Il faut tenir bon sur la mesure de la pauvreté
Martin Hirsch avait énoncé et fait reprendre par Nicolas Sarkozy, en octobre 2007, un « engagement national contre la pauvreté » (une réduction d’un tiers du nombre de pauvres d’ici 2012). On savait depuis des mois qu’il souhaitait changer la mesure de la pauvreté. Il devait sans doute réaliser qu’avec le principal indicateur existant, et avec un gouvernement qui pratique quotidiennement l’engagement national pour les riches, cet objectif n’avait aucune chance d’aboutir. J’évoquais déjà cette tentation dans mon blog du 6 décembre 2007 en écrivant :
« En arrière fond de ces débats, on trouve l’engagement public de réduire de 7 à 5 millions le nombre de pauvres d’ici 2012. Faisons le pari : la seule façon d’y parvenir avec ce qui se profile, en l’absence d’engagements financiers et humains massifs de l’État, sera de changer la définition statistique de la pauvreté… Bien des pauvres sortiront alors avec bonheur des chiffres de la pauvreté »… Il suffit pour cela… « de recourir… à une définition de la pauvreté en termes absolus (l’accès à un panier fixe de biens) et non en termes relatifs (une fraction du revenu médian de la population). »
Eh bien, nous y sommes…
sur le blog de Jean GADREY sur Alternatives économiques : »http://alternatives-economiques.fr/