antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

04/05/2015

Noam Chomsky : l’interview qui dénonce l’Occident

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, écologie @ 20:32

Isabelle Kumar, euronews :
Noam Chomsky merci d‘être avec nous. Le monde en 2015 semble très instable, mais d’une façon générale, êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste ?

Noam Chomsky :
Au niveau mondial, nous courons vers un précipice : nous ne pouvons que chuter dans l’abîme, ce qui réduit fortement nos chances d’une survie décente.

Isabelle Kumar, euronews :
De quel précipice s’agit-il?

Noam Chomsky :
Il y en a deux en fait : le premier est environnemental. Une catastrophe écologique est imminente, et nous n’avons que très peu de temps pour en la limiter. Nous n’allons pas dans le bon sens. L’autre date de 70 ans, c’est la menace d’une guerre nucléaire, qui est en fait toujours croissante. Si vous regardez bien ce dossier, c’est un miracle que nous ayons survécu…

Lire l’entretien sur euronews : Noam Chomsky : l’interview qui dénonce l’Occident


24/02/2015

L’agriculture paysanne expliquée aux urbains

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, écologie @ 21:11

« Un jour, dans une soirée, une copine m’a présenté un paysan » C’est ainsi que le personnage principal de cette BD, une citadine sensible aux enjeux environnementaux, rencontre un paysan de la Confédération paysanne, Michel. Elle est déçue car il n’a pas de moustache…

Cette BD développée sur un ton humoristique présente de façon simple et pédagogique l’agriculture paysanne et ses 6 thèmes : autonomie, répartition, travail avec la nature, développement local, qualité des produits et transmissibilité des fermes. La BD retrace l’expérience des parents de Michel qui à travers la rencontre de nombreux paysans de la Conf’ essaient de reprendre la main sur leur mode de production et sur le sens de leur métier. A diffuser largement !

A télécharger sur le site de la Confédération Paysanne : L’agriculture paysanne expliquée aux urbains


11/01/2015

VOUS FAITES ERREUR, JE NE SUIS PAS CHARLIE…

Classé dans : anarchisme, culture de la peur, liberté d'expression @ 18:06

Je ne doute pas qu’il existe des « Charlie » sympathiques et plein(e)s de bonnes intentions. Je suis inondé, comme tout le monde, de leurs courriels indignés. Je n’en suis pas.

Sur Lignes de force : VOUS FAITES ERREUR, JE NE SUIS PAS CHARLIE…


21/11/2013

NO ES UNA CRISIS

Depuis 2008, l’Espagne s’enfonce dans la crise. Les politiques d’austérité s’abattent sur Madrid. La ville est exsangue, meurtrie. Pourtant le peuple résiste…

Un web-documentaire de Fabien Benoit et Julien Malassigné : NO ES UNA CRISIS


12/10/2013

Ne vivons plus comme des esclaves !

ne vivons plus comme des esclaves
Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec. Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée.

Voir le film gratuitement sur nevivonspluscommedesesclaves.net


30/04/2013

Affiche : Je ne veux pas me marier

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, libertés @ 22:40

JE NE VEUX PAS ME MARIER. Je n’ai que faire de la reconnaissance de l’état. Je ne veux pas m’insérer dans cette société, ni participer à la reproduction du couple et de la famille, ces institutions qui servent si bien l’ordre existant. Signer un contrat devant la république ou régulariser mes amours devant un quelconque Dieu sont des idées qui me répugnent.

Je conchie tous ces fafs qui portent le drapeau de la famille et de la patrie, les serments des réacs de tous bords et culs-bénits de toutes religions. Je ne suivrai pas docilement le troupeau de ceux qui emménagent dans une vie sans saveur, bien rangée entre le boulot et le foyer. Je ne veux pas de cette misère affective et sexuelle, de ces rapports truqués où l’on finit par considérer l’autre comme une marchandise.

Je ne suis pas à la recherche d’une vie de bohème dans un ghetto pour gay. Mes désirs ne sont pas solubles dans la platitude des relations existantes. La norme est trop étroite. Le fossé entre ce qui existe et ce que j’ai envie de vivre est trop important pour pouvoir être franchi à coup de réformes.

Pour la destruction du genre, de tout ce qui fait de nous des hommes et des femmes, des homos et des hétéros, des dominés et des dominants.
Crève l’État et ses institutions, le couple, la famille et la religion !

[Affiche trouvée sur les murs de Paris, avril 2013]

sur Non Fides – Base de données anarchistes : Affiche : Je ne veux pas me marier


13/12/2012

Internet, c’est un truc de hippies

Conçu en pleine période Flower Power par des barbus libertaires, Internet n’a jamais perdu – malgré les tentatives de récupération politiques et commerciales – son esprit profondément lié au partage. Cette prise de conscience doit perdurer et produire un acte de résistance face à la tentative forcenée de nivellement du monde par les inconscients qui nous gouvernent.


[...]
Je ne crois pas qu’on puisse comprendre Internet sans prendre en compte ces prémisses culturels. Même s’ils sont largement négligés de nos jours, ils ont imprégné toute la structure fondamentale du réseau et leurs conséquences sont toujours largement présentes aujourd’hui :

    - la sécurité des systèmes est un problème de plus en plus important à tous les niveaux de la société, mais si ce problème existe c’est aussi parce que la sécurité des données n’était pas un enjeu important pendant les premiers temps de l’Internet. Les datagrammes ne sont pas chiffrés, les serveurs et les tuyaux sont partagés entre tous, le DNS n’est pas sécurisé, le routage est fait d’annonces que chacun peut corrompre. Jusqu’à une période très récente, les notions de partage et de confiance sont bien plus importantes, sur le réseau, que celles de sécurité et de confidentialité.

  • TCP/IP est un langage de pair à pair : les notions de client et serveur sont applicatives, sur Internet, pas structurelles. Il n’y a pas de hiérarchie entre les ordinateurs qui sont reliés par le réseau : chacun peut, à tout instant, passer du récepteur au diffuseur sans avoir à obtenir d’autorisation préalable. Sur Internet, la prise de parole est possible partout, pour tous, tout le temps.
  • l’impératif d’intéropérabilité à une époque où le matériel informatique évolue sans cesse dans une hétérogénéité croissante a imposé – si même la question s’était posée – l’usage de standards ouverts et des logiciels libres. Le développement d’Internet et des logiciels libres sont intriqués au point qu’on aurait du mal à imaginer ce que serait le réseau sans eux. Et malgré la toute-puissance des géants du logiciel commercial, ils se sont développés à un point tel qu’au moins la moitié d’entre vous a un téléphone qui fonctionne sous Linux. Si on m’avait dit ça au début des années 90, je me serais moqué.
  • le choix de la transmission par paquet, du datagramme et d’un réseau maillé de pair à pair (en lieu et place des technologies de circuits virtuels et des réseaux en étoile) a créé un réseau qui ignore les frontières des États, qui met en relation des ordinateurs et des humains sans considération des législations locales, des tabous culturels et du contrôle policier. Couper totalement l’accès d’une population à Internet, aujourd’hui, implique non seulement la fermeture des accès locaux mais aussi celle de tout le réseau téléphonique cablé, gsm et satellite. C’est pratiquement impossible (et on a pu recevoir des images de Syrie la semaine dernière malgré toute la volonté du gouvernement local)….

A lire sur OWNI : Internet, c’est un truc de hippies


29/09/2012

Tordères : commune autogérée, mode d’emploi

Avec 180 habitants, le petit village de Tordères dans les Pyrénées Orientales s’est fait connaître pour son fonctionnement municipal inhabituel : le pouvoir y est aux villageois, et la démocratie, participative. Une expérience d’auto-gestion discrète mais bien rodée. Interview de la mairesse porte-voix, Maya Lesné.

Sur Article11 : Tordères : commune autogérée, mode d’emploi – Marion Dumand


Le “modèle de propagande” d’Herman et Chomsky

Vers le milieu des années 90, et plus précisément à la suite des grèves de décembre 1995, s’est constitué en France autour, notamment, de l’association Acrimed et du journal PLPL, un courant politique (désignons-le ainsi) qu’il est convenu de qualifier de « critique radicale des médias ».

Si les travaux du sociologue Pierre Bourdieu et les écrits du journaliste Serge Halimi en constituent incontestablement les bases théoriques principales, les racines intellectuelles de ce mouvement se retrouvent également de l’autre côté de l’atlantique dans le travail entamé plus de vingt ans auparavant par l’économiste Edward S. Herman et le linguiste Noam Chomsky.

Deux hommes en colère

L’un comme l’autre, politisés très jeunes par leur environnement familial et leur fréquentation des milieux radicaux, sont assez naturellement amenés à se rencontrer lors de leur engagement commun contre la guerre du Vietnam à la fin des années 60.

De leur collaboration qui débute alors sont nés, au cours de la décennie suivante, plusieurs épais ouvrages, précis et très documentés sur diverses questions de politique étrangère. Ces études de cas leur ont donné l’occasion de mettre en évidence une orientation quasi-systématique de l’information diffusée par les grands médias dans le sens des intérêts des pouvoirs politiques et financiers dominants.

Les deux auteurs ont publié en 1988 une synthèse de ces années de recherche sous la forme d’un ouvrage devenu l’une des références centrale de la critique des médias et intitulé La Fabrication du consentement…

A lire sur La Fabrique du consentement : Le “modèle de propagande” d’Herman et Chomsky


Du Sentiment de la nature dans les sociétés modernes

Classé dans : anarchisme, culture, désintoxicant @ 22:43

Il se manifeste depuis quelque temps une véritable ferveur dans les sentiments d’amour qui rattachent les hommes d’art et de science à la nature. Les voyageurs se répandent en essaims dans toutes les contrées d’un accès facile, remarquables par la beauté de leurs sites ou le charme de leur climat. Des légions de peintres, de dessinateurs, de photographes, parcourent le monde des bords du Yang-Tse Kiang à ceux du fleuve des Amazones ; ils étudient la terre, la mer, les forêts sous leurs aspects les plus variés ; ils nous révèlent toutes les magnificences de la planète que nous habitons, et grâce à leur fréquentation de plus en plus intime avec la nature, grâce aux œuvres d’art rapportées de ces innombrables voyages, tous les hommes cultivés peuvent maintenant se rendre compte des traits et de la physionomie des diverses contrées du globe.

Moins nombreux que les artistes, mais plus utiles encore dans leur travail d’exploration, les savants se sont aussi faits nomades, et la terre entière leur sert de cabinet d’étude : c’est en voyageant des Andes à l’Altaï que Humboldt a composé ses admirables Tableaux de la nature, dédiées, comme il le dit lui-même, à « ceux qui, par amour de la liberté, ont pu s’arracher aux vagues tempétueuses de la vie »…

Texte écrit en 1866 par Élisée Reclus (1830-1905) à lire sur La Revue des Ressources : Du Sentiment de la nature dans les sociétés modernes


le canular activiste ou la fiction mise en action

Manifestations d’artistes de droite fêtant Nicolas Sarkozy pendant le mouvement des intermittents, journal de la RTBF annonçant en direct l’indépendance de la Flandre, vraies-fausses conférences de presse des Yes Men contraignant les puissants pour lesquels ils se sont fait passer à produire des démentis embarrassés  : autant d’impostures qui donnent à voir les impostures. À la croisée de la performance artistique et de l’activisme politique, le hoax est une fiction à ciel ouvert. Éloge d’une technique de lutte.

par André Gattolin & Alexandre Pessar sur Vacarme : le canular activiste ou la fiction mise en action


08/05/2012

« L’idée d’avoir une revendication unique ne parle à personne »

Mi-mars, à New York. Voilà maintenant six mois que quelques centaines d’activistes ont occupé, un soir de septembre, le parc de Zucotti, au cœur du quartier financier du sud de Manhattan. L’occupation a cessé deux mois plus tard, après son expulsion par la police new-yorkaise. Mais les militant-e-s ne se sont pas démobilisé-e-s. En cette fin d’hiver / début de printemps, ils s’affairent à préparer de grosses mobilisations, prévues pour le mois de mai : « occupy spring », le « printemps d’occupy », en référence, bien sûr, au « printemps arabe » qui les a tant inspiré. Libérés des contraintes liées à l’animation du campement, ils multiplient les actions – le 16 mars, Occupy Wall Street a même brièvement occupé, pour la toute première fois… Wall Street même, manifestant devant la bourse, à l’heure où retentit la cloche qui annonce sa fermeture pour le week-end. Les débats sont nombreux, sur les suites à donner au mouvement, les risques de « récupérations » par des organisations soupçonnées d’être proches du parti démocrates, la structuration et l’organisation de la dynamique, etc.

L’occasion de faire le point avec David Graeber, anthropologue et militant anarchiste qui a activement contribué à la préparation de l’occupation

Sur Mouvements : « L’idée d’avoir une revendication unique ne parle à personne », entretien avec David Graeber


30/11/2011

« Golgota Picnic » : Civitas rechristianise Toulouse

Le week-end dernier, plusieurs centaines d’intégristes catho défilaient dans les rues de Toulouse, chapelets en bandoulière. Le prétexte ? Une pièce de théâtre, Golgota Picnic. Sous protection policière, ils ont pu tranquillement parader – démonstration de force. Et ceux qui voulaient les en empêcher ne se sont pas spécialement distingués. Récit, entre interrogation stratégique et constats inquiétants…

L’article de Mathieu K. est à lire sur Article11 : « Golgota Picnic » : Civitas rechristianise Toulouse


31/10/2011

À propos du respect des règles du jeu : le singulier succès d’#OccupyWallStreet


L’anthropologue David Graeber est l’un des initiateurs du campement de Wall Street, de, ce faisant, de la dynamique « occupy everywhere » ( »occuper partout »). Dans ce texte, il revient sur la genèse de l’occupation et sur son étonnant succès.

Il y a à peine quelque mois, j’ai écris un papier pour Adbusters, qui commençait par une discussion que j’avais eue avec une amie militante Égyptienne, Dina : « Tout au long de ces années », disait-elle, « nous avons organisé des marches, des manifestations… Et si 45 personnes seulement venaient, tu étais déprimé, si tu parvenais à 300, tu étais heureux. Et puis un jour, 200 000 personnes sont venues. Et tu es perplexe à un certain niveau, même si tu n’en as pas pris conscience, tu avais abandonné l’idée que tu pourrais vraiment gagner ». Au moment où le mouvement Occupy Wall Street s’étend à travers les Etats-Unis, et même à travers le monde, je commence soudainement à comprendre un peu ce qu’elle ressentait…

Édifiante lecture sur Mouvements : À propos du respect des règles du jeu : le singulier succès d’#OccupyWallStreet


31/05/2011

Manifeste voté à Bastille

Depuis le début de la crise financière en 2008, nos gouvernants ont décidé de mettre à genoux les peuples au lieu de faire payer les banques. Les démocraties européennes ont été séquestrées par les marchés financiers internationaux. Nous sommes pris à la gorge par les plans d’austérité qui se multiplient partout en Europe. Le chômage a explosé et plonge dans la précarité et la misère des millions de personnes. La crise touche tout le monde. En France, alors que les profits du CAC 40 ont doublé, le chômage des jeunes atteint 25 %. En Espagne, c’est 40 % des moins de 35 ans qui sont sans emploi.

Face à cela, le peuple espagnol s’est soulevé. Depuis le 15 Mai, ce sont des dizaines de milliers d’espagnols qui occupent les places jour et nuit. Le mouvement Democracia Real Ya ! (Une démocratie réelle maintenant !) s’organise autour de deux axes de revendications : régénération démocratique du système politique et défense d’une politique sociale. Il s’agit d’une véritable mobilisation citoyenne totalement indépendante et autogérée.

Suite aux rassemblement de solidarité organisés par les Espagnols résidant en France, nous citoyens nous reconnaissons dans les aspirations du peuple Espagnol. Nous appelons chacun à devenir acteur de cette dynamique de changement. La révolte des pays arabes a traversé la Méditerranée. Le réveil du peuple espagnol envoie un message clair à tous les européens, à nous de saisir cette opportunité.

Face à cette oligarchie politique qui détient tous les pouvoirs, revendiquons la convocation d’une Assemblée Constituante pour rappeler à nos gouvernants que le seul souverain, c’est le peuple!

Face à la poignée d’ultra riches qui parasitent notre société, exigeons une nouvelle répartition des richesses !
Nous appelons donc partout en France à l’organisation de rassemblements et d’occupations pacifiques des places publiques. C’est en nous réappropriant l’espace public que nous déciderons ensemble des revendications et des moyens d’action (culturels, artistiques, politiques et citoyens).

La seule limite à l’exploitation, c’est la résistance à l’exploitation !

Sur Réelle Démocratie où vous pourrez aussi suivre les rassemblements dans chaque ville : Manifeste voté à Bastille | – Reprenons la place


29/05/2011

Le mouvement des « Indignés » s’étend dans le monde

Le mouvement de contestation lancé en Espagne le 15 mai semble faire tâche d’huile. Un peu partout dans le monde des campements se sont installés, des appels circulent. Alors qu’à Barcelone la police a évacué par la force le campement des « indignés » de la place de Catalogne le 27 mai (voir la vidéo), 8.000 personnes à Athènes ont envahi cette semaine la place Syntagma, devant le Parlement. En France, 200 jeunes campent place de la Bastille à Paris depuis le 20 mai. Le site « Réelle démocratie maintenant » annonce dans 21 villes françaises des mobilisations de citoyens se reconnaissant « dans les aspirations du peuple espagnol ».

A lire sur Basta ! : Le mouvement des « Indignés » s’étend dans le monde


27/05/2011

Comprendre la révolution espagnole

Vous entendez toutes sortes de bêtises sur les mobilisations à Sol et dans de nombreuses villes d’Espagne : des théories conspirationnistes absurdes [émission de radio] de ceux qui voient des ombres derrière toutes choses, jusqu’à la simplification grossière de ceux qui mettent l’étiquette “anti-système” alors même qu’ils ont la réponse sous les yeux. Ou encore la stupidité de de ceux qui prétendent être d’accord avec les manifestants, alors que ceux-ci protestent précisément contre eux, ce qu’ils ont fait et contre ceux qu’ils représentent.

Je suis totalement d’accord avec Periodismo Humano : quelque chose de grand est en train de se passer ici. Le rejet des théories conspirationnistes stupides est absolu et radical, l’interprétation est claire et convaincante : les gens descendent dans la rue parce qu’ils réclament un changement. Un changement sur le fond dans la manière de faire de la politique et d’exercer la démocratie…

Enrique Dans est professeur des systèmes de l’information à la IE Business School et blogueur reconnu en Espagne. Il s’intéresse notamment aux effets des nouvelles technologies sur les populations et les entreprises. Dans ce billet publié sur son blog le 18 mai, il explique en sept points les causes de ce soulèvement.
A lire sur OWNI : Comprendre la révolution espagnole


26/05/2011

État espagnol : Le début d’un mouvement ?


Depuis plusieurs semaines, un mouvement de rejet et de ras-le-bol contre la classe politique et les conséquences de la crise capitaliste est en train de naître, de se chercher, de se diffuser, de se construire petit à petit, de manière décentralisée dans tout l’État espagnol. Il emprunte beaucoup aux diverses ressources de l’Internet, mais vise une mobilisation publique, dans la rue. Par bien des aspects, il se rapproche d’attitudes « indignées » (Hessel) face aux divers abus du système politique des grands partis (et du bipartisme) et de la gestion dite “néo-libérale” du capitalisme.

Les manifestations du 15 mai (15-M) ont rassemblé environ 130 000 personnes dans une cinquantaine de villes. Dans les plus grandes d’entre elles, elles ont été suivies par l’installation de campements provisoires destinés à durer jusqu’à la date des prochaines élections municipales et provinciales du dimanche 22 mai. Dès le surlendemain à l’aube, à Madrid, le campement et la centaine de personnes qui s’y trouvaient ont été expulsés par la police. Mais le soir même, ils étaient des milliers à se retrouver en fin de journée et à occuper la place toute la nuit. Dans le même temps, ce mouvement d’occupations des places les plus centrales des principales villes du pays commençait à prendre de l’ampleur (25 villes dès mardi soir).
Retour sur les origines et les derniers développements :
sur le site de l’OCL – Organisation Communiste Libertaire : [État espagnol] Le début d’un mouvement ?


La Fédération anarchiste manifeste pour l’autogestion

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, libertés, politics @ 09:21

Au lieu de toujours manifester contre quelque chose, pour une fois on a voulu défiler pour”, explique un militant à la barbe aussi longue que les cheveux de Léo Ferré. Il vend Le Monde Libertaire, la une barrée de « L’autogestion, vite!« , aux membres du cortège et passants intéressés.

La manif anarchiste avance, bon enfant, loin du cliché télé du black bloc qui défonce des banques. Cent cinquante à deux cents personnes, jeunes, vieux et moyens, défilent de Belleville à République. De temps en temps, le camion-sono crache une chanson des Bérus, les militants lancent un “à bas l’Etat, les flics et les patrons” ou “qui sème la misère récolte la colère”…

Sur Les Inrocks : La Fédération anarchiste manifeste pour l’autogestion


25/05/2011

La démocratie directe de la Puerta del Sol


Pourquoi les Espagnols se mobilisent-ils en occupant les places des grandes villes ? Dans ce texte écrit sur le vif, une historienne de la pensée politique ouvre le débat. Elle montre que le mouvement du 15M s’appuie sur l’expérience de pratiques démocratiques autonomes mises en place par les centres sociaux autogérés.

L’organisation rapide que le campement de la Puerta del Sol (ou campement de Sol acampadasol) est en train de mettre en place constitue la preuve pratique d’une perspective différente sur la démocratie de celle des grands partis, dans laquelle la citoyenneté gère et décide de ses propres ressources. Les mouvements sociaux qui existaient préalablement, souvent centrés sur des Centres Sociaux Autogérés, apportent aussi leur expérience. Leur fonctionnement est proche de celui du campement de Sol, avec des assemblées générales, des commissions et des groupes de travail (qui, à leur tour, organisent leur travail et leurs décisions en assemblées)…

Lire la suite de l’article sur La Vie des idées : La démocratie directe de la Puerta del Sol


10/05/2011

Société nucléaire, société totalitaire !

Alors que le Japon a subi une catastrophe majeure, la centrale de Fukushima est toujours confrontée à un accident nucléaire dont le niveau de gravité a atteint celui de Tchernobyl en terme de pollution radioactive et donc de nocivité à court comme à long terme.

Alors que dans le monde entier s’élèvent à nouveau les voix remettant en cause le nucléaire, la classe politique française et le complexe militaro-industriel nucléaire font preuve d’un déni comparable à ceux qui, en 1986, prétendaient que le « nuage radioactif s’était arrêté aux frontières », ou comparaient les opposants au nucléaire à des partisans du « retour à la bougie ».

Alors que les gouvernements allemands et suisses craignant les réactions de leurs opinions publiques ont déjà pris de timides mesures pour geler leur programme nucléaire, les élites nucléocrates françaises ont choisi la fuite en avant en affirmant que la catastrophe de Fukushima ne remettait absolument pas en cause la prolifération nucléaire qu’ils ont décidée.

Ainsi le gouvernement français continuera à maintenir voire augmenter le parc actuel de centrales sur le sol français tout en tentant de vendre des réacteurs à l’étranger, pour plus grand bonheur des actionnaires d’Areva. Ainsi, ils veulent continuer à nous faire payer le coût financier de l’exploitation des centrales, des sous-marins et porte-avions qu’ils construisent et à hypothéquer notre avenir en entassant les déchets radioactifs dont le potentiel mortel se calcule en dizaines voire en centaines de milliers d’années…

Lire la suite de l’appel de la Coordination des Groupes Anarchistes du 17 avril 2011 sur HNS-info : Société nucléaire, société totalitaire !


30/03/2011

« Nous pouvons vivre dès maintenant comme si nous étions déjà libres »

Isabelle Fremeaux et John Jordan ont traversé l’Europe à la recherche d’alternatives au système capitaliste : ils racontent leur découverte de ces communautés autogérées dans « Les Sentiers de l’Utopie », un livre-DVD qui vient de paraître aux éditions Zones/La Découverte. Une bouffée d’oxygène !

[...] « Mais c’est justement lorsque l’Utopie devient inimaginable qu’elle est le plus nécessaire, estiment Isabelle Fremeaux et John Jordan. Cette Utopie, ce n’est pas un pays de nulle part où s’évader, ni un système universel, ni un avenir parfait, mais c’est quelque chose qui nous prend aux tripes, qui nous rappelle que nous n’avons pas à accepter les miettes du présent. Il y a toujours un ailleurs où aller. Toujours. Il y a même autant de destinations qu’il y a d’imaginations ».


Oser transformer sa vie

Isabelle, maître de conférences à l’université de Londres, s’intéresse dans le cadre de ses recherches aux communautés et à l’éducation populaire. John, artiste et activiste, a participé au mouvement Reclaim The Streets. Tous deux ont pris une année sabbatique pour partir ensemble sur les routes d’Europe à la découverte d’une dizaine de communautés autogérées – passant d’une usine pharmaceutique occupée par ses ouvriers en Serbie à la colline boisée de Landmatters au Royaume-Uni, du squat de Can Masdeu aux portes de Barcelone à la ferme autogérée de Cravirola.

Les habitants de ces endroits, ouvertement en rupture avec le système capitaliste, ont osé « transformer leur vie complètement, de la nourriture qu’ils mangent à leur travail quotidien, de l’éducation de leurs enfants aux systèmes économiques, de leur vie sexuelle à leur relation à la propriété privée ». Ils cherchent à remplacer la propriété par l’usage, la consommation par le partage, la compétition par l’entraide. Mais, malgré ces points communs, ces communautés s’organisent selon des règles de vie très différentes…

A lire sur interdits : « Nous pouvons vivre dès maintenant comme si nous étions déjà libres »


16/01/2011

Une journée à Gaia, écovillage argentin – Simplicité volontaire

Mener une vie « soutenable » : c’est le choix fait par les habitants de l’écovillage de Gaia, en Argentine. Respecter la biodiversité, inventer des échanges économiques alternatifs, créer l’autosuffisance énergétique, repenser l’architecture… Les membres de la communauté de Gaia expérimentent une vie différente, fondée sur une simplicité volontaire.

Reportage sur Basta ! : www.bastamag.net/article1370.html


30/07/2010

Nous avons besoin de visions positives

Face aux politiques gouvernementales, aux régressions sociales, aux crises économiques, à l’approfondissement du désastre écologique, au conformisme médiatique, et, surtout, à la faiblesse de la contestation, nous sommes nombreux et nombreuses à traverser des phases de découragement, de fatigue ou de résignation. Quand l’horizon politique semble bouché, comment ne pas sombrer dans un pessimisme paralysant ? Où trouver la force de lutter ?

Un profond sentiment d’impuissance. Voilà ce qui nous semble planer, depuis 2007, au-dessus du paysage militant français. Pas partout, pas tout le temps, loin de là. Mais globalement, de nos engagements ou de nos connaissances dans des syndicats, dans des partis de gauche, dans des associations, dans des services publics, dans des mouvements libertaires, nous ressentons un certain climat de lassitude, de colère et de découragement.

Lire le texte de Nathalie Dom sur le site Les renseignements généreux : www.les-renseignements-genereux.org/textes/10443


05/06/2010

Contours de l’ordre mondial. Continuités, changements et défis : l’intervention de Noam Chomsky à Paris

A un niveau très général, il est utile de garder à l’esprit plusieurs principes de large portée et de grande signification. Le premier est la maxime de Thucydide : « Les forts font comme ils l’entendent, et les faibles souffrent comme il se doit. » Cette maxime a un corollaire important : les systèmes de pouvoir comptent sur des spécialistes en gestion de doctrine, à qui il revient de montrer que ce que font les forts est noble et juste, et que si les faibles souffrent, c’est leur faute. Il s’agit d’une tendance qui fait honte à l’histoire intellectuelle et remonte à ses plus anciennes origines.
[...]
L’un des thèmes principaux dans l’élaboration des politiques des puissants est ce que nous pourrions appeler le « principe de la Mafia ». Le parrain ne tolère pas la « défiance réussie ». Même le plus petit acte de désobéissance est dangereux. Il pourrait devenir un « virus » qui « répandra la contagion », pour emprunter les mots de Henry Kissinger quand il préparait le renversement du gouvernement d’Allende. En d’autres termes, le virus est un domino qui pourrait faire tomber toute la rangée. Le principe a été maintes fois invoqué par les Etats-Unis pendant leur période de domination mondiale, et a bien sûr de nombreux antécédents.
[...]
Ce qui se passe aux Etats-Unis est particulièrement important, comme toujours, mais est également très révélateur. Le secteur des entreprises mène une campagne massive de propagande pour que l’opinion publique abandonne ses préoccupations concernant le changement climatique lié aux activités humaines, et avec le plus grand succès puisque cette conviction a baissé et réunit maintenant tout juste un tiers de la population. Les responsables à qui revient cette tâche de propagande, visant à lutter contre cette conviction, savent aussi bien que nous que le « canular progressiste » est bien réel et que les perspectives sont peu réjouissantes. Ils s’acquittent en fait du rôle que les institutions leur ont assigné. Dans une économie de marché, ces responsables doivent agir de façon à maximiser les gains à court terme. S’ils ne le font pas, ils seront remplacés par d’autres, qui eux le feront…

Lire le texte de la conférence donnée par Noam Chomsky au théâtre de la mutualité le samedi 29 mai 2010 sur le site du Diplo : www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-05-31-Chomsky


03/06/2010

Le Robin de banques, pour sortir du capitalisme

Le 7 mai 2010. On s’en souviendra plus tard, car ce sera le jour où l’on a annoncé la fin du capitalisme.

Car Enric Duran a trouvé la solution, « l’Internationale des mauvais payeurs insolvables ». Le monde est un aquarium. Nous sommes des petits poissons. Et, pour vivre, nous avons besoin de bulles d’air. C’est ce que nous apportent Enric Duran et Lucio Urtubia, de petites bulles d’air.
Un reportage d’Antoine Chao avec Enric Duran et Lucio Urtubia

A écouter sur la-bas.org : www.la-bas.org/article.php3?id_article=1928

COOPERATIVES POUR SORTIR DU CAPITALISME

Une des choses que nous pouvons apporter depuis la Catalogne est le travail que nous sommes entrain de réaliser, mûrement réfléchi et déjà mis en pratique à l’heure actuelle: un nouveau modèle de coopératives facilitant les relations avec le domaine juridique, afin de pouvoir créer en son sein une trame de projets autogérés, ainsi que des relations économiques alternatives simplifiant la transition vers une organisation sociale libre du capitalisme.
Nous pouvons mettre ce travail en commun et partager des idées sur ce modèle, ainsi que de la voie à suivre pour l’implanter dans d’autres territoires…

A lire sur le site d’Enric Duran : www.sanscapitalisme.net/fr/grup/cooperativa-integral-catalana/la-coop-rative-int-grale-cest-quoi


31/05/2010

Noam Chomsky et les médias français


La pensée de Noam Chomsky est interdite de débat – du débat qu’elle mérite – dans les médias français. Comme si nous n’avions le choix qu’entre l’idolâtrie et la calomnie. Petit mémento de la bêtise ordinaire de certains seigneurs des médias.

Noam Chomsky, linguiste américain professeur au MIT (Massachusetts Institute of Technology), et, selon les propres mots d’Alain Finkielkraut, « l’intellectuel planétaire le plus populaire », n’est pas exactement la coqueluche des journalistes ou des intellectuels français, c’est le moins que l’on puisse dire.

Depuis une vingtaine d’années, ils ne parlent jamais de son œuvre, qui occupe pourtant (ou peut-être précisément parce qu’elle occupe) une place fondamentale dans la pensée critique moderne. Et les rares fois où son nom est évoqué, c’est pour ressasser encore et toujours les mêmes calomnies effarantes de bêtise et de malhonnêteté. Tout en lui refusant, bien entendu, le droit de répondre librement à ces accusations.

Le Figaro , Libération, Le Monde, Bernard-Henri Levy, Alain Finkielkraut, Alain Gérard Slama, Jacques Attali, André Glucksmann, Philippe Val et bien d’autres, se sont ainsi époumonés à de nombreuses reprises [4], pour condamner les idées répugnantes qu’ils lui prêtent avec une mauvaise foi consternante.

Tout cela est pourtant connu et limpide, pour toute personne qui s’est donné la peine de lire ses écrits, et qui est portée dans son travail de journaliste, ou d’intellectuel, par un minimum de rigueur et d’honnêteté…

A l’occasion de la venue de Noam Chomsky en France en cette fin mai 2010, Acrimed réédite sans changement un article paru en 2003 : www.acrimed.org/article1416.html


22/05/2010

Rappeler aux gens qu’ils ont le droit de s’insurger

Le pouvoir utilise toujours le même moteur auprès de l’opinion : la peur. La peur de l’étranger, des banlieues… Pour casser cette peur, il faut dialoguer, tout le temps, rappeler aux gens qu’ils ont le droit de s’insurger, de résister. En fait, ce serait bien de reprendre le modèle grec : tous ensemble dans la grève, les grands-pères avec les jeunes.

En Europe, personne n’est à l’abri. Et surtout pas la France. Hier, en arrivant à la Gare de l’Est, je suis tombé sur des militaires armés de mitraillettes ; et on m’a dit qu’ici c’était banal, ce que je trouve effarant. Partout, la libre-circulation est mise à mal, la démocratie bafouée. Il faut ouvrir les yeux : on vit dans des États policiers. En France, vous avez un grand nombre de cas de jeunes maghrébins assassinés par la police. Il faut politiser ces cas, les mettre en avant, expliquer ce qui se passe.

Je n’aime pas le discours tendant à faire de chaque pays un cas particulier, cette rengaine militante du « oui mais chez nous »… Toute l’Europe est concernée par la hausse de la répression. L’Europe de la forteresse, l’Europe des flics, est désormais bien en place. Quand les flics encadrent une manifestation comme celle du 15 mai à Paris, ils le font à la manière allemande, en encerclant les manifestants. De même à Copenhague, pour le sommet climatique de décembre 2009 : les Danois ont opéré selon un modèle qui risque de se généraliser, l’arrestation massive. On a vu ça en France récemment, avec une manif anticarcérale déclarée où tout le monde s’est fait embarquer. Bref, c’est un mouvement global, nous sommes tous concernés : il est devenu impossible de manifester librement…

Depuis celui de Gènes, il est de chaque sommet (anti-Otan, anti G8…) ; en première ligne dans les manifs, bataillant dans la Legal Team et figure de l’organisation des camps. Alain Charlemoine, militant allemand de No Border, était présent lors de la manifestation parisienne du 15 mai. On en a profité pour réaliser cet entretien, tour d’horizon de la répression made in Europe, sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article812


12/05/2010

L’éducation est ignorance

Pour reprendre l’expression d’Adam Smith, de gros efforts sont nécessaires pour arriver à rendre les gens « aussi stupide et ignorant qu’il est possible de l’être pour un humain ». Une grande partie du système éducatif est conçu pour ça. Si vous y réfléchissez, il est conçu pour la passivité et l’obéissance. Dès l’enfance, une grande partie est conçue pour empêcher les gens d’être indépendants et créatifs. Si vous êtes de tempérament indépendant à l’école, vous rencontrerez certainement des problèmes très tôt. Ce n’est pas le trait préféré ou encouragé. Quand les gens survivent à tout ça, plus la propagande économique, plus la presse et la masse toute entière, le déluge de distorsion idéologique permanent, ils posent des questions qui d’un autre point de vue sont complètement raisonnables…

L’éducation est ignorance (Extrait du livre Class Warfare -1995) par Noam CHOMSKY sur Le grand soir : www.legrandsoir.info/Chomsky-L-education-est-ignorance-Extrait-du-livre-Class-Warfare.html


30/04/2010

Liberté enchaînée

Les Amis d’Orwell ont reçu mardi 30 mars Jean-Luc Porquet, journaliste au Canard enchaîné et auteur notamment de la rubrique Plouf !

Jean-Luc Porquet, journaliste au Canard enchaîné, rédige chaque semaine la rubrique Plouf !, dans laquelle il met en avant un fait d’actualité qui a particulièrement retenu son attention. Il dénonce fréquemment les atteintes aux libertés portées par les nouvelles technologies et les problèmes environnementaux engendrés par le système marchand. Ces sujets sont aussi les centres de réflexion de Jacques Ellul (1912-1994), sociologue que Jean-Luc Porquet a étudié. Il a écrit en 2003 Jacques Ellul, l’homme qui avait presque tout prévu (éd. Le Cherche midi) et préfacé une réédition de son ouvrage Le Bluff technologique (Hachette, 2004). Dans cette émission, Jean-Luc Porquet aborde les sujets d’actualité traitant de la société de surveillance comme Loppsi 2. On revisite avec lui des événements tels que l’occupation de la Cnil en décembre 2007. Jean-Luc Porquet évoque la pensée de Jacques Ellul, personnage paradoxal anarchiste et chrétien, qui a critiqué la société technicienne, affirmant que « la technologie s’accroît, imposant ses valeurs d’efficacité et de progrès techniques, niant l’homme, ses besoins, sa culture, la nature ».

Ecouter l’émission sur Souriez vous êtes filmés : souriez.info/Liberte-enchainee

Les Amis d’Orwell, l’émission de Souriez, est diffusée sur Radio libertaire, 89.4, un mardi sur deux, de 16 h à 17 h.


19/04/2010

Quelques observations de Chomsky sur certaines tendances de l’anarchisme actuel

Il faut précieusement préserver le souvenir des idées anarchistes et, plus encore, des inspirantes luttes menées par les peuples qui ont cherché à se libérer de l’oppression et de la domination : non comme des manières de figer la pensée dans de nouveaux moules, mais comme une base à partir de laquelle comprendre à la fois la réalité sociale et le travail qu’il faudra accomplir pour la changer.
N. Chomsky

Je voudrais ici revenir sur une toute récente entrevue dans laquelle Noam Chomsky répond à quelques questions qui lui sont posées sur l’anarchisme. Trois raisons m’incitent à le faire.

La première est que ce que raconte Chomsky n’est jamais inintéressant.

La deuxième est qu’il est relativement rare, depuis quelques années à tout le moins, qu’il se prononce sur l’anarchisme et tout particulièrement sur l’état de santé de l’anarchisme contemporain, comme c’est le cas dans cet entretien.

La troisième est que ce qu’il suggère est de nature à alimenter les discussions que nous devrions avoir entre nous sur les importantes questions vers lesquelles pointe Chomsky…

A lire sur le site de Normand Baillargeon : nbaillargeon.blogspot.com/2010/04/quelques-observations-de-chomsky-sur.html


09/04/2010

Réseaux sociaux: les outils suprêmes de la révolte générale ?

Selon Dedefensa, site d’analyse consacré aux questions de défense et de géopolitique, la civilisation occidentale arrive en bout de course, signant l’échec d’un système basé sur le “technologisme” et la communication. La porte de sortie se trouve dans les réseaux alternatifs qui ont atteint une force et une maturité inédite grâce à Internet.

[...] La seule chose qui manque aux réseaux, en Europe et surtout en France, c’est la prise de conscience de leur puissance générale, constante, organisée, et non pas seulement comme un moyen où l’on peut faire parfois des coups. Aux USA, c’est déjà fait. Ils savent bien que le seul moyen de démolir le système, la seule véritable dissidence, ce sont les réseaux alternatifs. C’est l’équivalent des barricades et de l’émeute devenant révolution au XIXè et au XXè siècles, de cette émeute et de cette révolution qu’on ne peut plus faire dans les rues aujourd’hui. C’est l’outil suprême et le seul outil de la révolte générale.La seule chose qui manque aux réseaux, en Europe et surtout en France, c’est la prise de conscience de leur puissance générale, constante, organisée, et non pas seulement comme un moyen où l’on peut faire parfois des coups. Aux USA, c’est déjà fait. Ils savent bien que le seul moyen de démolir le système, la seule véritable dissidence, ce sont les réseaux alternatifs. C’est l’équivalent des barricades et de l’émeute devenant révolution au XIXè et au XXè siècles, de cette émeute et de cette révolution qu’on ne peut plus faire dans les rues aujourd’hui. C’est l’outil suprême et le seul outil de la révolte générale.

Lire l’article sur Owni.fr : http://owni.fr/2010/04/06/reseaux-sociaux-les-outils-supremes-de-la-revolte-generale/


31/03/2010

Noam Chomsky à Paris

La venue de Noam Chomsky à Paris permettra aux Français de rencontrer et d’entendre l’homme dont le New York Times, un journal qui pourtant ne l’aime guère (et la réciproque est sans doute vraie), a dit qu’il était « sans doute le plus grand intellectuel vivant aujourd’hui ». Il est aussi celui qu’on a qualifié de « dissident numéro un de l’Amérique ».

chomsky a paris

Linguiste qui a révolutionné sa discipline, Chomsky est plus largement connu dans le monde pour sa critique du pouvoir, inspirée par la tradition libertaire, pour son ironie mordante envers les bonnes intentions proclamées de la politique étrangère américaine (« démocratie », « droit des peuples », etc.) et pour les critiques redoutables qu’il a toujours adressées au « clergé séculier » des intellectuels et des journalistes…

Sur Le Monde Diplomatique : www.monde-diplomatique.fr/carnet/Chomsky


30/03/2010

Le documentaire « Le jeu de la mort » : une critique de la télévision ?


Le 17 mars 2010, France 2 a diffusé un documentaire – « Le Jeu de la mort » – au cours duquel 81% des candidats (qui ignorent qu’il s’agit d’ une expérimentation et d’une fiction) participent à un jeu (« La Zone Xtrême ») et acceptent d’actionner des manettes susceptibles d’administrer des chocs électriques potentiellement mortels. Cette transposition de l’expérience de Stanley Milgram (correctement résumée sur Wikipedia) devait permettre de vérifier si la télévision pouvait produire une soumission à l’autorité équivalente à celle de la science, telle que Milgram l’avait expérimentée.

Mais une critique inspirée par de nobles motifs n’est pas forcément une critique pertinente.

Que montre un tel documentaire ? Que placés dans une situation qui favorise la soumission à une autorité, les participants à un jeu télévisé sans enjeu financier (et, en l’occurrence, fictif) peuvent se comporter en quasi-tortionnaires et infliger à un partenaire (dans ce cas imaginaire) des souffrances extrêmes. Redoutable…

Que prétend-il démontrer d’autre ? Si l’on en croit les commentaires souvent hésitants du réalisateur (le journaliste Christophe Nick) et du concepteur de l’expérience (le psychosociologue Jean-Léon Beauvois), la nocivité des émissions de télé-réalité et, plus généralement, le pouvoir de la télévision. Vraiment ? Rien n’est moins sûr.

Même si on laisse de côté les problèmes éthiques que soulève une telle « expérimentation », force est de dire que ses objectifs étaient équivoques et ses conclusions peu concluantes…

Lire la suite sur Acrimed : www.acrimed.org/article3334.html


Sur ce sujet écouter aussi le là-bas si j’y suis de Daniel Mermet où il propose un retour sur le « Petit cours d’auto-défense intellectuelle » de Normand Baillargeon, professeur en sciences de l’éducation à Québec

« La première chose qu’il faut faire, c’est prendre soin de votre cerveau. La deuxième est de vous extraire de tout système d’endoctrinement. Il vient alors un moment ou ça devient un réflexe de lire la première page de votre journal en y recensant les mensonges et les distorsions, un réflexe de replacer tout cela dans un cadre rationnel. Pour y arriver, vous devez encore reconnaitre que l’Etat, les corporations, les medias et ainsi de suite, vous considère comme un ennemi ; vous devez donc apprendre à vous défendre. Si nous avions un vrai système d’éducation, on y donnerait des cours d’autodéfense intellectuelle. »
Noam Chomsky

A écouter ou télécharger le podcast sur la-bas.org : www.la-bas.org/article.php3?id_article=1888


18/03/2010

Diogène, Thoreau et des cabanes

Classé dans : anarchisme, culture, libertés, paix, écologie @ 13:35

Diogène choisit sa vie durant, d’élire domicile dans un tonneau. Ce tonneau lui permit de mépriser les richesses et les conventions sociales. Il pouvait ainsi paisiblement se livrer à toutes sortes d’excentricité, car il n’avait souci ni des mœurs, ni des textes de loi. Il ne s’imposait aucune contrainte sinon celle de vivre dans son tonneau : sa cabane. Le bonheur pour Diogène réside dans l’apathie, dans le fait de se suffire à soi-même, qui est selon lui la seule condition de la liberté. Vivre sans bagage afin de ne point craindre le naufrage. Ainsi le point de départ de notre réflexion se base sur la matérialité de la cabane, un lieu fragile et éphémère ; qui devient lieu de méditation lorsqu’on lui confère une dimension spirituelle.

[...]

En s’installant hors du monde durant deux ans, Henry David Thoreau aspirait à une vie transcendantale dans la nature. Sa préoccupation essentielle a été de se mettre en résonance avec la nature, et plus largement avec la vie universelle : voir le soleil se lever ou disparaître, vivre au contact des milles et une rencontres des bois, des champs, des cours d’eau, de gens simples (non loin de sa cabane)… Le choix de mode de vie de Thoreau est de vivre chaque moment intensément, comme une nouvelle rencontre. Vivre simplement et en communion avec la nature. La cabane nous tient tout de suite en éveil, en prise avec ce qui nous entoure. Elle nous dit en effet de vivre avec ce que l’on a, et avec ce qui nous entoure.

Lire le texte de Gaëlle Treille sur La revue des ressources : revue.ressources.org/spip.php?article298

Ce texte fait partie d’un dossier Le Recours aux forêts à consulter sur La revue des ressources : revue.ressources.org/spip.php?rubrique38

Un site internet autonome a également été créé ayant pour nom « Le recours aux forêts » : www.lerecoursauxforets.org/


04/03/2010

Proposition de loi pour l’interdiction de Michel Onfray dans l’ensemble de l’espace public

Classé dans : anarchisme, culture, désintoxicant, exclusions, politics @ 10:10

Il s’agit pour nous d’une question de principe : Michel Onfray doit être banni de l’espace public car il est incompatible avec les valeurs de la démocratie, de l’émancipation humaine et du simple bon goût. Sa suffisance et ses poses philosophantes sont une insulte ostensible à toute la corporation des philosophes ; son catéchisme antireligieux est une insulte à ce que la libre-pensée a produit de meilleur ; son anticalotinisme crétin, son hédonisme benêt et son aristocratisme puant sont une insulte à Épicure, à Lucrèce, à Spinoza, à Nietzsche, à Deleuze, à Bourdieu et à tous les grands auteurs dont il se réclame et qu’il ne fait que trahir, salir et détourner à son profit…

Nous relayons ci-dessous une initiative citoyenne de la SPINOZA (Société Pour l’Interdiction des Nuisances Onfresques Zet Anarchoracistes). Pour la soutenir, adressez vos signatures à l’adresse suivante : contact.lmsi@hotmail.fr.

A lire sur Les mots sont importants : www.lmsi.net/spip.php?article1006


03/03/2010

Attention, un geek peut en cacher un autre !

(pop’geek) Ils sont la conscience azimutée du Net. Les geeks ont l’œil pour débusquer les arnaques technos et redresser les torts numériques. La sélection du meilleur de la net-culture élaborée avec la complicité des spécialistes du Lien du jour pointe par exemple le racisme ordinaire à la SNCF et s’amuse de voir qu’un ours utilisé dans les forums pour parer à la pédophilie se paye la Une d’un quotidien polonais qui croyait illustrer les JO… Bref, le geek est une vigie du Net, mais ça ne l’empêche pas de se gondoler sur d’autres petites choses plus anecdotiques, comme… le bacon, Chatroulette ou encore la couette avec gants incorporés…

A lire sur poptronics : www.poptronics.fr/Attention-un-geek-peut-en-cacher


12/11/2009

Grippe générale


Virus à répandre largement.

grippe generale

Après la crise, c’est la grippe qui arrive. La grippe A, quelle aubaine.
Les directions syndicales n’appellent pas à la grève.
Perdre une journée de salaire, c’est cher.
Plusieurs journées de grève c’est encore plus cher.
Taxe carbone pour tous. Travaillez plus pour travailler.
Les banquiers se barrent avec la caisse, les patrons avec l’usine.
Prime à la casse !
Le pouvoir appelle à ne pas manifester en cagoule, à mettre des masques, ne pas se réunir, ne pas serrer la main, ne pas se parler, rester confiné.
A que cela ne tienne ! Contre offensive : Restons chez nous jusqu’à ce qu’ils rendent la caisse et comblent le trou de la sécu…
A partir de maintenant on arrête tout !
Le virus nous grippe ?
Profitons-en… Grippons le système !


Les sâles mômes – v’là la grippe A !

Vidéo Grippe générale
Vaccination H1N1 : méfiance des infirmières

Via Indymedia Ile de France : paris.indymedia.org


26/07/2009

La désobéissance civile de Henri David Thoreau

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, libertés, politics @ 17:42

Après deux ans passés dans les bois et craignant de ne plus progresser, Thoreau, l’auteur de Walden, décide de quitter sa cabane. À son retour, après avoir séjourné durant quelque temps chez Emerson, il retourne vivre dans la maison familiale. C’est seulement en 1849, dans La désobéissance civile, qu’il met par écrit ses positions politiques et idéologiques. Il y fait valoir la résistance passive en tant que moyen de protestation. Toutefois, son engagement politique se situe d’abord sur le plan individuel.

Ce texte a eu une très grande influence dans le dernier siècle et ce, à travers le monde. Gandhi par exemple, s’étant grandement inspiré de La désobéissance civile, organisa des campagnes massives de désobéissance en Afrique du Sud pour s’opposer aux lois discriminatoires. Il retournera ensuite vivre en Inde où il mena pendant trente ans des campagnes de non-violence active. Durant la Deuxième Guerre mondiale, le Danemark s’inspira de ce texte afin de résister aux nazis. Martin Luther King s’inspira lui aussi de La désobéissance civile, afin de lutter contre le ségrégationnisme aux États-Unis. Dans les années soixante, pour manifester contre la guerre au Vietnam, des contribuables américains refusèrent de payer leurs impôts et envoyèrent au gouvernement une copie de La désobéissance civile à la place de leur déclaration fiscale. Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres des répercussions qu’eut ce fameux texte d’Henry David Thoreau.

Henri David Thoreau (1817-1862) : Essayiste, mémorialiste et poète américain. Il est surtout connu pour son essai La Désobéissance civile, publié en 1849. Regardé par certains comme le premier environnementaliste, Thoreau est un philosophe de la condition humaine. Son essai a inspiré Tolstoï, Martin Luther King et Gandhi.

Voici la première partie de ce texte admirable, aux résonances très actuelles sur La revue des ressources : La désobéissance civile (1) et la deuxième : La désobéissance civile (2)


22/05/2009

Petits arrangements avec la liberté d’expression


Peut-on seulement envisager l’idée de démocratie sans la libre expression des idées, projets et opinions diverses et variées de la population ? Si le débat démocratique s’alimente de la diversité des points de vue, peut-il s’accommoder de quelconques limitations, quelle que soit la légitimité que l’on peut leur accorder ?

Parfois, la démocratie, ça ressemble à une belle bonbonnière avec du ruban rose autour et pleine de coton bien moelleux dedans. On y est au chaud, bienheureux et guère tanné par le doute ou la circonspection. Les choses sont simples, claires, lumineuses : nous sommes les gentils et ceux qui ne sont pas d’accord avec nous, forcément, ce sont les méchants. Et c’est avec ce genre de logique de cours de maternelle que les gens vaquent à leurs occupations, laissant ceux-qui-savent conduire les affaires du monde et les petites tracasseries de la gestion quotidienne des affaires courantes…

lire l’article sur Le Monolecte : blog.monolecte.fr/post/2009/05/21/Petits-arrangements-avec-la-liberte-d-expression


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