antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

30/04/2006

muguet à la con par Chimulus

Classé dans : anarchisme, consommation, culture, désintoxicant @ 12:19

muguet par chimulus

sur Indymedia, Paris île-de-France : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=59828

et aussi un autre dessin de chimulus que je trouve hilarant:

chimulus/saucisse

le site de chimulus : http://www.chimulus.com/


29/04/2006

plus une goutte à boire

Classé dans : consommation, désintoxicant, écologie @ 18:27

En montrant qu’il faut 3600 litres d’eau pour faire un hamburger, un écrivain britanique avance que le manque d’eau est la crise qui définira notre ère.

Laisser le robinet ouvert pendant qu’on se lave les dents revient à jeter directement 20 litres d’eau dans les égouts, selon l’agence de Protection de l’Environnement des USA.

Voici le genre de statistiques brillantes évoqué afin d’inspirer les gâcheurs d’eau à la presever. C’est facile! Malgré tout, comme le souligne le journaliste scientifique britannique Fred Pearce dans son livre When the Rivers Run Dry, la quantité d’eau que nous consommons et gâchons dans notre vie quotidienne ne peut être limitée à ce qui sort de nos propres robinets.
eparce
Pearce, éditeur pendant longtemps au New Scientist, devenu consultant pour les questions liées à l’environnement pour ce magazine, a calculé qu’il faut 180 litres d’eau pour faire pousser les ingredients qui composent le pain d’un seul sandwich, sans parler des 1200 litres d’eau qu’il est nécessaire pour produire un litre de lait et des 3600 litres pour un hamburger. Et c’est juste pour le déjeuner. Ne le relancez pas sur le sujet des habits que vous portez. Même un banal T-shirt en coton arborant un slogan écolo plein d’espoir représente un énorme gachis d’eau. Pearce estime qu’il faut en effet l’équivalent de 25 baignoires remplies d’eau pour produire le coton nécessaire à un seul de ces t-shirts.

traduction par sté de cet article : Salon.com Books | Not a drop to drink


28/04/2006

Jean Genet avec les Palestiniens

Classé dans : culture, désintoxicant, paix @ 12:31

Quand je prononce ou quand on prononce devant moi le nom de Palestinien, l’image qui s’impose le plus fortement c’est celle des enfants de quatre ou cinq ans déshydratés. Les médecins allemands du camp de Baqa, en Jordanie, en ont sauvé quelques-uns. Il leur fallut du plasma, des appareils, de la patience. Il y a donc plusieurs façons de tuer les enfants. La mort lente est aussi inexorable que la foudroyante. Les mères palestiniennes apportaient à l’infirmerie, dans leurs bras, un petit tas de fagots desséchés : leurs gosses. Je les ai vus mourir.

jean genet

lire l’article écrit par Tahar Ben Jelloun sur le monde diplomatique : http://www.monde-diplomatique.fr/1974/07/BEN_JELLOUN/13408


good business!

Classé dans : consommation, culture de la peur, désintoxicant, santé @ 09:33

Sais-tu que le virus de la grippe aviaire a été «découvert » il y a 9 ans au Vietnam ?
Sais-tu que depuis ce temps seulement 100 personnes sont mortes DANS TOUT LE MONDE DURANT TOUTES CES ANNEES ?

Sais-tu que ce sont les nord-américains qui donnèrent l’alerte quand à l’efficacité du TAMIFLU (antivirus humain) comme préventif ?
Sais-tu que le TAMIFLU soulage seulement quelques symptômes de la grippe commune ?
Sais-tu que son efficacité face à la grippe commune est mise en question par une grande partie de la communauté scientifique ?
Sais-tu que face à un SUPPOSÉ virus mutant comme le H5N1 le TAMIFLU soulagera à peine la maladie ?
Sais-tu que la grippe aviaire jusqu’à aujourd’hui affecte seulement les oiseaux ?

Sais-tu qui commercialise le TAMIFLU ?
Les laboratoires ROCHE
Sais-tu à qui ROCHE a acheté le brevet du TAMIFLU en 1996 ?
GILEAD SCIENCES INC.
Sais-tu qui était le président de GILEAD SCIENCES INC et qui est toujours
aujourd’hui le principal actionnaire ?
DONALD RUMSFELD, actuel Secrétaire de la Défense des USA
Sais-tu que la base du TAMIFLU est l’anis étoilé ?
Sais-tu qui s’est gardé les 90% de la production mondiale de cette plante ?
ROCHE

Sais-tu que les ventes de TAMIFLU sont passées de 254 millions en 2004 à 1000 millions en 2005 ?
Sais-tu combien de millions en plus peut gagner ROCHE dans les prochains mois si ce commerce de la peur continue ?

Le résumé du conte est le suivant :
Les amis de Bush décident qu’un produit pharmaceutique comme le TAMIFLU est la solution pour une pandémie qui ne s’est pas encore produite et qui a causé la mort de 100 personnes en 9 ans dans le monde entier.
Ce produit pharmaceutique ne soigne pas la grippe commune.
Le virus n’affecte pas l’homme dans des conditions normales.
Rumsfeld vend le brevet du TAMIFLU à ROCHE qui lui paye une fortune.
Roche acquiert les 90% de la production de l’anis étoilé, base de l’antivirus.
Les gouvernements du monde entier menacent d’une pandémie et achètent à ROCHE des quantités industrielles du produit.
Nous finissons par payer le médicament et Rumsfeld, Cheney et Bush font le commerce.

posté par Ailenne.


27/04/2006

« Inégalités : la grande hypocrisie française », entretien avec Louis Maurin

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics, précarités @ 11:52

Que sait-on des inégalités en France aujourd’hui ?

Il y a énormément de choses que l’on ne sait pas, y compris des plus importantes, comme la répartition des revenus du patrimoine. On a créé l’Observatoire des inégalités pour faire pression, pour essayer d’y voir un peu plus clair.

Si on raisonne en termes de ressources, il y a deux grands types d’inégalités. Il y a d’un côté les inégalités de revenus, avec des écarts considérables entre le haut de la hiérarchie des salaires, des revenus et des patrimoines et le bas, d’autant que les revenus du patrimoine croissent plus vite que les revenus des salaires. Pour le monde du travail c’est essentiel, parce que c’est par l’entreprise que se créent les salaires. Mais on ne peut pas se contenter de montrer du doigt quelques PDG qui gagnent des centaines d’années de Smic, même si c’est insupportable.

Il est essentiel de comprendre qu’il n’y a pas que ça en termes d’inégalités, qu’il y a aussi les inégalités d’éducation. Les gens qui ont des diplômes aujourd’hui n’ont pas toujours conscience des avantages que ça procure, notamment en terme de reproduction sociale. Il n’y a rien de tel que d’être diplômé pour avoir des enfants qui seront diplômés. Il y a du côté du « capital culturel » une concentration des privilèges et des avantages. Autant les riches ne sont pas prêts à laisser une partie de leurs revenus, autant nombre de diplômés sont arc-boutés sur l’école d’avant-hier, sous prétexte de ne pas en diminuer le niveau. C’est surtout ça la grande hypocrisie française…

lire la suite de l’interview sur le site de l’Observatoire des inégalités : http://www.inegalites.fr/article.php3?id_article=481


Percer les mystères du nuage de Tchernobyl en 5 questions

Classé dans : désintoxicant, politics, santé, écologie, énergies @ 11:42

Vingt ans après l’accident de Tchernobyl, dans quelle mesure est-il possible d’évaluer précisément ses retombées radioactives en France ? Quel impact a-t-il eu sur la santé des Français, en particulier sur le nombre de cas de cancers de la thyroïde ? Le professeur Aurengo, chef du service central de médecine nucléaire du groupe hospitalier La Pitié-Salpêtrière, nous donne son avis sur la question.

http://www.futura-sciences.com/news-percer-mysteres-nuage-tchernobyl-5-questions_8770.php


Le point de vue des malades sur le nuage de Tchernobyl

Afin de rendre le débat le plus clair et le plus équilibré possible, nous vous proposons aujourd’hui de découvrir les expériences de personnes touchées par cette maladie, et qui suspectent le nuage d’être à l’origine de leur pathologie.

http://www.futura-sciences.com/news-interview-point-vue-malades-nuage-tchernobyl_8762.php

sur Futura-Sciences.com.


25/04/2006

extensions #6, dynamiques d’écritures

Classé dans : culture @ 14:56

présente :
logo eubn
« est-ce une bonne nouvelle »
Installations Vidéo et diffusion de vidéos d’artistes

le mercredi 26 avril 2006, autour du thème « prendre position »
de 18h30 à 20 heures, installations
de 20 heures à 21h30, diffusion de vidéos d’artistes

Créée en 2002, l’association de diffusion de vidéos d’artistes « est-ce une bonne nouvelle » est née de la volonté de défendre une accessibilité à la création, la diversité et le positionnement autonome de la vidéo, face au quasi monopole de diffusion du marché de l’art et des mass media.

Depuis l’apparition de la vidéo, la liberté et l’autonomie caractérisent sa pratique. De nombreux créateurs d’horizons différents s’approprient cet outil et offrent une formidable diversité de points de vue.

« est-ce une bonne nouvelle » propose de diffuser ces producteurs-concepteurs-réalisateurs, et/ou artistes, qui œuvrent dans un champ ouvert et pluriel. Dans cet espace extrêmement riche, un grand nombre de vidéogrammes sont réalisés. C’est là que notre rôle de passeur, de montreur d’images prend tout son sens et entre en résonance avec l’histoire de l’art vidéo.
Nos choix s’opèrent en toute subjectivité. Un contrat moral est passé entre « est-ce une bonne nouvelle » et les artistes. Leurs œuvres sont en dépôt et disponibles à tout moment.

A chaque diffusion, la relation au spectateur est au cœur de notre intervention, qui s’attache à une mise en contexte du regard. Nous établissons un lien entre le vidéogramme et le public grâce à une présentation personnelle et subjective de l’œuvre. La présence régulière des réalisateurs accentue ce lien et engendre des discussions.

Notre souci est de montrer les œuvres dans les meilleures conditions possibles, par une mise en espace appropriée de ces propositions visuelles et sonores. L’adaptation de la diffusion aux lieux et la mise en dialogue avec les spectateurs dépendent de l’identité du lieu, des moyens disponibles et de l’espace dans lequel les vidéos sont diffusées.

« est-ce une bonne nouvelle » est aussi producteur et commissaire, et s’est attachée, dans le cadre de l’aménagement de la Maison Rimbaud à Charleville-Mézières, à réunir vidéastes, cinéastes, écrivains, poètes et compositeurs.

programmation : frédéric dumond

Ensci/Les Ateliers : 48 rue Saint-Sabin 75011 Paris 01 49 23 12 57 – Métro Bréguet-Sabin

télécharger le détail de la programmation au format .pdf : http://khepra.free.fr/loup_voyou/wp-images/extension6.pdf


24/04/2006

Les « jeunes » : retour sur l’un des plus grands clichés médiatiques

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 10:42

La lutte contre le CPE confirme depuis quelques semaines l’image que les médias se plaisent à donner de la jeunesse : instables, irréalistes, incontrôlables et parfois même violents, nous serions, nous les moins de 30 ans, caricaturables à merci et réductibles à toutes les banalités les plus schématiques…

… La conséquence sociale d’une telle caricature est très claire : sont compris derrière les « jeunes » tous ceux dont les classes dominantes retardent l’entrée dans l’ « âge adulte » pour prolonger le temps où l’expérience est à démontrer et les conditions de vie précaires à supporter. Il s’agit d’entretenir la caricature pour plus aisément faire perdurer la domination. Les médias justifient ainsi par leur vocabulaire, et parfois même leurs discours, une situation de fait injuste comme le sont toutes les situations arbitraires. A force d’aveuglement, ils sont incapables de se rendre compte de l’indignation provoquée par cette situation dans l’esprit de ceux qui subissent l’injustice, et ses effets politiques : une révolte intense prête à toutes les explosions, motivée par des revendications qui ne cessent de s’amplifier dans le cœur de tous ceux pour qui il est de plus en plus insupportable d’être surtout des jeunes exploités…

sur le zine Pour des infos impartiales : http://www.info-impartiale.net/article.php3?id_article=343


des acariens et des américains…

Classé dans : consommation, culture de la peur, désintoxicant, santé @ 10:06

Aux Etats-Unis, le dégoût des acariens se transforme même en véritable psychose. Glen Needham, professeur au Centre international de l’acariologie de l’Ohio, aux USA, véritable Mecque de l’étude des acariens, a créé une brigade d’intervention un peu spéciale : sur simple appel téléphonique, il se déplace au domicile de personnes inquiètes de la présence d’acariens dans leurs literies ou sur leur peau, pour éliminer les indésirables parasites.

Glen Needham est confronté à la phobie quotidienne de ces concitoyens : « Un célèbre patron d’entreprise a pris l’habitude de se raser entièrement le corps avant de se coucher, et de dormir les mains croisées sur ses parties intimes, afin d’en interdire l’accès aux acariens ! D’autres n’ont pas hésité à brûler toute leur literie pour être certain d’éliminer définitivement l’objet de leur hantise ». Lorsque Glen Needham comprend qu’il ne peut plus lutter contre la phobie de ses patients, il leur conseille une solution radicale : « En déménageant à plus de 1500 mètres de hauteur, ces personnes retrouvent la paix, puisque les acariens des literies et des poussières ne survivent pas à cette altitude ».

acarien

Pourtant, de l’avis des spécialistes, le meilleur moyen de lutter contre les acariens consiste, plus simplement, à aspirer régulièrement les poussières, à aérer quotidiennement les logements, ainsi que les draps de lits ou les couettes. « Les maisons trop chauffées et les environnements calfeutrés, plébiscités en ces temps de « cocooning », sont en effet les meilleurs alliés des acariens », sourit Denis Charpin. Mieux : Des études scientifiques ont prouvé que le contact précoce des nourrissons avec des animaux de la ferme les protégeait efficacement, devenus adultes, des substances allergènes des acariens !

extrait du dossier Les acariens, envahisseurs invisibles sur Futura-Sciences.com : http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier626-4.php


23/04/2006

cool illusions (2)

Classé dans : photographie @ 16:34




21/04/2006

semaine sans télé

Classé dans : désintoxicant, libertés @ 19:39

http://www.casseursdepub.net

Allez, sors de cette boîte ! Tu y es enfermé en moyenne 3 h 30 par jour. Tu ne vas passer ta vie dans cette prison mentale. Tu vas pas laisser tous ces animateurs débiles t’avilir. La semaine sans télé, c’est l’occasion de briser la glace, de se libérer de cette machine à abrutir. Allez viens, on a une vie à vivre et un monde à transformer.

du 24 au 30 avril 2006
semaine sans télé

sur le site des Casseurs de pub : http://www.casseursdepub.net/index.php?menu=campagnes&sousmenu=2006stv


Guide pratique contre l’homophobie

Classé dans : désintoxicant, libertés @ 19:33

Depuis sa création en 1994, SOS homophobie lutte contre les discriminations dont sont victimes les lesbiennes et les gays. L’association leur apporte son soutien et défend leurs droits en mettant à leur disposition une ligne d’écoute, en publiant chaque année un Rapport sur l’homophobie, en multipliant les actions de prévention et de communication et en interpellant les pouvoirs publics.

Mais lutter contre l’homophobie, c’est aussi vous donner les moyens de vous défendre. D’où l’existence de ce Guide pratique contre l’homophobie, réalisé par les bénévoles de l’association. L’objectif est que vous sachiez quoi faire si vous êtes victime d’une agression ou de discrimination, si vous avez été insulté, harcelé ou violé, si votre divorce se passe mal ou si vous êtes en conflit avec la police…

sur le site de SOS homophobie : http://www.france.qrd.org/assocs/sos/gp_introduction.php


20/04/2006

ANPE : radié pour « attitude blasée » et « regards par la fenêtre »

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 21:02

Les radiations massives ont commencé.

Dans ce pays il n’y a toujours que 200 000 emplois non pourvus , pour près de quatre millions de demandeurs d’emploi mal ou pas du tout indemnisés.

Mais pour nos gouvernants, nos revenus de misère, c’est encore trop d’argent dépensé.

Tous les moyens légaux sont aujourd’hui réunis, non seulement pour contraindre à accepter n’importe quel emploi, mais surtout pour imposer des stages bidon et non rémunérés, du travail gratuit en entreprise, d’innombrables ateliers de rédaction de CV.

Et pour ceux qui refusent de se prêter à des démarches absurdes à longueur de journée : la radiation…

à lire sur AC : http://www.ac.eu.org/article.php3?id_article=1233


« Nous sommes venus prendre vos âmes »: le caveirão et les opérations de police à Rio de Janeiro

Classé dans : désintoxicant, exclusions, précarités @ 20:48

« Imaginez un véhicule blindé officiel, portant un blason avec un crâne et une épée, et des policiers qui arrivent en tirant, d’abord sur les réverbères, puis sur les habitants du quartier… C’est le caveirão. Un garçon de onze ans a eu la tête arrachée par des balles venant du caveirão, et nous, les habitants, devons encore prouver que c’était la police« .
Un habitant de la communauté Caju, où le caveirão a été déployé,
2 décembre 2005.

« Nous opérons comme nous le ferions au cours d’une guerre conventionnelle, avec le char qui ouvre la route et l’infanterie qui encercle l’ennemi« .
Colonel Venâncio Moura, Commandant du BOPE

lire le rapport d’Amnesty International : http://web.amnesty.org/library/index/fraamr190072006


19/04/2006

SEPARA – DEBILITE

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 10:49

« Séparabilité » : Néologisme de la présidente du Medef, qui propose d’engager une réflexion sur les « motifs de rupture » entre un patron et un salarié. « Pour favoriser l’embauche, il faut réduire les risques de contentieux, a-t-elle expliqué dans le Figaro. Réfléchissons [...] plus généralement à ce que j’appellerais la « séparabilité » de l’entreprise et de l’employé. »

Petit portrait de la patronne des patrons :

Commençons par un florilège de ses déclarations les plus intéressantes, avant l’invention de la séparabilité :

· « La liberté de penser s’arrête là où commence le code du travail », à l’Assemblée générale du MEDEF en janvier 2005.

· « La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? », Le Figaro, 30 août 2005.

· « La précarité est une loi de la condition humaine. », France Inter, 3 septembre 2005.

· « Le mot précarité est un mot à la mode qui a pour objectif de nous empêcher de réfléchir. », France Inter, 3 septembre 2005.

· « Parce que se dire ou laisser croire à tout le monde aujourd’hui en France que nous pouvons entrer dans un métier, prendre un emploi et le garder quasiment à vie, c’est de l’utopie. Ou alors c’est de la fonctionnarisation, c’est proche de l’utopie communiste et on a vu comment elle s’est terminée. », France Inter, 3 septembre 2005.

· « L’état de jeune, c’est un passage, une maladie dont on guérit », La Tribune, 16 janvier 2006.

lire l’article en entier sur le blog de l’ABBAYE DE THÉLÈME : http://www.abbaye-de-theleme.levillage.org/spip/article.php3?id_article=43


LA BIOMÉTRIE : CORPS IDENTITÉ – CORPS POLICIER

Classé dans : désintoxicant, libertés, sciences et technologies @ 10:47

Il a semblé indispensable d’évoquer, au moins sommairement, les techniques de reconnaissance biométrique (contour du visage, des mains, empreintes digitales, iris de l’œil, etc.) tant elles sont l’outil technique idéal pour la mise en place d’un contrôle centralisé des déplacements, faits et gestes des populations « dangereuses », le reste de la population globale étant supposé se plier de bonne grâce à des dispositifs peu visibles et donc peu encombrants qui lui permettent de vérifier à chaque instant qu’elle est bien distinguée des éléments antisociaux… Sauf évidemment quand la machine est en panne, quand ses utilisateurs bidouillent les données (cf. les manipulations, le cas de le dire, des empreintes digitales par le FBI [Le Monde, 13 janv. 2006]) ou quand M Tout-le-monde a franchi la ligne jaune au volant.

On remarquera immédiatement une autre caractéristique des ces techniques, soulignée par leurs promoteurs eux-mêmes : elles vérifient et illustrent le lien entre sûreté et propriété.

De ce point de vue, la biométrie réalise la conception bourgeoise (celle de la révolution bourgeoise de 1789) de la liberté : le droit de propriété de chacun librement garanti contre la liberté de tous

sur le blog de Claude GUILLON : http://claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=151


Est-on trop indulgent envers Israël ?

Classé dans : désintoxicant, libertés, politics @ 10:47

Après les élections, vision décapante du conflit israélo-palestinien, par un historien israélien très critique

Le verdict des urnes dans les territoires de l’Autorité palestinienne a été critiqué par la quasi-totalité des capitales occidentales qui, en revanche, ont accueilli avec satisfaction la nouvelle donne issue des élections israéliennes. Le fait que beaucoup d’Israéliens aient commencé à exprimer leur lassitude après de longues années d’occupation des territoires palestiniens peut, effectivement, être perçu comme une évolution positive dans cette « guerre de cent ans » des temps modernes. Mais les choix politiques du peuple palestinien sont disqualifiés par les porte-parole américains, au motif que les vainqueurs des élections ne sont pas disposés à reconnaître l’Etat d’Israël. Cela constitue un problème, mais faut-il vraiment s’en étonner ? Depuis maintenant quatre décennies, tous les gouvernements d’Israël, de droite comme de gauche, n’ont cessé d’autoriser ou d’encourager le processus de colonisation qui ronge, année après année, de nouveaux morceaux du territoire palestinien.

Après le refus historique permanent d’Israël de reconnaître ne serait- ce qu’une part de responsabilité dans l’origine du problème des réfugiés palestiniens en 1948, et après avoir tout fait pour réduire en miettes le prestige et le semblant de souveraineté de l’Autorité palestinienne, la population des territoires, soumise à l’occupation, a majoritairement opté pour une alternative politique plus ferme, mais aussi moins corrompue. Certes, le Hamas, de l’avis général, joue un jeu dangereux, et il est peu probable qu’il trouve un soutien durable auprès du peuple palestinien, particulièrement éprouvé. Cependant il assume le risque de défier Israël et l’Occident. Il n’a pas pour autant rejeté totalement l’idée d’une reconnaissance mutuelle, laissant même entendre qu’il y serait disposé sous certaines conditions.

L’Etat d’Israël, c’est un fait, n’a jamais reconnu une Palestine dans les frontières de 1967, pas plus qu’il n’a reconnu Al Qods (la partie arabe de Jérusalem) comme capitale de l’Etat palestinien ; pourquoi, dans ces conditions, reconnaître un tel Israël ? En 1988, le mouvement national palestinien a majoritairement fini par adopter le principe du partage de la Palestine. Mais Israël n’a toujours pas admis, à ce jour, le principe du droit à l’autodétermination du peuple palestinien, sans pour autant se voir menacé de boycott par le monde occidental. Des pressions ont pu être exercées, çà et là, sur Israël, mais nul recours à la menace publique et aux sanctions.

Pourquoi, les Américains n’adoptent-ils pas une attitude semblable à l’égard du gouvernement Hamas ? Il faut, évidemment, chercher la réponse dans leur relation historique déséquilibrée vis-à-vis des Israéliens et des Arabes. Il n’aura guère fallu plus de deux semaines pour que la Syrie retire ses troupes du Liban, à la suite de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, alors que, depuis 1967, les Etats-Unis opposent systématiquement leur veto à toute tentative de résolution intimant à Israël d’évacuer les territoires occupés. Face à la négation, depuis trente-neuf ans, des droits politiques et humains de tout un peuple, le monde occidental démocratique se tait. Il a fallu l’outrecuidance du vote des Palestiniens en faveur du Hamas pour l’arracher à son silence !

Le monde, en revanche, ne tarit pas d’éloges à l’égard d’Ehoud Olmert, tout comme il avait fini par encenser son prédécesseur, Ariel Sharon : tous deux auraient la trempe d’un de Gaulle. Mais ni l’un ni l’autre n’a envisagé de négocier avec les Palestiniens une « paix des braves ». Bien au contraire : Israël édifie un mur de séparation, non pas sur son territoire, mais sur celui des Palestiniens ; Israël met tout en oeuvre pour annexer la partie orientale de Jérusalem, y compris ses Lieux saints ; Israël expulse des populations palestiniennes de la vallée du Jourdain afin de parachever l’encerclement des Palestiniens et densifie sa présence dans la zone étroite entre les territoires occupés au sud et au nord de Jérusalem afin d’empêcher toute continuité territoriale dans le futur Etat palestinien. Tout cela n’empêche pas Israël de se voir décerner bons points et appréciations flatteuses. Pourquoi, en effet, s’embarrasser des principes de justice et d’égalité des droits, si cette politique des faits accomplis par la force assure trente-neuf années supplémentaires de tranquillité relative, avec un niveau limité de terrorisme local ?

Mais les élections israéliennes n’ont pas traduit uniquement la victoire du sentiment de lassitude vis-à-vis de l’occupation et de la terreur meurtrière qu’elle a engendrée. L’« Etat juif et démocratique », qui, selon sa propre définition, n’est pas la république de tous ses citoyens, mais un Etat pour les juifs du monde entier, est saisi d’une crainte majeure : celle del’évolution du rapport démographique entre juifs et Arabes sur l’ensemble des territoires dont il a pris possession. Cette préoccupation a guidé hier le retrait israélien de la bande de Gaza ; elle explique aujourd’hui le succès du parti Kadima et la popularité de son projet de « regroupement ».

La droite « territorialiste », qui rêvait du « Grand Israël », est aujourd’hui en recul au profit d’une droite « ethniciste » qui a le vent en poupe : le parti Notre maison Israël d’Avigdor Liberman, dont les immigrés de Russie constituent l’essentiel de l’électorat, veut exclure des frontières d’Israël les régions peuplées d’Arabes israéliens afin de parvenir à un Etat juif « homogène ». Ce parti, qui prône ouvertement une épuration ethnique, jouit désormais d’une
pleine légitimité dans la culture politique israélienne. Ehoud Olmert, le futur premier ministre, l’a invité à rejoindre son gouvernement, selon le principe que seuls des partis juifs et sionistes peuvent participer à sa coalition. De ce fait, il confirme ce qui est connu de tous : l’Etat d’Israël n’est démocratique que pour ses juifs et juif pour ses Arabes.

En tant qu’Israélien, fils de juifs qui se sont vu dénier, au XXe siècle, le droit de citoyenneté au motif de leur origine, comment ne pas s’effrayer de la perspective d’un Etat juif « purifié » ! Il y a donc urgence à mettre fin à l’occupation et au cortège d’actes meurtriers qu’elle nourrit, mais aussi à vacciner l’Etat d’Israël contre le virus raciste qui menace de le contaminer !

Shlomo Sand

LE MONDE

Article paru dans l’édition du 14.04.06

posté par Edson.


18/04/2006

Destins clandestins : les réfugiés après Sangatte.

Classé dans : désintoxicant, nord/sud, photographie, précarités @ 11:32

Le très controversé centre d’accueil des réfugiés de Sangatte, près de Calais, a été fermé en novembre 2002. Une décision démagogique, parfaitement inefficace, et de plus désastreuse pour les réfugiés Afghans, Irakiens, Soudanais, etc., qui continuent d’affluer par milliers, chassés de leurs pays par la guerre, la famine ou l’oppression, attirés par les promesses d’un Occident prospère et démocratique. Ceux qui se pressent à Calais – premier port transmanche – veulent se rendre en Angleterre, dont le marché du travail et la politique d’immigration réputée libérale leur fait miroiter une nouvelle vie plus digne. Ici, sans législation ni structure d’accueil adaptées, ils se voient condamnés non seulement à la clandestinité, mais aussi à la misère, à la peur et à l’humiliation. Aucun hébergement n’est prévu pour eux : sur la route de l’exil depuis des mois, hommes, femmes et enfants doivent dormir dehors, ou dans des squats sordides qui ne les abritent que des regards, où ils ne peuvent ni se chauffer, ni se soigner, ni même se laver. Un collectif de soutien d’urgence pallie aux besoins alimentaires et sanitaires les plus aigus, mais ni la ville de Calais, ni l’état n’apportent la moindre assistance – bien au contraire : les « clandestins », que par un étonnant phénomène d’inversion, nous ne considérons pas comme des personnes en danger qui sollicitent notre protection, mais comme une menace mal définie dont il faudrait se protéger, sont sans cesse harcelés, traqués, maltraités… A Calais, c’est à dire sur le pas de notre porte, en 2005, les Droits de l’Homme et la dignité humaine sont bafoués à chaque instant par les autorités françaises.

voir toutes les photos sur prioriteouverture.com : www.prioriteouverture.com/


17/04/2006

XMLittré – le dictionnaire Littré en ligne

Classé dans : culture @ 11:35

Ce site propose une version interrogeable en ligne du dictionnaire de la langue française d’Émile Littré.
Cet ouvrage a été publié à partir de 1863, puis dans sa deuxième édition en 1872-1877.

À la différence d’ouvrages purement explicatifs, ce dictionnaire est très littéraire, truffé de citations de toutes sortes et de toutes époques, et agrémenté de conseils d’utilisation ou de réprimandes aux auteurs trop irrévérencieux envers la langue française.

http://francois.gannaz.free.fr/Littre/accueil.php


Youri Gagarine, premier homme dans l’espace

Classé dans : sciences et technologies @ 11:29

Chaque 12 Avril, j’ai toujours une pensée pour Youri Gagarine, le premier cosmonaute, c’est d’ailleurs pour lui que cette expression a été créée. Il fut le premier d’une longue lignée à porter ce titre, que ce soit des cosmo, des astro ou des spatio-nautes, ce sont des héros…

gagarine

sur Futura-Sciences.com : http://www.futura-sciences.com/news-in-memoriam-youri-gagarine-premier-homme-espace_8679.php


30.000 personnes à Cherbourg contre l’EPR

Classé dans : désintoxicant, écologie @ 11:25

Quelques 12.500 personnes selon la police, 30.000 selon les organisateurs ont défilé samedi 15 avril après-midi dans les rues de Cherbourg pour protester contre le réacteur de nouvelle génération EPR, qui doit être construit à Flamanville dans la Manche, et marquer les vingt ans de la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine.

Collectif Bellaciao : http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=26405


14/04/2006

joyeux anniversaire ma chère petite soeur

Classé dans : photographie @ 17:48

anniversaire sandrine


Carlitopolis | Luis Nieto

Classé dans : désintoxicant @ 17:41

Un mélange de prises de vue réelles et images de synthèses nous fait douter de la véracité des images, et aussi des mots.

carlitopolis

Carlitopolis : http://art-video.org/pages/luis/carlitopolis.htm


Semences OGM et essais OGM : la transparence pour protéger les paysans et les citoyens

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, santé, écologie @ 17:33

José Bové a été interpellé à Trèbes (Aude) après une manifestation des Faucheurs volontaires et de Greenpeace sur le site du semencier américain Monsanto, apprend-on auprès de son avocate, Me Christine Etelin.

Selon Greenpeace, plusieurs dizaines de militants « se sont introduits sans violence ni effraction dans l’un des sites de production et de stockage de semences de Monsanto ». ( today.reuters.fr/news)

ogm j'en veux pas

Le jeudi 13 avril 2006, la Confédération paysanne, Greenpeace et les Faucheurs volontaires avaient mis en place une opération de contrôle des semences et, en cas de découverte de semences OGM, de blocage du site de Monsanto tant que le gouvernement français ne se sera pas engagé à interdire les cultures d’OGM afin de ne pas répéter la situation de passage en force et de fait accompli de l’année 2005 où entre 500 et 1000 hectares de maïs transgéniques ont été cultivés en France en secret et en toute impunité ! . Leurs soupçons ont été confirmés et la preuve a été faite puisque les militants ont déniché des bordereaux au cœur des entrepôts attestant que les semences sur place sont bien génétiquement modifiées et la direction du site a reconnu que des semences de maïs auraient été produites en France en 2005 dont la récolte aurait été écoulée en Espagne et réintroduites en France pour des semis en 2006. Ces mouvements sont opérés dans le but de contourner la réglementation française actuelle en l’absence de tout cadre clair. Avec le Ministère de l’Agriculture…

lire la suite de cet article sur le site de la confédération paysanne : http://www.confederationpaysanne.fr/article.php3?id_article=839


13/04/2006

Provo : le premier mouvement écologiste de la planète

Provo fut, avant l’apparition des partis verts, le premier mouvement écolo. Ils ont tous été inspirés par lui dans les trois axes de base de l’écologie : environnement, solidarité sociale et citoyenneté/démocratie. La pollution constitue la première interpellation de Provo : pollution automobile, pollution industrielle pollution des eaux. La bagnole est dénoncée comme engin de mort, frappant des innocents dans la ville sans répression adéquate. Les Provos refusent d’aborder les questions économiques autrement qu’à travers le filtre de la solidarité sociale. Ils sont partisans non seulement de la réduction massive du temps de travail, mais de sa disparition. Le travail ne structure plus la vie… Pacifistes, ils sont naturellement anti-militaristes et condamnent toute guerre et pensent que la non-violence est une réponse adéquate. L’organisation collective, notamment en coopératives, la vie communautaire, que favorisent les squats, est la façon naturelle de vivre. La politique commence avec l’individu. Ceci marque une rupture complète avec le capitalisme, la social-démocratie, et le marxisme. Ce n’est ni par la politique de droite ni par celle de gauche que les idées nouvelles, écologistes, pacifistes, solidaires, peuvent passer.

http://multitudes.samizdat.net/article.php3?id_article=2357


Virginie Despentes : « Cette drogue fait juste des cons arrogants »

Classé dans : consommation, désintoxicant, santé @ 20:23

Quand on arrive à Paris en venant de province et qu’on fréquente les gens riches, le premier truc qui choque, c’est que tout le monde a de la cocaïne ; c’est leur drogue, elle est partout (…). Même si tu n’as pas d’argent, ou pas envie de mettre ton argent là-dedans, tu peux en prendre facilement dès que tu sors. C’est une drogue sociale à la con, les gens savent que ça crée un lien plus rapidement, donc, dès qu’ils ont un intérêt à t’avoir dans le coin, tu as de la coke très facilement (…)…

… Dans certains milieux, je suis sûre que huit personnes sur dix marchent à la cocaïne, et sont modifiées par la cocaïne. Mais elles ne le diront pas, parce que c’est la France. On est des cathos, on fait les choses, mais en loucedé (…). Un mec comme X… (écrivain à la mode) ne va pas dire franchement combien il met dans sa coke. Si les gens connaissaient le budget coke de certains privilégiés et comparaient à ce qu’ils gagnent, ça leur dirait à quel point ils l’ont dans le cul. X… claque dix smics par mois dans sa coke. Mais il ne va pas dire : je mets 10 000 euros dans la coke par mois et je vous encule tous, personne ne peut l’entendre. En plus, dans ces milieux, on angélise complètement la coke. Mais, moi, je n’ai jamais vu quelqu’un que ça rendait brillant sur le long terme. La cocaïne, ça fait juste des cons arrogants, bavards, très sûrs d’eux, agressifs, paranos, certainement pas géniaux…

… Avec la police, le risque n’est pas grand, la coke est classée comme une drogue de Blancs qui bossent, un peu protégés. De toute façon, je vis dans un monde où il n’y a pas beaucoup de police. Depuis que je ne fréquente plus d’Arabes, je ne la vois plus.

lire l’article en entier sur le monde.fr : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-760869,0.html

posté par juanpablo.


12/04/2006

la culture de la peur

la culture de la peur est le sujet de différentes thèses sociologiques, qui analysent le fait que les sentiments de terreur et d’inquiétude prédominant dans les discours et les relations publics contemporains changent notre rapport à l’autre en tant qu’individus et qu’acteurs démocratiques. Si chacune de ces thèses rend compte différemment des conséquences des tendances qu’elle cherche à décrire, et si chacune puise à des sources diverses, la plupart s’accorde à reconnaître qu’il s’agit là d’un phénomène relativement nouveau et que ses implications sont importantes et potentiellement nocives. Un grand nombre des commentateurs qui approuvent cette idée sont situés politiquement à gauche, et affirment que la manipulation culturelle est une spécificité des politiques de droite.

Les variantes de la thèse
Différents observateurs sociaux ont contribué à developper une thèse de la Culture de la Peur, y apportant chacun une contribution distinctive. Cela va de ceux qui considèrent le phénomène comme étant consciemment dirigé – une politique délibérée de semer la terreur – jusqu’à ceux qui le traitent comme une conséquence spontanée du déroulement historique, comme une réaction réflexe aux changements des sociétés humaines.

La peur fabriquée
Parmi ceux qui soutiennent l’idée qu’une culture de la peur est délibérément mise en place, on peut citer le linguiste Noam Chomsky, le journaliste Alex Jones, le sociologue Barry Glassner ou des auteurs de films polémiques tels qu’Adam Curtis et Michael Moore qui a été accusé d’entretenir exactement ce qu’il critiquait [ 1 ], [ 2 ]. Les raisons invoquées pour expliquer cette intention délibérée de semer la terreur varient, mais elles s’articulent toutes autour des possibilités d’augmenter le contrôle social offertes aux pouvoirs en place par des populations méfiantes et qui se craignent mutuellement.
Ainsi, les peurs sont créées et entretenues soigneusement puis reprises de manière répétitive par les médias et d’autres sources – par la manipulation des mots, des faits, des nouvelles, des sources ou des données, de façon à provoquer certains comportements individuels, à justifier des actions ou des politiques (intérieures ou extérieures), pour que les gens continuent à consommer, à élire des politiciens démagogiques, ou encore pour distraire l’attention du public de problèmes sociaux véritablement plus urgents comme la pauvreté, l’insécurité, le chômage, la criminalité ou la pollution. Ces commentateurs suggèrent de reconsidérer toute une gamme de processus culturels comme autant de techniques délibérées pour semer la terreur. Par exemple :

  • Le soin apporté au choix et à l’omission des informations (quelques faits appropriés sont montrés et certains ne le sont pas) ;
  • La déformation des statistiques ou des chiffres ;
  • La transformation d’événements isolés en épidémies sociales ;
  • La corruption et la déformation de mots ou d’un type de terminologie à des fins spécifiques ;
  • La stigmatisation des minorités, particulièrement quand elles sont associées à des actes criminels ou à des comportements dégradants ;
  • La généralisation de situations complexes à multiples facettes ;
  • L’inversion causale (la transformation d’une cause en effet et vice-versa) .

Cependant, il est tout à fait possible que le principe d’auto-récompense fasse partie de certaines peurs et par conséquent qu’elles soient mises en avant et répétées sans effort conscient, puis retenues et utilisées pour effrayer les gens afin qu’ils achètent certaines marchandises et services ou qu’ils votent d’une certaine manière.


La terreur émergente

A l’inverse, d’autres thèses présentent la peur comme une réaction sensible qui naît spontanément de tous les recoins de la société contemporaine. Franck Furedi, d’origine hongroise, professeur de sociologie à l’université de Kent (GB), est représentatif de cette tendance avec ses livres, Culture of Fear: Risk-taking and the Morality of Low Expectations (1997) et Politics of Fear: Beyond Left and Right (2005).
La théorie de Furedi situe l’origine de ce phénomène dans ce qu’il nomme « l’échec de l’imagination historique », symptôme de ce qu’il identifie comme l’épuisement des systèmes sémantiques de la politique du 20ème siècle.

C’est mon expérience de la panique autour de la pilule contraceptive de 1995 qui m’a poussé à écrire Culture of Fear. J’ai étudié globalement les réactions nationales à la panique, et rapidement il m’est apparu avec évidence que les différences de réactions étaient culturelles. Certaines sociétés, comme les sociétés britannique et allemande, ont réagi de façon confuse et paniquée, tandis que des pays comme la France, la Belgique ou Hong Kong ont adopté une approche plus calme et plus mesurée. [ 3 ]

Selon Furedi, un sentiment universel de crainte précède et renforce l’expression de la peur véhiculée par les médias et les politiciens. Alors que les médias et les politiciens pourraient amplifier et exploiter cette sensibilité, leur action n’est pas déterminante dans la mise en place de cette culture de la peur. Furedi équilibre les responsabilités : les différents courants « anti-establishment » ou « libéraux » (*) sont au moins aussi complices de l’exploitation de la terreur (la catastrophe écologique, par exemple) que le pouvoir établi qui est généralement accusé de tirer bénéfice de cette culture de la peur.

L’absence de peur
On peut employer le procedé de création de la terreur pour étouffer celle-ci en rendant tout problème insignifiant ou en l’ignorant complètement, une sorte de mort par apathie. Il est difficile d’être effrayé par quelque chose qui n’existe pas. On peut citer par exemple les questions de l’amiante, du plomb ou de la cigarette : tant qu’on ne peut pas prouver leur nocivité d’une manière concluante, tous ces problèmes sont occultés. De même le fait de ne pas donner d’informations sur les guerres pourrait, à la longue, entretenir l’illusion qu’elles n’existent pas.

Etudes de cas

Chacun des observateurs cités ci-dessus a sélectionné des exemples parmi les discours publics récents pour illustrer son propos. A chaque fois, l’idée générale est que la nature de la menace évoquée est hors de proportion par rapport aux vrais risques et aux nuisances encourus. Les différents intervenants se concentrent chacun sur un aspect de la question. Par exemple, l’un s’arrêtera sur la distorsion des récits lorsqu’ils sont filtrés par les médias nationaux, alors que d’autres s’attacheront à la réceptivité du public, ou à son empressement à changer son comportement ou son vote. Dans chaque cas, il peut y avoir plusieurs experts et organismes qui contestent le fait que les problèmes sont indûment exagérés.

  • La résistance aux antibiotiques : des microbes deviennent-ils résistants aux médicaments? par exemple le staphylocoque doré
  • Les implants mammaires : fuient-ils?
  • Les téléphones mobiles : causent-ils le cancer du cerveau et des feux dans les stations services?
  • L’industrie pharmaceutique : quels sont les effets secondaires des médicaments?
  • Prohibition des drogues : devraient-elles être légalisées?
  • Les Donjons et dragons, Harry Potter et la musique : corrompent-ils mes enfants?
  • La qualité sanitaire de la nourriture : les aliments sont-ils bons à manger?
  • Le réchauffement de la planète : quel est l’impact global des niveaux croissants d’émissions de CO2?
  • La sécurité du domicile : suis-je protégé contre les intrus?
  • Le SIDA : quel est le niveau de contagion de la maladie?
  • Les vaccins : sont-ils sûrs bien qu’ils soient faits à partir d’oeufs de poule et qu’ils contiennent du mercure?
  • Abeilles tueuses : à quel point sont-elles venimeuses?
  • L’énergie nucléaire : quels sont les effets d’une longue exposition aux rayonnements?
  • Le trou dans la couche d’ozone : le trou de l’ozone nous donnera-t-il le cancer?
  • Le paganisme et la sorcellerie : pouvons-nous faire confiance à nos voisins? une cible de nombreux groupes chrétiens conservateurs
  • Les pandémies : existe-t-il une maladie quelque part qui se répandra incontrôlablement et tuera tout le monde?
  • La pédophilie : puis-je faire confiance à des étrangers pour mes enfants? tout homme qui aime les gosses devrait-il être traité comme un danger? ce qui a donné lieu, par exemple au harcèlement d’un pédiatre au Royaume Uni
  • Les pauvres : sont-ils assez désespérés pour me voler?
  • Les abus dans les rituels sataniques : des étrangers sont-ils là pour kidnapper mes gosses?
  • La sécurité sociale : ai-je une sécurité pour ma retraite?
  • Le colorant Sudan l dans la sauce Worcester : une terreur alimentaire au Royaume Uni
  • Le terrorisme : qu’est-ce que je connais des gens des autres pays?
  • Les jeux videos violents et/ou sexuellement explicites : les jeux videos corrompent-ils la jeunesse?
  • Le syndrome de la traite des blanches et autres peurs de kidnapping : comment je protège mon épouse, mes enfants?
  • La zoophilie : puis-je confier mes animaux de compagnie à d’autres?
  • Google : l’agrégation des données des mots-clés compromet-elle potentiellement la vie privée du client?

Le contexte politique et la critique
La politique de George W. Bush, particulièrement son comportement et sa rhétorique autour de la guerre contre le terrorisme et l’invasion de l’Irak en 2003, ont été une des principales cibles des critiques de la gauche. Adam Curtis a également dénoncé la guerre contre la terreur, et Franck Furedi a fondé le parti communiste révolutionnaire en Grande-Bretagne. Dans ce contexte, la « culture de la peur » est prétendûment produite par l’administration Bush et ses alliés afin de gagner toujours plus de soutien pour les opérations militaires et de sécurité intérieure. En politique intérieure, des critiques libérales (*) accusent les politiciens conservateurs et les leaders moraux de chercher à effrayer les gens sur des sujets comme le crime ou les drogues illégales pour influencer simultanément l’opinion publique et les comportements personnels. Ils pensent que cette terreur est amplifiée de manière intentionnelle par les médias au profit des riches propriétaires conservateurs des grands médias. L’idée d’une « culture de la terreur » à l’échelle de la société entière est souvent perçue par les partis de gauche et les opposants conservateurs comme l’emblème de la manipulation culturelle de la droite à des fins politiques.

Il y a d’autres interprétations :

  • Dans les cas où ils fabriquent prétendûment des peurs, les politiciens réagissent en réalité à l’opinion publique (d’une manière raisonnable ou autrement).
  • Les problèmes mis en valeur sont légitimes, mais les critiques liberaux (*) ne sont pas d’accord avec les solutions proposées ou nécessaires, et donc ils souhaitent minimiser les problèmes.
  • Que les productions commerciales des médias optimisent leur audience, et l’information qui fait peur permet justement de capter son attention (certains argumenteraient même en disant que cela sert l’intérêt public).

Des libéraux (*) ont également été accusés de participer aussi à cette volonté de semer la terreur parce que cela cadrerait avec leurs propres ordres du jour politiques, particulièrement sur les questions de protection de l’environnement, de biotechnologie, et sur certains sujets tels que la sécurité alimentaire ou l’insécurité face à la prolifération des armes personnelles. Cependant, il n’est pas sûr que les avocats du libéralisme (*) tels que Chomsky et Moore analyseraient ces problèmes comme illégitimes, ou les incluraient dans la rubrique d’une « culture de la peur ».

Pour les sujets qui ne sont pas directement associés à la controverse gauche/droite, l’explosion des peurs délibérémment exagérées dans les discours publics pourrait être défini par d’autres commentateurs comme « alarmantes »: on en attribue les causes au manque d’éducation scientifique et générale du public, aux préjugés humains inhérents à l’évaluation du risque, au manque de rationalité de la pensée, à la fausse information, et au fait de donner trop d’importance aux rumeurs.

(*) Aux États-Unis, les « liberals » sont des sociaux-démocrates, ce qui les place à la gauche voire l’extrême gauche : l’accent est mis sur la liberté de mœurs et l’égalité (notamment raciale) dans le cadre d’une société pudibonde et travaillée par les questions raciales, alors que la liberté économique constitue la norme admise et que les entreprises sont une réalité aussi puissante que l’État. Les termes « communiste » et même « socialiste » étant pratiquement tabous (Cf. Maccarthysme), les partisans d’une intervention de l’État dans le domaine économique se sont réfugiés sous l’étiquette libérale.

ce texte est la traduction d’un article de Wikipedia : Culture of fear.

je remercie frederic et jacqueline pour leur aide de relecture de cette traduction que je vais proposer à Wikipedia. N’hésitez pas à me faire part de ce que vous en pensez dans les commentaires. sté.


Pasolini, un réfractaire exemplaire

Classé dans : culture, désintoxicant @ 22:04

L’anniversaire de l’assassinat de Pier Paolo Pasolini (1922-1975) a fourni l’occasion d’un important retour sur la vie et l’œuvre de cet écrivain et cinéaste italien. Premier constat : Pasolini fait partie de ces intellectuels réfractaires à toute tentative de récupération par la culture dominante. Et, second constat : en ces temps d’avachissement idéologique, son anticonformisme subversif demeure intensément réconfortant.

sur le monde-diplomatique.fr : http://www.monde-diplomatique.fr/2006/02/SCARPETTA/13180


OFFENSIVE TOURISTIQUE SUR LE CHIAPAS

Classé dans : désintoxicant, politics, écologie @ 10:27

DERRIÈRE LE MASQUE DU TOURISME SOLIDAIRE ET DU COMMERCE ÉQUITABLE

Une guerre sourde menace les populations du Chiapas. Celle de l’Écotourisme. Les États mexicain et français, ainsi que des multinationales, investissent dans cette arme idéologique. « Un autre tourisme est possible », chantent-ils avec la connivence d’assos « solidaires ». La 2e édition du Forum International du Tourisme Solidaire ouvre ses portes à Tuxtla. Un cheval de Troie contre les communautés rebelles de la forêt Lacandone…

à lire sur CQFD, journal de critique sociale : http://www.cequilfautdetruire.org/article.php3?id_article=959


06/04/2006

Nuit arrosée au château du PDG de Total

Classé dans : désintoxicant, écologie, énergies @ 22:14

Neuf prévenus comparaissaient, jeudi 30 mars, devant le tribunal correctionnel d’Auxerre, pour avoir, les 11 et 12 décembre 2001, occupé une résidence secondaire de Thierry Desmarest, PDG de Total, à Montigny-la-Resle (Yonne).

Ces militants bretons et toulousains entendaient protester contre l’attitude du groupe pétrolier et de son patron après la marée noire de l’Erika, en décembre 1999, et l’explosion de l’usine AZF, en septembre 2001. Ils étaient jugés pour « violation de domicile », « vol aggravé » et « dégradations graves ». Thierry Desmarest, qui avait été cité comme témoin par la défense, a estimé dans un courrier que sa présence était « inutile à la manifestation de la vérité ».

Et la vérité s’est en effet manifestée sans peine. Les prévenus ont reconnu être entrés,  » par la porte », dans le château, où ne se trouvait alors qu’un gardien. Ils ont admis avoir badigeonné « ERIKA » et « AZF »sur les murs, avec du pétrole rapporté des côtes bretonnes. « On nous a bien tagué 450 kilomètres de littoral », a justifié Alain Malardé, porte-parole de la Confédération maritime.

Les activistes ont démonté volets et vitres du château afin de « reproduire la situation que vivaient les victimes toulousaines », selon Claire Poinas, membre du collectif Plus jamais ça. « La nuit, nous n’avons pas eu chaud : le thermomètre est descendu à – 4 degrés », a ajouté Jo Le Guen, responsable de l’association Keep It Blue…

sur Le Monde.fr : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-756642,0.html


Travailler et consommer moins ou autrement ?

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, écologie @ 22:13

La nécessité d’une décroissance matérielle est reconnue par tous les écologistes ainsi que la critique des illusions d’un développement durable. Rappel salutaire des contraintes écologiques, cela ne suffit pas à faire de la décroissance un programme politique pour autant. D’abord, parce que la décroissance matérielle ne signifie pas automatiquement une décroissance économique. La croissance du PIB est un indicateur monétaire (en partie donc annulée par l’inflation) et la croissance des services ou de l’immatériel se distingue par définition d’une croissance matérielle ! Malgré les dévoiements d’un développement prétendu durable, on ne peut confondre développement complexifiant et croissance matérielle. Ce n’est pas l’essentiel pourtant car, outre cet aspect « réducteur », le slogan de la décroissance a surtout l’inconvénient de se présenter comme une simple réduction quantitative : la même chose en moins, où la seule chose qu’on puisse faire c’est de se serrer la ceinture en espérant que ce soit assez massif pour avoir un effet global significatif (étant donné le nombre de pauvres et de miséreux dans le monde on devrait faire vraiment très fort pour peser dans la balance!).

Il faudrait à l’évidence construire un système de production alternatif sur d’autres bases plutôt que s’imaginer pouvoir réduire la croissance d’un système productiviste qui s’emballe au contraire à un rythme de plus en plus insoutenable ! Il n’y a pas d’autre solution que l’altermondialisme, c’est-à-dire une alternative locale au capitalisme globalisé. Une économie écologisée n’est pas une économie plus économe encore (!), mais une économie réinsérée dans son environnement, relocalisée et recentrée sur le développement humain. Il ne s’agit pas tant de produire moins mais autrement, il ne s’agit pas de réduction mais d’alternative, pas seulement de décroissance matérielle quantitative mais de développement humain et de qualité de la vie…

par Jean Zin : http://jeanzin.free.fr/index.php?2006/04/01/40-alternative-ou-decroissance


05/04/2006

Le secret des propriétés exceptionnelles du fil d’araignée

Classé dans : sciences et technologies, écologie @ 14:25

Les propriétés exceptionnelles du fil d’araignée en font une sorte de pain béni pour la recherche sur les polymères. Cependant, ses étonnantes capacités de torsion demeurent méconnues. Comment expliquer le fait qu’une araignée suspendue à un fil reste parfaitement immobile, au lieu de tourner sur elle-même comme un alpiniste au bout d’une corde ? Des chercheurs du laboratoire de physique des lasers (CNRS – Université de Rennes) détaillent les exceptionnelles propriétés de ce matériau qui n’a pas fini de nous surprendre…


à lire sur futura-sciences.com :http://www.futura-sciences.com/news-secret-proprietes-exceptionnelles-fil-araignee_8589.php


Les CPL comme réseau alternatif haut débit en Ile-de-France

Classé dans : sciences et technologies @ 14:22

D’ici à cinq ans, environ 1,5 million de foyers en région parisienne pourront être reliés à l’internet haut débit grâce aux courants porteurs en ligne. Un chantier de 155 millions d’euros confié à la société française Mecelec.

Il faudra bientôt compter avec les courants porteurs en ligne (CPL) à grande échelle en région parisienne. Cette technologie permet de faire transiter l’internet haut débit par les prises électriques. Le Sipperec (*), qui regroupe 86 communes d’Ile-de-France, a désigné la société française Mecelec comme prestataire chargé de constituer un «réseau d’accès télécom» basé sur les CPL.

sur ZDNet.fr : http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39335578,00.htm


04/04/2006

That won’t ever happen again …

Classé dans : photographie @ 20:06

On Wednesday of this week, at two minutes and three seconds after 1:00 in the morning,

the time and date will be 01:02:03 04/05/06.


Nanotechnologies, le vertige de l’infiniment petit

Classé dans : désintoxicant, sciences et technologies @ 00:24

Sans fanfare, les nanotechnologies – un ensemble de techniques qui travaillent la matière atome par atome – sont entrées dans notre quotidien. Elles équipent déjà lecteurs de DVD, automobiles, etc. Nouvelle bulle technologique ? Si des milliards de dollars y ont été investis, on ne sait pas encore grand-chose de leur éventuel impact sanitaire ni, plus généralement, des enjeux éthiques qui entourent ces recherches.

Le mot « nano » est un sésame puissant et nébuleux. Quasi magique. Pourtant il est difficile de savoir exactement ce qu’il délimite. Désigne-t-il toute recherche et manipulation à l’échelle du nanomètre (un milliardième de mètre) ? Une vaste opération de marketing pour rebaptiser, sous la bannière attrayante des « frontières de l’infiniment petit », la physico-chimie des matériaux ? Ou encore un projet fédérateur alliant technosciences de la matière, de la vie, de l’information ?

Toujours est-il que les nanomatériaux sont là, parmi nous, déjà commercialisés, sous forme de nanotubes de carbone, de nanolasers dans les lecteurs de DVD, de nanopuces pour le diagnostic biologique… On envisage des « usines moléculaires » avec convoyeurs, bras articulés, tapis roulants d’une taille cent mille fois plus petite que le diamètre d’un cheveu.

Observer la matière et la travailler à l’échelle atomique constitue un horizon fascinant d’innovations prometteuses. Le rêve est bien de « refaire ce que la vie a fait, mais à notre façon », selon les termes du Prix Nobel de chimie 1987 Jean-Marie Lehn. Certains affirment même que la technique doit relayer l’évolution darwinienne pour prendre en main le destin de l’humanité… Mais l’enthousiasme se teinte d’angoisse quand certains visionnaires scientifiques, tel Eric Drexler, en viennent à craindre le pire : la perte de maîtrise des humains sur des nanorobots capables de se reproduire et de dévorer l’espace…

à lire sur le monde diplomatique : http://www.monde-diplomatique.fr/2006/03/BENOIT_BROWAEYS/13299


Fabienne Brutus, la pasionaria de l’ANPE

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 00:15

Le vrai nom de Fabienne Brutus est Fabienne Brutus. Ce n’est pas un pseudonyme, comme pourraient le laisser penser les banderilles que cette jeune femme de 31 ans vient planter dans le dos de son employeur, l’ANPE. L’illustre Agence nationale pour l’emploi a déjà subi sur sa droite, jeudi 23 mars, un rapport sévère de la Cour des comptes. Une semaine plus tard, la voilà attaquée sur sa gauche par l’une de ses propres conseillères aux airs de fillette sagement insolente, qui dégaine ce pamphlet culotté : Chômage, des secrets bien gardés. Où elle épingle gabegie, chiffres faussés, radiations abusives, paperasserie inefficace, argent public gaspillé…

fabienne brutus

sur le monde.fr : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-757321@51-757409,0.html


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