L’Article 10 de la énième loi antiterroriste vient donc consacrer la pénalisation de la consultation de sites web « terroristes »… au sens large.
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Si vous n’avez pas bien compris le message… si vous souhaitez créer un site miroir de Copwatch, de Wikileaks, d’un blog de ZADiste ou de bérets rouges c’est 5 ans et 75 000 euros d’amende.
A lire sur Reflets : L’article qui cyberterrorisait tout Internet
La prochaine fois que quelqu’un autour de vous se demande pourquoi les réfugiés prennent tant de risques pour venir en Europe, montrez leur ceci.
Sur The Independent : Drone footage reveals devastation of Homs in Syria as Europe’s stance towards refugees toughens
Présenté comme « humanitaire », le nouveau camp de Calais est entouré d’un enclos, vidéo-surveillé, contrôlé par un système biométrique, sans eau, ni douche, ni possibilité de cuisiner. Les réfugiés disent qu’il ressemblent à une prison et beaucoup refusent d’y aller. Ils ont raison : derrière ces rangées de containers chauffés se dessine un piège sécuritaire.
A lire sur Le Club de Mediapart : Les containers de la honte
Nous sommes quelques habitant·e·s de la zad de Notre-Dame-des-Landes ou proches compagnons de route qui vivons au diapason de cette rébellion. Au sein de la Mauvaise troupe, nous travaillons depuis quelques mois à en récolter et à en colporter les récits à travers la publication d’une série d’entretiens et d’un ouvrage à paraître ce printemps. Mus par un sentiment d’urgence, nous avons décidé de prendre la plume pour raconter et répandre partout ce pour quoi il faut défendre la zad. Dans un monde où règne le « je », nous avons l’ambition de parler ici au « nous ». Celui employé dans ce livre nous dépasse et se risque même à incarner au fil du récit une des paroles collectives d’un mouvement fort de son hétérogénéité. Il n’en est pas la voix unique, mais une tentative d’énonciation de ce qui se construit de commun et d’indéracinable, dans l’entremêlement vivant de nos positions et de nos expériences singulières.
Défendre la zad | Constellations
Composant essentiel des batteries de nos smartphones, tablettes et voitures électriques, le cobalt provient en grande partie des mines situées au sud de la République démocratique du Congo (RDC). Selon les estimations, le quart du cobalt exporté provient de mines artisanales, dans lesquelles les mineurs utilisent des outils très rudimentaires pour creuser et extraire le précieux métal. Ils travaillent sans aucune protection, exposant leurs peau et leurs poumons aux poussières très irritantes du cobalt. Creusés à mains nues, sans matériel adéquat et sans précautions, les puits et galeries s’écroulent régulièrement, ensevelissant les travailleurs. Des dizaines de morts sont signalées chaque année. « Les mineurs ont tellement peur que nombre d’entre eux s’alcoolisent pour se donner du courage », souligne un rapport sur la filière cobalt publié ce 19 janvier par Amnesty international et l’Observatoire africain des ressources naturelles (Afrewatch).
A lire sur Basta ! : Le cobalt des smartphones et voitures électriques extrait par des enfants
Maîtres de l’imposture et stars des réseaux sociaux, les Yes Men se sont invités hier au parlement européen. Avec la complicité de deux eurodéputés, le duo américain de comédiens activistes a tenu une fausse conférence de presse dans l’enceinte du parlement.
Sur RTBF Matin premiere : Journal du web : les Yes Men au parlement européen
Le Rafale, par exemple, était un gouffre financier, il ne s’en vendait pas jusqu’à ce qu’il soit utilisé en Libye, en Afghanistan, au Sahel et maintenant au Mali et en Syrie. Au début du mois de décembre 2015, la France est devenue la deuxième nation vendeuse d’armes au monde, juste après les États-Unis. Chaque intervention militaire est une vaste campagne publicitaire, la démonstration d’emploi d’un armement, d’un savoir-faire, d’un réseau, d’une capacité de renseignement, etc.
Un entretien à lire sur CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales : « Chaque intervention militaire est une campagne publicitaire »
Dans l’actualité des luttes,il a était question de Notre-Dames des landes.C’est avec Marcel Thébault paysan et membre du collectif de lutte de la zad- zone a défendre- contre l’aéroport, avec lequel nous avons parlé des menaces d’expropriation.En effet, les habitants et paysans dits « historiques », qui étaient propriétaires ou locataires avant la déclaration d’utilité publique DUP, ont été assignés en référé expulsion le 10 décembre. AGO-Vinci demandait l’expulsion immédiate des habitants, avec pour contrainte une astreinte financière de 200 à 1000€ par jour. Et mise sous séquestre des biens et cheptels.
Écouter l’émission sur Sons en luttes : NOTRE DAME DES LANDES : LUTTE CONTRE L’EXPROPRIATION D’HABITANT-E-S DE LA ZAD
Un rapport du Conseil National du Numérique (CNNum) a été remis à Mme la Ministre du Travail, Myriam El Khomri, ce mercredi 6 janvier 2016. Le rapport stipule que le revenu de base pourrait jouer un rôle crucial en France face à l’automatisation du travail et préconise la réalisation d’une étude de faisabilité approfondie.
A lire sur : Le CNNum soutient l’idée d’un revenu de base en France
Dans ce livre, Pablo Servigne et Raphaël Stevens décortiquent les ressorts d’un possible effondrement et proposent un tour d’horizon interdisciplinaire de ce sujet – fort inconfortable – qu’ils nomment la « collapsologie ». En mettant des mots sur des intuitions partagées par beaucoup d’entre nous, ce livre redonne de l’intelligibilité aux phénomènes de « crises » que nous vivons, et surtout, redonne du sens à notre époque. Car aujourd’hui, l’utopie a changé de camp : est utopiste celui qui croit que tout peut continuer comme avant. L’effondrement est l’horizon de notre génération, c’est le début de son avenir. Qu’y aura-t-il après ? Tout cela reste à penser, à imaginer, et à vivre…
Sur : Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes | Pablo Servigne
Voir absolument la conférence de Pablo Servigne : https://youtu.be/2b6npw-xgvM
Cette conférence est un vrai choc, j’y ai passé plusieurs « Oh my God! points ». En même temps le ton est vraiment positif, une fois sorti du déni qu’est ce qu’on fait? On y apprend que les mouvements de panique qui font suite aux catastrophes sont un mythe hollywoodien et que dans la réalité le calme et la solidarité prévalent comme un réflexe. On y voit aussi que des millions de gens à travers la terre sont déjà en train de préparer des alternatives, les vivre souvent même.
20 000 personnes, un millier de vélos et 400 tracteurs ont occupé une partie du périphérique nantais ce samedi 9 janvier. Leur revendication ? La suspension immédiate des procédures d’expulsions des habitants de la zone réquisitionnée pour la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Les organisateurs souhaitaient « une ambiance enthousiaste, conviviale et sereine ». Le pari est réussi avec une manifestation inter-générationnelle, joyeuse, bigarrée et très calme. Le gouvernement n’a cependant pas répondu à leurs demandes. Les occupants qui refusaient de quitter le périphérique ont été sommés de le faire, au milieu de la nuit, à coup de lacrymos…
Reportage à lire sur Basta ! : Mobilisation massive à Nantes contre l’expulsion des habitants de Notre-Dame-des-Landes
Des centaines de milliers de personnes ont été expropriées de leur logement par les banques, après la crise financière, qui a frappé de plein fouet l’Espagne et son secteur immobilier. Dans la foulée du mouvement 15-M, une Plateforme des victimes des hypothèques PAH s’est développée dans tout le pays et a obtenu plusieurs succès. L’une de ses porte-parole, Ada Colau, a même remporté la mairie de Barcelone. Alors que se déroulent ce 20 décembre les élections législatives espagnoles, Carlos Macías, porte-parole de la plateforme en Catalogne, raconte l’histoire de ce mouvement social.
A lire sur Basta ! : Espagne : « Transformer l’imaginaire collectif, c’est déjà un processus révolutionnaire »
Il appartient aux citoyens, le plus souvent en contournant les responsables politiques, et plus rarement avec leur appui, de s’insurger et de généraliser ces logiques où la triade compétitivité-croissance/consumérisme/emplois indécents-chômage cède la place à une autre : coopération-bien vivre/sobriété matérielle/emplois décents-activités utiles…
Lire l’article de Jean Gadrey sur Le Monde diplomatique : Croissance, un culte en voie de disparition
Le Rawlemon a fait couler beaucoup d’encre l’année dernière et ce n’est pas surprenant. Cet appareil imaginé par un architecte allemand est effectivement capable de produire 70% d’énergie de plus qu’un panneau photovoltaïque classique. Prometteur, non ? Certes et le produit est désormais disponible sur le marché.
En plus c’est beau sur fredzone : Rawlemon, la sphère solaire qui ridiculise les panneaux photovoltaïques
Les ampoules économiques n’en finissent pas de déclencher des psychoses sanitaires,en plus de n’être ni économiques, ni durables. C’est la trés sérieuse Environmental Protection Agency des États-Unis qui a donné l’alerte en publiant un protocole d’urgence à suivre dans les cas d’un éclatement de ces ampoule à cause des gaz toxiques et du mercure qu’elles libèrent.
Sur Eddenya : Des ampoules qui causent l’anxiété et le cancer. Si vous en avez faites ceci immédiatement
En un peu moins de deux ans, le nombre des migrants présents sur la commune de Calais a été multiplié par dix. L’unique bidonville d’état, qui a remplacé à sept kilomètres du centre les différents camps et squats au printemps dernier, a atteint jusqu’à six mille habitants à l’automne. Depuis début juin, la moyenne est pratiquement d’un décès par semaine, la zone portuaire et les voies d’accès sont désormais hérissées de barrières et tout contact est coupé entre la population calaisienne et les candidats au passage vers l’Angleterre. À ces derniers s’ajoute une population d’exilés qui s’installent dans le camp car c’est l’un des rares lieux où ils sont « tolérés » sur le territoire français, sans même le désir de passer la frontière. Pour ces délaissés du « pays des droits de l’homme », aucun état d’urgence n’a été déclaré.
Lire l’article, par Olivier Favier, sur Dormira jamais : Calais, un bidonville en état d’urgence
De quelle démocratie parle-t-on quand on a le droit de voter mais plus celui de manifester ? Vote mais ferme ta gueule. Ferme ta gueule et vote pour nous car nous sommes le seul rempart à l’extrême-droite. Ah bon ?
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Au lieu de faire jouer la peur, de faire des affiches ridicules et infantilisantes contre le côté obscur du FN, et de poser des ultimatums, transformez vos paroles en actes.
Vous savez de quoi se nourrit le vote FN ? Des inégalités sociales. Alors arrêtez de courir après leurs thématiques dégueulasses sur l’insécurité, l’immigration et l’Islam et faites une vraie politique de gauche…
lire l’article sur Mouise Bourgeois presents : Démocratie : ferme ta gueule et vote
Les attentats du 13 novembre 2015 ont été menés par un groupe communiquant sans chiffrement après que leur coordinateur a annoncé l’attaque en février dans un magazine de Daesh. L’organisation de l’attaque n’avait rien d’exceptionnelle. Qu’elle ait pu avoir lieu révèle surtout l’incompétence des services de renseignement.
Après les attentats, la seule chose à faire pour le gouvernement était d’exiger la démission des personnes responsables de ce “naufrage historique”des services de renseignement. Il ne l’a pas fait…
Lire l’article sur le blog de Nicolas Kayser-Bril : La logique de l’autoritarisme
À l’heure où le régime hollando-vallsiste veut nous faire le coup de l’union nationale pour essayer de masquer sa politique antisociale, il n’est peut-être pas inutile d’en revenir à l’usage des symboles en matière de communication politique. Le drapeau tricolore, que l’on veut nous vendre comme l’étendard de la Révolution et de la Liberté est depuis très longtemps le signe de ralliement du nationalisme le plus rance et de l’extrême droite. Toutes les fois où la gauche de gouvernement, socialiste ou communiste, a prétendu se réconcilier avec le drapeau français, cela a débouché sur une répression du mouvement social et une politique de droite dure justifiées en bleublancrouge par l’(état d’) urgence du moment. Bleu-Blanc-Rouge, personne ne bouge !
Lire l’article et écouter l’émission de radio sur Quartiers libres : Livre du samedi. Tricolores, une histoire visuelle de la droite et de l’extrême droite
Recensement des joies (ou pas) de l’état d’urgence en France
Objectifs de cette page :
– Recenser les articles de presse qui parlent de possibles abus / dérapages liés à l’état d’urgence. Il sera utile notamment lorsqu’on aura à traiter la modification constitutionnelle annoncée par le gouvernement pour une extension / pérennisation de l’état d’urgence.
– Les faits relatés touchant au numérique nous intéressent particulièrement.
Sur La Quadrature du Net : État urgence/Recensement —
Le 24 novembre, le préfet de Dordogne a ordonné la perquisition d’une ferme du Périgord vert. À la recherche de « personnes, armes ou objets susceptibles d’être liés à des activités à caractère terroriste », les gendarmes ont fait chou blanc. Sur les 1 233 perquisitions administratives menées en France, les abus commencent à s’accumuler.
A lire si vous voulez comprendre à quoi ça sert l’état d’urgence en vrai sur Basta ! : Perquisition administrative chez des maraîchers bio : « Ils s’attendaient à quoi, des légumes piégés ? »
Les gouvernements nous poussent à la fois à consommer plus et à conserver plus. Nous devons extraire plus de combustibles fossiles du sol, mais en brûler moins. Nous devrions réduire, réutiliser et recycler les trucs qui entrent dans nos maisons, tout en en augmentant le nombre, en les jetant et en les remplaçant. Comment, sinon, l’économie pourrait-elle croître ? Nous devrions manger moins de viande pour sauver la planète, et en manger plus pour booster l’industrie de l’élevage. Ces politiques sont incompatibles. Les nouvelles analyses suggèrent que la croissance économique est le problème, peu importe que le mot soutenable [ou durable] soit tamponné dessus.
Lire l’article de George Monbiot sur Le Partage : L’impossible développement durable
Pour combattre efficacement l’Etat islamique et son offre politique de mort et de désespoir, « nous devons réfléchir à la révolte qui est à la racine de ces crimes », suggère l’anthropologue Alain Bertho, qui prépare un livre sur « les enfants du chaos ». A la racine du mal, la fin des utopies, enterrées avec l’effondrement de tous les courants politiques progressistes. Le XXIe siècle aurait oublié l’avenir au profit de la gestion du risque et de la peur, indifférent à la colère des jeunes générations. Entre un quotidien militarisé et le jugement dernier à la sauce djihadiste, seule « la montée d’une autre radicalité » pourrait raviver l’espérance collective.
A lire sur Basta ! : « Il faut être clair : un monde a pris fin, il n’y aura pas de retour en arrière »
Les frappes des drones américains au Moyen-Orient attisent la haine envers l’Occident et favorisent la progression de groupes extrémistes comme l’organisation de l’Etat islamiqueEI ou Daech, a mis en garde jeudi un groupe d’anciens pilotes américains. Quatre pilotes de l’US Air Force – qui ont commandé à distance cette arme de prédilection de l’armée américaine en Afghanistan, en Irak ou au Yémen – ont écrit une lettre ouverte au président américain Barack Obama, rapporte le New York Times, pour lui demander de réévaluer sa politique en la matière. Le président démocrate a intensifié les frappes depuis son arrivée en 2009 au pouvoir !
A lire sur La guerre des robots : Des pilotes traumatisés et malades dénoncent les frappes de drones auprès d’Obama
Déjà quatorze ans que l’Occident est engagé dans une «guerre contre le terrorisme» qui semble ne jamais finir. Loin d’être anéanti, le mouvement djihadiste séduit une frange de jeunes Européens, dont certains finissent par retourner leurs armes contre leurs concitoyens. D’où vient ce phénomène? Comment le stopper? Les réponses de Jason Burke, spécialiste du djihadisme au Guardian et auteur d’un livre sur la «Nouvelle Menace» de l’islam radical.
A lire sur Le Temps : «L’Etat islamique propose une vie plus excitante que de travailler au McDonald’s»
Rentré chez moi, je tremblais parce que j’ai vu nos élus, des gens que je connais bien, qu’il m’arrive pour certains de tutoyer à force de les croiser à l’Assemblée depuis toutes ces années, partir en « guerre » sans état d’âme. Je tremblais aussi parce que je les ai vus à deux doigts de réinstaurer le contrôle de la presse. Pendant cette séance, j’ai frissonné à plusieurs reprises. Une fois même, j’ai poussé un cri d’étonnement, vite étouffé – c’est interdit, et c’est normal. J’étais le seul journaliste présent et pour la première fois dans cette enceinte, j’ai ressenti physiquement, brutalement, ce qu’est la violence de l’Etat. J’ai vu des élus, et des élus de gauche, prêts à réactiver la censure. Je les ai vus vaciller, c’est assez terrifiant à voir de si près…
A lire sur Je pensais comme ça… : Les censeurs
La France tétanisée, l’état d’urgence pour trois mois, la république martiale, les descentes de police, les renforts militaires, la limitation des libertés, la multiplication des bombardements aériens au dessus de la Syrie : l’Organisation de l’Etat islamique (OEI) aurait-elle déjà gagné une bataille, à Paris, depuis ce funeste vendredi 13 ? « Il aura fallu payer le prix du sang pour que les Français comprennent qu’ils sont en guerre », estimait dès le lendemain des massacres sur France Inter le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’Ecole de guerre et professeur à Sciences-Po, pour qui il s’agit d’un « retour au réel », suivi aussitôt d’un « virage sécuritaire de Hollande ».
Par Philippe Leymarie sur Les blogs du Diplo : Une bataille déjà perdue ?
La peur est une douleur très spéciale et oubliée dans bien des sociétés. Une souffrance physique comme l’ont vécue les personnes enfermées dans l’enfer du Bataclan, une douleur lancinante qui paralyse les fonctions de l’esprit quand elle devient un état permanent, comme dans les zones de guerre véritable, où l’on ne peut jamais l’oublier sinon très brièvement. Cette expérience, quelques-uns, les djihadistes, voudraient l’étendre aux autres, à tous les autres.
Il faut sans doute se garder d’une certaine rhétorique guerrière qui, traitant les terroristes de barbares, cherche à les déshumaniser pour appuyer son propos. Un autre effet de la décivilisation terroriste est de favoriser la sottise, en imposant en toute urgence des explications qui ne sont souvent que des imprécations. Il s’agit là d’une sorte de réaction vitale, d’une faiblesse humaine bien compréhensible mais fort pauvre, dangereuse et souvent haineuse. Et de chercher des coupables, de susciter la paranoïa collective dans un mélange brouillon de clichés et d’invectives. Au lieu de penser…
Lire l’article d’Alain Garrigou sur Les blogs du Diplo : Extension du domaine de la peur
Je suis totalement sidéré qu’un gouvernement qui se dit de gauche puisse concevoir l’idée d’une réforme de la Constitution de la 5e république sous un prétexte sécuritaire. S’il y parvient, François Hollande en portera la lourde responsabilité historique. L’exécutif s’est placé dans une surenchère irresponsable. Dans la panique, il ouvre la boite de Pandore. Si le Front national avait proposé de réviser la Constitution pour de tels motifs il y a encore 8 jours, il y aurait eu une levée de bouclier de la classe politique…
Lire l’entretien avec Laurent Mucchielli sur L’Express : « Réformer la Constitution sous un prétexte sécuritaire est consternant »
Le gouvernement a décidé de maintenir la COP21, malgré les attentats du 13 novembre. Qu’en est-il des nombreuses mobilisations citoyennes prévues entre le 28 novembre et le 12 décembre ? La décision concernant leur autorisation ou leur interdiction sera annoncée jeudi. Un appel est lancé pour soutenir ces mobilisations. « Nous sommes tous visés mais nous n’avons pas peur, écrivent les signataires. Nous affirmons notre unité et notre soif de vivre ensemble. Nous appelons à répondre à ces crimes par plus de justice, plus de solidarité, plus de détermination à lutter contre tout ce qui nous empêche de faire ensemble société. »
Sur Basta ! : Appel pour le maintien des mobilisations citoyennes pour le climat
Nous refusons que la solidarité avec les victimes des attentats et leurs proches soit le prétexte à des actes racistes et islamophobes, comme cela avait déjà été le cas après les attentats à Charlie Hebdo.
Nous condamnons l’amalgame entre terroristes et migrants ou réfugiés, encouragé par les mesures démagogiques de l’Etat comme le contrôle des frontières tout comme la récupération politique de ces événements tragiques pour effectuer un nouveau tour de vis sécuritaire loi renseignement bis après janvier, état d’urgence aujourd’hui.
Nous ne nous reconnaissons pas dans l’union sacrée, les discours va-t-en-guerre, et le regain de nationalisme sur lequel surfent les grands groupes de communication ainsi la déferlante de profils « bleu-blanc-rouge » encouragée par Facebook.
Car ces idées patriotes, islamophobes ou plus largement xénophobes, agitées depuis des mois par la classe politique ont des conséquences qui se traduisent en actes de violence sur le terrain…
Lire l’article sur Paris-luttes.info : Nouvelle vague raciste et islamophobe en France
Hier, un homme m’a souhaité sur twitter de « crever dans un attentat » , parce que j’avais simplement demandé à ne pas faire l’amalgame entre réfugiés et terroristes. Le pire est peut-être que cette phrase ne m’a pas touchée, ni blessée tellement je me blinde sinon je ne résisterais pas à mon travail.
Et je me dis, sincèrement que dans la vie normale, cet homme ne se serait jamais autorisé ce genre de propos ; qu’il sera peut-être sincèrement étonné ce matin de se relire…
A lire sur Crêpe Georgette : La peur, la colère et leur haine
« Le changement climatique, l’impuissance de l’ONU, les noeuds dans notre cerveau pour changer de modèle et rendre notre Terre plus vivable…Tout ça en data, interview, graphisme et reportage, ça valait bien 90 minutes de #Datagueule spécial »
A voir sur YouTube : Avant-première « 2 degrés avant la fin du monde »
« Les Français préfèrent la sécurité à la liberté », assène Nathalie Saint-Cricq. Il est 10h20, samedi matin, sur France 2. Les attaques terroristes ont eu lieu il y a moins de douze heures et, déjà, l’union nationale est à l’œuvre. Sur toutes les chaînes, experts, éditorialistes, analystes, présentateurs et reporters relaient la supplique des citoyens pour plus de sécurité et moins de liberté.
A lire sur Ma vie au poste – Télérama.fr : Attentats de Paris : à la télé, la France a peur, la France est en guerre
Il est temps de s’interroger sur l’influence des réseaux sociaux dans l’orientation de nos comportements politiques, estime le chercheur en neurosciences Romain Ligneul.
Lire cet article où on prend conscience que la propagande ne passe pas seulement par la TV mais aussi par Facebook, sur Rue89 – L’Obs : « Changez votre photo de profil » : Facebook et le bleu-blanc-rouge en un clic
Le marteau s’est abattu. Un coup assourdissant, encore plus terrifiant que le précédent, il y a dix mois. Ensanglantant une fois de plus Paris et sa banlieue : au moins 129 morts, une centaine de blessés dans un état très grave. L’attaque contre des quartiers multiculturels parisiens et le Stade de France en Seine-Saint-Denis a été revendiquée par l’Etat islamique. Les évènements n’étaient même pas encore terminés que les droites extrêmes ont commencé leurs basses œuvres de récupération politique.
Lire l’article sur Basta ! : Attentats : entre le marteau et l’enclume
La manifestation était prévue depuis plusieurs semaines. » Ils voulaient défiler contre les migrants et les étrangers » explique Christine Le Strat, la maire de Pontivy. Le mot d’ordre a changé, beaucoup plus offensif contre les populations étrangères, et la manifestation a basculé dés le début d’après-midi. Des contre-manifestants étaient également présents, antifascistes, pour protester contre le mot d’ordre d’Adsav. Il y a eu des affrontements entre les deux groupes, et les forces de l’ordre ont été obligés d’intervenir avec des grenades lacrymogènes.
Un homme pris à parti, puis tabassé sans raison
Une commerçante raconte la scène : « non loin de notre magasin, un monsieur d’origine maghrébine (NDLR: D’après nos informations, un homme à la peau foncée) a été pris par le col. 6 personnes l’ont mis à terre. C’était un défoulement sur lui. C’était déchirant, on ne pouvait pas lui porter assistance…
A lire sur francebleu.fr : Pontivy : Après les violences, quatre plaintes déposées.
Les décideurs politiques occidentaux sont comme des petits garçons qui jouent avec leurs petits jouets. Ils ne voient pas la souffrance humaine et les résultats de leurs terribles politiques.
Nous vivons des temps impitoyables. Il y a une terrible violence. Une terrible tristesse.
Lire l’article sur Etat d’Exception : Nous vivons des temps impitoyables
Ces derniers jours, j’entends beaucoup parler de « scènes de guerre », de « situation de guerre », de « médecine de guerre ». Mais il faut tout de même relativiser. Ce vendredi 13 novembre, nous assistons à Paris à une série d’attentats terroristes, à des massacres aveugles, aux plus graves événements que la capitale française ait connus depuis la Libération. Mais ce n’est pas la guerre…
Lire l’article sur Making-of : Guerre et guerre