Quand les Tibétains s’immolent.
Dans le silence de la communauté internationale, les immolations par le feu se multiplient au Tibet depuis 2009. Jusque-là, toutes s’étaient déroulées dans les provinces traditionnelles orientales, mais depuis quelques mois, le phénomène touche aussi Lhassa, la capitale. Près de six cents Tibétains y auraient été arrêtés, le 27 mai, par le gouvernement chinois. Depuis, il est difficile de savoir ce qu’il en est, la ville restant fermée aux étrangers. Ces arrestations en série ne suffisent pas à réprimer le phénomène, qui se présente comme une forme de défiance contre la domination chinoise, présente depuis une soixantaine d’années. Quel est le lien entre politique et religieux dans le phénomène des immolations ? C’est ce que nous avons demandé à l’anthropologue Katia Buffetrille, spécialiste du Tibet à l’Ecole pratique des hautes études.
Propos recueillis par Déborah Corrèges sur SciencesHumaines.com : Quand les Tibétains s’immolent. Rencontre avec Katia Buffetrille