Il y a quelques jours, la NASA mettait en ligne toute une série de clichés de la Terre en vue de nuit, un projet connu sous le nom de Black Marble bille noire. De son côté, Google annonce qu’il est possible d’en profiter via Maps, son logiciel de cartographie en ligne.
Pour réaliser des photos nocturne de la Terre, la NASA a exploité vingt-deux clichés pris par le satellite Suomi National Polar-orbiting ou Suomi NPP : neuf datent du mois d’avril, tandis que treize autres ont été pris au mois d’octobre. Au total, ce sont pas moins de 2,5 To de données qui ont ainsi été récupérées. Bien évidemment, il s’agit d’un montage étant donné que la totalité de la Terre n’est jamais dans le noir complet, une moitié du globe reste toujours en face du Soleil. Le nom Black Marble n’a pas été choisi au hasard et il s’agit vraisemblablement d’un hommage à la célèbre photo Blue Marbel d’Appolo 17, il a 40 ans presque jour pour jour c’était le 7 décembre 1972. Quoi qu’il en soit, c’est l’occasion de se rendre compte, une nouvelle fois, des inégalités entre les régions du nord et celles du sud. En Europe, nous avons une concentration de lumière relativement importante sur les grandes villes, au niveau du Benelux ainsi qu’au nord de l’Italie…
Sur PC INpact : Black Marble : la NASA passe du côté obscur et Google lui emboîte le pas
Et une belle animation sur conphotography.com : conphotography.com/2012/12/nasas-black-marble/
Ils désenclavent des territoires, frappés d’exclusion numérique. Ils développent des réseaux Internet autonomes en zone de montagne, installent des panneaux solaires organiques, ou permettent à des webradios locales d’émerger. Et peuvent même transformer des abreuvoirs abandonnés en jacuzzis écolos. Les « hackerspaces », espaces conviviaux de création d’outils technologiques, essaiment en milieu rural. Entretien avec Philippe Langlois, à l’origine du premier hackerspace français.
A lire sur Basta ! : Quand hackers et agriculteurs s’allient pour l’autonomie énergétique
Cette année, pas moins d’un message électronique sur 10 (allez, sur 20, j’exagère toujours un peu…) était une demande de participation financière à un « projet ». Entre les médias en quête d’autonomie financière (Nation of change, cqfd, l’impossible et d’autres…), les critiqueurs de médias en quête de la même chose (acrimed…), les groupes activistes qui veulent passer la vitesse supérieure (yes men, amazon watch, April entre beaucoup d’autres…), les films en quête d’un bouclage budgétaire (roadmap to apartheid entre autres…), les groupes de musique, les théâtreux, les photographes, les copains, les amis même… tout le monde y va de son projet ultra-important qui mérite quand même qu’on y prête attention et qu’on y file un peu de pognon…
A lire sur Le Chaotidien Crowdfunding; la dernière phase de transformation de l’être humain en capital
Chacun sait ou devrait savoir que, dans un monde de plus en plus urbanisé, les guerres à venir seront principalement pour ne pas dire exclusivement urbaines. Et que les frontières entre ennemis extérieurs et intérieurs sont appelées à totalement s’effacer. En haut lieu, c’est-à-dire dans des instances qui échappent complètement au regard et, à plus forte raison, au contrôle des citoyens, des préparatifs sont déjà engagés pour venir à bout des soulèvements populaires que le retour du capitalisme à la sauvagerie de ses débuts ne manquera pas de provoquer. Une sauvagerie sophistiquée propre à ce que les stratèges chargés de la mettre en œuvre appellent « guerres de basse intensité », où les dernières avancées scientifiques et techniques seront mises au service de la répression, comme elles le sont déjà au service de l’exploitation…
Lire la suite de l’article de Jean-Pierre Garnier sur Article11 : L’horreur guerrière « de basse intensité »
Les expériences de gratuité se multiplient dans les services publics locaux. Transports en commun totalement gratuits à Aubagne ou Châteauroux, premiers litres d’eau gratuits dans des communes de l’Essonne ou des Bouches-du Rhône… A qui profite cette gratuité ? Comment est-elle financée ? Implique-t-elle une baisse de la qualité du service ? Incarne-t-elle une alternative face au dogme de la « consommation marchande » ? Réponses par les faits.
Sur Basta ! : Ces villes qui expérimentent les services publics gratuits
Il faut réagir contre l’inique instrumentalisation de la gastronomie française par les tendances identitaires!!! Après le saucisson, le jambon et le pinard, le pain au chocolat est sur le point de devenir une cause nationaliste. Quand Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, les young terminators de la Droite dure (tout ça se résume peut-être qu’à une longue métaphore de bandaison), passent sur les plateaux, non seulement ils replacent sans style les termes de nations/peuple/patrie, mais surtout ils tentent nous faire associer le goût du pain au chocolat avec le goût de l’indignation envers le racisme anti-blanc. La gauche avait jusqu’à présent l’exclusivité de la dialectique compliquée : être contre quelque chose qui est contre (contre le racisme, le classisme, le sexisme, bref contre les discriminations…). Maintenant, la droite s’y est mise, et elle adore ça…
Lire l’article sur Minorités : Le racisme anti-blanc n\’existe pas, mais il a gagné.
Il y a quelques semaines, le Club de Rome célébrait le quarantième anniversaire de son célèbre rapport (surnommé «Halte à la croissance?»), dit aussi Rapport Meadows, du nom de son principal rédacteur. Ce rapport avait été présenté au public le 1er mars 1972, à partir d’une commande faite par le même Club de Rome (créé en 1968) au Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1970.
Cette célébration a donné lieu à un symposium le 1er mars 2012, dont les conclusions sont présentées sur le site du Club de Rome. Dans le même temps, un des organisme en charge du rapport, le Smithsonian Institution, rend public une version actualisée pour 2012 du rapport de 1972. Il s’agit, en fait d’un second rapport, utilisant la même méthodologie que le premier, avec les mêmes acteurs, le Club de Rome commanditaire et le MIT exécutant. Les instruments d’analyse ont cependant été modernisés, pour tenir compte des importants progrès accomplis dans les méthodes d’observation et de prévision.
Le point essentiel, que tous les gouvernements, que toutes les entreprises, tout les média auraient du noter, est que le rapport de 2012 confirme celui de 1972. Celui-ci donnait soixante ans au système économique mondial pour s’effondrer, confronté à la diminution des ressources et à la dégradation de l’environnement. La situation est confirmée par la formule du Smithsonian Magazine, «The world is on track for disaster…», autrement dit, “tout se déroule comme prévu pour que survienne le désastre”…
Lire l’article sur mediapart : 1972-2012 : le Club de Rome confirme la date de la catastrophe
Lire aussi l’article de Elodie Vieille-Blanchard sur Reporterre.net : Le rapport au Club de Rome : stopper la croissance, mais pourquoi ?
Alors que les besoins alimentaires augmentent en même temps que la population mondiale, les fermes se déplacent en intérieur, là où le soleil ne brille pas, où la pluviométrie est régulée de manière drastique et où le climat est toujours idéal.
Le champ de céréale idéal pourrait ainsi, être à l’intérieur d’un bâtiment sans fenêtre, avec la lumière, la température, l’humidité, la qualité de l’air et l’apport nutritif, minutieusement contrôlées. Il pourrait se trouver en hauteur dans un building New Yorkais, dans un bunker de Sibérie, ou dans un complexe tentaculaire dans le désert saoudien.Ses partisans, comme les scientifiques néerlandais de la société de recherche privé PlantLab, soumettent cette solution comme une réponse aux problèmes alimentaires dans le monde…
A lire sur Guru Meditation : Fermes du futur : comment nourrir 9 milliards de personnes, sans soleil et avec 3 fois moins d’eau ?
Sur les fermes verticales lire sur wikipedia : fr.wikipedia.org/wiki/Ferme_verticale
Et écouter l’édition numéro 751 de la planète bleue : www.laplanetebleue.com/emission-751
Dem Ak Xabaar est une aventure, une aventure humaine collective, où l’on meurt, où l’on se bat et où l’on est battu en vrai, tout au long d’un voyage vécu dans les pires conditions. Des hommes tentent de passer des frontières comme les sauteurs de haie surmontent les obstacles. En fin de course, ces athlètes africains franchiront à la perche les murs de l’Europe. Aucun club sportif ne pense à les engager, pourtant ils font des miracles.
Ce récit d’une évasion à l’envers ou du mode d’emploi pour entrer dans une prison dorée, la forteresse Europe, est dénué de tout pathos. Bruno Le Dantec fait simplement raconter à son ami Mahmoud Traoré, ex-clandestin, trois années d’un curieux raid qui est tout l’opposé du Paris-Dakar. Même si Mahmoud Traoré est à sa façon un globe trotter, il parcourt le Niger, la Libye, parfois à pied, en taxi brousse, en 4×4, dans des déserts et des montagnes abruptes, où la chaleur brûle et où il faut dormir sous la neige.
Sur Le lac des signes – Les blogs du Diplo : Dakar-Seville, sur « la route de si j’avais su »
Les produits biologiques ont envahi les rayons des supermarchés. Mais derrière l’étiquette « bio », on trouve aussi des gigantesques fermes, une main d’œuvre sous-payée et sans droits, des aliments importés de l’autre bout du monde. Les produits chimiques en moins, le label bio en plus. Des dérives de « l’industrie du bio » dénoncées par le journaliste Philippe Baqué dans son ouvrage La Bio entre business et projet de société. Entrez dans les coulisses du nouveau business mondial.
Lire l’article sur Basta ! : L’agriculture biologique prise au piège de la grande distribution
Conçu en pleine période Flower Power par des barbus libertaires, Internet n’a jamais perdu – malgré les tentatives de récupération politiques et commerciales – son esprit profondément lié au partage. Cette prise de conscience doit perdurer et produire un acte de résistance face à la tentative forcenée de nivellement du monde par les inconscients qui nous gouvernent.
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Je ne crois pas qu’on puisse comprendre Internet sans prendre en compte ces prémisses culturels. Même s’ils sont largement négligés de nos jours, ils ont imprégné toute la structure fondamentale du réseau et leurs conséquences sont toujours largement présentes aujourd’hui :
- la sécurité des systèmes est un problème de plus en plus important à tous les niveaux de la société, mais si ce problème existe c’est aussi parce que la sécurité des données n’était pas un enjeu important pendant les premiers temps de l’Internet. Les datagrammes ne sont pas chiffrés, les serveurs et les tuyaux sont partagés entre tous, le DNS n’est pas sécurisé, le routage est fait d’annonces que chacun peut corrompre. Jusqu’à une période très récente, les notions de partage et de confiance sont bien plus importantes, sur le réseau, que celles de sécurité et de confidentialité.
- TCP/IP est un langage de pair à pair : les notions de client et serveur sont applicatives, sur Internet, pas structurelles. Il n’y a pas de hiérarchie entre les ordinateurs qui sont reliés par le réseau : chacun peut, à tout instant, passer du récepteur au diffuseur sans avoir à obtenir d’autorisation préalable. Sur Internet, la prise de parole est possible partout, pour tous, tout le temps.
- l’impératif d’intéropérabilité à une époque où le matériel informatique évolue sans cesse dans une hétérogénéité croissante a imposé – si même la question s’était posée – l’usage de standards ouverts et des logiciels libres. Le développement d’Internet et des logiciels libres sont intriqués au point qu’on aurait du mal à imaginer ce que serait le réseau sans eux. Et malgré la toute-puissance des géants du logiciel commercial, ils se sont développés à un point tel qu’au moins la moitié d’entre vous a un téléphone qui fonctionne sous Linux. Si on m’avait dit ça au début des années 90, je me serais moqué.
- le choix de la transmission par paquet, du datagramme et d’un réseau maillé de pair à pair (en lieu et place des technologies de circuits virtuels et des réseaux en étoile) a créé un réseau qui ignore les frontières des États, qui met en relation des ordinateurs et des humains sans considération des législations locales, des tabous culturels et du contrôle policier. Couper totalement l’accès d’une population à Internet, aujourd’hui, implique non seulement la fermeture des accès locaux mais aussi celle de tout le réseau téléphonique cablé, gsm et satellite. C’est pratiquement impossible (et on a pu recevoir des images de Syrie la semaine dernière malgré toute la volonté du gouvernement local)….
A lire sur OWNI : Internet, c’est un truc de hippies
Depuis un an et demi que le grand public a appris la difficile expression « obsolescence programmée », il ne se passe pas un jour sans qu’un journaliste, un blogueur ou des citoyens dénoncent l’affreux complot des industriels.
On nous vole ! La désuétude planifiée de nos appareils serait le résultat d’une machiavélique machination ourdie dans les années 20 par une société secrète au nom déjà lourd de menaces : le cartel Phœbus (entente entre les fabricants d’ampoules pour limiter leur durée de vie à 1000 heures au lieu de 2000 ou plus). Depuis les industriels auraient systématisé le procédé en truffant les appareils électroniques de bombes à retardement, telle cette imprimante qui refuse de fonctionner en annonçant que sa cartouche est vide alors qu’elle contient encore de l’encre.
D’ailleurs, tout le monde a pu le constater : les appareils électroménagers d’aujourd’hui durent beaucoup moins longtemps qu’ à l’époque de nos grands-parents. Une télé pouvait durer 30 ans, maintenant c’est plutôt 5 avant qu’un condensateur défectueux ne la rende prématurément inutilisable. Mais c’est pas très grave parce qu’on est content de racheter un modèle plus grand, plus beau, plus coloré. Mais le pire c’est qu’il faut aussi remplacer son frigo, sa machine à laver, son four (tous ces trucs ennuyeux) tous les 8 ans alors qu’avant ça durait des décennies. Et ne parlons pas des bouilloires et autres radio-réveils qui tombent toujours en panne le lendemain de la fin de la garantie, c’est systématique.
Bref, tout le monde peut être témoin de cette arnaque généralisée qu’est l’obsolescence programmée, sciemment mise en oeuvre par les industriels qui nous prennent pour des vaches à lait.
Oui mais… si la thèse du complot est simple à comprendre, elle est plutôt compliquée à justifier. Elle pose pas mal de problèmes…
A lire sur CommentReparer.com : Obsolescence programmée : un complot ?
Zeitgeist : Moving Forward (Aller de l’avant), réalisé par Peter Joseph, est un film documentaire qui présente un argumentaire en faveur d’une transition qui déboucherait sur l’abandon de l’actuel paradigme socio-économique qui gouverne toutes les sociétés du monde. Ce film transcende le relativisme culturel ainsi que les idéologies traditionnelles et se focalise sur les principaux attributs humains et sociaux, ce « terreau vivant ». Le nouveau paradigme social durable qu’il prône, appelé « économie basée sur les ressources », s’inscrit dans le respect des lois immuables de la nature.
Apparaissent dans ce film des experts dans les domaines de la santé publique, de l’anthropologie, de la neurobiologie, de l’économie, de l’énergie, de la technologie, des sciences humaines et autres domaines ayant trait au fonctionnement socio-culturel. Ses trois thèmes centraux sont le comportement humain, l’économie monétaire et les sciences appliquées.
Dans son ensemble, cette œuvre engagée constitue un modèle de compréhension du paradigme social actuel et explique pourquoi il est impératif d’en sortir. La nouvelle approche sociale radicale, mais néanmoins pratique, qu’elle propose, est fondée sur des connaissances avancées qui permettraient de résoudre les problèmes sociaux auxquels le monde est aujourd’hui confronté.
Une des caractéristiques uniques de ce film, qui le différencie en termes de style de la plupart des autres documentaires, est qu’il exploite en parallèle un thème cinématique/dramatique dans le cadre duquel figurent de véritables acteurs qui jouent différentes scènes abstraites liées au message général du film. Il utilise également avec force de nombreux effets visuels et de l’animation en 2D et 3D, et n’a donc recours que ponctuellement aux caractéristiques traditionnelles des films documentaires.
Longs-métrages
Il n’est ni un sportif comme les autres, ni un handicapé comme les autres.
Champion olympique – il a débuté sa carrière avec cinq médailles d’or aux Jeux paralympiques de Sydney en 2000 –, il a perdu l’usage de ses jambes en prison. Membre d’un groupe terroriste d’extrême gauche dans sa jeunesse, il a participé en 1984 à l’assassinat d’un homme d’affaires espagnol : condamné à quatre-vingt quatre ans de prison, c’est lors d’une grève de la faim de plus d’un an qu’il est devenu handicapé.
Sebastian Rodriguez, surnommé Chano, ne commente pas son passé.
À cinquante-cinq ans, il participe aux Jeux à Londres, où il gagne de nouvelles médailles…
A lire sur L’Impossible : À corps perdu, un portrait de Sebastian Rodriguez
J’ai cru comprendre un jour que si je travaillais bien à l’école j’aurai un bon travail. Alors j’ai étudié. J’ai cru comprendre un jour que si j’étais poli et discret je serais accepté. Alors j’ai été courtois et j’ai rasé les murs. J’ai étudié jusqu’à en être essoufflé par cinq années de thèse. J’ai été poli et presque silencieux. J’ai obéi et j’ai subi. Quelque part on m’a dupé et j’ai été victime mais je dois admettre qu’il s’agissait d’une soumission librement consentie. J’ai accepté de taire mon homosexualité à mon travail. J’en ai fait un secret de polichinelle et mon patron s’en est saisi comme d’une faiblesse. Combien de fois n’avais-je pas entendu que les homosexuel.le.s n’ont pas besoin de « s’afficher » et que ceux qui le font s’exposent à un opprobre bien mérité.
Lire l’article sur Minorités : J’ai cru bien faire en cachant qui je suis
Régulièrement, le Petit Prince, personnage plein de charmes d’Antoine de Saint-Exupéry, visite de nouvelles contrées pour découvrir la beauté de leurs paysages et surtout les habitudes de leurs habitants qui lui réservent toujours d’immenses surprises. Nous publions ici sa dernière aventure[1] qui l’a conduit au pied d’un bocage ensoleillé et humide à la fois, propice à une bonne cohabitation des humains, de la faune et de la flore, jusqu’à ce que…
En bout de piste…
« Bonjour, dit le Petit Prince.
– Bonjour, dit le ministre le plus important.
– Que fais-tu ? demanda le Petit Prince.
– Je rase une forêt.
– Ah, vous avez trop d’arbres dans votre pays ?
– Nous n’avons pas trop d’arbres, mais ceux-là nous gênent. Nous avons un grand projet d’aéroport dont la réalisation est vitale pour l’aménagement du territoire…
Lire sur le blog de Jean-Marie Harribey : Sur la piste de Notre-Dame-des-Landes
Le site de Notre-Dame-Des-Landes fut choisi en 1967 (selon les normes européennes environnementales et de préservation de la biodiversité qui devaient à l’époque déjà probablement être les mêmes qu’aujourd’hui) par le Service technique des bases aériennes, puis validé en 1970 par le Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire (CIAT) pour remplacer “Nantes Atlantique” existant déjà à l’époque, notamment pour y développer le fret, et aussi un peu pour pouvoir accueillir fièrement le tout nouveau Concorde. Mais si, vous savez, cet avion qui a eu un petit souci le 25 juillet 2000, tuant 113 personnes, et qui ressemblait à un burn-out de cigogne sous extasy avec une paire de Ray-Ban.
S’il semble aujourd’hui – mais je m’avance peut-être un peu – que le projet n’accueillera finalement pas le Concorde, dès mai 1967, les autochtones les plus civilisés pouvaient déchiffrer dans la presse locale avec leurs quelques rudiments de langue française que “La métropole Nantes – Saint Nazaire pourrait devenir le Rotterdam aérien de l’Europe par la création d’un aéroport international de fret au nord de la Loire”. Les hommes politiques et leurs experts avaient parlé. Et tout le monde sait ça, ils tiennent toujours leurs promesses…
Lire la suite sur Les carnets de Pierre Deruelle : Notre-Dame-des-Landes : un projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps
Le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, est-il vraiment utile, à l’heure où le trafic aérien est en berne ? Basta ! s’est penché sur le cas de ces aéroports français qui sont aujourd’hui largement sous-utilisés, grèvent les finances publiques et ne vivent que grâce aux compagnies low-cost, elles-mêmes sponsorisées par le contribuable. L’aéroport voulu par Jean-Marc Ayrault ressemblera-t-il demain à ces zones d’embarquement quasi désertes ?
lire l’article sur Basta ! : Ces aéroports qui coûtent cher et ne servent presque à rien – Notre-Dame-des-Landes
Évoquée du bout des lèvres par les journaux télévisés, la résistance au projet d’aéroport sur les terres agricoles de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, n’est pas prête d’être effacée malgré les assauts policiers. En témoignent les colonnes de tracteurs paralysant Nantes il y a quelques mois, l’inventivité des occupants réfractaires et leur pugnacité face aux actuelles manœuvres militaro-policières prétendant imposer la loi de Vinci. La parole est aux résistants.
Cela fait quarante ans que le paysage entourant le village de Notre-Dame-des-Landes, à une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes, résiste aux injonctions de l’agriculture intensive et aux coups de boutoir de l’aménagement du territoire. Mais loin d’être un oubli, ce paisible abandon va enfanter un monstre : l’État et les décideurs locaux visent en fait, et ce depuis plusieurs décennies, l’écrasement de cette vaste zone humide sous une dalle de béton destinée à recevoir l’aéroport du Grand Ouest [1] et les infrastructures urbaines et routières afférentes…
Sur CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales : Une zone à défendre
Les travaux sur le non recours sont apparus dans les années 1990, mais ces dernières années, un discours sur la fraude aux prestations sociales s’est développé, permettant de justifier la réduction de certains de leurs budgets, les allocations sociales étant « fraudogènes ».
Or le non recours est bien supérieur à la fraude. Dans un rapport, l’Assemblée nationale a estimé la « fraude sociale » à environ 20 milliards d’euros, dont 15 à 16 dus au travail dissimulé et 3 à 4 milliards d’euros liés à des escroqueries aux prestations sociales, soit environ 1 % du montant total des sommes versés.
Ces 4 milliards de fraudes aux prestations sociales sont à mettre en regard des 5,3 milliards d’euros de non dépenses produits par le non recours au seul RSA.
Pour la CMU complémentaire, 24 % des ménages éligibles n’en bénéficient pas alors que les fraudes à la CMU ont représenté, en 2010, 800 000 euros. Pour nous, le scandale du non recours aux droits sociaux, c’est l’envers de la fraude sociale…
Philippe Warin, politologue, directeur de recherche au laboratoire « politiques publiques, action politique et territoires » du CNRS, co-dirige l’Observatoire des non recours aux droits et services (Odenore), qui publie jeudi 8 novembre 2012 « L’envers de la fraude sociale ».
Lire l’article sur Lagazette.fr : « Le non recours aux prestations sociales est bien supérieur à la fraude » – Philippe Warin (politologue) – Lagazette.fr
Que retenir des récents débats, éditoriaux ou commentaires, sur les salles de consommation à moindre risque et sur la dépénalisation du cannabis? Une chose: concernant la politique de santé vis-à-vis de drogues et des addictions, notre pays souffre d’un déficit de maturité sociale d’un manque informations précises. Attention. Lorsque nous parlons de «politique de santé», le mot qui pèse est «politique». Et lorsque nous évoquons une «politique de santé des addictions», la phrase se tue d’elle-même, tel un oxymoron.
Il faut, bien sûr, compter avec la passion dogmatique. Pour autant nous sommes toujours surpris, médecins addictologues ou intervenants de terrain, de découvrir un si pauvre niveau de connaissances et une telle emprise idéologique politicienne, quasi religieuse, sur le sujet des drogues et addictions. C’est là un obscurantisme criminogène qui s’arc-boute sur le refus d’évidences pourtant de plus en plus palpables dans notre vie quotidienne. On peut les réunir en deux points…
A lire sur Slate : Salles de shoot et cannabis: seringues propres ou kalachnikovs