La prime au refus de soins : médecins malgré eux contre malades « imaginaires » ?
Combien rapporte un pauvre à l’ensemble de ses interlocuteurs lorsque ceux-ci acceptent de mettre en œuvre toutes les mesures de privation des droits sociaux que l’on appelle « réformes nécessaires » ?
On connaissait déjà les primes accordées aux directions d’ANPE qui remplissent les objectifs chiffrés de « sortie du dispositif ». [...]
On avait aussi pris connaissance des barêmes en vigueur dans la police.
Telle infraction, tant de tant de bonus au mérite, telle autre beaucoup moins, la maitrise des dits barêmes permettant facilement de comprendre qu’il vaut mieux arrêter cinquante sans papiers que se fatiguer à déceler un abus de biens sociaux.
Désormais, les médecins auront aussi la possibilité d’empocher cinq à sept euros par patient, s’ils se comportent de manière vertueuse, c’est-à-dire s’ils appliquent les consignes d’ « économie » et de « prévention » définies par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, un engagement qui serait formalisé par la conclusion d’un « Contrat d’Amélioration des Pratiques Individuelles ».
On appelle ça maitrise médicalisée des dépenses, et l’Assurance Maladie passera des contrats avec les médecins, dont les objectifs seront très précis…
Sur le site du Collectif RTO : www.collectif-rto.org/spip.php?article720