antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

30/03/2005

alors…

Classé dans : désintoxicant @ 22:56

aujourd’hui.7

ils découvrent et rompent

quelque chose émerge, participe

révèle un lieu toute l’histoire se déroule alors

il fabriquent puis dispersent informes

en expansion

en décalage ils s’éloignent
dans une phase dense et chaude quittant définitivement

par un renversement simple et trouvent des chemins

des obstacles surgissent et perturbent en masse

s’orienter dans cet empilement dynamique – travailler en accélération

des fluctuations sans effet des efforts spéculatifs
dont les traces fugaces restent indiscernables

ce texte est extrait du blog littéraire de frédéric dumond : alors…


21/03/2005

StationRipper : des milliers de MP3 légalement

Classé dans : P2P faut il avoir peur?, désintoxicant @ 02:12

logo stationripper

Voici sans doute le véritable cauchemar de l’industrie du disque. Le Peer-to-Peer n’est que le sommet émergé d’un iceberg qui ne peut que faire se noyer le Titanic du droit d’auteur actuel. Sous l’océan de l’Internet se cache en effet des rocs bien plus solides et dangereux que les Kazaa et autres eDonkey. StationRipper est de ceux-ci. Le logiciel créé par l’américain Greg Ratajik permet en effet d’accumuler sur son disque dur des centaines d’heures de musique au format MP3, quasiment sans le moindre effort, et surtout… en toute légalité !

Comment ça marche ? C’est très simple. Il existe actuellement plusieurs dizaines de milliers de stations de radios qui diffusent de la musique en permanence sur Internet. Jusqu’à la fin des années 90, il était encore très répandu d’enregistrer des émissions sur des cassettes audio, et même si la qualité n’atteignait pas la celle des disques, beaucoup s’en contentaient largement. StationRipper reprend donc le même principe, mais adapté à l’ère numérique, avec tout ce que ça implique.

Et ça implique énormément. En effet, le logiciel de Ratajik permet d’enregistrer en direct jusqu’à 300 stations de radio simultanément, comme si vous aviez 300 magnétophones à votre disposition ! Mais là où la chose devient vraiment intéressante, et inquiétante pour les majors, c’est que les flux de radios sur Internet (appelés « streams » en anglais) ne sont en réalités que de simples fichiers MP3 mis les uns à la suite des autres, et enregistrés comme tels sur votre disque dur par StationRipper…

lire la suite de l’article

Télécharger StationRipper sur Ratiatum :

http://www.ratiatum.com/logitheque.php?id_log=365

Site Officiel :

logo ratajik
http://www.ratajik.com/

posté par ailenne.


17/03/2005

Pluies artificielles …

Classé dans : désintoxicant @ 12:54

pour lutter contre la sécheresse au Burkina : Le programme « Saaga » pérennisé

Suite à un important déficit pluviométrique, le Burkina, en coopération avec le Royaume du Maroc, lançait en 1998 l’opération Saaga (« pluie », en mooré). Un concept qui avait pour but de provoquer des pluies artificielles. L’expérience pilote, jugée satisfaisante, a été reconduite en 2004 par le gouvernement burkinabé pour devenir un programme permanent. Le colonel Abraham Traoré, coordinateur national du programme revient avec nous sur les points techniques de Saaga …

Comment faire de la pluie ?

Le principe d’ensemencement, consiste à introduire dans les nuages des produits chimiques (mélange d’argent, de sodium et d’acétone) pour obtenir plus de pluie qu’il n’en serait tombé initialement. En aval, « il existe deux façons d’ensemencer des produits chimiques. La première, celle du générateur au sol consiste, schématiquement, à pressuriser les composants qui passeront par le biais d’une cheminée », explique le coordinateur du programme. La seconde, consiste « à passer directement par la base des nuages pour accélérer le processus de la microchimie de la perturbation(…) La voix du vecteur aérien, plus pertinente, nous apporte un taux de réussite plus grand. C’est celle qui est le plus souvent utilisée », ajoute-il…

lire la suite de l’article de Smahane Bouyahia sur afrik.com


Le trou de la sécu serait-il virtuel ?

Classé dans : désintoxicant, politics @ 10:16

Vous avez dit trou de la Sécu ?

7,8 milliards non reversés à  la Sécu sur les taxes sur le tabac
3,5 milliards non reversés à  la Sécu sur les taxes de l’alcool
1,6 milliard non reversés à  la Sécu des assurances auto pour les accidentés de la route
1,2 milliard non reversé à  la Sécu de la taxe sur les industries polluantes
2 milliards de TVA non  reversés à la Sécu
2,1 milliards de retard de  paiement à la Sécu pour les contrats aidés
1,9 milliard de retard de  paiement par les entreprises . etc.
C’est-à-dire : 20,1  milliards d’euros

Ces chiffres sont issus du  rapport des comptes de la Sécu pour 2003 !

Le fameux trou de la Sécu de  11 milliards d’euros existe-t-il vraiment ?
20,1 milliards d’euros  versés dans un trou de 11 milliards, est-ce que cela ne fait pas 9,1 milliards  d’euros d’excédents ?
Ou alors …

Fallait-il réduire les  remboursements sur les frais de santé des concitoyens pour augmenter les excédents ? Ou  combler les détournements de fonds des responsables administratifs  et politiques de la  santé ?… et du budget de l’état ?


14/03/2005

P2P et copie privée

Classé dans : P2P faut il avoir peur?, désintoxicant @ 02:38

et voilà de quoi alimenter la polémique sur le P2P (article de zdnet) – d’ailleurs je suis en train de me mettre à eMule … (juanpableau)

Juridique – C’est un arrêt inédit. La cour a estimé que le prévenu, poursuivi pour avoir téléchargé et copié 500 films, a respecté le droit de la propriété intellectuelle, puisqu’il n’en a fait qu’un usage privé. Les éditeurs vidéo se pourvoient en cassation.

Quelles pratiques relèvent de la copie privée, quelles pratiques peuvent être considérées comme du piratage? L’arrêt rendu par la cour d’appel de Montpellier le 10 mars apporte une réponse inédite, dans un débat où s’opposent l’industrie du disque et du cinéma aux internautes et consommateurs.

La cour a confirmé la relaxe, prononcée en première instance par le tribunal de Rodez, à l’encontre d’un internaute poursuivi pour avoir téléchargé ou copié à partir de DVD prêtés, environ 500 films. Du côté des plaignants déboutés, figurent le Syndicat national de l’édition vidéo (SEV), la Fédération nationale des distributeurs de films (FNDF) et le studio Twentieth Century Fox.

Dans son arrêt, le juge s’appuie sur les articles L.122-3, L.122-4 et L.122-5 du code de propriété intellectuelle, qui stipulent que «lorsqu’une oeuvre a été divulguée, l’auteur ne peut interdire les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective».

Peu importe le caractère licite des fichiers d’origine…

La cour rappelle que «tout au plus, le prévenu a admis avoir regardé une de ces copies en présence d’un ou deux copains et avoir prêté des CR gravés à quelques copains». Elle estime qu’«on ne peut déduire de ces seuls faits que les copies réalisées ne l’ont pas été en vue de l’usage privé visé par le texte». La relaxe de première instance est donc justifiée.

«C’est le premier arrêt qui existe en France en la matière», explique à ZDNet Lionel Thoumyre, juriste au Forum des droits pour l »internet (FDI) et responsable, en son nom propre, du site Juriscom.net (qui publie une copie du présent arrêt). «Le juge n’a même pas regardé si la source [des fichiers] est licite ou pas, car d’un point de vue juridique, la loi ne distingue pas la source.»

Sa décision réduit à néant l’idée reçue selon laquelle il faut absolument avoir l’original d’un CD ou d’un DVD pour être autorisé à en faire une copie à usage privé. «Certains ayants droit voudraient que ce soit le cas mais ce n’est pas écrit dans la loi elle-même», poursuit le juriste.

Mais il note que la cour semble plus encline à faire bénéficier un prévenu d’une relaxe lorsque la copie privée est compensée par l’achat de CD-R ou DVD-R, dont le prix comprend une redevance pour copie privée.

Le SEV se pourvoit en cassation

Quoi qu’il en soit,  l’arrêt va à contre-sens du verdict, en première instance, rendu le 2 février dernier à l’encontre d’Alexis poursuivi par les maisons de disque, pour téléchargement illégal sur les réseaux peer-to-peer. «Mais dans cette affaire, il y a l’élément d’acte de partage, de mise à disposition [de fichiers] sur les réseaux, qui sont clairement constitutifs d’une infraction», précise Lionel Thoumyre.

La cour d’appel de Montpellier contredit également une décision du tribunal de grande instance de Paris datant du 4 mai 2004, déjà saisi par le SEV et qui estimait que la copie «d’une œuvre éditée sur support numérique» peut «porter atteinte à [son] exploitation normale».

Les plaignants, en particulier le SEV, ne sont pas satisfaits. Dans un communiqué, le syndicat rappelle que «le litige concerne des copies de films effectuées sur CD, dont une partie provenait de téléchargements préalablement effectués et qu’il considère que la copie, à partir d’une source illicite comme peut l’être un site d’échanges (ou de peer-to-peer) est toujours illégale».

Il a donc décidé de se pourvoir en cassation, car il «ne trouve pas, dans la motivation de la cour d’appel, une réponse à cette question».

Si la Cour de cassation le déboute, «il y a de fortes chances que toute l’industrie, aussi bien du disque que du cinéma, ait à se réorganiser», souligne Lionel Thoumyre. Et les pistes à envisager seraient éventuellement d’instaurer une taxe sur tous les disques durs ou de permettre le prélèvement d’une licence légale sur les abonnements internet. La polémique a encore de beaux jours devant elle…


13/03/2005

de l’aspartame

Classé dans : désintoxicant, santé @ 12:32

Cela fait 20 ans que ça dure. D’un côté on nous jure que l’aspartame (ou « Canderel »), l’édulcorant de synthèse qu’on a le plus de chance de trouver dans notre assiette, est dangereux, qu’il provoque crises d’épilepsie, scléroses en plaques, migraines, dépression voire cancer du cerveau.
De l’autre on nous certifie que ce faux sucre est tout ce qu’il y a de plus inoffensif. Le consommateur lui n’y comprend que pouic. Heureusement la revue scientifique de référence, le « British Medical Journal » vient de nous donner le décodeur qu’il nous manquait.
Un médecin britannique, spécialiste en nutrition, s’est replongé dans 91 études scientifiques portant sur l’édulcorant de la firme Monsanto. Résultat: 100% de celles financées au moins en partie par les industriels de l’agroalimentaire affirment que les produits à base d’aspartame ne sont pas nocifs. A l’inverse, 92% des études totalement indépendantes concluent à un danger potentiel… Cerise sur le gâteau : aucune étude scientifique qui tient la route n’aurait démontré qu’on pouvait perdre du poids grâce à l’aspartame.
Voilà une info qu’il ne faudrait pas édulcorer !

(article du Canard enchaîné du 23 février 2005)


11/03/2005

Décerveleurs

Classé dans : désintoxicant, santé, sciences et technologies @ 18:55

Les rayonnements émis par les stations relais de téléphonie mobile : trop faibles pour être nocifs ?

Malgré un optimisme affiché des opérateurs et pouvoirs publics, la mise en service d’antennes relais coïncide avec la multiplication de troubles et de pathologies. Officiellement, les scientifiques doutent encore de la nuisance de la téléphonie mobile mais nul ne peut cependant en garantir la totale innocuité. Une fois encore, quand bluff technologique, black-out médiatique, offensive commerciale et idéologie de la « marche vers le progrès » s’allient pour faire affront au plus élémentaire principe de précaution, c’est au niveau local que la résistance se joue.

lire la suite de l’article sur le site de Indésens.org


au fait c’est quoi la constitution européenne?

Classé dans : altermondialistes, désintoxicant, politics @ 12:15

Testez vos connaissances sur le traité constitutionnel en répondant aux 25 questions de ce Quizz réalisé par ATTAC :

Quizz sur la « Constitution européenne »

merci à ailenne.


08/03/2005

peer to peer faut-il avoir peur? ( suite )

Classé dans : P2P faut il avoir peur?, désintoxicant @ 18:18
« Nous sommes tous des pirates »

Voici le texte de l’appel lancé par le Nouvel Observateur pour protester contre la répression qui touche les adeptes de peer to peer (P2P).

« A l’heure où des dizaines d’internautes vont bientôt passer en jugement pour avoir téléchargé des fichiers musicaux sur des logiciels P2P, nous dénonçons cette politique répressive et disproportionnée, dont sont victimes quelques boucs émissaires. Comme huit millions de français, au moins, nous avons, nous aussi téléchargé un jour de la musique en ligne et sommes donc des délinquants en puissance. Nous demandons l’arrêt de ces poursuites absurdes. Nous proposons l’ouverture d’un large débat public, impliquant le gouvernement, tous les acteurs de l’industrie musicale, tous les artistes, afin de parvenir à une meilleure défense du droit d’auteur, mais aussi les consommateurs afin de trouver ensemble des réponses équitables et surtout adaptées à leur époque. »
la liste des premières personnalités (artistes, politiques, intellectuels…) qui ont signé le texte.

silicon.fr :
Ironie du sort, on retrouve dans les signataires l’animateur Ariel Wizman qui avait prêté sa voix à une campagne de sensibilisation contre le téléchargement illégal lancé en décembre par le ministère de l’Industrie. Ce message antipiratage, inséré dans des « fichiers leurres » disponibles sur les plates-formes d’échange P2P, a depuis été récupéré par des centaines d’internautes musiciens et détourné à des fins artistiques. L’animateur avait alors souligné sa surprise estimant avoir été manipulé…
lire l’article de silicon.fr

le Nouvel Observateur :
Mis en ligne au début du mois, l’appel « Libérez la musique » a dépassé lundi 21 février la barre des 39.000 signatures d’internautes.
lire l’article du nouvel obs

libération : P2P: les artistes en pleine cacophonie
Entre les artistes comme Jean-Jacques Goldman, qui fustige la «démagogie» de la pétition du Nouvel Observateur (du 3 février) appelant à l’arrêt des procès contre les internautes adeptes du peer-to-peer (P2P), et les musiciens choqués par la vague répressive, le ton monte. Le débat autour du téléchargement s’est modifié : le clivage ne sépare plus seulement internautes et maisons de disques, anti- et protéléchargement, partisans de la gratuité et adeptes du payant. Il divise le monde de la musique et, au premier rang, les artistes, souvent écartelés entre le refus du flicage et le désir de vivre de leur création.
lire l’article de libération

silicon.fr : USA : des artistes se mobilisent pour le P2P.
Le téléchargement de fichiers par les systèmes de ‘peer-to-peer’ représente une alternative pour les artistes pour distribuer leurs matériels et accéder à une audience mondiale. De quoi compenser largement les infractions au copyright
lire l’article de silicon.fr


07/03/2005

KA-ON, le son des fleurs.

Classé dans : désintoxicant @ 13:31

Lets Corporation, une boite de télécom japonaise, a développé une technologie qui permet d’utiliser un bouquet de fleurs pour écouter de la musique…

Le système sonore végétal « Ka-on » ( qui signifie: son de fleur en japonais) utilise les fleurs comme membrane oscillante à la place des membranes coniques classiques qu’on retrouve sur nos enceintes acoustiques. La partie aimantée du haut-parleur, en forme de couronne, placée à la base d’un tube en acrylique qui fera office de vase, transmet à un amplificateur les vibrations qui sont relayées aux fleurs en contact avec celui-ci. La musique est ainsi émise depuis les pétales et les branches, offrant un son omnidirectionnel qui remplit la pièce, un son ambiant.

Il suffit d’y brancher un lecteur de CD, une chaîne HIFI ou un baladeur mp3. Le son remonte le long des tiges et sort par les pétales ( si, si ! ).
Lets Corporation décrit son invention comme l’apport du 5ème sens aux fleurs, après la couleur, l’odeur, le goût et le toucher.
Le volume et la qualité du son dépendent de la taille et du type de fleurs utilisées. Les gerberas et les tournesols sont sont les fleurs qui diffusent le meilleur son.

La compagnie annonce la sortie d’un téléphone via les fleurs, d’une version sans fil et de plantes vertes en pots qui vibreront au son de votre musique préférée…
Les études ont même démontré que cela allongeait la durée de vie des fleurs coupées et des plantes et que cela éloignait les insectes.
Lets Corporation a déjà vendu plus de 3000 ka-on l’an dernier via internet. Le prix varie en fonction de la taille et de la forme des vases, entre quarante et cinq cents euros.

l’article de BBC News ( in english )
l’article de TechJapan ( in english )
la fiche technique ( en japonais )
l’article d’où proviennent les belles photos ci-dessus ( en japonais )
pour commander votre ka-on en ligne ( en japonais )

et enfin un remerciement chaleureux à Yves Blanc pour son émission culte: La planète bleue sur couleur 3.


05/03/2005

pétition pour des aliments non contaminés

Classé dans : désintoxicant, santé, écologie @ 15:06

www.crirad.org, le site du CRIIRAD, la Commission de recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité

Campagne : Pas de radioactivité dans nos assiettes !
Plusieurs projets internationaux, pilotés en sous-main par le lobby nucléaire, pourraient autoriser, d’ici un ou deux ans maximum, la commercialisation d’aliments contaminés par des polluants radioactifs. En France, à l’exception d’une minorité de responsables, personne n’est au courant. Et pour cause ! Jamais les populations ne donneraient leur accord à des projets aussi irresponsables. Rappelons en effet que les produits radioactifs sont reconnus comme CANCERIGENES et MUTAGENES et que la catastrophe de Tchernobyl révèle peu à peu bien d’autres effets délétères, en particulier sur le système immunitaire et l’appareil cardio-vasculaire. Compte tenu de la gravité des enjeux, il est essentiel que chacun fasse l’effort de s’informer, et vite ! Le temps est en effet compté : la décision concernant le premier projet (celui du Codex alimentarius ou code alimentaire international) sera prise à Rotterdam fin avril prochain. Il ne reste que 3 mois pour agir. ATTENTION : le lobby nucléaire s’emploie actuellement à démobiliser les citoyens en affirmant que tous ces projets resteront sans incidence. Un article du quotidien Libération a ainsi été désamorcé et un reportage de France 2 annulé. Ne vous laissez pas manipuler. Cette affirmation est mensongère : une fois adoptée, la nouvelle norme du code alimentaire international deviendra LA référence. Les Etats qui refuseront l’entrée sur leur territoire des produits « légalement » contaminés s’exposeront aux foudres de l’OMC, l’Organisation Mondiale du Commerce. De nombreux dossiers (viande aux hormones et autres) ont démontré que cette instance avait un pouvoir plus que réel et que les questions sanitaires, démocratiques ou écologiques n’étaient pas au coeur de ses préoccupations…

pour lire la suite de l’article telecharger le fichier au format pdf


pour aimer de frédéric dumond

Classé dans : désintoxicant @ 15:00

un poème de frédéric dumond animé par sté, publié dans le DVD 360 degrés de bonheur , réalisé sous la direction de sabine massenet, en collaboration avec le point sur le i (Marseille), sortie prévue en 2005.

ouvrir l’animation dans une nouvelle page en plein écran

visiter le site ( encore en construction ) de frédéric dumond, écrivain, vidéaste, plasticien

merci de me dire comment vous voyez cette animation selon votre configuration, votre connection internet, votre plateforme ( linux, mac ou windows ) et le navigateur que vous utilisez.


02/03/2005

et qu’est ce que vous faites dans la vie?

Classé dans : culture, désintoxicant, libertés, précarités @ 09:22

Ce qu’il faut détruire
Le manifeste des chômeurs heureux

Lecture publique à trois voix, en chaise-longue et agrémentée de diapositives, donnée pour la première fois le 14 Août 1996 au « Marché aux Esclaves » du Prater (Berlin-Est) devant une assemblée mi-enthousiaste, mi-dubitative.

Ce qui suit est une entorse aux principes que les Chômeurs Heureux s’étaient donnés jusqu’ici, eux qui ne prennent pas volontiers les choses par la théorie. Ils lui préfèrent de beaucoup la propagande par le fait, le méfait et surtout le non-fait. D’ailleurs, la recherche dans le domaine du chômage heureux n’a pas encore abouti à des résultats décisifs et susceptibles d’être présentés ici. Mais quelques explications sont pourtant nécessaires, car la rumeur, qui a déjà assuré aux Chômeurs Heureux une sorte de notoriété secrète, n’est pas exempte de malentendus. Et ceci sur des points d’importance, à savoir le bonheur, et aussi le chômage.

Déjà parce qu’il est question de bonheur, la chose devient immédiatement suspecte. Le bonheur est irresponsable. Le bonheur est bourgeois. Le bonheur est antiallemand . Et d’ailleurs, comment peut-on se dire heureux, en présence de la misère, de la violence, et des petits pains qui coûtent 67 Pfennigs alors que ce ne sont plus que d’insipides poches gonflées d’air ? ! …

lire la suite de l’article sur le site de CQFD


01/03/2005

vive le subutex: Dans l’enfer des crackeurs

Classé dans : désintoxicant, précarités, santé @ 15:26

LE MONDE | 28.02.05 | 14h08

De la Goutte-d’Or à la rue de l’Evangile, dans le nord-est de Paris, des milliers de toxicomanes sans-abri se débattent pour se procurer leur dose de crack, une drogue aux effets destructeurs.

Le 7 septembre 2004, la police fait évacuer le grand squat de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), qui abritait des centaines de toxicomanes, surtout des fumeurs de crack (cocaïne base, vendue sous forme de cailloux). C’était aussi un important lieu de passage : des milliers de clients venaient y acheter du crack, ou rencontrer les
femmes qui se prostituaient sur place.

Une semaine plus tard, une partie des expulsés s’emparent d’un bâtiment de la SNCF à la porte de La Chapelle, mais la police intervient à nouveau en novembre. Cette fois, tous les squatteurs sont à la rue. Ils viennent grossir les rangs des SDF qui errent dans l’est du 18e arrondissement, de la Goutte-d’Or à la rue de l’Evangile. Ces
quartiers, déjà très défavorisés, accueillent aujourd’hui plus de 2000 « crackeurs », dont près de 700 sont sans attaches, sans papiers et sans ressources : le crack est la drogue du pauvre, elle ne coûte pas
cher, mais le plaisir ne dure que quelques minutes.

Beaucoup prennent aussi du Subutex, un médicament destiné à atténuer les douleurs du manque pour les héroïnomanes en cours de sevrage, qu’ils ont détourné de son usage. Au lieu d’avaler les pilules, ils les réduisent en poudre et se les injectent. L’amidon contenu dans les cachets bouche les veines des mains et des avant-bras, qui triplent de volume : c’est le « look Popeye », bien connu dans le quartier.

Certains campent en plein air, d’autres ont recréé des minisquats. Un groupe organisé a envahi les parties communes de deux immeubles délabrés de la Goutte-d’Or, dont les locataires, des familles africaines en situation précaire, n’osent pas aller se plaindre. Les crackeurs utilisent la cour intérieure, les escaliers, les débarras, les toilettes, et ont pris possession des caves. Ils y ont apporté des matelas et des couvertures en bon état, donnés par des associations caritatives, mais le sol en terre battue est couvert d’ordures à demi-calcinées et gorgées d’urine.

Au fond, on a tendu un drap pour créer un coin plus intime, qui est jonché de préservatifs et de seringues – également distribuées par les associations. Dans la pénombre, une femme maigre et voûtée ramasse des vêtements épars. Elle a dormi ici la nuit dernière, mais elle ne reste pas, car elle s’est fait voler sa réserve de crack : « Je l’avais cachée sous ma langue, j’ai été réveillée par un homme qui me tenait la bouche ouverte et qui fouillait dedans avec ses doigts. »

Non loin de là, des Sénégalais se sont installés dans un ancien local d’EDF. Max, 45 ans, qui n’a plus de permis de séjour car il est allé neuf fois en prison pour des affaires de drogue, regrette le temps du grand squat : « J’y allais pour la galette -dose de crack-, et je restais bloqué là-bas pendant des jours, à consommer. C’était facile, les modous -dealers africains- tournaient dans le secteur nuit et jour. » Depuis, la vie de Max s’est compliquée : « Les modous sont plus difficiles à contacter, parfois je passe une nuit entière à courir pour un kif -une bouffée-, c’est épouvantable. Les modous ne viennent plus voir les pauvres comme moi, ils préfèrent fréquenter la clientèle fortunée comme les RMistes et les putes. »

Son ami Moussa, 41 ans, a réussi à s’installer discrètement dans un bâtiment de la Sernam. Selon lui, avec la fermeture des squats les choses ont empiré : « Là-bas, nous étions à l’abri des regards de la population et des tracasseries policières. Avec mes amis, nous vivions en communauté, comme une vraie famille africaine, l’Etat n’avait pas le droit de la briser. »

En fait, il admet que les autorités puissent fermer les squats sauvages, mais il leur reproche de n’avoir rien prévu pour les remplacer : « Dans d’autres pays d’Europe, l’Etat fournit aux drogués des lieux où ils peuvent vivre tranquilles et consommer à leur gré, gratuitement. Tout le monde est gagnant, et il y a moins de nuisances pour les habitants. Nous vivons à l’heure de l’Europe, la France doit imiter les pays plus avancés. »

En revanche, Rachid, 40 ans, un crackeur né dans le quartier, n’a jamais été attiré par cette vie en commun : « Quand tu consommes, tu as déjà un pied dans la tombe, pas la peine d’y mettre les deux. » Il avait visité le squat de Saint-Denis, et se rappelle surtout la crasse, la violence, les filles opprimées et maltraitées, les malades du sida soignés au crack, les fous en liberté : « Ça ne dormait pas là-dedans, toujours une embrouille, un danger. Et, contrairement à ce qu’on raconte, il n’y avait aucune entraide, c’était chacun pour sa gueule. » Rachid, un homme décharné et perpétuellement agité, fait équipe avec Laurent, 38 ans, 120 kg de muscles. Laurent aime parler sans détour : « Je suis sorti de prison en décembre, c’était mon cinquième séjour. Cette fois, j’étais tombé pour extorsion avec arme. Je repérais un type près d’un distributeur de billets, je lui mettais mon cutter sur la gorge, je confisquais ses papiers, et je lui disais d’aller tirer 300 euros avec sa Carte bleue. Quand il rapportait l’argent, je rendais les papiers, je suis réglo. » Ancien héroïnomane, Laurent a vite plongé dans le crack et le Subutex, et s’est installé dans le 18ème arrondissement : « J’ai pas mal voyagé, mais la Goutte-d’Or, c’est comme un aimant, j’y reviens toujours. Il y a les potes, l’ambiance, et le produit. » Il s’est aménagé un refuge discret au dernier sous-sol d’un parking.

De son côté, Rachid a obtenu un lit pour une semaine dans un foyer pour SDF. Pourtant, il semble épuisé et malade. Laurent explique ce qui s’est réellement passé : « Il n’a pas dormi au foyer, ça tombait mal, à cause du RMI. » Comme beaucoup de toxicomanes du quartier, Rachid touche le RMI le 6 de chaque mois. Ce jour-là, les modous et les bistrots de la Goutte-d’Or travaillent d’arrache-pied, c’est la fête pendant deux jours. Rachid finit par avouer qu’il a fait « une fiesta avec des copains », qu’il a passé trois jours sans dormir, et qu’il n’a plus un sou : « Pas grave, je vais reprendre le boulot, enfin, les combines. »

Avant toute chose, les deux amis doivent fumer. Laurent possède un passe-partout permettant d’entrer dans les immeubles du quartier sans connaître le Digicode. Il choisit une porte au hasard et l’ouvre d’un geste nonchalant. Les deux amis s’installent dans les escaliers. Laurent crache le caillou de crack caché dans sa bouche, Rachid sort le briquet et les doseurs, des pipes en verre stérilisées que les associations d’aide aux toxicomanes distribuent avec les seringues. Il fume sa part d’un seul coup, tousse, et se met à dire n’importe quoi à toute vitesse.

Aussitôt, il faut se remettre à la recherche de la prochaine dose. Rachid a rendez-vous chez un médecin du quartier pour se faire prescrire du Subutex. Ensuite, il le vendra, pour acheter du crack. Avec précaution, il sort d’un sac plastique son attestation d’inscription à la CMU (couverture médicale universelle) : « J’ai perdu tous mes autres papiers, mais celui-là, j’y fais gaffe. »

Dès qu’il sort de chez le médecin avec son ordonnance, il se précipite dans une pharmacie pour acheter le Subutex. Laurent, qui était parti fumer avec un autre copain, le rejoint devant le métro Château-Rouge, où un marché aux médicaments se tient en plein air dès le début de l’après-midi.

Les acheteurs de Subutex se pressent autour d’eux, dans le bruit et le désordre. Dès que Rachid a assez d’argent pour acheter une dose de crack, il entre dans une boutique tenue par des cousins pour téléphoner à un modou de sa connaissance. L’opération va prendre du temps : « Les flics sont actifs sur la Goutte-d’Or en ce moment, les modous sont prudents. Ils attendent les coups de fil des clients chez eux, et ils fixent leurs rendez-vous dans d’autres quartiers. »

Après une longue course, Rachid et Laurent retrouvent leur modou, un jeune homme athlétique et élégant, avec un téléphone haut de gamme autour du cou. Laurent le toise avec hostilité : « Ils arrivent tout droit du Sénégal, ils sont illettrés, mais ils sont moins bêtes que nous, ils ne se droguent pas. Cela dit, leur vie est moins facile depuis que les jeunes beurs de la Goutte-d’Or se sont mis à dealer, ça crée des embrouilles. »

Sans attendre, les deux amis vont fumer leur nouvelle galette, d’abord dans une cage d’escalier, puis dans le métro : « A nous deux, depuis ce matin, on a fumé pour 250 euros, c’est fou. » Fatigué, Laurent se laisse aller à parler de sa vie avant la drogue. Il était ouvrier carrossier, il avait un appartement, une fiancée, il jouait au football : « L’autre jour, un médecin m’a proposé d’appeler mes parents pour leur donner des nouvelles, mais je me suis aperçu que je n’avais pas leur numéro. Je me suis mis à pleurer comme un gosse pendant des heures. J’irais bien les voir, mais ma sœur ne veut pas que je revienne dans la famille. Un jour, je lui avais volé sa bague de fiançailles pour payer une dette. » Rachid, à la fois épuisé et frénétique, se souvient soudain qu’il va bientôt passer en procès pour une vieille affaire : « Je n’ai rien fait, mais j’ai un casier, on ne me croira pas. »

La nuit traîne en longueur. Dans leur errance, les deux hommes croisent leur copine Adriana, une femme édentée, vieillie avant l’âge. Elle court vers la porte de La Chapelle en portant deux paquets remplis de sacs en cuir et de flacons de parfum qu’elle essaie de vendre aux passants. Pour résumer sa vie, Adriana dit simplement : « Je tapine et je vole, et tout part dans le crack. » Elle a de quoi se payer une chambre d’hôtel, mais n’arrive pas à y rester : « J’ai peur de la solitude, il faut que je voie du monde. » Tout en marchant, elle se penche comme pour ramasser quelque chose, mais se redresse à chaque fois les mains vides. Laurent explique : « C’est la « picorette ». Les gros fumeurs ont des hallucinations, ils croient voir de la galette par terre et se jettent dessus. Avec le tapin, les filles ont toujours de l’argent, alors elles consomment plus que les hommes, elles s’abîment très vite. »

Porte de La Chapelle, des adolescents travaillant pour les modous guettent les prostituées qui arrivent des boulevards extérieurs pour faire une pause. L’une d’entre elles leur fait signe d’approcher. Elle s’exprime par gestes, car un pansement lui couvre le bas du visage. Sa copine, enceinte de huit mois, se vante d’avoir dévalisé son dernier client. Les rabatteurs ne s’intéressent pas aux anecdotes. Ils vérifient qu’elles ont leurs 30 euros, le prix d’une passe, qui est aussi celui d’une dose de crack, et courent prévenir le modou, caché dans un hall d’immeuble.

Depuis la fin des squats, les crackeurs ont à nouveau envahi les rues autour du métro Stalingrad, dont ils avaient été chassés il y a deux ans par la police. Safia, 31 ans, se promène sans but dans la nuit, mais jure qu’elle a arrêté le crack récemment, après un séjour en prison pour vol : « Mes parents sont africains, mais je suis née ici, je suis en règle, j’ai mon bac. Avec l’aide d’Allah, je vais sortir de ce putain de quartier. » Après la prison, elle a eu droit à un stage de formation dans le tourisme, et à présent elle cherche du travail : « Il faut que je trouve vite, j’ai peur de replonger. Quand tu as touché au crack, tu n’es plus jamais à l’abri. »

Safia perçoit le RMI, mais elle en envoie la moitié à son fiancé, qui est reparti au Mali pour emmener le corps de son frère, assassiné en pleine rue à la Goutte-d’Or. En attendant son retour, elle s’est mise à dealer un peu : « Dès qu’ils me voient, les modous m’offrent de la galette gratuitement. Ils espèrent me faire replonger, ces ordures. Alors je la prends, et je la revends. » Aujourd’hui, elle a échangé un peu de crack contre une bicyclette : « Après son kif, le type caressait son vélo, il aurait aimé le garder, mais j’ai été ferme. » Puis elle a rencontré une fille qui courait dans la rue comme une folle : « Elle était hospitalisée à Tenon, elle s’était échappée juste le temps de trouver un kif. Je lui ai vendu une demi-galette à prix d’ami. »

Depuis trois jours, Safia dormait chez un ami rencontré récemment, mais ce soir il refuse de l’héberger, car demain il part travailler de bonne heure : « Il ne peut pas me laisser seule chez lui, il n’a pas confiance, et je le comprends. » Cela dit, il se fait tard, les bars ferment, et elle ne sait pas où dormir. Elle décide d’aller traîner vers la rue d’Aubervilliers, où elle connaît du monde. Là, elle est accueillie par des cris de joie, car la rue est pleine d’hommes et de femmes de tous âges : « No problem, je vais réussir à me faire inviter, je dormirai au chaud. » Mais, avant cela, elle devra attendre debout dans la nuit glacée, jusqu’à l’aube s’il le faut, que ses copains aient trouvé leur dose de crack.

Yves Eudes

posted by le juanpableau


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