La pratique de l’échantillon représentatif dans les prises de décision redonne au tirage au sort une place dans les régimes politiques contemporains. La diversité qu’il introduit dans les procédures contribue à renforcer la légitimité démocratique. Il paraît dès lors envisageable, selon Yves Sintomer, d’associer le tirage au sort aux élections elles-mêmes.
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Longtemps peu étudiée, la question des enfants en ville suscite depuis quelques années un intérêt nouveau en sciences sociales. Ayant enquêté à Paris et Milan, Clément Rivière montre que l’encadrement parental des sorties juvéniles s’appuie sur des espaces protégés garantis par l’interconnaissance locale et que ces pratiques, fortement genrées, se révèlent beaucoup plus restrictives pour les filles…
Lire l’article sur Métropolitiques : Les enfants : révélateurs de nos rapports aux espaces publics
Depuis 2005, les surfaces cultivées de quinoa ont doublé en Bolivie, l’un des principaux producteurs de cette graine andine, dont la demande mondiale et le prix sont en augmentation constante. D’après le directeur de l’Institut national d’innovation agricole et forestière (Iniaf), Lucio Villca, la culture de cette plante – qui appartient à la même famille que la betterave ou l’épinard, mais est considérée comme une « pseudo-céréale » – occupe désormais 70 000 hectares, pour une production estimée à 44 000 tonnes.
La valeur nutritionnelle de cette graine, riche en protéines et cultivée depuis plus de 7 000 ans sur les hauts plateaux andins, a été soulignée par les Nations unies, qui ont décrété 2013 « Année mondiale du quinoa ». Et lundi 11 juin, le président bolivien, Evo Morales, a été désigné « ambassadeur spécial » de la FAO (Food and Agriculture Organization), l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation, dont le siège est à Rome, pour promouvoir ce « super aliment » dans le cadre d’un programme sur trois ans (programme qui coûterait environ 12 millions de dollars)…
Lire la suite sur Le Monde.fr : Le succès du quinoa, trésor ou calamité pour les Andes ?
Depuis quelques années, les pays qui craignent une pénurie se sont lancés dans une course effrénée pour acquérir de nouvelles terres arables que se disputent les industries de l’agroalimentaire et des agrocarburants. Et une violente controverse oppose ceux qui veulent utiliser les produits agricoles pour faire tourner les moteurs à ceux qui préféreraient qu’on nourrisse les êtres humains.
Mais peu dénoncent un business encore plus vorace en ressources naturelles, en produits agricoles et en espace : celui de l’industrie de la viande.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) explique dans son rapport 2009 : « Du fait de l’expansion rapide du secteur de l’élevage, les terres et les autres ressources productives font l’objet de rivalités croissantes, ce qui pousse les prix des céréales de base à la hausse et met à rude épreuve la base de ressources naturelles, un mécanisme qui pourrait affecter la sécurité alimentaire. »
Lire l’article sur Les blogs du Diplo : Quand l’industrie de la viande dévore la planète
L’entreprise de restauration collective Sodexo s’est attirée les foudres de la FNSEA, premier syndicat agricole. En cause : une affiche alertant les consommateurs sur l’impact de l’élevage intensif sur l’environnement, et pouvant les inciter à manger un peu moins de viande. L’affiche a été prestement retirée et Sodexo s’est excusé…
A lire surBasta ! : La FNSEA fait censurer une campagne un peu trop végétarienne à son goût
C’est acté depuis le premier avril 2012, mais ce n’est, hélas, pas un poisson d’avril : l’un des plus anciens mouvements antiracistes français, le MRAP (fondé en 1949 par d’anciens résistants et déportés) vient de valider, à l’issue de son dernier congrès, la notion profondément perverse – et pour tout dire : raciste – de racisme anti-blanc ! Une pétition publiée par le site Rue89 s’en inquiète à juste titre, tout en concédant que « le MRAP n’a pas de leçons d’antiracisme à recevoir ». Parce qu’il me semble pour ma part qu’il en a à recevoir, d’urgence, c’est très volontiers que j’endosse le rôle du donneur de leçons, en republiant un texte récent consacré à ce fameux concept de racisme antiblanc. Il a été publié en décembre dernier, alors que l’excellente Zone d’Expression Populaire venait de se voir, une nouvelle fois, interdite de concert à cause d’un morceau intitulé « Nique la France », et que la porte-parole du Parti des Indigènes de la République, Houria Bouteldja, s’apprêtait à comparaître devant un tribunal pour avoir simplement attribué le sobriquet de « souchiens » aux Français que, depuis des décennies, tout le monde appelle « de souche »…
A lire sur Les mots sont importants : Les nouveaux souchiens de garde – (lmsi.net)
Depuis plus de quatre mois, trois ferries de la compagnie marocaine Comarit-Comanav, assurant les liaisons entre Sète et Tanger sont bloqués dans le port sétois, avec à bord 240 marins sans salaire. Les familles, en face, organisent des sittings presque chaque jour devant les locaux de la compagnie, en attendant une solution pour ces marins abandonnés.
Les équipages à quai déambulent dans les rues de la ville, aux puces, dehors, partout. Ils font la queue pour passer un coup de fil au Seamen’s club et peuplent la seule terrasse où l’on sert des thés à la menthe, à l’entrée du bassin portuaire de Sète. Les plus dégourdis ont même réussi à trouver des petits boulots. Lueur de désespoir le 4 mai, l’appel d’offre de la compagnie italienne Grandi Navi Veloci GNV a été retenu par les autorités marocaines et ce sont ses bateaux qui vont assurer la liaison entre la France et le Maroc. Les choses changent, s’accélèrent, finie la « routine » pour ces hommes de mer amarrés, il va falloir s’organiser pour le départ, la lutte, la place…
Lire la suite sur CQFD : En rade à Sète
Première femme à obtenir un Prix Nobel d’économie (en 2009) pour ses développements sur la théorie des communs, Elinor Ostrom est décédée ce mardi 12 juin, à l’âge de 78 ans. Chercheuse politique infatigable et pédagogue ayant à cœur de transmettre aux jeunes générations ses observations et analyses, elle avait, malgré sa maladie, continué son cycle de conférences et la rencontre avec les jeunes chercheurs du domaine des communs au Mexique et en Inde. Récemment encore, elle exprimait son sentiment d’urgence à propos de la conférence Rio 20 qui se déroule actuellement. Une conférence durant laquelle le terme de « communs » devient un point de ralliement, jusqu’à figurer dans le titre du « Sommet des Peuples pour la justice sociale et environnementale en défense des biens communs ».
Sur Les blogs du Diplo : Elinor Ostrom ou la réinvention des biens communs
D’aucuns pourraient penser que les périls actuels constituent une crise parmi les autres. D’autres, au contraire, insistent sur l’ampleur inédite de la crise qui se prépare et postulent du fait que les événements de 2008 ne sont que la première vague annonçant le tsunami socio-économique à venir.
Pierre Larrouturou nous livre ici un constat alarmant, à grand renforts de chiffres méconnus. Car il faut prendre la mesure de l’importance de la menace. Mais il nous donne aussi de l’espoir en cherchant notre puissance d’agir pour oeuvrer contre la catastrophe annoncée.
Les images illustrant cette conférence sont issues de la présentation de Pierre Larrouturou. Nous le remercions de la rendre disponible au plus grand nombre.
A visionner sur YouTube : Pour éviter le krach ultime, une conférence de Pierre Larrouturou, 23/11/11
Envoyé par pascal.
C’est à Paranesti, au nord de Drama, sur les contreforts des Rhodopes, la chaîne de montagnes qui longe les deux côtés de la frontière avec la Bulgarie, que commence notre voyage. C’est la municipalité la plus grande et la moins peuplée de la Grèce, riche en immenses étendues de forêt. Nous y sommes allés pour participer à une bourse aux semences et une rencontre internationale de trois jours organisées par Peliti, une association créée il y a dix ans par Panagiotis et Sonia Sainatoudis.
De ce séjour d’à peine deux semaines en Grèce, nous retiendrons à quel point ce pays correspond peu à l’image caricaturale largement projetée par nos médias. Je n’évoquerai pas ici la profonde crise économique, sociale et humaine, les dégâts causés par les diktats européens et par la tristement célèbre troïka, les réductions de salaires de 20 %, 30 %, parfois même de 50 % ou 70 %, les retraites sabrées de 20 %, les coupes drastiques dans les budgets de la santé, les chiffres astronomiques du chômage, les 40 000 nouveaux sans-abri, le million de repas distribués gratuitement chaque jour par différents organismes, dont l’Eglise… C’est une autre réalité que j’ai envie d’évoquer, celle que nous avons découverte dans des zones fortement rurales…
A lire sur Les blogs du Diplo : Dans la Grèce rurale, la révolution des jardins