Révolte étudiante à New Delhi
A plusieurs milliers de kilomètres de Paris. Une houle puissante, incroyablement belle, parfois encore souterraine, on ne la soupçonne pas mais elle est déjà là, s’est engouffrée dans les rues, un matin de février. Elle a avancé pendant des semaines, elle a accompagné le printemps, a déjà éclaboussé bien plus loin que la ville. Elle bouillonne, elle gronde aussi. Elle crie Liberté ! Elle est nationale, elle est anti-nationale, elle s’en fout. Sa jeunesse est vieille de mille ans. Elle a gonflé en son épicentre, le campus de la Jawaharlal Nehru University JNU, halo de verdure au sud de New Delhi où les fleurs et les slogans d’insoumission se sont mêlés en feu d’artifice, propulsant le raz-de-marée à la face du gouvernement et de sa police. Tant de joie, tant de rage. La tempête a submergé les gardiens de l’ordre national. Dégoulinants, ils ont desserré l’étau. Après 23 jours de détention, le 3 mars, le tribunal a laissé sortir le leader étudiant Kanhaiya Kumar, libéré sous caution…
A lire sur Planète Asie : Révolte étudiante à New Delhi, par Naïké Desquesnes Les blogs du Diplo, 17 avril 2016