antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

18/04/2007

extensions présente J-3

Classé dans : culture, désintoxicant, politics @ 10:27

Poésie/politique

Deuxième séance de « lecture » poétique organisée par frédéric dumond à l’ENSCI, 48 rue Saint-Sabin (75011). Le thème, non affiché, mais donné aux « poètes » était de prendre en compte la situation politique.

Trois interventions : Jérôme Game, frédéric dumond et Cyril Martinez.

Les deux premiers sont très représentatifs des tendances actuelles de l’écriture poétique en ce sens qu’ils travaillent sur ce que j’appelle « l’infralangue », une langue qui ne veut pas avoir l’air de dire et dit sans dire. Dumond joue sur des locutions très ordinaires qui, par elles mêmes, ne signifient rien mais créent un contexte qui lui est signifiant, prise en compte du fait que, bien souvent, ce qui est dit compte moins que la façon dont c’est dit, que tous les sous-entendus que recèle la moindre expression.

frederic dumond


frédéric dumond.

Jérôme Game, dont le travail commence à être bien connu, lui travaille une langue malade, faite de bégaiements, d’inachevé, de confusion, de malentendus, une langue en souffrance qui, sans y parvenir vraiment, essaie de parvenir à dire quelque chose mais c’est justement cet échec qui est intéressant, cette frustration du texte qui ne sera jamais un texte malgré tout son désir de l’être.

Le travail de Cyril Martinez repose aussi sur l’infralangue, mais d’une autre façon, il joue avec des phrases creuses, vides, administratives — extraits de discours politiques hors contexte, publication de décrets ou de lois, phrases prises dans le Journal Officiel…— et les installe dans ce qui pourrait être une chanson mais ne l’est pas non plus vraiment.
cyrilmartinez

Cyril Martinez.

Une soirée intéressante car très représentative des recherches poétiques contemporaines qui fuient tout ce qui pourrait apparaître comme rationnel, directement signifiant… tout ce qui pourrait être de l’ordre du discours pour se réfugier dans un autre registre. Celui du sensible peut-être, du subjectif, de l’intuitif, du non-dit… celui d’une langue qui se refuse à prendre le pouvoir.

sur HyperFiction le blog de Jean-Pierre Balpe : http://hyperfiction.blogs.liberation.fr/hyperfiction/2007/04/posiepolitique.html


les photos et vidéos de ce site sont disponibles sous un contrat Creative Commons.

Le contenu de ce site est entièrement sous licence libre GFDL (Gnu Free Documentation License)

le loup voyou est optimisé pour tous les navigateurs (firefox, opera, safari etc.) sauf internet explorer...

Propulsé par WordPress