Les « médiactivistes » : Internet et les fils RSS redistribuent la politique
Depuis le début des années 90, Olivier Blondeau et Laurence Allard étudient les usages de l’Internet. Plus précisément, les usages politiques et militants du réseau. Lui est docteur à l’Institut d’études politiques de Paris. Elle est sémiologue et maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lille 3. Ensemble, ils viennent de publier l’histoire, mouvementée et internationale, de l’activisme sur Internet: «Devenir Media» (éditions Amsterdam, 2007). C’est un récit fouillé, où Internet n’est jamais réduit à un simple « outil technologique ou à un média qui viserait à ré-enchanter la démocratie », mais décrit comme un « laboratoire d’expérimentation » où tout serait à (ré)inventer, y compris la démocratie.
Ce qu’ils analysent n’est ni plus ni moins l’enjeu d’une parole nouvelle, où se fonderaient Internet, téléphone mobile, vidéo, cartographie, géo-localisation. Reconnus parmi les observateurs français les plus pointus des logiciels libres (1), Blondeau et Allard reprennent à leur compte le cri de ralliement des «hacktivistes» (contraction de «hacker», génie de l’informatique, et d’activiste): « L’information veut être libre », en y ajoutant un appendice de taille, « libre de circuler »…
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