antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

19/11/2008

Pour l’amour de l’eau

Partout, la raréfaction de l’ »or bleu » aiguise les appétits des multinationales dont les sociétés Vivendi et Suez pour s’emparer de l’eau au mépris de l’intérêt collectif. Un constat implacable, fruit d’une enquête planétaire de trois ans.

Qu’en est-il de la préservation, des réserves naturelles et de la distribution de l’eau dans les années à venir ? Durant trois ans, des États-Unis à l’Afrique du Sud en passant par le Rajasthan et la Bolivie, Irena Salina a interrogé scientifiques, militants écologistes, porte-parole d’entreprises ou simples citoyens pour dresser un constat alarmant. L’eau représente désormais la troisième industrie mondiale après le pétrole et l’électricité, mais son caractère vital et sa raréfaction accélérée vont en faire, à court terme, la première ressource potentielle de profits à la surface du globe. Partout, y compris aux États-Unis, l’accès à l’eau potable est devenu problématique, et trente mille personnes meurent par jour dans le monde faute d’en bénéficier. Dans les bidonvilles des pays pauvres, la privatisation des réseaux, encouragée par la Banque mondiale – au profit notamment de deux multinationales françaises, Vivendi et Suez, et d’une britannique, Thames Water, les trois plus offensives en la matière – exclut un nombre croissant d’habitants, incapables de payer des factures qui ont augmenté brutalement. Et alors que l’ »or bleu » excite de plus en plus ouvertement les convoitises, on découvre que le Conseil mondial de l’eau, créé officiellement pour arbitrer entre les intérêts contradictoires des États, des entreprises et des citoyens, est dirigé ouvertement par les représentants de Vivendi, Suez ou Veolia. Aux États-Unis, autre exemple, l’administration républicaine a refusé d’interdire le composant chimique nocif désormais proscrit en Europe, l’atrazine, que l’on retrouve, entre autres, dans l’eau du robinet. Quant à Nestlé et autres vendeurs d’eau en bouteille, ils se livrent à une compétition effrénée pour capter ce marché de plus en plus lucratif, quitte à saccager sources et rivières.

flow

Voir le documentaire passé hier soir sur ARTE+7 : plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2306614,scheduleId=2277786.html

La documentariste appelle notamment les téléspectateurs à signer une pétition pour « inscrire le droit à l’eau dans la déclaration universelle des Droits de l’homme« , l’article 31 (voir flowthefilm.com)

Enfin lire l’entretien avec Irena Salina, réalisatrice française du documentaire sur France-Amerique : www.france-amerique.com/articles/2008/10/09/flow-un-documentaire-sur-l-eau-fait-couler-de-l-encre-aux-etats-unis.html

Signer la pétition pour l’article 31 : article31.org/


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