Transbrasiliana de yann beauvais

présente:
dans le cadre de Paysages en travaux à la Galerie Parisud
exposition permanente du 4 mai au 3 juin 2006
14 bis Rue du Docteur Gosselin – 94230 – Cachan
(RER B : Arcueil-Cachan – en face de la sortie « rue du Dr Gosselin »)
Le Vendredi 12 Mai
de 15h00 à 21h00
Installation/performance de yann beauvais, Transbrasiliana
Installation live triple projection
3 X 185′ couleur sonore 2005
Installation live triple projection qui comprend dans sa forme installé des photographies découpés (300) et une triple projection.
La découverte du Brésil depuis quelques années m’a conduit à interroger ma pratique cinématographique autant sur les manières de filmer que sur ce qui est filmé.
Il n’y a pas un Brésil, ou plus exactement il y a un Brésil de fantaisie pour l’occidental blanc, aux côtés de cette image il y en existe d’autres pour les autres races et toutes ses représentations se modifient en fonction du fait qu’on appartienne ou non à la société occidentale.
Le Brésil se réduit pour beaucoup à quelques images. L’échelle du pays, la diversité des paysages, le métissage des populations, tout concours à en faire une sorte diffuseur inconscient d’images.
Il m’a semblé nécessaire de proposer un tissage d’images qui seraient avant tout des fragments, des lignes de fuite sur le paysage. Filmer à plusieurs caméras (au moins deux celles de Edson Barrus et les miennes) sans pour autant recourir aux found footages. Travailler le paysage dans ses ruptures géographiques ou temporelles. Les durées de filmage dépendant des rencontres, des détours et des arrêts. Juxtaposer les manières de filmer, autant que les manières de monter, filmer en passant, il ne s’agit pourtant pas d’un documentaire, ni d’un journal filmé. La durée offerte permet de travailler des motifs et des thèmes en fonction de leurs surgissements. La question de la structuration d’une telle masse de documents, s’effectue selon plusieurs formes d’organisation qui se chevauchent et se séparent en fonction du rapport entre les écrans — qui ne sont pas contigus (spatialisés)– mais qui peuvent se raccorder par le défilement de textes poétiques, littéraires, politiques en français et en portugais qui traversent un écran, faisant signe à d’autres qui peuvent à tout instant surgir. Ces rapports du texte avec l’image modifient l’immersion. Ils travaillent, comme le font de leur côté les images, en modifiant les rapports entre : spectateurs et images projetées.
Il n’y a pas d’écran privilégié (comme il n’y a pas de position privilégiée pour filmer), ainsi, se retrouvent flux et parcours ; une transversalité, un regard diagonal qui erre d’un écran à l’autre.
Les textes sont de Clarice Lispector, Caio Fernando Abreu, Machado de Assis, Jomard Muniz de Britto, José Demacedo (Movimento Sem Terra), Joao Pedro Stédile, Le journal des MST, Folha de São Paulo, Folha on line, Jornal do Brasil, Jornal do Movimento Sem Terra, Frédéric Bourdier, Le monde diplomatique, Le Monde, Libération
Pour ce qui concerne le son et les musiques, on entend entre autres des chansons de Chico Buarque, Funk Favelas Prohibito 1 et 2, Jackson do Pandeiro etc…
yann beauvais a réalisé une trentaine de films et vidéos ainsi que des installations.
Co-fondateur de Light Cone en 82 et de Scratch Projections en 83 à Paris.
Curateur indépendant et critique, enseigne à l’école des beaux-arts de Mulhouse.
Dernières installations :
* est absente, Maison Arthur Rimbaud, Charleville-Mézières, depuis oct 2004.
* Transbrasiliana, Centre d’Art Contemporain faux mouvement, Metz juin–nov 2005
* Shibuya au Centre Georges Pompidou, exposition « Le Mouvement des images »,
du 29 mars 2006 au 29 janvier 2007
remerciements à Pascal Vanhoecke, galerie Parisud
et Norbert Godon et Gaël Comeau, commissaires de l’exposition « Paysages en travaux »
proposition de véronique barani avec l’aide de yann beauvais
est-ce une bonne nouvelle
visitez le beau site web de yann beauvais : http://www.yannbeauvais.de/