Diogène, Thoreau et des cabanes
Diogène choisit sa vie durant, d’élire domicile dans un tonneau. Ce tonneau lui permit de mépriser les richesses et les conventions sociales. Il pouvait ainsi paisiblement se livrer à toutes sortes d’excentricité, car il n’avait souci ni des mœurs, ni des textes de loi. Il ne s’imposait aucune contrainte sinon celle de vivre dans son tonneau : sa cabane. Le bonheur pour Diogène réside dans l’apathie, dans le fait de se suffire à soi-même, qui est selon lui la seule condition de la liberté. Vivre sans bagage afin de ne point craindre le naufrage. Ainsi le point de départ de notre réflexion se base sur la matérialité de la cabane, un lieu fragile et éphémère ; qui devient lieu de méditation lorsqu’on lui confère une dimension spirituelle.
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En s’installant hors du monde durant deux ans, Henry David Thoreau aspirait à une vie transcendantale dans la nature. Sa préoccupation essentielle a été de se mettre en résonance avec la nature, et plus largement avec la vie universelle : voir le soleil se lever ou disparaître, vivre au contact des milles et une rencontres des bois, des champs, des cours d’eau, de gens simples (non loin de sa cabane)… Le choix de mode de vie de Thoreau est de vivre chaque moment intensément, comme une nouvelle rencontre. Vivre simplement et en communion avec la nature. La cabane nous tient tout de suite en éveil, en prise avec ce qui nous entoure. Elle nous dit en effet de vivre avec ce que l’on a, et avec ce qui nous entoure.
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