Le paradoxe du gauchiste
L’homme de gauche, que les esprits mesquins aiment à appeler « gauchiste », est en effet quotidiennement en proie à deux dilemmes quasi-insolubles.
Le voeu de pauvreté
A force de prôner une meilleure distribution des richesses, de fustiger le patron qui licencie tout en s’engraissant, de pester contre les multinationales et les lobbys qui usent et abusent de leurs ressources financières inépuisables pour gaspiller des ressources naturelles qui sont, elles, épuisables… Le gauchiste se trouve face à un premier problème de conscience : que doit-il faire de son argent, s’il en a, et doit-il vraiment se casser le tronc à essayer d’en gagner un peu plus …
Sombrer dans la facilité
La France est un pays riche. Nous accédons, pour la plupart sans effort particulier à un minimum de confort qui est bien appréciable. Dès lors, se plaindre est un comble. Bien sûr, le stress qu’engendrent nos conditions de travail est réel, parfois même insupportable. Mais que penser des chinois ? Ou même simplement de nos grands parents qui n’avaient pas de congés payés, ni de RTT ?
La tentation est grande, pour le gauchiste, de rejeter en bloc tout le confort qu’il doit au capitalisme libéral de son pays, parce qu’il n’en mesure pas exactement les impacts globaux sur sa propre vie. On ne se rend plus compte de ça …
à lire sur On refait le blog : http://merome.net/dotclear/index.php?2006/05/30/236-le-paradoxe-du-gauchiste