L’annulation sans conditions de la dette remise en cause au FMI
Mi-juin. Les ministres des Finances du G 8 (Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France, Italie, Canada, Japon et Russie) annoncent une annulation pure et simple de la dette multilatérale des dix-huit pays les plus pauvres. Trois instances sont concernées: le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. La somme en jeu s’élève à quelque 40 milliards de dollars. La décision est scellée par les huit dirigeants des pays industrialisés lors du sommet de Gleneagles, le 8 juillet. C’est une décision historique. Une première. ( voir à ce sujet l’article du loup voyou)
Rideau? Pas sûr. Cette avancée politique doit encore atterrir sur le plan technique et, surtout, être avalisée par les instances des institutions concernées. Or, le monde des ONG s’inquiète de la marche arrière qui pourrait être opérée si l’on en croit des fuites récentes émanant du comité directeur du FMI…
… Pour les ONG, qui ont un sérieux contentieux historique avec le FMI, la traduction est vite faite: une offensive est en cours au sein du directoire pour préserver la capacité d’imposer aux pays concernés une logique néolibérale, des privatisations, des réductions de coûts… Ces propositions sont en contradiction directe avec ce qui a été dit par le G 8 à des millions de militants et, plus grave, aux pauvres, scande Stephen Rand, président de Jubilee Debt Campaign. La réponse des délégués africains au FMI sera amplifiée dans le monde par l’outrage, la colère et le dégoût de l’Ouest que cette trahison provoquera si le G 8 la laisse passer.
lire l’article d’Olivier Mouton sur La Libre Belgique : http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=83&art_id=230497