I ♥ Uranium
En 1996, Chirac annonce la fin des essais nucléaires. Le personnel du CEA de V… se retrouve alors en sous-effectif, et pressés de finir leur travail. Cette pression fit qu’une nuit de 1996, toutes les règles de sécurité ne furent pas respectées : il y eut un gros flash, et le lendemain, l’herbe autour du site était bleue. On trouva également sur les feuilles des arbres celle dont la face était tournée vers le site une couche blanchâtre. Le Maire demanda alors des comptes et les gens du CEA de V… avouèrent qu’ils travaillaient sur du nucléaire.
Le CEA de V… ferma ses portes le 31 décembre 1997. Mis aux enchères, une commission d’enquête fut alors créée afin de déterminer si le Fort était en bon état. Normal. Sauf que le Commissaire-Enquêteur de cette commission était un ancien du CEA de V… donc juge ET partie. C’est là que les choses qui n’étaient pas jolies jolies commencèrent à devenir franchement glauques. [...]
La zone contaminée a une taille de 50 hectares et couvre également les communes de Courtry (Seine-et-Marne) et de Coubron (Seine-Saint-Denis). La DRIRE (Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement) a officiellement reconnu que la zone était contaminée par de l’uranium naturel et appauvri. «Les maladies thyroïdiennes ont doublé en dix ans» nous dit Ludovic Toro, médecin généraliste à Coubron.
En résumé, on fait tout un foin du nuage de Fukushima, enfin ce qu’il en reste (il s’est dispersé, il n’y a pas UN nuage, mais plein de petits éparpillés) alors qu’à une dizaine de kilomètres de Paris, sous une grande colline, y’a des puits contaminés qui ont du bien saloper les nappes phréatiques des environs…
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