Nicolas Sarkozy fait son « marché »… par la sélection.
Comment combattre une thèse et l’homme qui la porte, alors qu’elle semble « rationnelle » à première vue ? Et ceci à une époque où « la rationalité » l’emporte sur la « conscience » ! Cette question, je me la pose depuis plusieurs jours. Dans une société aux valeurs solides, cette question n’aurait pas lieu d’être, les seuls excès de paroles et de gestes du ministre et chef de parti politique l’auraient disqualifié automatiquement.
Ainsi, lorsque Sarkozy parle de « nettoyer » un quartier, en désignant les humains vivant là comme s’il s’agissait d’insectes nuisibles ou de détritus malodorants, le bon sens voudrait qu’il soit discrédité ; ainsi, lorsque ce même Nicolas Sarkozy couvre les bavures d’une police aux méthodes inacceptables au moment même où l’on apprend qu’un jeune de 15 ans vient de perdre un œil à cause d’un tir de « flash-ball », le bon sens voudrait que nous demandions sa démission ; ainsi, lorsque cet homme politique use d’un langage provocateur, populiste, à bien des égards grossiers, imitant les dialogues des mauvaises « séries B américaines », le bon sens voudrait que le peuple de France se détourne de lui et définitivement. Or, ce n’est pas le cas, tout au contraire. C’est très inquiétant quant à la santé morale d’un grand nombre de citoyens de ce pays. Où est passé le sens critique des citoyens ? Où est passé l’humanisme supposé de ces mêmes citoyens ?
… Une vie humaine ne peut se résoudre à consommer puis éliminer des aliments ou des objets majoritairement inutiles et dont les seules raisons d’être sont tout juste la survie de ceux qui les fabriquent et prioritairement l’enrichissement des milieux patronaux, des actionnaires, des politiciens et de quelques groupes de parasites. Cette société de consommation et l’idéologie de la croissance infinie ont dilué nos valeurs essentielles y compris les trois mots toujours mis en avant, mais totalement vidés de sens : Liberté, égalité, fraternité . On célébrait, il y a deux jours notre fête nationale ; je ne me suis associé à rien de tout cela parce que ce serait refuser de voir, de comprendre et de dire que désormais tout cela n’est plus que vile hypocrisie.
… Ces mots-là, lorsque nous vivons de leur sens profond, sont des antidotes puissants à l’égoïsme néolibéral ou ultralibéral ; ils sont les antidotes à toutes les dictatures. C’est la raison pour laquelle Nicolas Sarkozy, tout comme Jean-Marie Le Pen, tente de ridiculiser les humanistes, les défenseurs des droits de l’homme…
lire en entier l’article de Jean Dornac sur le site d’Altermonde http://altermonde.levillage.org/article.php3?id_article=3224