antimondialiste

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30/09/2008

RSA, une machine à précariser ?

Classé dans : désintoxicant, politics, précarités @ 09:59

La logique du revenu de solidarité active (RSA) reste résolument arrimée à la théorie libérale du marché du travail : le chômage serait volontaire et les minimaux sociaux « désinciteraient » à la reprise d’emploi. Cet a priori se double de l’obsession, pourtant démentie dans les statistiques internationales, d’un coût du travail prohibitif en France pour les emplois dits peu qualifiés.

En symbiose avec cette vision d’un chômage « volontaire », Nicolas Sarkozy a fait de ce RSA un « cheval de bataille » car en stigmatisant la « pauvreté oisive » face aux « pauvres méritants » voulant échapper à « la trappe à pauvreté des minima sociaux », le RSA reste compatible avec le discours sur la « valeur-travail » et du « travailler plus pour gagner plus ».

C’est avec la bénédiction présidentielle que Martin Hirsch, nommé Haut commissaire aux solidarités actives, a expérimenté le RSA dans les cantons-test de 34 départements. Le dispositif combine RSA et salaire d’activité pour les Rmistes ou les bénéficiaires de l’API qui reprendraient un emploi et prétend élever le revenu des travailleurs pauvres non Rmistes grâce à l’allocation dite de « RSA de base ». La généralisation du RSA se donnait l’objectif ambitieux de diminuer d’un tiers le nombre de personnes pauvres, soit 4,6 millions de personnes en 2012 alors qu’elles sont 7 millions aujourd’hui…

Lire le point de vue exclusif de deux chercheurs en économie sociale, José Caudron et Catherine Mills sur l’Humanité : www.humanite.fr/RSA-une-machine-a-precariser


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