel.

Lire aussi l’article de Michèle Rivasi, députée européenne, sur son site : Mon plaidoyer pour les plantes médicinales traditionnelles

Les plantes médicinales traditionnelles vont-elles disparaître en Europe le 30 avril 2011 ? En théorie, non. Mais des produits utilisés pour la médecine traditionnelle chinoise ou indienne ayurvéda, certains compléments alimentaires, et plus largement la filière bio artisanale risquent de faire les frais de la nouvelle donne européenne.


18/03/2011

Pétition pour la prise en compte du vote blanc en 2012

Classé dans : désintoxicant @ 16:11

Pour : Assemblée nationale

Nous soussignés requerrons la modification du scrutin présidentiel pour que le vote blanc soit considéré lors du second tour comme suffrage exprimé, et que si le vote blanc obtient la majorité, le gouvernement doive convoquer de nouvelles élections où les candidats qui étaient présents au second tour ne pourront pas se présenter (ayant été désavoués par la majorité des électeurs).

Dans de telles circonstances :

• le délai pour organiser ce nouveau scrutin serait à définir par le conseil constitutionnel, avec un minimum de 3 mois, pour permettre aux partis politiques de restructurer leur stratégie de campagne électorale et désigner leurs candidats,
• dans l’intervalle les principales fonctions du Président de la République seraient provisoirement exercées par le Président du Sénat, conformément à l’article 7 de la constitution.

Pétition pour la prise en compte du vote blanc en 2012

Envoyé par Michel.


France : le décret de l’incroyable flicage du net

Une info passée en douce, par le biais d’un simple décret :

« Sur le Web : la police a désormais accès à toutes vos données personnelles.
Un décret oblige désormais les fournisseurs de services sur Internet à conserver pendant un an mots de passe, traces d’achats ou commentaires laissés sur le web par les internautes. La police pourra y avoir accès lors d’enquêtes, ainsi que le fisc ou l’URSSAF. Tollé général sur la Toile. »

Il aura suffi d’un simple décret, décidé en catimini, dans les cabinets feutrés d’un pouvoir de plus en plus aux abois, pour démontrer que, décidément, ce qui s’est passé en Tunisie, puis en Egypte, à savoir le rassemblement populaire permis par le net, fout une sacrée trouille aux gouvernants, immédiatement en oeuvre de « neutraliser » un éventuel effet boule de neige, dans un pays comme la France, ex-championne des libertés, et, notamment, de la liberté d’expression…

Lire l’article sur AgoraVox le média citoyen : France : le décret de l’incroyable flicage du net

Envoyé par xmx.


Ficher, filmer, enfermer, vers une société de surveillance ?

« Les peuples n’ont jamais que le degré de liberté que leur audace conquiert sur la peur« , Stendhal

La société de surveillance qui se profile en France, lois après lois, illustre les fulgurances de Michel Foucault sur l’histoire de la société disciplinaire. Le panopticum, plan du monastère médiéval et des prisons de l’âge classique, d’où chacun pouvait être vu de tous, semble dessiner le projet d’architecture sociale de la France de la dernière décennie. Le PDG de Google n’a-t-il pas déclaré, le 18 juin 2010 dans « le Monde », « le développement des nouvelles technologies devrait faire renoncer au concept de vie privée » ? Quelle étrange résonnance avec ce film si singulier de François Truffault, Fahrenheit 451, où nul n’échappe à l’oeil des caméras de la police de la pensée, sauf les hommes-livres réfugiés dans une forêt, récitant en permanence le livre que chacun incarne et sauve de l’oubli…

Tribune Libération (janvier 2011) à lire sur le site de la Fondation Copernic : Ficher, filmer, enfermer, vers une société de surveillance ?


17/03/2011

Catastrophe nucléaire japonaise : le Président Sarkozy privilégie la santé de l’industrie nucléaire à celle des Français

Classé dans : désintoxicant, libertés, politics, santé, écologie, énergies @ 15:04

En réaction à l’épouvantable catastrophe nucléaire japonaise, l’Allemagne ferme ses 7 réacteurs les plus âgés, la Suisse a suspendu son programme de renouvellement de centrales nucléaires mais la France est plus occupée à rassurer son industrie nucléaire que protéger ses concitoyens des risques nucléaires.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » condamne avec la plus grande fermeté la déclaration scandaleuse du Président Sarkozy aujourd’hui en Conseil des Ministres (1)

« Non, Monsieur le Président, la France n’a pas fait le choix de l’énergie nucléaire, ni les citoyens ni le Parlement n’ont été consultés au lancement du programme nucléaire. Ce sont les Français qui doivent aujourd’hui décider si la France doit ou non continuer de recourir à cette énergie hautement dangereuse qu’est le nucléaire, et pas un Président en fin de quinquennat et à bout de souffle dans les sondages » déclare François Mativet, porte-parole du Réseau « Sortir du nucléaire ».

Le Réseau « Sortir du nucléaire » exige la fermeture immédiate des 16 réacteurs nucléaires en service depuis plus de 30 ans en France et un plan de sortie du nucléaire (2). Il sollicite par ailleurs un référendum sur la sortie du nucléaire.

http://groupes.sortirdunucleaire.org/alerte-japon/

Notes :

(1) Déclaration du Président de la République au Conseil des Ministres le 16.03.11
Citation : « La France a fait le choix de l’énergie nucléaire, qui constitue un élément essentiel de son indépendance énergétique et de la lutte contre les gaz à effet de serre. »

(2) Voir notre communiqué du 15/03/11 : http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=772

Communiqué de presse du Réseau Sortir du nucléaire : Catastrophe nucléaire japonaise : le Président Sarkozy privilégie la santé de l’industrie nucléaire à celle des Français


Entre silence et mensonge. Le nucléaire, de la raison d’état au recyclage « écologique »

Classé dans : désintoxicant, libertés, politics, santé, écologie, énergies @ 12:45


Lorsqu’on parle du nucléaire, le problème est de savoir par quoi commencer. Dans le tissu de mensonges qui servent à justifier l’emploi de cette technologie, lequel dissiper en premier? Parmi tous les dangers extrêmes dont il est porteur risque d’accident, déchets dont on ne sait que faire, prolifération, par lequel commencer ? La question – à l’heure où une nouvelle stratégie se met en place, qui espère le faire apparaître comme un remède « écologique » au réchauffement climatique – est dès lors de comprendre comment il a pu nous être autoritairement imposé.

[...] Cette origine militaire, aussi bien des techniques que des organismes, a perpétué la culture du secret qui reste l’une des caractéristiques de l’industrie nucléaire civile.

[...] Parce que ces technologies ont été mises au point pour les besoins militaires, des considérations qui auraient dû être décisives ont été négligées: on ne s’est pas suffisamment soucié du risque que présentaient ces installations, ni surtout de la question des déchets.

[...] Il y a donc un risque d’accident grave qui concerne à la fois, dans des formes différentes, les centrales, les usines, les transports de matières radioactives et l’entreposage ou le stockage de déchets.

[...] On nous présente l’EPR comme un réacteur plus sûr, mais on pourrait rappeler sur ce point les doutes de certains experts sur cette affirmation: en cas d’accident majeur, le core catcher (le réceptacle destiné à recueillir et isoler le coeur fondu du réacteur) et ses bassins de refroidissement pourraient s’avérer incapables de remplir leur fonction et de permettre le refroidissement du coeur, et au contraire provoquer de violentes explosions de vapeur, susceptibles de détruire l’enceinte de confinement; de plus, les taux de combustion étant plus élevés et les combustibles irradiés plus radioactifs, l’impact d’un accident serait plus important qu’avec un autre type de réacteur; enfin, il a été reconnu que le réacteur ne résisterait pas au choc frontal d’un avion de ligne 4.

[...] Il faut d’ailleurs noter que l’AIEA (l’Agence internationale de l’énergie atomique) a toujours cherché à masquer l’ampleur de la catastrophe de Tchernobyl, allant jusqu’à soutenir, jusqu’à très récemment, que le nombre de victimes ne s’élevait qu’à400, et ne reconnaissant aujourd’hui que 4000victimes, alors que celles-ci se comptent probablement en centaines de milliers9. D’après le ministre ukrainien de la Santé, 2,4millions d’Ukrainiens, dont 400000enfants, souffrent toujours de problèmes de santé liés à l’accident de Tchernobyl.

[...] Mais ce qu’il est important de voir, c’est que le retraitement n’élimine absolument pas les déchets. On les sépare, on les trie, mais on ne s’en débarrasse pas. Pour l’instant, on n’a aucune solution.

Le retraitement n’est donc pas une solution? Avec ce terme – EDF utilise même celui de «recyclage»–, on a l’impression qu’il y a une réutilisation des combustibles irradiés, et que le problème des déchets est réglé.

[…] Le nucléaire représente assez peu dans la consommation d’énergie primaire mondiale. On dit que le nucléaire représente 6% et que l’hydraulique plus l’éolien, etc., représentent à peu près 3%. Ce qui déjà n’est pas beaucoup, mais, en plus, pour le nucléaire, on compte, dans l’énergie qu’on appelle l’énergie primaire, la chaleur produite dans le réacteur, et non la seule électricité.

Or il y a une importante déperdition de chaleur.

Une déperdition des deux tiers, si l’on considère l’énergie produite en amont, et non l’énergie utilisable. Si l’on tient compte de cette déperdition, on s’aperçoit que les renouvelables fournissent en fait plus d’électricité que le nucléaire.

Extraits de l’interview de Bernard Laponche par Charlotte Nordmann à lire sur La Revue des Livres, Numéro 14 : Entre silence et mensonge. Le nucléaire, de la raison d’état au recyclage « écologique »


13/03/2011

Nucléaire : le Japon a joué à l’apprenti sorcier. Et la France ?

Classé dans : désintoxicant, santé, écologie, énergies @ 23:51

Alors que nous nous apprêtions à célébrer le vingt-cinquième anniversaire de Tchernobyl, et que l’opinion publique mondiale semblait oublier peu à peu cette catastrophe, le séisme du Japon a remis sur le tapis le risque technologique majeur que représente l’énergie nucléaire.

Les écologistes militent depuis de nombreuses années pour une sortie progressive du nucléaire, non seulement pour des raisons de sécurité liées à l’exploitation des centrales : le risque terroriste est bien réel et les travailleurs précaires de cette industrie en subissent les conséquences sanitaires.

Mais surtout du fait de l’irrésoluble gestion des déchets radioactifs, tant par le problème du stockage définitif des déchets que par les risques liés à leur utilisation à des fins terroristes. Le drame japonais confirme aussi un risque trop souvent sous-estimé voire caché : la vulnérabilité des centrales aux risques naturels.

Lire l’article de Michèle Rivasi, députée européenne (Europe Écologie) de la région Grand-Sud-Est surRue89 : Nucléaire : le Japon a joué à l’apprenti sorcier. Et la France ?

Suivre l’actualité sur le blog du Réseau Sortir du nucléaire : Alerte nucléaire au Japon après un violent tremblement de terre.

Consulter aussi la carte de France des sites nucléaires sur le site du Réseau Sortir du nucléaire.


Notre poison quotidien

Classé dans : désintoxicant @ 13:51

Sur ARTE, le mardi 15 mars 2011 à 20h40.

Comment l’industrie chimique empoisonne nos assiettes. Une enquête documentaire alarmante et implacable, menée par la réalisatrice du Monde selon Monsanto.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, cent mille molécules chimiques ont envahi l’environnement, et plus particulièrement l’alimentation. Des résidus de pesticides subsistent sur les fruits et légumes, des additifs alimentaires sont intégrés dans les plats préparés, et les emballages en plastique sont monnaie courante. Parallèlement, au cours des trente dernières années, les cancers, les maladies neurologiques telles que Parkinson ou Alzheimer, et les troubles de la reproduction ont considérablement augmenté dans les pays développés. Existe-t-il un lien entre cette inquiétante évolution et le déferlement des substances chimiques dans nos assiettes ?

Constat sans appel

Deux ans durant, Marie-Monique Robin – Prix Albert-Londres 1995 – a parcouru l’Amérique du Nord, l’Asie et l’Europe pour percer à jour les mécanismes d’évaluation, de réglementation et d’homologation des produits chimiques. Munie d’études épidémiologiques et de témoignages de chercheurs respectés et indépendants, mettant en garde contre la toxicité de certaines substances, la réalisatrice est ainsi allée à la rencontre des représentants des agences de réglementation – notamment la Food and Drug Administration FDA et l’Autorité européenne de sécurité des aliments à Parme EFSA – pour tester la fiabilité des garde-fous mis en place à la fin des années 1950. S’appuyant sur les exemples des pesticides, de l’aspartame et du bisphénol A, elle dresse un constat sans appel sur les dangers de la production alimentaire de masse et dénonce un « système de réglementation arbitraire, approximatif et contrôlé par l’industrie », guidée par la recherche du seul profit. Au terme de cette démonstration imparable, la réalisatrice explore les pistes actuellement à l’étude pour tenter d’enrayer cette « épidémie » de cancers…

Sur ARTE : Notre poison quotidien


Le film « La stratégie du choc », d’après le livre de Naomi Klein

En 2007, Naomi Klein publiait « La stratégie du Choc ». Coup d’Etat de Pinochet au Chili en 1973, effondrement du bloc soviétique, attentats du 11 septembre, tsunami de 2004, cyclone Katrina… Autant de crises, désastres, attentats et traumatismes collectifs que, selon Naomi Klein, les « ultralibéraux » ont systématiquement utilisés afin d’imposer la loi du marché.

Le premier à s’être rendu compte que « nous », dans un état de choc, étions plus enclins à suivre les leaders, fut Milton Friedmann, dans les années 50.

Initiateur de la pensée ultralibérale et théoricien du courant monétariste (notamment suivi par Reagan et Thatcher), il conseillait aux hommes politiques d’imposer immédiatement après une « crise » les réformes économiques avant que les gens n’aient eu le temps de se ressaisir.

Il qualifiait cette méthode de « traitement de choc ». Naomi Klein parle elle dans son livre de « stratégie du choc ».

En utilisant de nombreuses images d’archives, Michael Winterbottom et Mat Whitecross mettent en perspective les arguments de Naomi Klein et son « encouragement à résister ».

Le DVD mérite d’être vu et revu, faites-le circuler autour de vous.

sur Rue89 : Le film « La stratégie du choc », d’après le livre de Naomi Klein

Via l’émission n° 676 de La Planète Bleue – spéciale les 5 meilleurs DVD de l’année

Reconsulter les articles que le loup voyou avait déjà recommandé de lire.


12/03/2011

La Taxe Robin des Bois contre la spéculation financière

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C’est quoi l’idée ?

En gros, l’idée de la taxe Robin des bois, c’est qu’une minuscule taxe sur la finance mondiale pourrait générer des revenus colossaux pour lutter contre la pauvreté, contre le changement climatique, contre des maladies qui tuent chaque année des millions de personnes alors qu’on sait comment les soigner. Des milliards d’euros pour financer l’éducation, l’accès à l’eau, à la nourriture et aux soins élémentaires. Une taxe toute petite mais qui servira aussi à décourager la spéculation en partie responsable de la crise financière.

Une taxe d’au moins 0,05% sur les transactions financières permettrait de lever environ 20 milliards d’euros chaque année en France, 220 milliards en Europe, et autant aux États-Unis.

Jusqu’à maintenant, la crise bancaire et la récession en France ont coûté 130 milliards d’euros. 130 milliards d’euros, c’est l’équivalent de 5000 euros par an et par famille. C’est aussi plus d’une année d’aide mondiale aux pays pauvres. Dans ces pays, le coût de la crise, ce ne sont pas quelques points en moins au CAC 40. C’est l’éducation, la santé, l’alimentation et la vie de dizaines de millions de personnes qui ont été précipitées dans l’indigence.

Aujourd’hui, les établissements financiers recommencent déjà à enregistrer des bénéfices record, alors qu’au Sud les plaies sont loin d’être pansées. Il est temps de faire justice aux victimes de ces abus.

La taxe Robin des Bois permet cette justice. Les financiers peuvent se le permettre. Le système pour la collecter est aisé à mettre en place. Cela n’affectera pas les citoyens, ni leurs comptes en banque ou leurs économies. C’est juste, ça tombe à point, et c’est possible.

Le site internet de la campagne www.taxerobindesbois.org, propose des photos, images, bannières et idées d’actions pour aider les citoyens à passer le mot.

Pour signer la pétition : La taxe Robin des Bois

La campagne Taxe Robin des bois est soutenue par les coalitions Réseau Action Climat, Action Mondiale contre la pauvreté, Action for global health et Avocats pour la santé dans le monde ; ainsi que par les organisations ATD Quart Monde, Care France, CCFD –Terre solidaire, Défi Michée, Eau Vive, Peuples solidaires (en association avec Action Aid), Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Sidaction, Solidarité laïque et Vision du monde.


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