antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

22/05/2009

SOS homophobie publie le Rapport 2009 sur l’homophobie

Classé dans : désintoxicant, exclusions, libertés, politics @ 09:41

A l’occasion de la 5ème Journée internationale de lutte contre l’homophobie (Idaho), l’association SOS homophobie publie le Rapport 2009 sur l’homophobie, qui analyse l’étendue et la diversité des manifestations hostiles envers les lesbiennes et les gays en France.

Le Rapport 2009 sur l’homophobie
A défaut de statistiques officielles, il demeure le seul outil d’analyse quantitative et qualitative de l’homophobie en France.
En 2008, l’association a encore reçu un nombre très important de témoignages d’homophobie : 1246 appels et courriels. Ils ne représentent bien sûr qu’une faible partie de l’ensemble des manifestations homophobes survenues en France.

L’analyse des témoignages reçus en 2008 révèle les grandes tendances suivantes :
- l’homophobie dans le milieu professionnel demeure le premier motif d’appel, ce qui appelle une réponse déterminée des pouvoirs publics et des entreprises, à l’instar de nos voisins européens.
- la hausse continue des témoignages d’homophobie sur Internet, qui sert souvent de défouloir. Des modérateurs se réfugient derrière la liberté d’expression pour refuser de retirer des propos pourtant délictueux.
- la permanence de l’homophobie dans la famille et le voisinage…

A lire sur le site de SOS homophobie : www.sos-homophobie.org/


Petits arrangements avec la liberté d’expression


Peut-on seulement envisager l’idée de démocratie sans la libre expression des idées, projets et opinions diverses et variées de la population ? Si le débat démocratique s’alimente de la diversité des points de vue, peut-il s’accommoder de quelconques limitations, quelle que soit la légitimité que l’on peut leur accorder ?

Parfois, la démocratie, ça ressemble à une belle bonbonnière avec du ruban rose autour et pleine de coton bien moelleux dedans. On y est au chaud, bienheureux et guère tanné par le doute ou la circonspection. Les choses sont simples, claires, lumineuses : nous sommes les gentils et ceux qui ne sont pas d’accord avec nous, forcément, ce sont les méchants. Et c’est avec ce genre de logique de cours de maternelle que les gens vaquent à leurs occupations, laissant ceux-qui-savent conduire les affaires du monde et les petites tracasseries de la gestion quotidienne des affaires courantes…

lire l’article sur Le Monolecte : blog.monolecte.fr/post/2009/05/21/Petits-arrangements-avec-la-liberte-d-expression


Décryptage : Sarkozy et son oeuvre de contrôle du net

« Le président de la République actuel a un plan« . C’est la première phrase du livre de François Bayrou, Abus de Pouvoir, et l’on peut la vérifier au moins en ce qui concerne le contrôle du net. Depuis la loi DADVSI où il était président de l’UMP et ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy a déployé son plan pour contrôler le net. Il a commencé à l’appliquer avant-même la loi Hadopi, et prévoit de le parachever avec la Loppsi. Dans cet article exceptionnellement long, Numerama tente un décryptage du net selon Sarkozy.

Petit à petit, les pièces du puzzle s’assemblent et l’image se révèle sous nos yeux. Le projet de loi Création et Internet n’a pas encore été promulgué que déjà le morceau suivant s’apprête à faire son apparition. Projet de loi après projet de loi, décret après décret, nomination après nomination, Nicolas Sarkozy prépare méthodiquement les moyens pour le gouvernement de contrôler Internet… et les internautes.

Lundi, Le Monde a publié un excellent article sur la prochaine loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi, ou Lopsi 2), qui montre ce que prévoit le nouveau texte commandé par Nicolas Sarkozy : installation de mouchards électroniques sans vérification de leur légalité par les services de l’Etat, légalisation des chevaux de Troie comme mode d’écoute à distance, création d’un super-fichier « Périclès » regroupant de nombreuses données personnelles (numéros de carte grise, permis de conduire, numéros IMEI des téléphones mobiles, factures…), création d’un délit d’usurpation d’identité, pouvoir de géolocaliser les internautes, …

Sans cesse repoussée, la loi est attendue de pieds fermes par Nicolas Sarkozy. C’est d’ailleurs en partie elle qui a justifié l’obsession du Président à maintenir contre vents et marée la loi Hadopi. Car « le président de la République actuel a un plan ». Pour le comprendre, il nous faut accumuler les pièces à conviction. Certaines relèvent très certainement de la paranoïa, d’autres sont véritablement réfléchies par le Président.

Mises bout à bout, elles laissent peu de doute sur la volonté de Nicolas Sarkozy de contrôler le net, aussi bien dans son contenu que dans son infrastructure…

Lire la suite sur Numerama : www.numerama.com/magazine/12948-Decryptage-Sarkozy-et-son-oeuvre-de-controle-du-net.html


HADOPI : 11 points soulevés devant le Conseil Constitutionnel

Comme prévu, au moins 60 députés socialistes ont saisi le Conseil constitutionnel afin de faire examiner le projet de loi Création et Internet au regard des textes fondateurs.

« Le juge de la loi » va ainsi examiner la pureté et la constitutionnalité du mécanisme du projet Hadopi au regard de la Constitution de 1958, du préambule de la Constitution de 1946, de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et des Principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, bref, ce que l’on nomme le bloc de constitutionnalité. Chaque texte de rang inférieur, comme la loi, se doit d’être conforme à ces dispositions de rang supérieur.
[...]
« Onze points d’inconstitutionnalité d’importance variable » ont été soulevés, a expliqué Patrick Bloche à l’Afp. Le caractère manifestement disproportionné de la peine et la double sanction (coupure et paiement de l’abonnement), l’atteinte au principe de l’égalité du fait de l’arbitraire des sanctions (aucun critère ne permet de savoir si l’Hadopi choisira la coupure plutôt que l’injonction de mettre un logiciel mouchard), mais aussi la présomption de culpabilité (l’internaute qui n’aura pas mis de logiciel mouchard n’aura aucun moyen d’échapper à la claque Hadopienne), etc…

A lire sur PC INpact : www.pcinpact.com/actu/news/50955-hadopi-conseil-constitutionnel-cnil-constitution.htm


Grenelle des ondes : une première synthèse

Un document de travail diffusé tard dans la soirée du 18 mai par le ministère de la Santé aux participants du Grenelle des ondes fera l’objet d’ultimes discussions, mercredi 20 mai après-midi.

Ce document tente de restituer les échanges parfois rugueux ayant opposé associations et opérateurs depuis le 23 avril dernier, date du lancement de ce Grenelle des ondes et émet un certain nombre de propositions et pistes de réflexion.

Les associations regrettent que la précipitation avec laquelle a été organisée cette table ronde n’ait pas permis d’auditionner un certain nombre d’experts de renommé internationale. Un débat scientifique contradictoire reste donc à organiser.

Le document de synthèse exprime cependant assez fidèlement les avancées qui se sont manifestées au cours du débat. Les maîtres-mots sont ainsi : « incertitude » (scientifique), « risque émergent », « principe de précaution », « transparence », « concertation ». Il peut, à ce titre, constituer une base de travail, même si il demande encore à être enrichi, précisé, voire amendé…

lire le communiqué de presse sur Agir pour l’Environnement : www.agirpourlenvironnement.org/presse/29tchermobile29.htm


19/05/2009

Les loups de Haute-Savoie sacrifiés par l’État

Classé dans : au loup, désintoxicant, paix, politics @ 15:06


Dans la nuit du 9 mai une louve a été abattue sur la commune du Petit-Bornand-les-Glières, suite à l’autorisation d’un tir de prélèvement en Haute-Savoie. L’avenir de la meute à laquelle elle appartenait est fortement compromis : elle était probablement la femelle dominante et portait des fœtus de louveteaux. L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) condamne fermement la politique anti-loup relayée par l’État.

Le 18 avril dernier de nombreux anti-loup ont répondu à l’appel à manifestation lancé à Thônes par des syndicats d’exploitants agricoles, des syndicats ovins et caprins et de la fédération départementale des chasseurs. Il n’en aura pas fallu plus pour que l’État cède aux revendications de ces inévitables lobbies. Quelques jours seulement après la manifestation, et après la visite de Nicolas Sarkozy au Plateau des Glières, une autorisation de tir de prélèvement a été délivrée sur ce secteur. Autorisation qui relève plus d’un cadeau aux chasseurs, sous couvert de mesure de protection du pastoralisme, que d’un tir de protection des troupeaux qui ne sont pas encore en estive sur les alpages à cette période de l’année..

En faisant éclater une meute stable régie par le couple dominant le risque d’attaques sur les troupeaux augmente ! Cette décision dénuée de bon sens ne réglera en rien les problèmes d’attaques et ne calmera pas les anti-loup.

Aux conséquences déplorables de ces actes vient s’ajouter le braconnage d’un autre loup en février dernier sur la même commune ! 2 loups tués en à peine 3 mois d’intervalle, sans compter les petits de la louve dominante, l’avenir de la population lupine en Haute-Savoie devient plus qu’inquiétante.

À l’heure du Grenelle de l’Environnement, peut on considérer que l’éradication d’une espèce protégée soit une réponse appropriée ? Cette nouvelle élimination d’un loup en France n’est qu’une preuve de plus du mépris de la biodiversité et de la nature de l’État Français.

Sur le site de ASPAS : www.aspas-nature.org/content/view/328/127/lang,fr/


Enterrement solennel de l’HADOPI à l’Assemblée.

La loi HADOPI vient d’être adoptée par une petite majorité à l’Assemblée nationale. Des députés de la majorité sous haute pression ont voté ce texte totalement ringard, massivement rejeté par l’opinion publique et frontalement rejeté par l’Europe. La débâcle de ce processus législatif, sur fond d’« Hadopigate », ouvre grand la voie à des solutions crédibles de financement de la création à l’ère numérique, qui devront nécessairement être compatibles avec les libertés individuelles2. L’HADOPI est mort-née, le débat commence !

La ministre Albanel doit être soulagée. Son monstre législatif vient, au terme d’un pénible chemin de croix, d’être voté par une petite majorité (296 voix contre 233) par un parlement verrouillé et une majorité aux ordres. Las, avant même d’entrer en application après un passage par le Conseil Constitutionnel qui s’annonce pénible, l’HADOPI est déja morte et enterrée…

la suite sur La Quadrature du Net : www.laquadrature.net/fr/enterrement-solennel-de-lhadopi-a-lassemblee


Les autoréductions, une pratique de lutte en pleine croissance ?

Une autoréduction, c’est quoi ?

Ce mot sert à qualifier, en France, des pratiques diverses, mais qui ont un point commun : satisfaire nos besoins de manière gratuite ou moins chère, dans une démarche collective. S’y rattachent donc les actions, parfois nommées réquisitions, que les collectifs de précaires mènent souvent avant les fêtes de fin d’année pour obtenir de quoi alimenter leur réveillon sans débourser l’argent qu’ils n’ont pas (voir ci-dessous le récit des actions à Rennes et Buenos Aires en décembre 2008), les grèves de loyer utilisées par les locataires de logements sociaux ou les résidents de foyers, les luttes pour obtenir des réductions ou la gratuité pour les transports en commun, l’électricité et le gaz, la culture et les loisirs…

Cette forme de lutte est aussi vieille que le mouvement ouvrier : les « déménagements à la cloche de bois » pratiqués à la fin du 19ème siècle (quitter son logement sans payer son loyer et avant que le propriétaire fasse saisir les meubles) en sont un exemple…

A lire sur le site du Collectif RTO : www.collectif-rto.org/spip.php?article734


Une indocilité contagieuse

Il est rare que les anarchistes ne participent pas, avec d’autres, aux luttes sociales. Mais, des Bourses du travail à l’amour libre et du syndicalisme révolutionnaire à l’insoumission, ils sont également à l’origine de formes nouvelles de subversion de l’ordre établi.

Une indocilité contagieuse, par Claire Auzias sur Le Monde diplomatique : www.monde-diplomatique.fr/2009/01/AUZIAS/16655


Appellations peu contrôlées

Pendant longtemps, les termes « anarchiste » et « libertaire » ont été indissociables aux yeux des militants, qui les revendiquaient pour définir leur positionnement dans le champ politique, ou, plus exactement, en dehors et en rupture avec lui dès lors qu’il était confondu avec la scène politicienne. Il en allait de même pour ceux qui les combattaient ou les réprouvaient : outre les gardiens officiels de l’ordre bourgeois, les membres des autres partis, de gauche ou de droite, les journalistes de toutes obédiences et l’« opinion publique » formatée par les uns et les autres s’accordaient à mettre anarchistes et libertaires dans le même sac…

Lire aussi l’article de Jean-Pierre Garnier sur le Diplo : www.monde-diplomatique.fr/2009/01/GARNIER/16742


18/05/2009

Les prisons françaises épinglées par l’ONU

Classé dans : désintoxicant, exclusions, libertés, politics, précarités @ 12:02

La surpopulation des établissements est pointée par le haut-commissaire. Carton jaune pour la France. Mercredi dernier, notre pays s’est soumis, pour la première fois, à l’« examen périodique universel » (EPU), une nouvelle procédure de l’ONU au cours de laquelle les États membres évaluent la situation des droits humains chez un de leurs homologues. Résultat ? Très médiocre… Les conditions de détention, notamment, ont été l’objet de sévères critiques de la part du haut-commissaire aux droits de l’homme, le Brésilien Sergio Vieira de Mello.

En guise de réponse, l’ambassadeur de France pour les droits de l’homme, François Zimeray, a admis que le rapport de l’ONU constituait « un exercice exceptionnellement lucide » sur l’état de nos prisons surpeuplées et vétustes. Et a tenté de défendre la position de la France en rappelant que le gouvernement allait lancer un vaste programme de construction pour améliorer les conditions de détention. Il assure qu’une nouvelle prison sera ouverte chaque mois en 2009. Avant de conclure : « En matière de droits de l’homme, la France a un message à porter, mais pas de leçons à donner. »

Pour le moins. Macabre coïncidence : ce même mercredi, l’Observatoire international des prisons (OIP) révélait qu’un détenu de la maison d’arrêt parisienne de la Santé s’était pendu en cellule le 6mars dernier, jour même de son incarcération. L’homme redoutait trop les brimades homophobes dont il avait déjà été victime, lors de précédents séjours en prison, de la part de surveillants et de codétenus…

sur l’Humanitéwww.humanite.fr/2008-05-17_Societe_Les-prisons-francaises-epinglees-par-l-ONU


Provocateurs policiers du 1er mai : saurez-vous les reconnaître ?

En un article publié dans son édition d’aujourd’hui, Le Canard Enchaîné revient sur la fin de la manifestation parisienne du 1er mai. Et pointe le rôle plus que trouble de provocateurs policiers, qui ont vaillamment essayé de faire dégénérer les choses. Comme on y était et qu’on a assisté à une partie de ce que raconte le volatile, voici des éléments de contexte et quelques photos des flics infiltrés.

Fin de la manifestation parisienne du premier mai, le cortège morne se délite. Rien de notable, si ce n’est une trentaine de CRS qui – sans raison aucune – s’en prennent à une dizaine de très jeunes simili-punks, occupés à descendre des bières devant l’Opéra. Les entourent. Les obligent à les suivre. Et les ramènent à leurs camions.

Quelques dizaines de manifestants, témoins de la scène, protestent, gueulent à la provocation. Les CRS se reforment en ligne un peu plus loin, isolant les jeunes qu’ils ont emportés avec eux. Bref face à face entre eux et les manifestants…

A lire et voir sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article400


Inscrire les services publics dans la constitution : la Charte des services publics

« Depuis 2004, l’eau est inscrite dans la Constitution de l’Uruguay comme un bien public. Les électeurs en ont décidé ainsi par une écrasante majorité. Conséquence : l’Etat doit aujourd’hui décider du sort des concessions privées qui géraient jusqu’ici le réseau, mais aussi veiller à la qualité de l’eau. » Les Uruguayens ont infligé une lourde défaite à leur gouvernement par la voie d’un référendum sur la propriété de l’eau. Faisons aussi bien qu’eux.
Signons ce désir d’inscrire le service public dans la constitution française.

La Charte des services publics

Proposition pour inscrire les services publics dans la Constitution

         « Le peuple français,
         « Considérant,
         « Que la conception et la mise en œuvre des services publics constituent une réalisation essentielle de la République française ;
         « Que la contribution des services publics aux principes des Droits de l’homme et de la souveraineté nationale est constitutive des valeurs de la République ;
         « Que les services publics sont le moyen de la réalisation de la devise républicaine de liberté, d’égalité et de fraternité ;
         « Que parmi les intérêts fondamentaux de la Nation figure la notion de solidarité nationale, garantie notamment par l’existence des services publics ;
         « Que le fonctionnement efficace des services publics doit donc être assuré fidèlement selon les principes de continuité du service, d’égalité d’accès pour tous les citoyens, de neutralité et de distribution équitable sur l’ensemble du territoire national…

Lire la suite et signer la pétition : www.referendum-servicespublics.com/charte.html

Cette pétition a été initiée par Michel Vauzelle, Président de la Région PACA, Député à l’Assemblée Nationale et ancien Garde des Sceaux. Si la pétition atteint 10 % du corps électoral, le gouvernement sera obligé de procéder à un référendum national (c’est stipulé dans les textes de la Constitution) soit 4, 4 millions de signatures : c’est énorme mais réalisable si tout le monde s’y met !

Posté par Emmanuel.


17/05/2009

La prospérité sans la croissance ? inventer une alternative          

Paradoxe des temps modernes. Les extraordinaires avancées des sciences et des techniques ont permis à l’humanité d’accumuler un savoir faire et une capacité de production à même de satisfaire la plupart de ses besoins, et pourtant cette richesse potentielle, loin de se traduire par l’accomplissement des promesses du progrès, s’accompagne aujourd’hui d’une inégalité toujours accrue, d’une énorme demande sociale non satisfaite, et d’une pression croissante sur les conditions d’existence au nom du sacro saint rendement compétitif. Mais rendement de quoi ? Loin de permettre de libérer l’homme, l’intelligence, les énergies mobilisées, les efforts consentis, englués dans un système devenu inefficace, inadapté et dangereux, conduisent l’humanité à sa perte. Le système économique – dont la structure est un archaïsme hérité des temps obscurs où la rareté dominait – poursuit sa trajectoire aveugle et insoutenable qui nous rapproche inexorablement de l’épuisement des ressources primaires, et de la dévastation de notre planète. « Prosperity Without Growth ? » est un ouvrage (disponible gratuitement en ligne) publié par la Commission du Développement Durable, une agence gouvernementale du Royaume-Uni, qui ose aborder de front cette question brulante. La croissance, telle que nous la pratiquons, est dans l’impasse. Il faut repenser à nouveaux frais nos modèles de développement, et renoncer à la religion du PIB. Cela implique-t-il un retour aux privations ? Nullement. Les études effectuées de par le monde montrent qu’une fois atteint un niveau de revenu situé entre la moitié et les deux-tiers de ce qu’il est aujourd’hui aux USA, le sentiment de bien-être n’augmente plus en relation avec l’accroissement des revenus. Renoncer à la croissance, ce pourrait donc être simplement renoncer au « toujours plus » du consumérisme, à la recherche vaine de la distinction par les colifichets du « je le vaux bien » narcissique. Une telle révolution, non seulement économique mais également culturelle, est possible, nous dit la Commission Britannique, qui indique en s’appuyant sur les travaux de l’économiste canadien Peter Victor que cela permettrait également de travailler moins. Nous publions ci-dessous la note de lecture de cet ouvrage rédigée par Charles Siegel pour Common Dreams, et fournissons le lien de téléchargement.

A lire sur ContreInfo : www.contreinfo.info/article.php3?id_article=2688

Posté par miss XmX.


Goldfrapp – Happiness

Classé dans : culture @ 13:00


Le clip officiel de Happiness, extrait de Seventh Tree, le quatrième album studio, sorti début 2008, du groupe britannique de musique électronique Goldfrapp
sur YouTube

Posté par sté happy d’être tonton.


La grippe A, c’est la grippe de l’agro-industrie !

Attac et la Confédération Paysanne proposent une analyse commune de la crise sanitaire – et très médiatique – provoquée par la grippe H1N1. L’association altermondialiste et le syndicat paysan mettent en cause le modèle agro-industriel et le libre-échange. Grâce à la Zone de libre-échange des Amériques, « les multinationales agroalimentaires des États-Unis ont pu investir et s’implanter massivement au Mexique pour échapper aux réglementations contraignantes imposées dans leur pays. » Et ne pas respecter un minimum de règles sanitaires et environnementales.

La bataille qui s’engage sur le nom de la grippe A-H1N1 permet d’occulter, dans le déferlement médiatique, les réelles causes de l’apparition et de la propagation de ce virus. Pourtant, de plus en plus d’ONG, de chercheurs, de journalistes nord-américains et de témoignages des populations mexicaines mettent en cause le modèle agro-industriel, piloté par les multinationales et engendré par la mondialisation néolibérale.

Il n’existe aucune certitude sur l’origine précise du virus, mêlant des souches humaine, aviaire et porcine. Mais tout laisse à penser que sa transmission est fortement liée à l’agro-industrie. Cela fait des années que de nombreux scientifiques avertissent que l’industrialisation des élevages et la très forte concentration des animaux favorisent la transmission et la recombinaison virales…

A lire sur Basta ! : www.bastamag.net/spip.php?article572

Attac France : www.france.attac.org/spip.php?article9914

Confédération Paysanne : www.confederationpaysanne.fr/


16/05/2009

Nouvelles révélations: le fiasco de l’EPR finlandais se confirme

Classé dans : désintoxicant, santé, écologie, énergies @ 23:58

L’autorité de sûreté nucléaire finlandaise STUK vient d’ordonner l’arrêt des travaux de soudure du circuit primaire de l’EPR en construction à Olkiluoto, en Finlande. Cette décision intervient après la révélation d’innombrables problèmes sur le site mettant en cause la sûreté du futur réacteur. Greenpeace réitère sa demande d’annulation du permis de construire de l’EPR, Areva se révélant parfaitement incapable de respecter la réglementation en vigueur.

Le circuit primaire étant au cœur de la sûreté d’un réacteur, toute dégradation de ce circuit peut entraîner une perte de refroidissement du combustible nucléaire et par conséquent un relâchement de radioactivité dans l’environnement. Or, par deux fois, des micro-fractures ont été observées sur les soudures réalisées durant l’assemblage du circuit primaire du réacteur finlandais. STUK a donc demandé à TVO, l’électricien qui a commandé le réacteur EPR à Areva, de faire corriger ces fautes et de soumettre une évaluation des conséquences pour la sûreté de ces défauts. En attendant ces éléments, STUK a ordonné l’arrêt des travaux…

Lire l’article sur Greenpeace France : www.greenpeace.org/france/news/nouvelles-revelations-le-fias


Les peRFIDes bientôt victimes d’étiquetage forcé

Les «radio-étiquettes», plus communément connues sous l’acronyme RFID, viennent de faire l’objet d’une «recommandation» de la Commission européenne. Il est question bien évidemment des risques que ces micropuces furtives peuvent comporter sur la vie privée des consommateurs et leur liberté de mouvement.

Ne rêvons pas : l’objectif n’est pas tant d’imposer des restrictions afin que ce marché juteux se mette en conformité avec la Charte des droits fondamentaux (pourtant citée par la Commission dans son document). Il s’agit plutôt, dixit la Commission, de «créer des conditions de concurrence équitables pour les entreprises européennes tout en respectant la vie privée». Tout est dans le «tout en…».

En 2006, la Commission avait lancé une «consultation publique» sur la question, qui avait été suivie d’un premier rapport, et le présent travail est le fruit d’une consultation plus large («fournisseurs, entreprises utilisatrices, organismes de normalisation, organisations de consommateurs, groupes de la société civile et syndicats»).

La moins mauvaise nouvelle réside dans le fait, déjà énoncé en 2006, que ces RFID devraient intégrer un dispositif de désactivation. Tout cela restant au conditionnel: «Les consommateurs devraient pouvoir exercer un contrôle sur les produits qu’ils achètent». La version anglaise est plus explicite: «Consumers should be in control whether products they buy in shops use smart chips or not» («devraient pouvoir choisir si les produits qu’ils achètent contiennent des puces ou pas»).

La suite est moins ambigüe: «Lorsqu’un produit contient des puces, celles-ci devraient être désactivées automatiquement, immédiatement et gratuitement dans le point de vente, sauf si le consommateur demande expressément à ce qu’elles restent actives.» Alors bien-sûr, tout cela en respectant la liberté de produire des industriels: «Des dérogations peuvent être accordées pour éviter qu’une charge inutile pèse, par exemple, sur les détaillants, à la condition toutefois que l’incidence de la puce sur la vie privée ait été évaluée»…

A lire sur numéro lambda : numerolambda.wordpress.com/2009/05/15/perfides-etiquetage-force/


Hadopi sera dangereux pour le gouvernement

le P2P tel que nous le connaissons aujourd’hui va progressivement disparaître, mais pas l’échange de fichiers illégaux, la nuance est importante. Le fait de chiffrer ses communications va favoriser l’explosion (pour les puristes cela existe déjà) de nouvelles (ou anciennes) formes de communications. En ce qui concerne, par exemple l’échange de fichier, des logiciels d’échange travaillant sur SSL, des serveurs de fichiers centraux type rapidshare ou megaupload offrant une option HTTPS à leurs clients, des fournisseurs de news offrant une connexion SSL (pour la plupart c’est déjà fait) ». Voilà ce que va générer Hadopi et qu’ont plusieurs fois souligné les acteurs du web opposés au texte (et pourtant favorables à la création).

Car ce spécialiste d’Orange le devine sans mal : « Le bon père de famille va prendre l’habitude de chiffrer toutes ces données même de messagerie grâce à des logiciels toujours plus puissants et de plus en plus faciles à utiliser, avec en plus une recherche d’anonymisation plus forte grâce à des réseaux de type TOR ou I2P encore plus faciles d’accès ». Moralité ? « Le danger, en fait sera pour … le gouvernement lui même, et dans une moindre mesure pour les fournisseurs d’accès Internet, et les entreprises. Pourquoi cela ? Les communications très majoritairement chiffrées vont faire passer l’état d’Internet de difficilement contrôlable à totalement incontrôlable, apprécier la nuance ». Une nuance à la hache.

Les spécialistes contre le terrorisme ou la pédophilie ne servent plus à rien

L’intéressé évoque des choses moins triviales que le download de MP3 ou de film. « Tous les spécialistes de contre terrorisme cybernétique ou contre pédophilie cybernétique peuvent commencer à chercher un nouveau travail, ils ne servent plus à rien. Avant, comme nous l’avons vu seuls certains chiffraient leur communication, après que l’on ait écarté les entreprises, les sites bancaires et e-marchand, il ne restait pas «grand monde » à vérifier, maintenant que toutes les communications sont cryptées, comment séparer le bon grain de l’ivraie ? Impossible ». Merci Hadopi.

Pour explorer un peu d’autres continents et faire du droit comparé, ce spécialiste d’Orange explique que « chaque pays a en projet une loi similaire à Hadopi ». Une mesure qu’a scandée Albanel pour inciter les députés et sénateurs à voter, et les artistes à signer des kilomètres de pétition. Sauf que… « Les Etats-Unis en sont un exemple, mais à cet instant ce type de projet est écarté, ni par des associations de consommateurs en furie, ni par les artistes…. Non, non…. Par la NSA tout simplement, qui a tout de suite vu le danger de dérapage du tout chiffré (ils avaient déjà des problèmes avec Skype pour la même raison, alors généraliser le chiffrement pas question) pour les problèmes de sécurité intérieure non maitrisée. A méditer…

sur PC INpact : www.pcinpact.com/actu/news/50872-hadopi-orange-chiffrement-albanel-ssl.htm

posté par Cyrille.


10 antidotes anti-Hadopi

Alerte rouge :

Alors que le pays sombre dans une très grave crise économique, la priorité de nos gouvernants …. c’est HADOPI :

> Répression massive des internautes.

> Sans intervention de l’institution judiciaire.

> Sans surveillance de la CNIL.

> Sur la base de dénonciations massives d’officines privées, sans preuves.

> 300.000 emails d’accusation par mois sans contestation possible.

> 90.000 lettres recommandées par mois sans contestation possible.

> 30.000 coupures par mois de l’accès à internet, pour une durée de 1 an, avec des possibilités de contestation totalement délirantes.

> La présomption d’innocence ne s’applique pas. La charge de la preuve est renversée : c’est à vous de prouver que vous êtes innocent.

> Quasi obligation de mettre sur son PC un logiciel (payant) espionnant vos communications y compris vos emails. Il est déjà annoncé que ce mouchard sera relié en temps réel à un serveur central.

> Adoption du principe du sur-référencement : l’ordre d’apparition des sites Web, sur les moteurs de recherche, sera décidé par l’Etat.

> Adoption du principe de filtrage du Web : on va décider pour vous ce que vous pourrez consulter ou non.

Toutes les lignes rouges sont franchies.

Afin de vous préparer à la riposte et à la résistance totale face à ce venin totalitaire nommé HADOPI, vous trouverez ci-dessous les 10 premiers antidotes. D’autres suivront.

Antidote n°1 : Ne pas avoir peur

Antidote n°2 : Contester systématiquement

Antidote n°3 : Voter

Antidote n°4 : Le Streaming Vidéo

Antidote n°5 : La Musique en ligne

Antidote n°6 : Le Téléchargement Direct

Antidote n°7 : Le P2P sécurisé

Antidote n°8 : Masquer votre réelle adresse IP

Antidote n°9 : Neutralisation du Logiciel Espion d’HADOPI

Antidote n°10 : Propagez massivement ces antidotes.

A lire sur Linux Manua : linuxmanua.blogspot.com/2009/04/10-antidotes-anti-hadopi.html

Posté par Cyrille.


10/05/2009

Un pays sens dessus dessous

Si l’on veut bien lire l’abondante littérature qui accompagne le deuxième anniversaire de l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, on constate qu’un mot revient sans cesse, et comme une évidence : « Réforme ». Est-ce bien le terme approprié ? N’est-on pas déjà, comme souvent avec Sarkozy, dans le toc et l’arnaque ? Même pris dans son sens historico-religieux, le mot « Réforme » évoque plutôt l’ascétisme et l’intégrité. Notre Bling-Bling, que l’on sache, n’est pas très luthérien, ni vraiment calviniste. Il serait plutôt du côté des « Indulgences ». C’est-à-dire de l’argent-roi qui rachète tout, même les adversaires politiques ou les intellectuels anciennement de gauche qui ne savent plus ce qu’est la honte. Mais c’est évidemment une autre « réforme » que vise la communication élyséenne. Celle qui évoque Jaurès et Blum, 1936 et 1945, les acquis sociaux et l’amélioration de la condition ouvrière. C’est-à-dire exactement tout ce que l’ouragan Sarkozy tente de balayer depuis deux ans. S’il n’a pas tout ruiné et tout brisé, il a au moins essayé. Il s’en est pris aux régimes spéciaux de retraite à la SNCF et à la RATP, et au régime général. Il a augmenté le temps de travail hebdomadaire, détruit l’acquis des 35 heures, encouragé les entreprises à recourir aux heures supplémentaires, aggravant par là même le chômage. Il a entrepris une véritable saignée du service public en décidant du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, réduit les effectifs parmi les enseignants et au sein du personnel hospitalier…

Lire l’article en entier sur Politis : www.politis.fr/spip.php?page=article&id_article=6959


Héritiers situationnistes

Lors de l’arrestation de Julien Coupat et des personnes accusées d’avoir saboté les lignes de la SNCF à l’automne 2008, parmi tous les noms plus ou moins fantaisistes utilisés par la ministre de l’Intérieur et les services de police pour décrire la nébuleuse politico-idéologique auquel les « terroristes » appartenaient, il en est un, un seul, qui avait une certaine légitimité : celui d’ultra-gauche. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce terme n’a pas été forgé pour l’occasion, comme celui, plutôt comique, d’« anarcho-autonome ». Et même si son usage a parfois été contesté par ceux qu’il était censé désigner, il possède indubitablement une valeur descriptive. En effet, bien qu’ils soient restés attachés au projet communiste, les mouvements qu’on regroupe sous le nom d’« ultra-gauche » se sont toujours démarqués de l’extrême gauche par leur opposition à Lénine, à Trotski et à leurs héritiers. Ce qui particularise également l’ultra-gauche, c’est la critique, voire le rejet pur et simple, des modes d’action propres à l’extrême gauche – qu’il s’agisse de l’organisation en partis ou en syndicats, du parlementarisme ou du soutien aux luttes antifascistes ou de libération nationale. L’ultra-gauche a toujours privilégié des formes d’organisation anti-hiérarchiques basées sur la démocratie directe, et la concentration de toutes ses forces en direction d’un seul but : la révolution. En effet, vouant aux gémonies les formations d’extrême gauche traditionnelles, la mouvance impliquée dans Tiqqun et ses avatars successifs ne se reconnaissait que dans un Parti « imaginaire » : le parti de ceux « qui choisissent de vivre dans les interstices du monde marchand et refusent de participer à quoi que ce soit qui ait rapport avec lui ». Ce qui ne l’empêchait pas de reprendre la question du communisme à nouveaux frais, non pas comme système politique ou économique – « Le communisme se passe très bien de Marx. Le communisme se fout de l’URSS » – mais comme instauration d’une forme de communauté authentique : « Une chose m’est propre dans la mesure où elle rentre dans le domaine de mes usages, et non en vertu de quelque titre juridique. La propriété légale n’a d’autre réalité, en fin de compte, que les forces qui la protègent. La question du communisme est donc d’un côté de supprimer la police, et de l’autre d’élaborer entre ceux qui vivent ensemble des modes de partage, des usages. » L’Appel

Plus exactement – et les services de police l’ont reconnu eux-mêmes – Tiqqun, Coupat et alii s’inscrivaient dans la filiation de l’Internationale situationniste I.S., un mouvement singulier à tous points de vue : Guy Debord, qui en fut l’un des principaux meneurs, le définissait en 1963 « à la fois comme une avant-garde artistique, une recherche expérimentale sur la voie d’une construction libre de la vie quotidienne, enfin une contribution à l’édification théorique et pratique d’une nouvelle contestation révolutionnaire » [4]. Né dans les années 1950 de la rencontre entre plusieurs artistes issus du surréalisme et du lettrisme, ce groupe en était venu progressivement à adopter les positions politiques de l’ultra-gauche de son temps ; une trajectoire singulière qui s’explique tout autant par sa rencontre avec certains intellectuels marxistes « hérétiques » Henri Lefebvre, Cornelius Castoriadis, etc., que par son ardente recherche des moyens susceptibles de rendre la vie intégralement poétique, par-delà les limites que lui impose un certain ordre du monde social…

A lire sur le tigre : www.le-tigre.net/Heritiers-situationnistes.html#nh1-11

Lire aussi l’article de wikipedia sur l’Internationale situationniste : fr.wikipedia.org/wiki/Internationale_situationniste


06/05/2009

QUE FAIT LA POLICE ? Bulletin d’information anti-autoritaire – Mai 2009

Deux ans après son arrivée au sommet de l’Etat, Nicolas Sarkozy a décidé de considérer les mineurs comme faisant partie d’un monde à part dans notre société déjà sécurisée à l’extrême. D’où sa volonté de mettre en place un “Code spécifique” permettant de mieux contrôler -et réprimer- les jeunes qui seraient un frein à son ardent désir de réformer le pays des Droits de l’homme. Rien ne saurait ravir davantage nos policiers toujours en recherche d’un ennemi public bien défini.

Cette politique anti-jeune correspond à la décision de refonder l’ordonnance 1945 sur la jeunesse. Elle est lourde de menaces répressives. Bien sûr, la future ex-ministre de la Justice avait tenu à assurer, le 3 décembre 2008, que “le principe selon lequel le mineur délinquant est aussi un mineur en danger ne doit vas être remis en cause”. Ce ne sont que des mots. Belle proclamation en tout cas qui pèse de peu de poids si l’on s’attarde sur le regard mauvais jeté par les défenseurs de l’ordre public sur les mineurs des banlieues lorsque ceux-ci ont l’audace d’avoir le teint quelque peu coloré.

Une certitude, le nouveau “Code de la Justice pénale des mineurs” ne fera pas dans la dentelle. Rachida Dati n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler la nécessité d’une “réponse systématique à chaque acte de délinquance d’un mineur”. Déjà, nous ne sommes pas très éloignés de cette sinistre théorie américaine du “carreau cassé” devant conduire directement en prison l’auteur de ce délit gravissime. Gageons que nos policiers républicains ne manqueront pas d’être les actifs pourvoyeurs de ce “tribunal correctionnel des mineurs” également dans les cartons du ministère de la Justice.

Il nous faudra bientôt admettre que les mineurs montrés du doigt sont bien plus dangereux pour notre société que les truands de la finance, tout comme ces “entrepreneurs” qui ne cessent de faire croître les chiffres du chômage, et peut-être cette fameuse insécurité dans les banlieues. A-t-on envisagé, en haut lieu, l’élaboration d’un “Code répressif” contre les patrons voyous ?

A lire sur QUE FAIT LA POLICE ? : quefaitlapolice.samizdat.net/?p=261


Pourquoi une faim galopante au XXIe siècle et comment l’éradiquer ?

Eradiquer la faim, c’est tout à fait possible. Les solutions fondamentales pour atteindre cet objectif vital, passent par une politique de souveraineté alimentaire et une réforme agraire. C’est-à-dire nourrir la population à partir de l’effort des producteurs locaux, tout en limitant les importations et les exportations.

Il faut que la souveraineté alimentaire soit au cœur des décisions politiques des gouvernements. Il faut se baser sur les exploitations agricoles familiales utilisant des techniques destinées à produire des aliments dits « bio » (ou « organiques »). Cela permettra en plus de disposer d’une alimentation de qualité : sans OGM, sans pesticides, sans herbicides, sans engrais chimiques. Mais pour atteindre cet objectif-là, il faut que plus de 3 milliards de paysans puissent accéder à la terre en quantité suffisante et la travailler pour leur compte au lieu d’enrichir les grands propriétaires, les transnationales de l’agrobusiness et les commerçants. Il faut aussi qu’ils disposent, grâce à l’aide publique, des moyens pour cultiver la terre (sans l’épuiser).
Pour ce faire, il faut une réforme agraire, réforme qui manque toujours cruellement, que ce soit au Brésil, en Bolivie, au Paraguay, au Pérou, en Asie ou dans certains pays d’Afrique. Une telle réforme agraire doit organiser la redistribution des terres en interdisant les grandes propriétés terriennes privées et en fournissant un soutien public au travail des agriculteurs.

Il est important de souligner que le FMI et surtout la Banque mondiale ont d’énormes responsabilités dans la crise alimentaire car ils ont recommandé aux gouvernements du Sud de supprimer les silos à grains qui servaient à alimenter le marché intérieur en cas d’insuffisance de l’offre et/ou d’explosion des prix. La Banque mondiale et le FMI ont poussé les gouvernements du Sud à supprimer les organismes de crédit public aux paysans et ont poussé ceux-ci dans les griffes des prêteurs privés (souvent de grands commerçants) ou des banques privées qui pratiquent des taux usuriers. Cela a provoqué l’endettement massif des petits paysans, que ce soit en Inde, au Nicaragua, au Mexique, en Egypte ou dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne. Selon les enquêtes officielles, le surendettement des paysans qui touche les paysans indiens est la cause principale du suicide de 150 000 paysans en Inde au cours des dix dernières années. C’est un pays où précisément la Banque mondiale s’est employée avec succès à convaincre les autorités de supprimer les agences publiques de crédit aux agriculteurs. Et ce n’est pas tout : au cours des 40 dernières années, la Banque mondiale et le FMI ont aussi poussé les pays tropicaux à réduire leur production de blé, de riz ou de maïs pour les remplacer par des cultures d’exportation (cacao, café, thé, bananes, arachide, fleurs…). Enfin, pour parachever leur travail en faveur des grandes sociétés de l’agrobusiness et des grands pays exportateurs de céréales (en commençant par les Etats-Unis, le Canada et l’Europe occidentale), ils ont poussé les gouvernements à ouvrir toutes grandes les frontières aux importations de nourriture qui bénéficient de subventions massives de la part des gouvernements du Nord, ce qui a provoqué la faillite de nombreux producteurs du Sud et une très forte réduction de la production vivrière locale.

En résumé, il est nécessaire de mettre en œuvre la souveraineté alimentaire et la réforme agraire. Il faut abandonner la production des agro-carburants industriels et bannir les subventions publiques à ceux qui les produisent. Il faut également recréer au Sud des stocks publics de réserves d’aliments (en particulier de grains : riz, blé, maïs…), (re)créer des organismes publics de crédit aux agriculteurs et rétablir une régulation des prix des aliments. Il faut garantir que les populations à bas revenu puissent bénéficier de bas prix pour des aliments de qualité. L’Etat doit garantir aux petits producteurs agricoles des prix de vente suffisamment élevés afin de leur permettre d’améliorer nettement leurs conditions de vie. L’Etat doit également développer les services publics dans les milieux ruraux (santé, éducation, communications, culture, « banques » de semences…). Les pouvoirs publics sont parfaitement à même de garantir à la fois des prix subventionnés aux consommateurs d’aliments et des prix de vente suffisamment élevés pour les petits producteurs agricoles afin qu’ils disposent de revenus suffisants…

Lire l’interview de Damien Millet et Eric Toussaint sur CADTM, Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde : www.cadtm.org/spip.php?article4336


05/05/2009

Leçons d’émancipation : l’exemple du mouvement des logiciels libres

Un mouvement ne parle que rarement de lui-même. Il agit, propose, théorise parfois sa propre pratique, mais ne se mêle qu’exceptionnellement de la descendance de son action dans les autres domaines, qu’ils soient analogues, tels ici les autres mouvement dans le cadre de la propriété immatérielle, ou qu’ils soient plus globalement anti-systémiques. Les incises sur le rôle politique du mouvement du logiciel libre dans la phase actuelle et sa puissance d’émancipation ne sont donc que mes propres interprétations… même si une large partie du mouvement en partage, si ce n’est l’expression, du moins le substrat. Mais d’autres, pourtant membres du même mouvement, et construisant eux aussi le bien commun du logiciel libre pourraient penser que leur motifs d’adhésion et leur objectifs restent largement différents, considérant l’élaboration de logiciels libres comme une autre approche de l’activité capitalistique et de marché, mais qui leur semble plus adaptée au travail immatériel. Approche « pragmatique » et approche « philosophique » ne sont pas incompatibles, c’est du moins la principale leçon politique que je pense tirer de ce mouvement et de son impact plus global sur toute la société. Car si un mouvement ne parle pas de lui-même, il « fait parler » et exprime autant qu’il ne s’exprime. Le mouvement des logiciels libres, et ses diverses tendances, est plus encore dans ce cas de figure, car son initiateur, Richard M. Stallman n’hésite pour sa part jamais à placer les fondements philosophiques au coeur de l’action du mouvement.
[...]

Le mouvement des logiciels libre a fait la révolution, créé de nouveaux espaces de liberté, assuré un basculement des pouvoirs et libéré plus largement autour de lui ce qui aurait pu devenir un ordre nouveau, balisé par les décisions de quelques entreprises. Comme toute révolution, elle est fragile, comporte des zones d’ombres, des « risques » de dérapages ou de récupération. Mais avant tout, comme les révolutions sociales, elle est un formidable espoir qui va ouvrir à la joie du monde non seulement les acteurs, mais tous les autres courants entraînés dans la dynamique, comme nous le verrons plus loin.

Le mouvement des logiciels libres met en avant la notion de « biens communs » : créés par des communautés, protégés par ces communautés (licence GPL, activité de veille permanente pour éviter les intrusions logicielles [5]) et favorisant l’élargissement des communautés bénéficiaires. La gouvernance des biens communs, surtout quand ils sont dispersés à l’échelle du monde et de milliards d’usagers, est une question centrale pour la redéfinition de l’émancipation. Le mouvement des logiciels libres montre que cela est possible…

A lire sur Attac France : www.france.attac.org/spip.php?article9864


03/05/2009

Ne dites pas à ma mère que je suis militant, elle croit que je suis terroriste


Notre démocratie oscille entre légitime défense et paranoïa sécuritaire. La qualification de « terroriste » se dilate et rogne de plus en plus la liberté d’association, d’expression ou de religion.

Près de huit ans après les attentats du 11 septembre 2001, ne serait-il pas temps de s’arracher à la stupeur qu’ils ont déclenchée, et qu’a contribué à entretenir le ressassement hypnotique de leurs images de pénétration et d’effondrement ? Ne serait-il pas temps de recommencer à penser à partir d’un concept – le terrorisme – dont l’énoncé même, la charge affective qu’il charrie, et l’hébétude qu’il provoque, ne favorisent guère le recul analytique ? En l’occurrence, penser à partir de ce concept, c’est aussi penser contre lui, en décodant les jeux rhétoriques auxquels il se prête et les effets de réel que produisent ceux-ci. En effet, si le terrorisme fait partie de ces concepts instables dans leur définition et flous dans leur périmètre, les conséquences de son maniement par les discours politique, judiciaire et médiatique sont en revanche particulièrement claires et concrètes. Elles tiennent dans un estompement progressif de la frontière entre contestation sociale et criminalité, un rétrécissement parallèle du champ des discours dicibles et entendables, et plus globalement une « politique de dépolitisation » qui transforme en ennemis à abattre, non seulement une poignée de groupuscules violents et sans assise sociale, mais aussi des mouvances plus larges et légitimes : des altermondialistes liégeois, hier, Greenpeace, aujourd’hui. Les syndicats demain ?

Lire sur Lalibre.be : www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=499093


Un ordre à faire tomber

C’est raté. Nous n’avons pas eu peur des terroristes « anarcho-autonomes » tissant des réseaux internationaux. Cette irruption si brutale, si grossière, de la police politique nous a poussés à mettre des mots sur nos amertumes, à sortir de nos isolements.

Dès le lendemain des arrestations, les comités de soutien ont fleuri comme des crocus après le dégel. Sans concertation ni mot d’ordre, la contagion a opéré : concerts, débats, rencontres, soirées… Partout, le soutien a réuni des dizaines, des centaines de personnes.

C’est raté. C’était trop gros, peut-être. Personne n’a voulu croire que celles et ceux qu’on accusait d’avoir débranché des TGV étaient des brutes sanguinaires qui fomentaient de terribles attentats. L’affaire de Tarnac a été un déclic. Parce que nous avions oublié qu’on traitait ainsi les ennemi-e-s politiques, oublié que quelques intentions radicales pouvaient mener si officiellement dans vos geôles. Nous ne savions pas non plus que ce qui représente à vos yeux un si grand danger était isolable dans une fantasmatique mouvance. Nous avons senti, différemment, de maints endroits, épidermiquement, que quelque chose clochait. Et si ces arrestations mettent à jour une volonté de terroriser, elle ne vient pas des personnes inculpées. Il y a une étrange résonance, partout où nous évoquons l’affaire qui ici nous occupe…

A lire sur le site de Soutien aux inculpés du 11 Novembre : www.soutien11novembre.org/spip.php?article433


24 heures de garde à vue pour un SMS

« Pour faire dérailler un train, t’as une solution ? ». Pour avoir reçu ce SMS, un Abbevillois de 29 ans a passé une nuit au poste. Il en ressort profondément choqué.

Méfiez-vous de votre téléphone portable, il peut vous conduire en prison. C’est en tout cas la mésaventure dont a été victime Stéphane, 29 ans, un habitant d’Abbeville sans histoire. Pour avoir reçu un SMS jugé « tendancieux », ce jeune menuisier a passé 24 heures en garde à vue au motif de « non dénonciation de crime ». Rien de moins. « C’est totalement irréel, s’étonne encore la victime de cette mauvaise blague. Je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai vécu. »

Lire l’article sur Le Courrier picard : www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/24-heures-de-garde-a-vue-pour-un-SMS


Jacques Grémoux : « La chaussure est le cocktail Molotov de notre temps »

Le lancer de chaussures est en passe de devenir une arme de contestation planétaire. Pourtant, jusqu’à maintenant, le « take my shoes in your face, you bloody bastard » – ainsi que le nomment ses pratiquants anglo-saxons (en France, on parle plutôt de « fusils à pompes ») – n’a pas fait l’objet des études exhaustives qu’il méritait. Si la pratique prend de l’ampleur, sa réception médiatique est tiédasse : on rigole, on voit ça comme un truc innocent, on se refile le lien vidéo en gloussant et on change de sujet. Grave erreur.

Une étude approfondie des événements montre en effet que le phénomène est désormais consubstantiel des formes contemporaines de lutte sociale. Le jet de chaussures serait en passe de remplacer celui du pavé, voire du cocktail Molotov, dans l’imaginaire de la révolte. Retour sur le phénomène avec le professeur Jacques Grémoux, spécialiste de la rébellion post-moderne et membre d’honneur du collège d’anarcho-pataphysique…

A lire sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article390


01/05/2009

Après l’Hadopi, la Loppsi : l’an I de l’internet sans majuscule

Et maintenant, 27 Avril 2009, 17 heures et des poussières, l’an I de l’Internet nouvelle génération a sonné : j’ai nommé : LA LOPPSI : la loi pour la performance de la sécurité intérieure !!!
Ou plus exactement l’article 6 de la LOPPSI qui doit modifier la loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique.
De quoi s’agit il ? et bien tout simplement de prévoir un dispositif qui (et je cite l’un des commanditaires qui signe par délégation pour le Ministre (de l’Intérieur, de l’Outre Mer et des collectivités territoriales), « impose(r) aux fournisseurs d’accès à Internet l’obligation d’empêcher sans délai l’accès aux contenus illicites dont les adresses électroniques sont désignées par arrêté du ministre de l’intérieur sous peine d’un an d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende

Je ne sais pas si vous saisissez très bien la portée du sujet … mais il s’agit ni plus ni moins de l’enterrement en première classe de la notion de Neutralité d’Internet, d’ouverture et tout ce qui faisait la valeur intrinsèque de cette formidable aventure…

A lire sur Never give up : www.jmp.net/index.php/internet/dangers/257-apres-lhadopi-la-loppsi–lan-i-de-linternet-sans-majuscule


Signez l’appel de soutien aux 49 inculpés de la place de la Nation le 19 mars

Suite à la manifestation interprofessionnelle parisienne du 19 mars ayant réunie 350 000 personnes et dont la dispersion était prévue place de la Nation et alors que plusieurs milliers de manifestants étaient encore sur la place, la police a procédé a des charges de dispersion alors que l’énorme manifestation se terminait tranquillement.

Un dispositif policier impressionnant était en place et les accès au métro comme à la place étaient condamnés : en fait tout cela ressemblait à la mise en place préméditée d’une véritable souricière. Les jeunes restés sur la place à écouter de la musique se sont fait gazer et charger. En moins d’une heure, 300 personnes étaient arrêtées et 49 sont passées de la simple interpellation à la mise en examen : tout semblait organisé pour accélérer les procédures « judiciaires ».

Aux arrestations musclées s’ajoutent les violences contre des dizaines de jeunes manifestants sur la place et aux abords du lieu de dispersion.

Du jamais vu 

Nous ne pouvons accepter que des manifestants exerçant un droit légitime soient ainsi réprimés, menacés et risquent d’être condamnés pour avoir publiquement exprimé leur opinion comme près de 3,5 millions de personnes partout en France le même jour. De plus, le contrôle judiciaire particulièrement rigoureux comporte, en plus d’une obligation de pointer au TGI, une interdiction de participer à une quelconque manifestation.

Compte tenu de l’ampleur sans précédent de ces événements, nous, citoyennes et citoyens, organisations politiques, syndicales et associatives souhaitons rappeler notre engagement en faveur de la défense des libertés individuelles fondamentales, dont celle de manifester.

Les personnes poursuivies seront jugées les 06 avril et 04, 05, 09 et 22 mai pour violence avec arme par destination à l’encontre de personne dépositaire de l’ordre public, outrage, rébellion…

signez l’appel sur BELLACIAO : bellaciao.org/fr/spip.php?article83609#sp83609


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