antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

07/06/2010

Villiers-le-Bel : le procès d’une révolte

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, exclusions, politics @ 09:55


Le 21 juin prochain, quatre jeunes de Villiers-le-Bel Val-d’Oise devront répondre devant la justice de faits survenus dans leur quartier les 25 et 26 novembre 2007. La mort de deux adolescents, renversés par une voiture de police alors qu’ils circulaient en mini-moto, avait révolté les jeunes de Villiers, qui affrontèrent victorieusement les CRS deux nuits durant. Plusieurs flics furent blessés par des tirs de chevrotines.

La vengeance du roi s’appelle justice.
Philippe Le Bel

Tous les quatre ont été arrêtés le 18 février 2008. Ce jour-là, à 6 heures du matin, quinze cent flics faisaient irruption dans des cités de Villiers-le-Bel, Gonesse et Sarcelles, une liste de suspects en main, défonçant les portes, saccageant le mobilier, bousculant tout le monde y compris vieillards et enfants, pour embarquer trente-trois suspects. Une quinzaine devaient rester en prison.

Les mises en examen faisaient suite à un appel du ministère de l’Intérieur, garantissant à d’éventuels témoins à charge l’anonymat et leur assurant une récompense de plusieurs milliers d’euros. Pour la première fois sous la Ve République, des gens ont donc été arrêtés, mis en examen et incarcérés sur la base d’une dénonciation rétribuée.

En juillet 2009, une dizaine de jeunes arrêtés durant la rafle ont été condamnés par le tribunal correctionnel à des peines allant de un à trois ans de prison – verdict confirmé en novembre pour les trois qui avaient fait appel. Et encore ne leur avait-on imputé que des caillassages. Le 21 juin, ce sera la cour d’assises, pour les quatre derniers, accusés de « tentative d’homicide volontaire sur agents des forces de l’ordre ».

Les forces de l’ordre ont reçu à Villiers-le-Bel une dérouillée exemplaire, qui sanctionne des années de brutalité et d’impunité. Les quatre accusés ne vont pas être jugés pour ce qu’ils auraient fait, mais parce que l’État doit laver cet affront public…

Lire la suite de l’article sur le site des éditions Agone : blog.agone.org/post/2010/05/18/Le-proces-d-une-revolte


05/06/2010

Contours de l’ordre mondial. Continuités, changements et défis : l’intervention de Noam Chomsky à Paris

A un niveau très général, il est utile de garder à l’esprit plusieurs principes de large portée et de grande signification. Le premier est la maxime de Thucydide : « Les forts font comme ils l’entendent, et les faibles souffrent comme il se doit. » Cette maxime a un corollaire important : les systèmes de pouvoir comptent sur des spécialistes en gestion de doctrine, à qui il revient de montrer que ce que font les forts est noble et juste, et que si les faibles souffrent, c’est leur faute. Il s’agit d’une tendance qui fait honte à l’histoire intellectuelle et remonte à ses plus anciennes origines.
[...]
L’un des thèmes principaux dans l’élaboration des politiques des puissants est ce que nous pourrions appeler le « principe de la Mafia ». Le parrain ne tolère pas la « défiance réussie ». Même le plus petit acte de désobéissance est dangereux. Il pourrait devenir un « virus » qui « répandra la contagion », pour emprunter les mots de Henry Kissinger quand il préparait le renversement du gouvernement d’Allende. En d’autres termes, le virus est un domino qui pourrait faire tomber toute la rangée. Le principe a été maintes fois invoqué par les Etats-Unis pendant leur période de domination mondiale, et a bien sûr de nombreux antécédents.
[...]
Ce qui se passe aux Etats-Unis est particulièrement important, comme toujours, mais est également très révélateur. Le secteur des entreprises mène une campagne massive de propagande pour que l’opinion publique abandonne ses préoccupations concernant le changement climatique lié aux activités humaines, et avec le plus grand succès puisque cette conviction a baissé et réunit maintenant tout juste un tiers de la population. Les responsables à qui revient cette tâche de propagande, visant à lutter contre cette conviction, savent aussi bien que nous que le « canular progressiste » est bien réel et que les perspectives sont peu réjouissantes. Ils s’acquittent en fait du rôle que les institutions leur ont assigné. Dans une économie de marché, ces responsables doivent agir de façon à maximiser les gains à court terme. S’ils ne le font pas, ils seront remplacés par d’autres, qui eux le feront…

Lire le texte de la conférence donnée par Noam Chomsky au théâtre de la mutualité le samedi 29 mai 2010 sur le site du Diplo : www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-05-31-Chomsky


03/06/2010

Le Robin de banques, pour sortir du capitalisme

Le 7 mai 2010. On s’en souviendra plus tard, car ce sera le jour où l’on a annoncé la fin du capitalisme.

Car Enric Duran a trouvé la solution, « l’Internationale des mauvais payeurs insolvables ». Le monde est un aquarium. Nous sommes des petits poissons. Et, pour vivre, nous avons besoin de bulles d’air. C’est ce que nous apportent Enric Duran et Lucio Urtubia, de petites bulles d’air.
Un reportage d’Antoine Chao avec Enric Duran et Lucio Urtubia

A écouter sur la-bas.org : www.la-bas.org/article.php3?id_article=1928

COOPERATIVES POUR SORTIR DU CAPITALISME

Une des choses que nous pouvons apporter depuis la Catalogne est le travail que nous sommes entrain de réaliser, mûrement réfléchi et déjà mis en pratique à l’heure actuelle: un nouveau modèle de coopératives facilitant les relations avec le domaine juridique, afin de pouvoir créer en son sein une trame de projets autogérés, ainsi que des relations économiques alternatives simplifiant la transition vers une organisation sociale libre du capitalisme.
Nous pouvons mettre ce travail en commun et partager des idées sur ce modèle, ainsi que de la voie à suivre pour l’implanter dans d’autres territoires…

A lire sur le site d’Enric Duran : www.sanscapitalisme.net/fr/grup/cooperativa-integral-catalana/la-coop-rative-int-grale-cest-quoi


31/05/2010

Les Robins des bois de la finance

Taxer les transactions financières à hauteur de 0,05%. C’est la proposition d’une coalition internationale d’associations et de syndicats. Une telle taxe pourrait rapporter entre 500 et 1000 milliards par an ! De quoi commencer à régler les problèmes du monde, qu’ils soient alimentaires, sanitaires, sociaux ou climatiques. Angela Merkel est partante. Cette perspective intéressera-t-elle les autres gouvernements du G20 ? Réponse fin juin, à Toronto.

Entre 500 et 1000 milliards de dollars par an : c’est le magot que les Robins des bois de la finance proposent de récupérer sur les marchés financiers mondiaux pour les redistribuer. Qui sont ces nouveaux détrousseurs de spéculateurs ? C’est une coalition d’associations et de syndicats emmenés en France par Attac, en Allemagne, au Canada et au Royaume-Uni par les « Robin Hood Tax » (« Robin Hood Steuer » en Allemagne) ou la « zero zero cinque » en Italie. Nombre d’ONG et de syndicats en font partie, du Secours catholique à la CGT (Frère Tuck et Petit Jean en somme, les célèbres compagnons de Robin des Bois). Les sociaux-démocrates allemands du SPD ont également rejoint ce rassemblement hétéroclite. On attend des nouvelles de la gauche hexagonale…

Lire la suite sur Basta ! : www.bastamag.net/article1041.html

Pour signer la pétition en faveur d’une taxe sur les transactions financières : www.makefinancework.org/?lang=fr/


Noam Chomsky et les médias français


La pensée de Noam Chomsky est interdite de débat – du débat qu’elle mérite – dans les médias français. Comme si nous n’avions le choix qu’entre l’idolâtrie et la calomnie. Petit mémento de la bêtise ordinaire de certains seigneurs des médias.

Noam Chomsky, linguiste américain professeur au MIT (Massachusetts Institute of Technology), et, selon les propres mots d’Alain Finkielkraut, « l’intellectuel planétaire le plus populaire », n’est pas exactement la coqueluche des journalistes ou des intellectuels français, c’est le moins que l’on puisse dire.

Depuis une vingtaine d’années, ils ne parlent jamais de son œuvre, qui occupe pourtant (ou peut-être précisément parce qu’elle occupe) une place fondamentale dans la pensée critique moderne. Et les rares fois où son nom est évoqué, c’est pour ressasser encore et toujours les mêmes calomnies effarantes de bêtise et de malhonnêteté. Tout en lui refusant, bien entendu, le droit de répondre librement à ces accusations.

Le Figaro , Libération, Le Monde, Bernard-Henri Levy, Alain Finkielkraut, Alain Gérard Slama, Jacques Attali, André Glucksmann, Philippe Val et bien d’autres, se sont ainsi époumonés à de nombreuses reprises [4], pour condamner les idées répugnantes qu’ils lui prêtent avec une mauvaise foi consternante.

Tout cela est pourtant connu et limpide, pour toute personne qui s’est donné la peine de lire ses écrits, et qui est portée dans son travail de journaliste, ou d’intellectuel, par un minimum de rigueur et d’honnêteté…

A l’occasion de la venue de Noam Chomsky en France en cette fin mai 2010, Acrimed réédite sans changement un article paru en 2003 : www.acrimed.org/article1416.html


21/05/2010

La vidéosurveillance coûte cher pour un résultat très limité

Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, la vidéosurveillance est devenue le principal instrument de lutte contre l’insécurité. Les évaluations scientifiques démontrent pourtant que, dans les espaces publics, son impact, tant préventif que répressif, est très limité. Il devient même dérisoire si on le rapporte au coût financier pour une collectivité locale.

Absence d’évaluations françaises

En 2008, le ministère de l’Intérieur estime à 22 000 le nombre de caméras dans les espaces publics et 1 500 le nombre de communes équipées d’un dispositif de vidéosurveillance. Elles n’étaient que 850 en 2005. Certes, l’objectif fixé en 2007 par le gouvernement de 60 000 caméras est encore loin, mais le rythme d’augmentation est fort.

Les subventions versées par l’Etat dans le cadre du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) y sont pour beaucoup. Pourtant, au-delà d’une série de « petites histoires », on ne dispose pas de preuves de l’efficacité de la vidéosurveillance pour prévenir la délinquance dans les espaces publics.

Est-ce à dire qu’on ne sait rien sur l’efficacité de cet outil ? Non, car il existe à l’étranger de nombreuses études, notamment aux Etats-Unis, en Australie et surtout en Angleterre…

A lire sur Rue89 : www.rue89.com/2010/05/06/la-videosurveillance-coute-cher-pour-un-resultat-tres-limite-150418


16/05/2010

Défendre le rêve porté par les résistants

Classé dans : désintoxicant, paix, politics @ 22:48

L’an passé, ils étaient 4 000, réunis sur le plateau des Glières pour dire – sans bannière politique ni drapeau – leur rejet des valeurs sarkozystes. Manifester leur opposition aux présidentielles tentatives de récupération sur l’héritage de la résistance. Et souligner leur volonté de ne pas rester passif face aux coups de butoir incessants que la majorité au pouvoir et les milieux d’affaire assènent au modèle social français…

Les Jours heureux ? Un film de Tati ? Une chanson de Trenet ? Perdu, il s’agit du programme du Conseil national de la Résistance, mis en application dans l’immédiat après-guerre. Un acte fondateur du modèle social français, attaqué sans relâche depuis 30 ans, encore davantage depuis l’élection de Sarkozy. Pour évoquer ce véritable travail de démolition, entretien avec Jean-Luc Porquet sur Article XI : www.article11.info/spip/spip.php?article791


14/05/2010

Les agriculteurs ont perdu leurs repères

Ces six derniers mois, 40 000 agriculteurs français ont rempli des demandes d’inscription au RSA, principalement dans le secteur laitier, où les revenus ont baissé de 50 % en deux ans. Plus de 20 % des quelque 600 000 exploitants agricoles encore en activité – ils étaient 1 600 000 en 1970 – peuvent être assimilés à des travailleurs pauvres. Surendettés, lancés dans une course insensée au machinisme et à l’agrandissement, ils sont impuissants à remettre en cause le modèle hyperproductiviste qui leur a été imposé. [...] Pourtant, il y a urgence à repenser l’agriculture française : aperçu dans le splendide documentaire de Dominique Marchais, Le Temps des grâces, l’agronome Marc Dufumier, professeur et chercheur à l’AgroParisTech et acteur engagé du Grenelle de l’environnement, trace des voies stimulantes pour sortir de l’impasse. Une autre agriculture est possible !

Lire l’entretien sur télérama : www.telerama.fr/monde/les-agriculteurs-ont-perdu-leurs-reperes,54883.php

Envoyé par Xmx, via Le panier de l’aneth, une AMAP à Besançon


12/05/2010

L’éducation est ignorance

Pour reprendre l’expression d’Adam Smith, de gros efforts sont nécessaires pour arriver à rendre les gens « aussi stupide et ignorant qu’il est possible de l’être pour un humain ». Une grande partie du système éducatif est conçu pour ça. Si vous y réfléchissez, il est conçu pour la passivité et l’obéissance. Dès l’enfance, une grande partie est conçue pour empêcher les gens d’être indépendants et créatifs. Si vous êtes de tempérament indépendant à l’école, vous rencontrerez certainement des problèmes très tôt. Ce n’est pas le trait préféré ou encouragé. Quand les gens survivent à tout ça, plus la propagande économique, plus la presse et la masse toute entière, le déluge de distorsion idéologique permanent, ils posent des questions qui d’un autre point de vue sont complètement raisonnables…

L’éducation est ignorance (Extrait du livre Class Warfare -1995) par Noam CHOMSKY sur Le grand soir : www.legrandsoir.info/Chomsky-L-education-est-ignorance-Extrait-du-livre-Class-Warfare.html


11/05/2010

Assez d’extractions offshore !

Classé dans : désintoxicant, politics, écologie, énergies @ 22:50

Nous avons tous été choqués par ces images: une monstrueuse marée noire répand 800 000 litres de pétrole brut chaque jour dans le Golfe du Mexique.

Avant cette catastrophe, le Président Obama et les leaders du Congrès américain avaient prévu d’étendre l’exploitation pétrolière offshore. Aujourd’hui, la marée noire fait changer l’agenda politique et offre au plus grand pollueur climatique de l’histoire l’opportunité de changer de cap, du pétrole vers les énergies renouvelables.

C’est dans ce genre de situation, quand les dirigeants doivent prendre de grandes décisions, qu’un appel mondial peut peser dans la balance. Signez la pétition demandant aux Etats-Unis d’arrêter l’exploitation pétrolière offshore et d’investir à la place dans les énergies propres et renouvelables – le nombre de signatures sera peint sur une gigantesque banderole suspendue à proximité du Capitole – siège du Congrès – à Washington la semaine prochaine!.

Les conséquences de cette marée noire sont catastrophiques pour l’environnement et les habitants du Golfe du Mexique . Le pétrole a déjà atteint les côtes, contaminant des sanctuaires pour la faune, en particulier les oiseaux. Les autorités craignent tellement que la marée noire ait un impact dramatique en atteignant les terres qu’elles préfèrent mettre le feu au Golfe pour brûler le plus de pétrole brut possible.

Pendant ce temps, l’industrie des énergies fossiles engrange des profits faramineux. La société BP, qui posséde la plate forme pétrolière qui a explosé, a plus que doublé ses profits en début d’année avec un total de 6,1 milliards de dollars au premier trimestre 2010.

Depuis des années, le monde attend que les Etats-Unis agissent pour le climat. Mais l’emprise du ‘lobby du carbone’ sur Washington est telle que l’extraction pétrolière a progressé au détriment d’un véritable investissement dans les énergies propres et respectueuses de l’environnement. Il est temps que cela change — le Sénateur de Floride Bill Nelson a déjà présenté un projet de loi visant à abroger le plan d’expansion de l’extraction pétrolière offshore. Soutenons cet effort en déversant une vague d’indignation venue du monde entier.

Signez la pétition appelant le Président Obama et le Congrès américain à stopper l’exploitation pétrolière offshore, pour que les Etats-Unis et le monde mettent le cap vers les énergies renouvelables sur avaaz.org : http://www.avaaz.org/fr/stop_offshore_drilling/?vl

SOURCES:

« Les oiseaux du Golfe du Mexique menacés par la marée noire, » L’Express:
http://www.avaaz.org/maree_noire_lexpress

« Le coup de grâce pour le Golfe du Mexique, » Courrier International:
http://www.avaaz.org/maree_noire_courrier_int

« Le secteur pétrolier renoue avec de copieux bénéfices, » Les Echos:
http://www.lesechos.fr/info/energie/020511745494.htm

Sénateur Bill Nelson: «La proposition d’Obama d’autoriser de nouveaux forages en mer est morte», Libération:
http://www.avaaz.org/maree_noire_liberation

« Après la marée noire, quel avenir pour l’exploitation pétrolière offshore ?, » France 24:
http://www.avaaz.org/maree_noire_france_24

« La marée noire américaine commande la prudence avant l’exploitation de l’Arctique, » AFP:
http://www.avaaz.org/maree_noire_afp


30/04/2010

Liberté enchaînée

Les Amis d’Orwell ont reçu mardi 30 mars Jean-Luc Porquet, journaliste au Canard enchaîné et auteur notamment de la rubrique Plouf !

Jean-Luc Porquet, journaliste au Canard enchaîné, rédige chaque semaine la rubrique Plouf !, dans laquelle il met en avant un fait d’actualité qui a particulièrement retenu son attention. Il dénonce fréquemment les atteintes aux libertés portées par les nouvelles technologies et les problèmes environnementaux engendrés par le système marchand. Ces sujets sont aussi les centres de réflexion de Jacques Ellul (1912-1994), sociologue que Jean-Luc Porquet a étudié. Il a écrit en 2003 Jacques Ellul, l’homme qui avait presque tout prévu (éd. Le Cherche midi) et préfacé une réédition de son ouvrage Le Bluff technologique (Hachette, 2004). Dans cette émission, Jean-Luc Porquet aborde les sujets d’actualité traitant de la société de surveillance comme Loppsi 2. On revisite avec lui des événements tels que l’occupation de la Cnil en décembre 2007. Jean-Luc Porquet évoque la pensée de Jacques Ellul, personnage paradoxal anarchiste et chrétien, qui a critiqué la société technicienne, affirmant que « la technologie s’accroît, imposant ses valeurs d’efficacité et de progrès techniques, niant l’homme, ses besoins, sa culture, la nature ».

Ecouter l’émission sur Souriez vous êtes filmés : souriez.info/Liberte-enchainee

Les Amis d’Orwell, l’émission de Souriez, est diffusée sur Radio libertaire, 89.4, un mardi sur deux, de 16 h à 17 h.


Piquet de grève des chômeurs du 4 au 9 mai à Montreuil

Les mexicains appellent ça un « planton », ils visibilisent leurs luttes comme ça. Nous on appellerait ça « piquet de grève de chômeurs et de précaires ». On y sera installé, avec du café, du thé, des tracts, des affiches, de quoi écrire et dessiner. On y tiendra des permanence d’autodéfense sociale, on lira ensemble des textes ; on pourra approfondir par l’enquête de rue l’hypothèse de la grève des chômeurs, improviser des visites à plusieurs aux institutions qui nous gèrent, organiser un banquet de rue…

Lundi 3 mai : à Paris, RDV 11h, Place de la République, près du manège, pour un départ en action.
D’autres rdv ont lieu à Brest, Rennes, Lorient, Tours, Montpellier, Nice, Nantes, Bruxelles, …

greve des chomeurs

Voir le programme et les 17 affiches pour la grève des chômeurs sur le site de CIP-IDF : www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5017


26/04/2010

Contrôles CAF : le harcèlement doit cesser

Est-ce l’acharnement du collectif ces derniers mois, toutes ces femmes qui se sont battues, qui ont tenu bon face au mur, au mépris, aux menaces, aux intimidations ?

Est-ce l’audace de ces allocataires poussées dans l’abîme et qui osent remonter, une à une les marches de l’escalier jusqu’aux Présidences de Conseil Général, responsables en dernier lieu des décisions de suppression du RSA, suite aux contrôles ?

Bref, les CAF commenceraient-elles à comprendre que certains précaires ne se laissent pas faire ?

En tout cas, l’histoire de Mlle D. est emblématique : mère d’un enfant, son époux est à l’étranger…depuis plusieurs années et n’a jamais contribué financièrement à l’entretien de son enfant…

Lire la suite sur le site du Collectif RTO : www.collectif-rto.org/spip.php?article849


Jeûne-action pour l’abolition des armes nucléaires

Classé dans : désintoxicant, paix, politics, écologie @ 00:10

Du 27 avril Au 7 mai, à Paris.

Pour l’abolition des armes nucléaires : Une Convention d’élimination
Abolition_des_armes_nucleaires

Cette action sur Paris est faite à l’initiative de la Maison de vigilance de Taverny en partenariat avec le Réseau Sortir du nucléaire, le collectif Armes nucléaires STOP et la Mairie du 2ème arrondissement de Paris. Elle est proposée à toutes les organisations de la campagne ICAN-France/Désarmement nucléaire.

Contexte
La Conférence d’examen du Traité de non-prolifération TNP se tient à New York en mai 2010. La communauté internationale se dit prête à engager un processus de désarmement nucléaire après les déclarations de Barack Obama. Seule la France se dit opposée à participer à un tel processus. L’Assemblée générale des Nations Unies a voté le principe d’une Convention d’élimination en 2007, le Parlement de l’Union européenne en a émis la recommandation en avril 2009, de nombreuses commissions et personnalités en soulignent l’urgence, mais les pays dotés de l’arme nucléaire y sont tous opposés… à l’exception de la Chine. Le sujet du désarmement nucléaire est bien d’actualité mais, paradoxalement, les décisions qui pourraient le mettre en œuvre sont loin d’être prises.
250 Français seront présents à l’ONU à New-York lors de l’ouverture de la Conférence du TNP, le 3 mai 2010.

Objectif
Ce « jeûne-action » a pour objectif de faire pression sur les décideurs politiques français par les médias et l’opinion publique pour que la France annonce sa décision d’accepter le principe d’une Convention d’élimination des armes nucléaire lors de la tenue de la Conférence d’examen du TNP.

Lieu d’hébergement : yourtes, cour de la mairie du 2ème arrondissement de Paris, 24 rue de la Banque

sur le site du Réseau Sortir du nucléaire : groupes.sortirdunucleaire.org/spip.php?article1576


Un Tchernobyl made in France ?


Probablement savez-vous que le réseau Sortir du nucléaire, qui regroupe des centaines d’associations, fait des siennes en révélant l’existence de documents internes à EDF. J’ai regardé, sans être le moins du monde capable de comprendre ce que je lisais. On y parle « éjection de grappe », « enthalpie déposée dans la pastille », «réduction de la limite droite du domaine de fonctionnement », « abandon du combustible HTP au profit de l’AFA3G ». Vous me suivez, j’espère.

Je l’espère d’autant plus que je suis définitivement perdu. D’après le réseau, ces documents démontreraient que le nouveau réacteur EPR, construit en ce moment même à Flamanville (Manche), pose de graves problèmes de sécurité, pour l’heure sans solution. La conception même de ce réacteur serait en cause, qui ferait planer le risque d’une destruction de l’enceinte de confinement de la centrale, ouvrant la voie à un scénario du type Tchernobyl. En France. EDF comme Areva, entreprises concernées au premier chef par cette publication, parlent de documents de travail, qui permettent d’aborder, dans le calme des bureaux, toutes les questions de sécurité. Je note donc pour commencer que ces documents sont authentiques.

La suite ? Une madame Caroline Muller, responsable de la communication chez EDF, commente ainsi l’affaire : « Il est tout à fait normal d’étudier le fonctionnement et les réactions possible du réacteur, y compris dans les circonstances les plus improbables. Nous nous devons de nous poser toutes les questions. Et bien sûr de trouver les réponses ». Derechef, je tire mes propres conclusions de ce qui sonne diablement comme un premier aveu. Il y a donc des questions. Et des réponses qu’on cherche. Et des « circonstances », aussi improbables qu’elles paraissent à nos si chers ingénieurs. Cela ne commence-t-il pas à faire un peu beaucoup ?

Pour le reste, je ne sais évidemment pas si l’EPR nous menace d’un Tchernobyl qui vitrifierait une partie de la France. Je sais que je ne le souhaite pas. Vous auriez envie de vivre sans le quart nord-ouest de notre vieux pays ? Ou son quart sud-est ? Vous aimeriez émigrer à tout jamais ? Moi non. Il est donc de la plus haute importance de tirer le bilan moral, politique, démocratique en somme, des révélations de Sortir du nucléaire. J’emploie le mot de révélation dans un sens bien particulier. Même si le risque d’un Tchernobyl à la française était voisin de zéro – mais qui oserait le garantir ? -, les textes internes d’EDF font surgir, devraient faire surgir dans n’importe quel esprit lucide un authentique effroi…

Lire la suite sur Planète sans visa, le blog de Fabrice Nicolino, l’auteur de cet article : fabrice-nicolino.com/index.php/?p=821


21/04/2010

Aux Glières, « l’homme qui rit dans les cimetières » se la joue preux pèlerin

Classé dans : désintoxicant, politics @ 10:33

Dans les mots des médias, toujours chercher trace des grossiers traquenards qu’on te tend, le vocabulaire comme miroir inversé de la réalité.
Et ne jamais t’étonner que les ficelles lexicales soient si grosses qu’elles feraient passer un câble d’amarrage pour le plus léger des fils de pêche.
Ainsi d’un président, pourtant plongé dans le plus ridicule des scandaillons d’État, qui se trouve, par la grâce d’un déplacement sur un haut-lieu de la résistance c’était hier, aux Glières, transformé en rien de moins qu’un pèlerin.
C’est-à-dire en être plutôt digne et respectable, cœur pur et intentions louables, homme souhaitant mettre à l’épreuve d’une longue et difficile route son désir d’absolu…

A lire sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article763


19/04/2010

Pour sauver les retraites, 400 personnalités appellent à taxer les revenus financiers

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics, précarités @ 14:20

Les mesures envisagées par le gouvernement pour financer les retraites « condamneraient à la pauvreté la plupart des futurs retraités, surtout les femmes et tous ceux et celles qui ont connu et connaîtront des périodes de chômage et de précarité importantes ». Et ce, dans un contexte où, depuis quinze ans, la succession des réformes du système de retraite a « déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20 % ».

Ce réquisitoire est dressé par près de 400 universitaires, économistes, sociologues ou philosophes, de Philippe Corcuff à Henri Sterdyniak (Observatoire français des conjonctures économiques). Ils ont été rejoints par des responsables syndicaux (CGT, Solidaires, FSU, Unef) ou associatifs (Attac, Fondation Copernic, Agir contre le chômage…), et par plusieurs élus ou personnalités de gauche, de Cécile Duflot à Olivier Besancenot, en passant par Noël Mamère, Marie-George Buffet, Patrick Braouezec, Jean-Luc Mélenchon, des proches de Benoît Hamon, comme Razzy Hammadi, secrétaire national du PS, ou des nouveaux élus d’Europe Écologie. Ils lancent ensemble, ce 7 avril, un appel pour « faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites ».

A lire sur Basta ! : www.bastamag.net/article972.html »

Lire l’appel : www.exigences-citoyennes-retraites.net/


Quelques observations de Chomsky sur certaines tendances de l’anarchisme actuel

Il faut précieusement préserver le souvenir des idées anarchistes et, plus encore, des inspirantes luttes menées par les peuples qui ont cherché à se libérer de l’oppression et de la domination : non comme des manières de figer la pensée dans de nouveaux moules, mais comme une base à partir de laquelle comprendre à la fois la réalité sociale et le travail qu’il faudra accomplir pour la changer.
N. Chomsky

Je voudrais ici revenir sur une toute récente entrevue dans laquelle Noam Chomsky répond à quelques questions qui lui sont posées sur l’anarchisme. Trois raisons m’incitent à le faire.

La première est que ce que raconte Chomsky n’est jamais inintéressant.

La deuxième est qu’il est relativement rare, depuis quelques années à tout le moins, qu’il se prononce sur l’anarchisme et tout particulièrement sur l’état de santé de l’anarchisme contemporain, comme c’est le cas dans cet entretien.

La troisième est que ce qu’il suggère est de nature à alimenter les discussions que nous devrions avoir entre nous sur les importantes questions vers lesquelles pointe Chomsky…

A lire sur le site de Normand Baillargeon : nbaillargeon.blogspot.com/2010/04/quelques-observations-de-chomsky-sur.html


Noam Chomsky : intervention à l’Assemblée Générale des Nations Unies lors du débat sur la « Responsabilité de Protéger »

Les débats sur la Responsabilité de Protéger Responsability to Protect – R2P, ou sur son cousin « l’intervention humanitaire », sont régulièrement perturbés par la présence d’un cadavre dans le placard, la question taboue, à savoir l’histoire telle qu’elle s’est déroulée jusqu’à nos jours.

Dans l’histoire des relations internationales, il y a toujours eu quelques principes qui s’appliquent d’une manière générale. Un d’entre eux est la maxime de Thucydides, qui dit que les forts agissent comme ils l’entendent alors que les faibles sont condamnés à subir. Un corollaire à cela est ce qu’Ian Brownie appelle « l’approche hégémonique du droit » : c’est la volonté des puissants qui détermine la jurisprudence.

Un autre principe vient de l’analyse d’Adam Smith sur le fonctionnement de la politique en Angleterre : les « principaux architectes » de la politique – à son époque il s’agissait des « commerçants et industriels » – font en sorte de voir leurs propres intérêts « particulièrement bien défendus » quels qu’en soient les « effets négatifs » sur les autres, y compris le peuple anglais – mais plus encore sur les populations soumises à la « justice sauvage des Européens » – notamment celle de l’Inde colonisée à laquelle Adam Smith pensait en priorité.

Un troisième principe est celui-ci : en matière de politique internationale, pratiquement tous les recours à la force ont été justifiés par la « responsabilité de protéger », y compris par les pires monstres…

Lire la suite de la traduction de la conférence de Noam Chomsky sur Le grand soir : www.legrandsoir.info/Noam-Chomsky-intervention-a-l-Assemblee-Generale-des-Nations-Unies-lors-du-debat-sur-la-Responsabilite-de-Proteger.html


Loi «jeux en ligne» : Le filtrage du Net adopté

Le Parlement vient d’adopter le projet de loi « jeux en ligne », dont l’article 50 vise à la mise en place de mesures de filtrage de sites Internet de jeux ou paris en ligne non autorisés. Cette disposition banalise un mécanisme privatif de liberté et pour lequel la procédure du référé judiciaire ne paraît pas adaptée en l’espèce…

Lire l’article sur La Quadrature du Net : www.laquadrature.net/fr/loi-jeux-en-ligne-le-filtrage-du-net-adopte


14/04/2010

Fils d’agriculteur

Classé dans : consommation, désintoxicant, politics, écologie @ 08:15

Mon père a quitté l’agriculture, il y a une dizaine d’années. Il est parti affecté, comme si son métier était devenu un sujet d’incompréhension et de colère. Pour bénéficier des aides européennes à l’arrachage des pruniers, le seul moyen afin de payer ses dettes avant la retraite, il a fait comme beaucoup d’agriculteurs : il a arraché tous ses vergers. Il a fallu plusieurs jours pour brûler tous ces arbres et certaines personnes disent avoir vu la fumée depuis Marmande, à 40 kilomètres de notre ferme.

Il faut dire que les mêmes pruniers avaient été ceux qu’il avait planté lui-même, chaudement recommandés par l’industrie agricole, par le biais des recherches de l’INRA. On poussait les agriculteurs à planter cette nouvelle variété de pruniers, résultat d’années de sélection et de croisements. Pour réaliser, dix ans plus tard, alors qu’ils étaient arrivés à maturité, que ces pruniers présentaient un défaut majeur : leurs prunes s’abîmaient et pourrissaient très vite lorsqu’elles tombaient à terre. Il fallait changer tous les arbres…

Lire la suite de l’article de Didier Lestrade sur Minorités : www.minorites.org/index.php/2-la-revue/721-fils-d-agriculteur.html


09/04/2010

Réseaux sociaux: les outils suprêmes de la révolte générale ?

Selon Dedefensa, site d’analyse consacré aux questions de défense et de géopolitique, la civilisation occidentale arrive en bout de course, signant l’échec d’un système basé sur le “technologisme” et la communication. La porte de sortie se trouve dans les réseaux alternatifs qui ont atteint une force et une maturité inédite grâce à Internet.

[...] La seule chose qui manque aux réseaux, en Europe et surtout en France, c’est la prise de conscience de leur puissance générale, constante, organisée, et non pas seulement comme un moyen où l’on peut faire parfois des coups. Aux USA, c’est déjà fait. Ils savent bien que le seul moyen de démolir le système, la seule véritable dissidence, ce sont les réseaux alternatifs. C’est l’équivalent des barricades et de l’émeute devenant révolution au XIXè et au XXè siècles, de cette émeute et de cette révolution qu’on ne peut plus faire dans les rues aujourd’hui. C’est l’outil suprême et le seul outil de la révolte générale.La seule chose qui manque aux réseaux, en Europe et surtout en France, c’est la prise de conscience de leur puissance générale, constante, organisée, et non pas seulement comme un moyen où l’on peut faire parfois des coups. Aux USA, c’est déjà fait. Ils savent bien que le seul moyen de démolir le système, la seule véritable dissidence, ce sont les réseaux alternatifs. C’est l’équivalent des barricades et de l’émeute devenant révolution au XIXè et au XXè siècles, de cette émeute et de cette révolution qu’on ne peut plus faire dans les rues aujourd’hui. C’est l’outil suprême et le seul outil de la révolte générale.

Lire l’article sur Owni.fr : http://owni.fr/2010/04/06/reseaux-sociaux-les-outils-supremes-de-la-revolte-generale/


08/04/2010

Les impostures du Grenelle de l’environnement

Classé dans : désintoxicant, politics, écologie @ 00:09

Trois mois après l’élection présidentielle de 2007 sont mises en place deux des propositions lancées par les écologistes et par la plupart des associations de protection de l’environnement :

  • Un superministère de l’Environnement à compétence transversale,
  • Un processus de discussions autour des enjeux environnementaux, dénommé « Grenelle de l’environnement ».

Le premier point n’a été qu’un coup politique : dans le nouveau « MEEDeM » [ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, ndlr], le ministère chargé de l’environnement est devenu un insignifiant secrétariat d’Etat dont les pouvoirs et les moyens sont équivalents à ceux d’un petit département français.

L’avis de décès du ministère de l’Environnement date du décret du 27 février 2009 qui supprime les seules structures lisibles au plan local en matière d’environnement que sont les directions régionales de l’environnement (Diren) et les directions régionales de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (Drire).

Cette mort est célébrée comme il se doit avec l’annonce du lancement d’une deuxième centrale nucléaire EPR et quelques autoroutes. Et pour que le message soit encore plus clair, c’est le chef de l’Etat en personne qui se charge de l’annoncer au mépris de toutes les règles de droit qui veulent qu’une décision de cette importance soit précédée d’un débat public.

Pendant ce temps, la communication va bon train : le Grenelle de l’environnement pas encore digéré, voilà que l’on s’attaque au Grenelle de la mer… Puis au Grenelle des ondes… Heureusement, la fête n’était qu’un prétexte pour légiférer… ou ne rien changer…

Un collectif de spécialistes du droit de l’environnement s’est penché sur les avancées législatives depuis le lancement du Grenelle. Le constat est sans pitié : presque aucune des promesses de campagne du candidat Sarkozy n’a été tenue.

Inventaire sur Rue89 : www.rue89.com/planete89/2010/04/06/grenelle-de-lenvironnement-apres-les-postures-le-temps-des-impostures-146163


06/04/2010

Les risques de la Sarkocaïne

Classé dans : désintoxicant, politics @ 18:37

Le sarkozysme, on l’a assez répété, se donne à lire depuis trois ans comme une succession de séquences, d’engrenages narratifs, un feuilleton intriguant propre à capter l’attention. Cette « narrativisation » de l’action politique a suscité en retour une pléthore d’analyses et de commentaires dans les médias et sur Internet provoquant, par un mécanisme d’ajustement, une tendance à la surinterprétation, une hyperglosie. On n’a peut-être pas prêté toute l’attention qu’elle méritait à cette « hyperdiscursivité » propre à l’exercice sarkozyste du pouvoir, car elle est le siège d’une contradiction insurmontable : l’inflation d’histoires ruine la crédibilité du narrateur.

Ce narrateur décrédibilisé, les théoriciens du récit l’appellent un « narrateur peu fiable » ( »unreliable narrator »), depuis l’ouvrage séminal de Wayne C. Booth paru en 1961, The Rhetoric of Fiction. De nombreuses raisons peuvent expliquer la perte de crédibilité d’un narrateur : l’instabilité psychologique, la tentative délibérée de tromper le lecteur ou le public, des préjugés réitérés concernant la race, la classe ou le sexe des personnages, de graves défauts de personnalité comme le mensonge pathologique ou le narcissisme, les contradictions des actions et des jugements, la versatilité du narrateur…

Lire l’article sur LeMonde.fr : www.lemonde.fr/opinions/article/2010/04/03/les-risques-de-la-sarkocaine_1328334_3232.html


Les très hauts salaires du secteur privé

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics, précarités @ 13:13

En 2007, 1 % des salariés à temps complet, les mieux rémunérés du secteur privé, perçoivent un salaire annuel moyen de 215 600 euros : ce sont les très hauts salaires. C’est sept fois plus que la moyenne des salariés à temps complet.

Ce sont principalement des dirigeants d’entreprise, des professionnels de la finance ou des commerciaux. Relativement plus âgés que les autres salariés, ils travaillent majoritairement en Île-de-France et habitent souvent dans l’Ouest parisien. Même si la proportion de femmes au sein de cette population s’accroît, elle reste modeste (13 %).

Les très hauts salaires qui avaient déjà un emploi en 2002, ont bénéficié, au cours des cinq années suivantes, d’augmentations substantielles : 5,8 % par an, en moyenne et en euros constants, pour ceux qui étaient déjà « au top de la hiérarchie salariale » en 2002 et 14,5 % pour ceux qui y ont accédé en cours de période, contre 2,3 % en moyenne pour l’ensemble des salariés ayant travaillé continûment sur la période 2002-2007.

Lire le document sur le site de l’Insee : www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1288


03/04/2010

Sarkozy détruit en France ce qu’Obama essaie de construire aux USA

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics, précarités, santé @ 15:37

Pour « soutenir » la réforme Obama sur la couverture santé, le président français a choisi la posture du donneur de leçons : s’étonnant qu’’un « débat d’une telle violence » sur la gratuité des soins ait lieu aux USA, il assène que « ça ne fait jamais que 50 ans qu’on a résolu le problème » – celui de l’accès aux soins pour tous.

Ce que Sarkozy oublie de dire, c’est que depuis 8 ans qu’il exerce un mandat ministériel ou présidentiel en France, il n’a eu de cesse de démanteler l’accès aux soins si durement acquis il y a « 50 ans » :

- Démantèlement de la Sécurité sociale avec l’instauration du forfait à un euro et des franchises médicales, l’augmentation constante du forfait hospitalier, le déremboursement systématique des médicaments et des soins ;

- Démantèlement du système de soins : fermeture de lits d’hôpitaux, de services VIH, d’hôpitaux de proximité, de maternités, de centres IVG, etc. ;

- Répression accrue contre les prostituéEs, les étrangErEs, les usagErEs de drogues, les détenuEs – qui détournent des populations entières de leurs droits et des dispositifs de dépistage, de prévention et d’accès aux soins.

Sarkozy dénonce la « violence » des débats américains sur les questions de santé. Nous dénonçons la violence que Sarkozy exerce à notre égard, lorsqu’il estime que nous coûtons trop cher, et qu’il met en place les mesures d’économies sur nos vies – alors même qu’il accorde 15 milliards d’euro par an de cadeaux fiscaux aux foyers les plus riches.

Sans idéaliser la réforme Obama, nous affirmons que Sarkozy détruit en France ce que le président américain cherche à construire.

Act Up-Paris rappelle par ailleurs qu’Obama et Sarkozy ont trahi leurs promesses d’assurer l’accès universels aux traitements contre le sida, le paludisme et la tuberculose, et laissent mourir les malades des pays pauvres.

Sur le site de Act Up-Paris : www.actupparis.org/spip.php?article3939


01/04/2010

la CIA suggère de manipuler l’opinion publique française pour obtenir son soutien à la guerre en Afghanistan

Classé dans : culture de la peur, désintoxicant, libertés, politics @ 20:50

En France et en Allemagne, « l’apathie de l’opinion publique permet aux dirigeants de ne pas se soucier de leurs mandants » constate la CIA dans un mémorandum consacré à la perception du conflit en Afghanistan obtenu par le site Wikileaks. Bien que 80% des français et des allemands soient opposés à la guerre, le peu d’intérêt suscité par la question a permis aux responsables de ne pas tenir compte de cette opposition et d’envoyer des renforts, notent les rédacteurs de la « cellule rouge », chargée par Langley de fournir des propositions et des analyses novatrices. Mais l’agence rappelle le précédent des Pays Bas où la coalition au pouvoir a éclaté sur la question Afghane, et s’inquiète d’un possible revirement de l’opinion si les prochains combats durant l’été sont meurtriers. Il convient donc de préparer les opinions publiques à accepter des pertes, suggère le document, en établissant un lien entre l’expédition afghane et les préoccupations internes. L’importance accordée en France à la question des réfugiés, soulignée par la vague de protestation qui a accompagné la récente expulsion de douze afghans, fournit un premier axe de propagande : il faut persuader les français que l’OTAN vient en aide aux civils, en s’appuyant sur un sondage montrant que la majorité des afghans est favorable à la présence des troupes occidentales. Le document propose également d’insister sur les progrès réalisés dans l’éducation des femmes, qui seraient compromis par un retour des talibans. Le crédit dont jouit le président Obama en Europe pourrait également être mis à profit. Son implication directe permettrait de renforcer le soutien à l’intervention. Dernier axe, la CIA recommande de faire délivrer les messages favorables à l’ISAF par des femmes afghanes. Les allemandes et les françaises, plus opposées que les hommes à la guerre, y seraient alors plus sensibles…

Lire l’article en VO sur ContreInfo : contreinfo.info/article.php3?id_article=3015


31/03/2010

Noam Chomsky à Paris

La venue de Noam Chomsky à Paris permettra aux Français de rencontrer et d’entendre l’homme dont le New York Times, un journal qui pourtant ne l’aime guère (et la réciproque est sans doute vraie), a dit qu’il était « sans doute le plus grand intellectuel vivant aujourd’hui ». Il est aussi celui qu’on a qualifié de « dissident numéro un de l’Amérique ».

chomsky a paris

Linguiste qui a révolutionné sa discipline, Chomsky est plus largement connu dans le monde pour sa critique du pouvoir, inspirée par la tradition libertaire, pour son ironie mordante envers les bonnes intentions proclamées de la politique étrangère américaine (« démocratie », « droit des peuples », etc.) et pour les critiques redoutables qu’il a toujours adressées au « clergé séculier » des intellectuels et des journalistes…

Sur Le Monde Diplomatique : www.monde-diplomatique.fr/carnet/Chomsky


30/03/2010

Notre société est-elle plus violente ?

Depuis trente ans, les actes violents sont de moins en moins nombreux dans notre société. Cependant, ils nous semblent de plus en plus intolérables.Le thème de « la violence » est devenu central dans le débat public à partir du début des années 1990. Les responsables politiques commentent en permanence diverses statistiques s’y rapportant : violences sexuelles, violences dans « les banlieues », violences à l’école, homicides, braquages, etc. Les médias relayent et illustrent ces interrogations en puisant dans l’intarissable source des faits divers. Dans la population, il est fréquent de commenter « toute cette violence » pour exprimer une inquiétude allant des tags sur des murs de son quartier jusqu’aux phénomènes de terrorisme international. C’est dire si beaucoup de choses s’amalgament à travers cette notion de « violence » et si le risque est grand de ne faire qu’ajouter aux discours et aux « prénotions », comme disait Émile Durkheim. Si elle veut s’en prémunir, l’analyse à prétention scientifique doit poser deux constats préalables…

Lire la suite de l’article de Laurent Mucchielli sur Sciences humaines.com : www.scienceshumaines.com/notre-societe-est-elle-plus-violente-_fr_25031.html


26/03/2010

Traité secret sur l’immatériel

La propriété intellectuelle est-elle le pétrole du XXIe siècle ? Le renforcement continu des marques et brevets se révèle à l’occasion hostile aux libertés individuelles ou aux besoins sanitaires du Sud. Après trois ans de négociations secrètes, un projet de traité anticontrefaçon, l’ACTA, vise à consacrer mondialement un régime commercial tyrannique.

Par Florent Latrive, sur Le Monde diplomatique : www.monde-diplomatique.fr/2010/03/LATRIVE/18881


ACTA : chapitre deux

Le Monde diplomatique vient d’obtenir une copie de la section 2 du projet de traité ACTA, intitulée « Mesures aux frontières » (Border Measures). Soit une dizaine de pages qui exposent, dans un grand luxe de détails pratiques, le futur fonctionnement des douanes au regard de tous les « biens contrefaisant des droits de propriétés intellectuelle ».

Après trois ans de négociations si secrètes qu’on ignorait jusqu’au nom des négociateurs, le public commence enfin à pouvoir prendre connaissance, « fuite » après « fuite », du contenu de l’Accord commercial anti-contrefaçon (ACAC — plus connu sous l’acronyme anglais ACTA : Anti-Counterfeiting Trade Agreement).

Sur une cinquantaine de pages, cet accord — discuté par l’Australie, le Canada, les Etats-Unis, l’Union européenne (UE), le Japon, la Corée, le Mexique, le Maroc, la Nouvelle-Zélande, Singapour et la Suisse — établit une liste de dispositions légales que les futurs pays signataires s’engageront à adopter dans leur droit national (et communautaire, pour ce qui concerne l’UE)…

Sur Information 2.0 : blog.mondediplo.net/2010-03-20-ACTA-chapitre-deux


25/03/2010

Martin Hirsch, le spécialiste de l’emploi bradé

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics, précarités @ 18:56

Œuvrer en faveur de la pauvreté et non des pauvres comme certains prétendent lutter contre le chômage en luttant contre les chômeurs, voici en quoi a consisté la brillante carrière de l’ancien président d’Emmaüs depuis qu’il croisa, un beau jour, la route de Nicolas Sarkozy…

Censé se substituer au RMI de Michel Rocard qu’il qualifiait de «totalement dépassé», son premier bébé accouché aux forceps, le Revenu de solidarité active, avait deux finalités. D’abord, mener la vie dure aux ex-RMIstes : ses règles d’application et son contrôle ont été durcis, dans certains cas le montant des allocations a été rogné et des droits connexes supprimés; beaucoup y ont perdu. Il s’agissait ensuite d’affecter ces petites économies, réalisées sur le dos des uns, en faveur d’un «assistanat nouvelle formule» qui fournirait un complément de revenu à d’autres jugés plus méritants, c’est-à-dire ceux qui acceptent ou n’ont pas d’autre choix que d’aller travailler à perte, le tout à la charge de la collectivité.

«Le RSA, c’est quand on travaille et qu’on ne s’en sort pas», clamait il y a un an un spot publicitaire visant à faire connaître cette usine à gaz dans le cadre d’une campagne qui coûta 2,2 millions d’€ soit 400 années de RMI, 120 années de Smic ou 85 années de salaire médian. Le message était limpide : Travailler et ne pas s’en sortir est devenu parfaitement normal, c’est un fait établi qui ne souffre aucune contestation, et surtout pas celle consistant à opposer qu’il vaut mieux promouvoir les augmentations de salaires et en finir avec l’emploi précaire…

A lire sur Actu Chômage : www.actuchomage.org/2010032410741/Social-economie-et-politique/martin-hirsch-le-specialiste-de-lemploi-brade.html


23/03/2010

Innaccessible France ou l’art de refuser un visa par service interposé

Pourquoi sommes-nous si stressés dès le moment où il nous faut entreprendre une démarche en vue d’un déplacement en France ? Pourquoi sommes–nous plus stressés que quand il s’agit de se rendre en Turquie, aux Etats-Unis, voire en Chine ? Peut-être par ce que nous en demandons trop à la France et peut-être aussi parce que elle nous en promet trop.
Je suis francophone, francophile, « francolâtre » même comme le sont trop souvent les Sénégalais de ma génération, plus royalistes que le roi dans la défense de la qualité du français parlé et écrit. J’ai longtemps enseigné l’histoire, non seulement en français mais de France. J’ai dirigé une institution intergouvernementale dont la vocation est la promotion et la consolidation de l’enseignement dans la langue de Molière dans les pays qui ont le français en partage. Je suis écrivain de langue française, publié par des maisons d’édition françaises qui ont pignon sur rue et dont l’une, fréquentée autrefois par Senghor, Césaire ou Michel Leiris, a vu récemment sa directrice décorée de la Légion d’ Honneur par le président Sarkozy lui-même pour services rendus à la culture française. A l’occasion de la sortie de mon dernier livre, paru dans cette même maison, j’ai reçu l’invitation d’une institution reconnue et subventionnée par les collectivités et l’Etat français et qui est depuis plus de dix ans le symbole même de cette « coopération des peuples et des terroirs et non des banques » qu’affectionne, nous dit-on, l’Ambassadeur de France à Dakar. Africajarc est en effet un festival porté par tout un village (230 bénévoles sur une population de 600 âmes !), une manifestation fondée sur le « respect des différences et l’estime réciproque ». Je ne suis solliciteur ni d’emploi ni de subsides et me suis même engagé, à titre de contribution et pour le plaisir de l’échange, à prendre en charge les frais liés à mon déplacement…

Lire la suite sur le blog de Fadel Dia : fadeldia.blogspot.com/2009/08/innaccessible-france-ou-lart-de-refuser.html

Envoyé par Xmx.


Enquête sur les dessous et les mystères de « l’erreur » de lecture de la vidéosurveillance confondant l’ETA avec des pompiers catalans

En offrant à la France, à l’Espagne et l’Europe entière le plus faux scoop des dix dernières années, en présentant quelques inoffensifs pompiers catalans comme de dangereux terroriste de l’ETA « grâce » à un vidéo diffusée devant des dizaines de millions de téléspectateurs, la police a enfin ridiculisé la soi-disant efficacité de la vidéosurveillance rebaptisée vidéoprotection pour faire oublier par le vocabulaire qu’elle ne sert à rien s’agissant de protection…

A lire sur Politis : www.politis.fr/Enquete-sur-les-dessous-de-l,9957.html


Affaire Guillon : Radio France donne raison à Eric Besson

Quand on revient sur les déclarations du ministre après la chronique de l’humoriste, ce lundi matin sur France Inter, le constat est clair : le doigt sur la couture du pantalon, le PDG de Radio France a obéi aux exigences du ministre. Dernier avertissement avant la porte pour Guillon ?Dans son entretien avec LePoint.fr, Jean-Luc Hees ne se prononce pas sur le fond, mais note qu’une formule de l’humoriste n’est « pas conforme aux valeurs du service public » : lorsqu’il dit que Besson a des « yeux de fouine ».L’animateur de la matinale Nicolas Demorand a ensuite pris la défense de Stéphane Guillon, dans un communiqué à l’AFP :« Au cœur du trait caricatural, il y a très souvent la déformation de traits physiques, c’est aussi ancien que la caricature », a-t-il dit, même s’il n’est pas « nécessairement client de cela ».De son côté, le SNJ-CGT a dénoncé les « menaces scandaleuses et dangereuses » du ministre contre l’humoriste. En l’espace de dix heures, sa chronique a suscité trois prises de position…

Lire la suite de l’article sur Rue89 : www.rue89.com/2010/03/22/sur-guillon-besson-engage-la-responsabilite-de-france-inter-143925

Envoyé par Xmx.


21/03/2010

Interview : Noam Chomsky sur la politique étrangère d’Obama, sur sa propre histoire et sur l’importance de faire entendre son opinion

L’Afghanistan est un cas intéressant. Cette guerre nous a été vendue comme une riposte « juste » – mais toutes les guerres sont « justes » – pour combattre le terrorisme, comme une riposte à une attaque terroriste. Cette idée est tellement ancrée qu’il me faudrait plus de temps pour en parler. L’important ici est que ce n’était pas là le véritable objectif de cette guerre.

Si l’objectif de cette guerre était d’isoler Al Qaeda, d’éradiquer le terrorisme, il y avait des moyens plus directs pour y arriver. Si vous retournez dans le passé, le mouvement djihadiste était très critique envers les attaques du 11 Septembre. Des fatwas étaient prononcés par les religieux les plus radicaux, de l’université Al Azhar par exemple, le principal centre théologique, qui condamnaient Al-Qaeda, Oussama Ben Laden et les attaques terroristes. Ils disaient que ce n’était pas musulman, qu’ils n’auraient jamais fait une chose pareille, etc. Alors, si on voulait réellement éradiquer le terrorisme, la chose la plus évidente à faire aurait été d’isoler Al-Qaeda, de tenter de gagner du soutien, y compris celui du mouvement djihadiste, et bien sûr celui de la population qu’ils essaient de mobiliser. Vous savez, les terroristes se voient comme une sorte d’avant-garde. Ils essaient de mobiliser les gens à leur cause. Tous les spécialistes du terrorisme le savent. On aurait donc pu le faire à ce moment-là, et on aurait pu procéder à l’identification des coupables ce qui, soi-dit en passant, était impossible parce qu’ils n’en savaient rien, chose qu’ils ont admis après coup. Mais ils auraient pu essayer de les identifier, les présenter à la justice – avec de vrais procès, sans tortures – ce qui aurait fortement réduit, sinon éradiqué, le terrorisme islamique.

Eh bien, ils ont fait tout le contraire. Ce qu’ils ont essayé de faire, c’est de mobiliser la population et le mouvement djihadiste en faveur d’Al-Qaeda. C’est exactement l’effet produit par l’invasion de l’Afghanistan suivie plus tard par celle de l’Irak. C’est aussi l’effet produit par Guantanamo et Bagram et d’autres centres de torture. Tous ceux qui y ont participé savent parfaitement qu’ils ont crée des terroristes…

A lire sur le grand soir : www.legrandsoir.info/Noam-Chomsky-sur-la-politique-etrangere-d-Obama-sur-sa-propre-histoire-et-sur-l-importance-de-faire-entendre-son-opinion.html


19/03/2010

Une économie américaine en ruine

« La population de Detroit a diminué de moitié. Un quart de la ville est déserté, avec seulement quelques maisons encore debout dans des rues en grande partie abandonnées, » écrit Paul Craig Roberts, qui constate amèrement que la ville qui symbolisait autrefois la puissance industrielle américaine, est en ruine, à l’image de l’économie d’un pays dont la substance a été délocalisée…

Au 20ème siècle, Detroit symbolisait la puissance industrielle américaine. Aujourd’hui, elle est l’image d’une économie délocalisée.

La population de Detroit a diminué de moitié. Un quart de la ville est déserté, avec seulement quelques maisons encore debout dans des rues en grande partie abandonnées. Si la municipalité parvient à se procurer des fonds à Washington, les urbanistes vont diminuer l’étendue de la ville et créer des zones rurales ou de zones vertes là où il y avait autrefois des quartiers habités.

Le président Obama et les économistes énoncent des platitudes sur la reprise. Mais comment l’économie peut-elle redémarrer lorsque, durant plus d’une décennie, ses responsables ont transféré outre-mer les emplois à productivité élevée et à forte valeur ajoutée de la classe moyenne, et du même coup le produit intérieur brut qui leur était associé ?

Lire la traduction de l’article de Paul Craig Roberts sur ContreInfo : contreinfo.info/article.php3?id_article=3008


17/03/2010

Les Etats européens livrent leurs populations aux spéculateurs

Classé dans : désintoxicant, exclusions, politics, précarités @ 23:19

Dictature de la finance.

On les croyait temporairement stigmatisés suite à leur responsabilité dans la crise financière. Loin de faire profil bas, les marchés financiers repartent à l’assaut de ce qui reste du « modèle social européen ». Objectif : faire payer les populations en menant une offensive sans précédent contre les salaires, les services publics et les droits sociaux, avec la complicité des gouvernements. Si la Grèce est aujourd’hui dans le collimateur, tous les pays européens sont concernés.
[...]
Depuis près d’une décennie, la France fait de gros efforts pour plaire à l’orthodoxie des marchés. La révision générale des politiques publiques (RGPP) prévoit d’ici 2012, le non remplacement de 160 000 fonctionnaires et l’économie de 7,7 milliards d’euros. Le 11 mars dernier, l’Insee a publié le résultat d’une étude démontrant que 360 000 emplois avaient été détruits en 2009 (600 000 depuis 2008). Dans le cadre de cette économie de pénurie, les dysfonctionnements des services publics se multiplient : de la protection sociale (notamment les Caisses d’allocation familiale) à l’éducation, en passant par les hôpitaux ou le Pôle emploi, la machine s’enraye au détriment des usagers, élèves ou patients. Quant aux chômeurs en fin de droit leur nombre est estimé par le Pôle emploi à un million d’ici la fin 2010, dont 400 000 se retrouveraient sans aucune ressource.

Faudra-t-il tailler encore plus dans les budgets sociaux pour satisfaire les marchés ? « Des solutions existent pour sortir du piège de la dette. Mais elles supposent un affrontement avec le patronat et les marchés financiers. Tous les gouvernements européens sont aujourd’hui en train de préparer une politique d’austérité drastique pour faire payer la crise aux salariés et plus largement aux populations, le tout sous le contrôle étroit de la Commission européenne et de la BCE. Il est aujourd’hui grand temps que les salariés européens se mobilisent pour imposer d’autres orientations », souhaite l’Union syndicale Solidaires. La balle est dans le camp du mouvement social et syndical.

A lire sur Basta ! : www.bastamag.net/article942.html


16/03/2010

Et si on fermait la Bourse…

Classé dans : désintoxicant, libertés, politics, précarités @ 18:35

C’était il y a un peu plus d’un an : les gouvernements secouraient les banques aux frais du contribuable. Mission accomplie. Mais à quel prix ? L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) évalue à 11 400 milliards de dollars les sommes mobilisées par ce sauvetage. Soit 1 676 dollars par être humain… Mais la finance n’est pas qu’affaire de banquiers. C’est aussi celle des actionnaires. Une proposition pourrait ne pas leur plaire : fermer la Bourse.

Pour un peu, le grand spectacle de ces deux dernières années nous l’aurait presque fait oublier : là où la finance « de marché », appellation un peu idiote mais il en faut bien une pour faire la différence, semble s’activer dans un univers clos, loin de tout et notamment du reste de l’économie, la finance actionnariale, celle des propriétaires des moyens de production, campe à l’année sur le dos des entreprises — et, comme toujours, en dernière analyse, des salariés. Il a fallu la « mode du suicide » si délicatement diagnostiquée par M. Didier Lombard, président-directeur général (PDG) de France Télécom, pour offrir l’occasion, mais si peu saisie dans le débat public, de se souvenir de ce dégât quotidien de la finance actionnariale dont les injonctions à la rentabilité financière sont implacablement converties par les organisations en minimisation forcenée des coûts salariaux, destruction méthodique de toute possibilité de revendication collective, intensification épuisante de la productivité et dégradation continue des conditions matérielles, corporelles et psychologiques du travail…

Lire la suite de cet excellent article de Frédéric Lordon sur le site du Diplo : www.monde-diplomatique.fr/2010/02/LORDON/18789

A lire aussi l’interview de Frédéric Lordon par Emmanuel Lévy sur son blog La pompe à phynance : blog.mondediplo.net/2010-03-12-Il-faut-fermer-la-Bourse

Et aussi ne manquez pas d’écouter l’émission Là-bas si j’y suis du 6 mars, la version intégrale de l’entretien avec Frédéric Lordon autour de son article : www.la-bas.org/article.php3?id_article=1898


06/03/2010

Logiciel Libre : la Guerre Mondiale aura bien lieu

Un évènement d’importance est passé totalement inaperçu la semaine dernière du côté des médias francophones (à l’exception notable de Numerama). Il faut dire qu’à priori cela ne nous concerne pas puisqu’il oppose un lobby américain à l’état indonésien.

Et pourtant, à l’heure de la mondialisation (de moins en moins heureuse), cet épisode est riche d’enseignements et annonce peut-être la fin de l’enfance et de l’innocence pour le logiciel libre.

« Ils » veulent la guerre économique et politique ? Alors ils l’auront ! Et tant qu’Internet demeurera neutre et ouvert, « nous » ne sommes en rien assurés de la perdre, quand bien même nous n’ayons pas la puissance financière de notre côté et la capacité à mobiliser un bataillon des meilleurs avocats à notre service.

En perdant un brin notre sang-froid, nous pourrions presque qualifier cela de « Choc des Civilisations 2.0 » !

[...]

Que la contrefaçon, la copie illégale, le non respect des brevets… fassent du tort à une économie américaine qui repose beaucoup sur l’exploitation de sa « propriété intellectuelle » et constituent par là-même un grand manque à gagner, nul ne le conteste. Qu’adossés à l’USTR on trouve un certain nombre d’associations qui agissent comme des lobbys en poussant le gouvernement américain à faire pression sur les pays incriminés pour qu’ils prennent les mesures nécessaires afin d’améliorer la situation, c’est de bonne guerre, d’autant que l’on connait l’influence et la force de persuasion des États-Unis dans la géopolitique internationale.

Mais que, tenez-vous bien, la volonté d’un état à développer le logiciel libre dans son pays en fasse un ennemi des intérêts américains de la « propriété intellectuelle » propre à vouloir le faire figurer en bonne place dans le « Special 301 Report », c’est nouveau, c’est scandaleux, et c’est ô combien révélateur des craintes, pour ne pas dire de la panique, qu’il suscite désormais dans l’économie « traditionnelle » de la connaissance

A lire sur Framablog : www.framablog.org/index.php/post/2010/03/02/quand-les-lobbys-americains-attaquent-le-logiciel-libre


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