antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

18/06/2005

Les enfants perdus des zones d’attente

Classé dans : désintoxicant, libertés, nord/sud @ 08:21

Un nouveau cas de mineur isolé retenu en zone d’attente à l’aéroport d’Orly, près de Paris, attire l’attention sur le sort de ces enfants, parfois très jeunes, qui ne sont pas admis à entrer sur le territoire français lorsqu’ils débarquent d’un avion sans les documents administratifs nécessaires. Cette fois-ci, il s’agit d’un petit Haïtien de 6 ans et demi arrivé via Fort-de-France pour rejoindre ses parents, qui résident en France depuis 4 ans et sont demandeurs d’asile.

La zone de rétention d’Orly ou celle de Roissy, ce n’est pas encore la France. On peut donc en être renvoyé pour prendre le premier avion vers le pays par lequel on était arrivé sans être soumis à une mesure d’expulsion. Même si on est un tout petit enfant. Le cas s’est d’ailleurs déjà produit. En janvier 2005, un jeune Ivoirien de 7 ans, qui était venu d’Abidjan en passant par Tripoli, a ainsi été placé dans la zone d’attente de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle dès sa descente d’avion et a ensuite été «réacheminé», non vers son pays d’origine, mais vers la Libye où il avait transité. L’Anafe (l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers) a eu connaissance de cinq cas de mineurs de moins de 13 ans renvoyés pour les mêmes raisons depuis janvier 2005…

Des informations contradictoires
La durée de la rétention en zone d’attente ne doit pas excéder 48 heures renouvelables une fois. Au-delà, un juge des enfants doit être saisi pour décider du sort du mineur. Dans ce contexte, ce que craignent les associations de défense des droits des mineurs étrangers, c’est que la décision de réacheminement des enfants ne soit prise très rapidement avant même qu’elles aient pu intervenir et leur apporter leur assistance juridique. Du point de vue de l’Anafe, tout enfant qui se présente aux frontières devrait avoir accès au territoire français et bénéficier du dispositif judiciaire de protection des mineurs et de l’aide sociale à l’enfance. Car le fait même de se trouver dans cette situation montre qu’il est de toute manière en danger. Le renvoyer d’où il vient, c’est-à-dire parfois dans un pays qui n’est pas le sien, sans se préoccuper de savoir s’il peut être pris en charge, ne peut donc que renforcer sa vulnérabilité…

lire l’article : Les enfants perdus des zones d’attente sur le site de RFI – Immigration –

association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers : www.anafe.org


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