antimondialiste

[ louvoyer : naviguer en zigzag à contre vent ]

19/05/2009

Une indocilité contagieuse

Il est rare que les anarchistes ne participent pas, avec d’autres, aux luttes sociales. Mais, des Bourses du travail à l’amour libre et du syndicalisme révolutionnaire à l’insoumission, ils sont également à l’origine de formes nouvelles de subversion de l’ordre établi.

Une indocilité contagieuse, par Claire Auzias sur Le Monde diplomatique : www.monde-diplomatique.fr/2009/01/AUZIAS/16655


Appellations peu contrôlées

Pendant longtemps, les termes « anarchiste » et « libertaire » ont été indissociables aux yeux des militants, qui les revendiquaient pour définir leur positionnement dans le champ politique, ou, plus exactement, en dehors et en rupture avec lui dès lors qu’il était confondu avec la scène politicienne. Il en allait de même pour ceux qui les combattaient ou les réprouvaient : outre les gardiens officiels de l’ordre bourgeois, les membres des autres partis, de gauche ou de droite, les journalistes de toutes obédiences et l’« opinion publique » formatée par les uns et les autres s’accordaient à mettre anarchistes et libertaires dans le même sac…

Lire aussi l’article de Jean-Pierre Garnier sur le Diplo : www.monde-diplomatique.fr/2009/01/GARNIER/16742


10/05/2009

Héritiers situationnistes

Lors de l’arrestation de Julien Coupat et des personnes accusées d’avoir saboté les lignes de la SNCF à l’automne 2008, parmi tous les noms plus ou moins fantaisistes utilisés par la ministre de l’Intérieur et les services de police pour décrire la nébuleuse politico-idéologique auquel les « terroristes » appartenaient, il en est un, un seul, qui avait une certaine légitimité : celui d’ultra-gauche. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce terme n’a pas été forgé pour l’occasion, comme celui, plutôt comique, d’« anarcho-autonome ». Et même si son usage a parfois été contesté par ceux qu’il était censé désigner, il possède indubitablement une valeur descriptive. En effet, bien qu’ils soient restés attachés au projet communiste, les mouvements qu’on regroupe sous le nom d’« ultra-gauche » se sont toujours démarqués de l’extrême gauche par leur opposition à Lénine, à Trotski et à leurs héritiers. Ce qui particularise également l’ultra-gauche, c’est la critique, voire le rejet pur et simple, des modes d’action propres à l’extrême gauche – qu’il s’agisse de l’organisation en partis ou en syndicats, du parlementarisme ou du soutien aux luttes antifascistes ou de libération nationale. L’ultra-gauche a toujours privilégié des formes d’organisation anti-hiérarchiques basées sur la démocratie directe, et la concentration de toutes ses forces en direction d’un seul but : la révolution. En effet, vouant aux gémonies les formations d’extrême gauche traditionnelles, la mouvance impliquée dans Tiqqun et ses avatars successifs ne se reconnaissait que dans un Parti « imaginaire » : le parti de ceux « qui choisissent de vivre dans les interstices du monde marchand et refusent de participer à quoi que ce soit qui ait rapport avec lui ». Ce qui ne l’empêchait pas de reprendre la question du communisme à nouveaux frais, non pas comme système politique ou économique – « Le communisme se passe très bien de Marx. Le communisme se fout de l’URSS » – mais comme instauration d’une forme de communauté authentique : « Une chose m’est propre dans la mesure où elle rentre dans le domaine de mes usages, et non en vertu de quelque titre juridique. La propriété légale n’a d’autre réalité, en fin de compte, que les forces qui la protègent. La question du communisme est donc d’un côté de supprimer la police, et de l’autre d’élaborer entre ceux qui vivent ensemble des modes de partage, des usages. » L’Appel

Plus exactement – et les services de police l’ont reconnu eux-mêmes – Tiqqun, Coupat et alii s’inscrivaient dans la filiation de l’Internationale situationniste I.S., un mouvement singulier à tous points de vue : Guy Debord, qui en fut l’un des principaux meneurs, le définissait en 1963 « à la fois comme une avant-garde artistique, une recherche expérimentale sur la voie d’une construction libre de la vie quotidienne, enfin une contribution à l’édification théorique et pratique d’une nouvelle contestation révolutionnaire » [4]. Né dans les années 1950 de la rencontre entre plusieurs artistes issus du surréalisme et du lettrisme, ce groupe en était venu progressivement à adopter les positions politiques de l’ultra-gauche de son temps ; une trajectoire singulière qui s’explique tout autant par sa rencontre avec certains intellectuels marxistes « hérétiques » Henri Lefebvre, Cornelius Castoriadis, etc., que par son ardente recherche des moyens susceptibles de rendre la vie intégralement poétique, par-delà les limites que lui impose un certain ordre du monde social…

A lire sur le tigre : www.le-tigre.net/Heritiers-situationnistes.html#nh1-11

Lire aussi l’article de wikipedia sur l’Internationale situationniste : fr.wikipedia.org/wiki/Internationale_situationniste


03/05/2009

Un ordre à faire tomber

C’est raté. Nous n’avons pas eu peur des terroristes « anarcho-autonomes » tissant des réseaux internationaux. Cette irruption si brutale, si grossière, de la police politique nous a poussés à mettre des mots sur nos amertumes, à sortir de nos isolements.

Dès le lendemain des arrestations, les comités de soutien ont fleuri comme des crocus après le dégel. Sans concertation ni mot d’ordre, la contagion a opéré : concerts, débats, rencontres, soirées… Partout, le soutien a réuni des dizaines, des centaines de personnes.

C’est raté. C’était trop gros, peut-être. Personne n’a voulu croire que celles et ceux qu’on accusait d’avoir débranché des TGV étaient des brutes sanguinaires qui fomentaient de terribles attentats. L’affaire de Tarnac a été un déclic. Parce que nous avions oublié qu’on traitait ainsi les ennemi-e-s politiques, oublié que quelques intentions radicales pouvaient mener si officiellement dans vos geôles. Nous ne savions pas non plus que ce qui représente à vos yeux un si grand danger était isolable dans une fantasmatique mouvance. Nous avons senti, différemment, de maints endroits, épidermiquement, que quelque chose clochait. Et si ces arrestations mettent à jour une volonté de terroriser, elle ne vient pas des personnes inculpées. Il y a une étrange résonance, partout où nous évoquons l’affaire qui ici nous occupe…

A lire sur le site de Soutien aux inculpés du 11 Novembre : www.soutien11novembre.org/spip.php?article433


29/04/2009

Dire merde au travail : méthode pratique et théorisation radicale

« Vous êtes dynamique / vous êtes motivé / Vous rêvez de rejoindre une équipe ambitieuse / Vous êtes créatif / Vous aimez la compétition… » Euh… pas vraiment… Alors, quand quelqu’un se charge de répondre vertement – et pour nous – aux offres d’emploi sorties du cerveau faisandé des DRH, on applaudit. Et itou quand un collectif démonte radicalement les mensonges et illusions de la valeur travail : on agite les quenottes avec enthousiasme.

« En plus je dois dire non à ton job. Je suis bientôt dans un meilleur autre job que les croissants. »

Renverser les rôles. A la passivité forcée du chercheur d’emploi multipliant les candidatures pour des prunes, substituer la force subversive du malpoli qui envoie bouler les règles en vigueur. Dire non. Non au monde du travail, à l’esclavage moderne, à l’obligation bouffeuse de vie, aux règles de bienséance professionnelle. Vaste programme auquel s’est employé Julien Prévieux pendant quelques années. En tout, il a envoyé plus de mille lettres en réponse à des offres d’emploi sélectionnées dans des journaux. Non pas pour postuler, étaler ses compétences et lisser le propos. Lui a préféré écrire pour dire pourquoi il ne postulait pas, n’était pas « motivé ». Des lettres de non-motivation quoi. Au total, 1 000. Pas d’inquiétude, la collection Zones [1] ont taillé dans le tas, en gardant (en gros) une cinquantaine de ces petits condensés d’absurde.

[...]

Ce que Prévieux fait instinctivement, avec humour et jubilation, le collectif Krisis lui donne un sens, le théorise. A tel point que les deux ouvrages, Lettres de non-motivation et Manifeste contre le travail, semblent fait pour se répondre et se compléter, l’un démontage rigolo de l’absurdité des us et coutumes du marché de l’emploi, l’autre charge violente et très fouillée sur l’asservissante et aliénante idéologie du travail.

Un constat, d’abord : pour les auteurs – Krisis est un collectif allemand de militants et penseurs, auteur de plusieurs ouvrage sur le travail, dont ce Manifeste publié en 1999 – la lecture marxiste est dépassée. Le monde ne peut plus se penser en terme de lutte des classes, celle-ci n’étant qu’une prolongation de la société capitaliste. Et l’affrontement entre bourgeoisie et prolétariat ne doit plus se concevoir comme un rapport de force et d’exploitation, puisqu’il s’agit de « deux intérêts différents (quoique différemment puissants) » inhérents au capitalisme. En clair, il n’est qu’une façon de se libérer et de parvenir à une société sans classes : mettre à bas la valeur travail, totalement et sans concession.

A lire sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article386


27/04/2009

Julien Coupat : «l’antiterrorisme est la forme moderne du procès en sorcellerie»

Le diable aime les détails. Signe des temps, les détails sont numériques. Le 26 janvier, le chef de section d’assistance aux investigations judiciaires du Bureau de la lutte anti-terroriste adresse un mail au juge Thierry Fragnoli, qui commence sérieusement à s’impatienter. Où sont les expertises des crochets saboteurs de lignes de chemin de fer? Ce mail, jamais révélé, Mediapart en a lu une copie. Réponse policière: la gendarmerie fait au plus vite. Son rapport arrivera «vers le vendredi 13 février». Et l’homme d’ajouter, comme dans une parenthèse d’impuissance : vendredi 13, «jour de chance, il nous en faut. Bien cordialement».

La suite, on la connaît. De la chance, les enquêteurs n’en ont pas eu. Ni ADN, ni empreinte digitale, rien. En ces temps numériques de la preuve scientifique absolue, ça la fiche mal. Surtout quand les relevés d’indices ne se font pas dans les règles de l’art policier, comme ça semble avoir été le cas sur plusieurs des cinq lieux de sabotages un en octobre 2008, quatre simultanés en novembre… Quant à la chance, comme facteur d’enquête, on a connu plus rigoureux.

D’ailleurs, depuis l’offensive des avocats début avril, et les dernières révélations successives cf. onglet Prolonger et ci-dessous, les langues commencent un peu à se délier.

Selon différentes sources proches du dossier, recoupées par Mediapart, l’origine du cafouillage de l’enquête pourrait venir de là. Venir du pataquès autour de l’ADN. Le 8 novembre, au lendemain des dégradations sur les lignes SNCF, c’est ambiance de crise au ministère de l’intérieur. Chacun y va de ses suggestions. La Sous-direction anti-terroriste SDAT et la Direction centrale du renseignement intérieur DCRI ont de forts doutes sur Julien Coupat et son amie, Yildune Lévy. Ils viennent d’être pistés dans la nuit en Seine-et-Marne, à proximité d’un des lieux en question. Trois de leurs amis ont également été contrôlés dans la même nuit, à proximité d’une autre ligne SNCF. Mais ce sont surtout les gendarmes, selon nos informations, qui se montrent les plus affirmatifs. Ils assurent au cabinet de Michèle Alliot-Marie avoir «tout ce qu’il faut» pour confondre les auteurs, aux dires de différents témoignages. Entendre: ils ont les crochets et les empreintes qui vont avec…

A lire sur Libertés & Internets : libertesinternets.wordpress.com/


23/04/2009

Freak power ! La révolution sera joyeuse et foutraque (ou ne sera pas)


C’est mort. Notre monde est morne, notre société chiante, et même les ultimes opposants à la machine molle feraient bailler d’ennui un poisson rouge lymphatique. Ni folie ni talent, nous manquons d’envie et de passion. Nous devrions dévorer le vieux monde, le violer séance tenante, nous ne faisons que le regarder passer. Alors : autant se réfugier dans les Sixties, qu’on rigole un peu.

« Il faut saisir chaque moment comme s’il était le dernier ».
Thoreau.

Une palanquée de foutus larrons, experts à dynamiter les conventions, à se jouer des codes du genre révolutionnaire, à prôner le stupre, le foutre et la jouissance comme exercice de gouvernement, à refuser d’entrer dans le jeu – fut-il radical – sauf à en créer ses propres règles, à dire merde aux méchants, aux gens trop sérieux, aux dogmatiques chiants et aux théoriciens réducteurs. Les seuls militants qu’on serait prêt à suivre les yeux fermés et les sens en éveil, justement parce qu’ils ne le sont pas. Mais inventifs, originaux, jamais fatigués. Débraillés, allumés, vraiment barrés. Rigolards, géniaux et profondément anarchistes. Gens qui avaient compris combien, au froid constat actuel d’une Insurrection qui vient, il manquerait toujours le chant de la vie et de la folie, l’amour du genre humain, de la musique, de la fête et de la drogue. Il y a cinquante ans ou aujourd’hui, un même constat : la révolution ne sera que défaites si elle ne nous permet de jouir davantage.

« Ce ne sont jamais les excès qui tuent, mais ce qui les contrarie. »
Raoul Vaneigem, Le Livre des plaisirs.

Paradoxe : c’est dans la froide et engoncée Amérique, sortant du maccarthysme et toute en proie à un désolant rigorisme, que ces géniaux dynamiteurs se sont pleinement fait entendre. Et on cherchera vainement, si ce n’est dans les marges, de mouvements d’une telle ampleur dans une Europe qui s’est pourtant toujours rêvée à la pointe des combats culturalo-politiques. Fouillez ! Il y a bien les provos, quelques situs dissidents prônant l’éthylisme comme seul moteur de la révolution, d’éphémères militants de la libération sexuelle – pâle copie de leurs inspirateurs américains – et des marginaux solitaires. Mais rien de comparable à ce climat de frénésie libératrice qui agite les Etats-Unis durant les années 1960. Pour le plaisir, retour sur quelques épisodes qu’on ne devrait pas oublier, histoire de ne pas rater les soulèvements qui s’annoncent.

Prends un acide et monte dans le bus !…

A lire sur Article11 : www.article11.info/spip/spip.php?article364


25/03/2009

Hacker Space Festival #2 du 26 au 30 juin 2009

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           Le /tmp/lab annonce le second Hacker Space Festival
                         (Paris, 26-30 Juin 2009)
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Hacker Space Festival 2009 | Appel à contribution

En 2008, nous avons organisé HSF[1] au pied levé, comme une rencontre
ad-hoc de réseaux liés aux hackerspaces, à la recherche technique et
aux créations artistiques qui en émergent et aux questionnements
sociaux qui en découlent. Cette expérience soudaine s'avéra un immense
succès, tant sur les plans de l'organisation auto-gestionnaire que de
la qualité des intervenants, des rencontres et de l'ambiance chargée
d'une émotion palpable, de celle dont on dessine les plus beaux
souvenirs.

L'édition 2008 a généré une émulation forte en France, du fait de son
rôle historique de première rencontre officiellement consacrée au hack,
mais aussi en Europe avec la création du Hacker Space Bruxelles[2] dans
la foulée et le rapprochement avec The Fiber à Amsterdam et le réseau
hackerspaces.org[3]. Les initiatives d'ouverture d'espaces à Grenoble
ou Lille, ou l'annonce de la conférence FrHack[4] témoignent d'un
engouement réel dans une communauté des hackers Français vouée encore à
"l'underground" il y a peu. Nous saluons ces initiatives et leur
diversité !

Bien vite nous avons voulu réitérer l'expérience HSF : toutefois, il
était hors de question d'institutionaliser cette zone autonome
temporaire, ni d'en faire un ersatz de la précédente édition, ni encore
de la parer d'une aura "élite" ou "underground". Au contraire, nous
désirons ardemment; et notamment prolonger les explorations en tous
sens de domaines encore peu connus (voir plus bas) et privilégier la
rencontre et le partage autour d'expériences aux confluences de l'art,
de la technologie et de la politique.

La crise financière mondiale, la déliquescence de la démocratie en
Europe, l'obscurantisme, la paranoïa, l'inculture qui président à la
législation (Loi Internet et Réaction, euh, Création[5][6]) semblent un
terrain fertile à l'élaboration sensible de nouvelles formes de vies
(sociale...). Hâtons-nous de nous reposer quelques jours dans la liesse
et l'extase pour respirer un grand bol de liberté sous les parfums
indélicats de l'usine de médicaments voisine !

Car si l'espace public se réduit telle une peau de chagrin, où chaque
pas de côté devient un pas suspect, et ce, dès le plus jeune âge
(détection des comportements déviants en école maternelle), où se
déplacer sans téléphone portable devient suspect (salut à toi Julien
Coupat[7], prisonnier politique Français, en France !), il est bien un
domaine que le Léviathan a bien du mal à circonscrire et pour cause :
celui du sensible. Même les tentatives désespérées de l'Etat pour
empêcher l'expression libre et prémonitoire du sens (salut à toi la
Demeure du Chaos[8] !) ne peuvent rien contre un rire aux éclats ou un
regard complice, un baiser sensuel ou une explosion de couleurs.

La sensibilité, pourrait-on dire, est ce qui reste à l'homme lorsqu'il
n'a plus rien et le différencie de la personne morale ou de
l'institution qui en sont par essence dénuées. Ainsi, l'art reste
définitivement l'espace public à partager entre humains, et seulement
entre nous. Et s'il reste le dernier espace public à partager, nous
vous proposons de l'explorer et de l'investir lors de la prochaine
édition du Hacker Space Festival, du 26 au 30 juin à Vitry sur
Seine[9].

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  Discours d'ouverture : Sergey Grim et Larry Fake avec Eric Schmoudt
                Groogle Summer of Crode, Koh Lanta Style
       "VLC, je vote pour toi car tu as vraiment merdé quand..."

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== W A N T E D =========================================================

Focaliser sur les solutions plutôt que sur les problèmes.

 * La frontière finale (du hardware) : FPGA ouverts, reverse engineering
 * Designer Religions et les systèmes créatifs de croyance
 * WiFiDoors, conception, piratage et infection des systèmes WiFi intégrés
 * Reverse engineering d'équipements de réseaux télécoms : MSC, STP,
   commutateurs...
 * Attaques algébriques et autres attaques cryptographiques modernes
 * Drones autonomes, parasitaires et viraux
 * Essaims pour la réalité augmentée ou infectée
 * Auto-réplicateurs / auto-fabrication
 * Pénétration de systèmes embarqués : histoires et recettes
 * Réalisations plutôt qu'idées
 * Hacking et capture de FPGA & ASIC
 * Nuage+Vie privée+Logiciel Libre = le meilleur des mondes possibles ?
 * Vêtements anti-explosifs
 * Apps et hacks radio : réseaux maillés en fréquences radios couches I-III
 * Bases de données et vie privée
 * Licences et contenus ouverts : problématiques et éthiques
 * Relations institutionnelles: Lobbying ou Lèche ?
 * Protection contre les armes non-léthales (vestes anti-tasers)
 * Survivre à l'époque du Ministère de l'Immigration et de l'Identité
   Nationale
 * Visite impromptue d'un asile psychiatrique
 * Solutions libres pour la production médiatique historique(TM) (TV,
   radio, presse, DRM)
 * Capteurs de gaz et repères environnementaux
 * Construire un hackerpspace sans argent
 * Piratage de réseaux satellitaires à usage militaire : des oiseaux
   tirés en plein vol
 * Autres sujets de recherche sur la sécurité ou l'insécurité
 * Université et hackers
 * Chimie organique et fermentation
 * Une nourriture saine dans un environnement pollué
 * Production d'énergie à faible conséquence et recyclage
 * Le sandwich médiatique : des couches de merde font-elles de la bonne bouffe ?
 * Déconstruire Carla Sarkozy
 * La fabrique des tricots à faire soi-même
 * Des signes de vie dans le dépôtoir industriel
 * Hallucinogènes et informatique : peut-on programmer sous acide ?
 * Réseaux maillés (Wireless BattleMesh Royal !)
 * Sabotage légal : lorsque la démocratie nous réclame

Et tout ce qui n'entre pas dans les cases.

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== P R O P O S E R =====================================================

Envoyez vos propositions à HSF2009-CFP@lists.tmplab.org

+ Type de la proposition :

 1. conférence (45min. de présentation + 10min. pour les questions)
 2. atelier / workshop / demo (30min. à 2 heures)
 3. installation / performance (musique, plastique, son, vidéo)

Des lightning talks pourront être proposés et organisés jusqu'au
dernier moment, selon la place disponible, sur le modele BarCamp ou
Blitz Conference.

+ Information requise :

 * Titre de la proposition
 * Type (cf. ci-dessus)
 * Langage : Français ou Anglais
 * Nom du présentateur
 * Affiliation (organisation / compagnie)
 * Courte biographie
 * Résumé (5 à 10 lignes)
 * Sujets / mots-clés
 * Inclus une démo ? OUI | NON
 * Release durant le festival ? OUI | NON
 * Connexion nécessaire à l'Internet ? OUI | NON

+ Format acceptables

 * Open Document
 * PDF
 * Plain Text
 * RTF

+ Agenda

 * début des propositions    : maintenant
 * fin des propositions      : 01 mai 2009
 * notification de sélection : 07 mai 2009
 * publication du programme  : 15 mai 2009

+ Critères d'évaluation des propositions :

 1. Sujet innovant
 2. Technologie ouverte
 3. Démonstration / Live
 4. Reproductibilité DIY
 5. Potentiel jouissif

Le comité de programmation ressemble plus ou moins à celui de HSF2008
Voir : http://hackerspace.net/committee

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== L I E U  ============================================================

/tmp/lab
6 Bis rue Leon Geffroy
94400 Vitry sur Seine
France

http://hackerspace.net/directions

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== P A R T I C I P E R =================================================

Email  : http://lists.tmplab.org/listinfo.cgi/hsf2009-talk-tmplab.org
CFPmail: HSF2009-CFP@lists.tmplab.org
IRC    : irc://irc.freenode.net/frlab
Jabber : xmpp:hsf2009@space.cepheide.org?join
Wiki   : http://hackerspace.net/hsf2009

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== L I E N S ===========================================================

Le CFP est disponible en ligne à http://hackerspace.net/cfp

[1]  http://hackerspace.net/hsf2008
[2]  http://hsb.wikidot.com/
[3]  http://hackerspaces.org/
[4]  http://www.frhack.org/
[5]  http://jaimelesautistes.fr/
[6]  http://laquadrature.net/
[7]  http://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_Coupat
[8]  http://www.demeureduchaos.org/
[9]  http://hackerspace.net/

Posté par hellekin.


11/03/2009

Une liberté d’esclaves ?

Nous sommes fiers d’appartenir à des sociétés démocratiques où la liberté est affichée au fronton de nos mairies.

Nous nous battons, à juste titre, contre les atteintes de plus en plus nombreuses à cette liberté politique. Mediapart fait partie de ce combat.

Mais nous en oublions la principale (parce que la première) remise en cause. La liberté que le “progrès” nous avait permis de gagner. La liberté par rapport à la nécessité vitale qui faisait espérer une société du “temps libre” (à ne pas confondre avec le loisir qui n’est que la consommation, autre face du travail).

Quelle est la liberté des employés ou inemployés que nous sommes devenus, citoyens des pays développés et émergeants ?

Une liberté d’esclaves qui ne se rendent même plus compte qu’ils ont aux chevilles des fers certes beaucoup plus doux mais beaucoup plus solides : ceux du tout travail et du tout consommation ! …

sur l’Actualité de Hannah Arendt : tto45.blog.lemonde.fr/2009/03/07/une-liberte-d%e2%80%99esclaves/


04/03/2009

Le vrai scandale Pérol

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, politics, précarités @ 17:02

Les discussions sur la nomination de Pérol, intime de Sarko, à la tête de la banque résultant de la fusion des Banques populaires et des Caisses d’Epargne font l’impasse sur l’essentiel : quelle est la feuille de route que lui confie Sarkozy ?
Certes, on pourrait gloser sur un régime qui se stalinise à vitesse grand V, un régime dans lequel les postes à la tête des « entreprises stratégiques » sont monopolisés par une nomenklatura et où les nominations doivent plus aux accointances personnelles qu’aux compétences. Mais là n’est pas le point le plus important. Ce qui compte, c’est que Sarko a une idée en tête en l’imposant. Il lui a fixé une feuille de route, et elle est aberrante.

Pérol va prendre la tête de cette banque avec une idée fixe, une boussole unique : lui faire suer des dividendes, lui faire cracher du pognon pour les actionnaires. En bon ultralibéral, en bon toutou d’un Sarkozy qui croit que l’argent de l’Etat est le sien, il vient non pas pour faire vivre une entreprise, mais en porte-flingue de l’Etat-actionnaire. Et du coup, en homme de main de l’ensemble des actionnaires…

A lire sur Alternative libertaire : www.alternativelibertaire.org/spip.php?article2620


03/02/2009

Tarnac: la «mise au point» du Comité invisible

Alors que la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris vient de confirmer la prolongation de la détention de Julien Coupat, voilà qu’un tract signé… du Comité invisible surgit. Le dit Comité qui a signé le désormais fameux Insurrection qui vient. Titre du tract : « Mise au point ».  Jusqu’ici, personne n’en a parlé.
Si ce tract est authentifié — et ses formulations tendent sacrément à accréditer cette thèse — voilà qui pourrait apporter encore un peu de trouble à une affaire qui n’en manque pas.
 
Pour ceux qui n’auraient pas suivi les épisodes précédents, déjà nombreux, la police anti-terroriste puis la justice soupçonnent en effet Julien Coupat d’être l’auteur principal de l’Insurrection qui vient, donc le chef invisible du Comité invisible devenu, par extension, une… Cellule invisible, qui serait à l’origine des sabotages des caténaires de la SNCF à l’automne dernier. Mais cellule qui donc, tract oblige, existerait hors les murs de la prison…

A lire sur Mediapart : www.mediapart.fr/club/blog/david-dufresne/300109/tarnac-la-mise-au-point-du-comite-invisible


28/01/2009

Alerte Rouge : avis de tempête sociale

La France se prépare dans l’inquiétude à la tempête sociale annoncée par Météo France pour le jeudi 29 janvier. L’alerte rouge a dores et déjà été décrétée sur l’ensemble du territoire. Face à l’imminence de la catastrophe, le gouvernement français entend rassurer la population et minimiser les risques. Ainsi, Nicolas Sarkozy affichait hier soir sa sérénité : « Les leçons de décembre 1995 ont été tirées : les services de l’état bénéficient de moyens pour contrer cette tempête avec plus d’efficacité et de réactivité ».

Avis de tempête : le drapeau rouge est hissé

En effet, dans la tête des Français résonnent encore le traumatisme de la tempête de 1995 qui avait balayé les réformes structurelles courageuses du gouvernement Juppé sur la sécurité sociale. A cette « tempête du siècle » avait succédé des années de chaos, qui avaient vu la France s’enfoncer dans le marasme des 35 heures. Alain Juppé se souvient : « La catastrophe de 1995 a fait prendre 10 ans de retard à la France. Il a fallu attendre toutes ces années avant de reconstruire, sur les ruines des RTT, un système social adapté au monde moderne ». Alors, La France peut-elle de nouveau sombrer dans le chaos gauchiste? Nos structures sont-elles assez solides pour résister à ce vent rouge-noir? « Assurément oui » répond Alain Juppé. « Les réformes menées par Nicolas Sarkozy et son gouvernement sont devenues incontournables. Tout retour en arrière est impossible. Le pacte social est définitivement brisé, et les services publics agonisent ». La sécurité sociale, les retraites, les salaires, le dialogue social paraissent en effet suffisamment en miettes pour éviter toute résurrection. Mais sait-on jamais?

A lire sur le blog de Jean-Pierre Martin, un petit cadre dans une grosse boiboite : onsefechier-anatic6.blogspot.com/2009/01/alerte-rouge-avis-de-tempte-sociale.html


09/12/2008

« Mouvance anarcho-autonome » : Généalogie d’une invention

Victor Hugo se flattait d’avoir « mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire ». C’est aujourd’hui la cagoule des policiers antiterroristes que l’on enfile sur le vocabulaire. Chacun choisit son symbole : la coiffe des sans-culottes de 1793 ou le masque anonyme du bourreau.

Néologismes et sémantique sont des moyens de la lutte des classes. Lewis Carroll a résumé le problème dans un court dialogue : « La question, dit Alice, est de savoir si vous avez le pouvoir de faire que les mots signifient autre chose que ce qu’ils veulent dire. La question, riposta Humpty Dumpty, est de savoir qui sera le maître… un point c’est tout ».

Voilà. Ceux qui sont les maîtres, c’est-à-dire ceux qui disposent de la gendarmerie et des télévisions, ont le pouvoir de donner aux mots le sens qui leur convient. Ils ont le pouvoir de faire en sorte que les mots les servent, qu’ils soient le moins importuns possible pour eux. « Ils disent “voici telle ou telle chose”, remarquait Nietzsche, ils apposent sur toute chose et sur tout évènement un son qui les différencie et par là même ils en prennent pour ainsi dire possession ». Les mots, et partant les choses qu’ils désignent, sont serfs. Il n’est pas étonnant que les écrivains se soient soucié du sort du langage, leur outil, leur jouet, leur arme. Les écrivains, dit Hugo dans Les Contemplations, « ces bandits », « ces terroristes », « ont mis la langue en liberté ». Le souci de tous les pouvoirs est de la remettre en cage, de re-nommer sans cesse ce qui leur déplaît et les importune. Nommer pour normer. Définir pour en finir avec.

[...] Annonçant les interpellations de Tarnac, le 11 novembre 2008, la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie ajoute un terme à la déjà indigeste « mouvance anarcho-autonome », la faisant précéder du terme « ultra-gauche ». Ce qui donne, sans respiration : « ultra-gauche mouvance anarcho-autonome ». Mentionnons pour mémoire que le terme Ultras désigne, au début du XIXe siècle, les ultra-royalistes.

Ultra-gauche a d’abord été employé au milieu des années 1920 pour désigner des militants léninistes, membres du KPD (parti communiste allemand pro-soviétique), qui déviaient de la ligne officiel de Moscou, en s’opposant par exemple à la politique de front unique avec les sociaux-démocrates. Par la suite, il a été utilisé de manière vague et confuse pour désigner les communistes de conseils (Pannekoek par ex.) et de manière générale les marxistes antistaliniens.

Rien ne dit que le vocabulaire politico-judiciaire soit fixé. On peut cependant prévoir qu’il sera difficile, ne serait-ce que d’un point de vue euphonique, d’allonger encore cette suite de trois termes, dont deux sont composés. Il sera plus simple d’utiliser, comme en d’autres temps, le mot « terroriste ».

A lire sur le blog de Claude Guillon : claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=241


03/12/2008

Le capitalisme n’a pas d’erreur – L’erreur, c’est le capitalisme

Classé dans : altermondialistes, anarchisme, désintoxicant, politics @ 10:01

Crise du système et non crise de la finance

L’idée qu’il y aurait une crise de la finance liée à des spéculations téméraires et à quelques traders corrompus est une pure et simple illusion. Ce que le capitalisme affronte aujourd’hui, c’est la véritable crise du système. La récession suit la crise alimentaire, ponctue la crise écologique, aggrave la montée du chômage, de la précarité et de la misère. Elle renforce le déploiement systématique d’un pouvoir qui refuse toute limite. C’est l’organisation de ce monde qui est profondément remise en question.

L’exploitation effrénée et suicidaire de la nature exprime le même mouvement de barbarie qui asservit les peuples, les femmes, les prolétaires, les pauvres, les immigréEs. Tous les groupes sociaux dominés à qui le pouvoir veut faire accepter leur sort dans la résignation et le silence.

Le risque qui caractérise le capital n’implique pour les capitalistes aucun danger sur le long terme. Les banques, les bourgeois, les institutions financières peuvent y laisser des plumes, mais ce ne sont jamais eux qui paient, ce sont les peuples…

Tract distribué à l’occasion d’une manifestation anticapitaliste le 7 novembre 2008 à Lausanne, publié sur HNS-info : www.hns-info.net/spip.php?article16360″


01/06/2008

Hacker Space Fest (french session)

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HACKER SPACE FEST du 16 au 22 Juin 2008 a Vitry sur Seine près de Paris.

A quoi ressemblerait l’Internet sans hackers ? Que serait l’informatique sans le logiciel libre ? Que serait une culture sans partage, enclose par des canaux médiatiques et restreinte par des techniques de DRM ? Gilbert Simondon serait-il content de vivre à notre époque ? Autant de questions qui seront débattues durant le premier Hacker Space Fest qui se déroulera du 16 au 22 juin près de Paris, France, dans la zone industrielle de Vitry-sur-Seine.

Le premier Hacker Space Fest (HSF) se déroulera au /tmp/lab près de Paris en juin 2008. L’objectif du festival est de rassembler des intervenants d’origines culturelles et technologiques diverses, en provenance des différents Hacker Spaces et Zones Autonomes de France et d’Europe (et d’ailleurs, s’ils peuvent nous rejoindre) pour partager leurs expériences et témoigner de leur actualité.

Le terme générique de « hacking » signifie dans ce contexte « l’usage créatif de la technologie » et non pas « la pénétration illégale de systèmes informatiques » (la propagande politico-médiatico-terroriste nous importe peu).

Ce festival est autonome, bénévole et collaboratif. Nous vous encourageons à y contribuer de quelque façon que ce soit en rejoignant notre équipe pour cet évènement, ou soumettant une conférence, en proposant un atelier ou en organisant un concert, une performance, une exposition ou un évènement associé à côté de chez vous.

http://www.hackerspace.net/

Ce festival traite de tous les détournements et hacks existants, tant au niveau technique, musical, artistiques que culturel.

Le pré-enregistrement est nécessaire car le nombre de place est limité:
http://www.tmplab.org/subscribe/

Regardez le programme sur:
http://www.hackerspace.net/schedule

http://www.tmplab.org/

L’entrée est sur donation libre (conseillée de 50 euros pour couvrir les frais), donnez plus si vous êtes salariés ou riches ;-) donnez moins si vous êtes étudiant, chômeur ou en difficulté.

Posté par Hellekin et Philippe.


12/02/2008

Les RG s’inquiètent du renouveau de l’extrême gauche « autonome »

On l’avait remarqué depuis les manifestations qui avaient immédiatement suivi l’entrée en fonction de Nicolas Sarkozy: il existe en France un renouveau de la mouvance « autonome » d’extrême gauche, qui avait aussi fait parler d’elle lors des mobilisations contre le CPE en 2006 et contre la loi LRU, en 2007.

Les Renseignements généraux, qui ont travaillé sur ces groupes, ont interpellé ces derniers mois, à Toulouse, à Bourges, en Bretagne et en région parisienne, plusieurs jeunes d’une vingtaine d’années, dont certains en possession d’explosifs artisanaux, et qualifiés un peu rapidement par les enquêteurs « d’anarcho-autonomes ».

Faut-il réellement ranger, comme de nombreux médias l’on fait en reprenant intégralement et sans recul des informations policières, cette « nouvelle autonomie » parmi les dangers terroristes? C’est aller un peu vite. Car, si dans une interview au Figaro du 1er février, la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot- Marie, met en garde contre la « résurgence violente de l’extrême gauche radicale » en invoquant le danger de voir resurgir des clônes d’ « Action directe, des Brigades rouges ou de la Fraction armée rouge », la situation est bien différente de celle de la fin des années 70, qui voyait s’écraser la queue de comète du mouvement maoïste…

A lire sur Rue89 : http://www.rue89.com/


02/01/2008

Les Indiens Sioux Lakota déclarent le statut souverain de leur nation

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, libertés @ 20:48

Les représentants des Indiens Sioux Lakota ont déclaré le statut souverain de leur nation le mercredi 19 décembre 2007 à Washington D.C. suite au retrait, le lundi précédent, de tous les traités signés dans le passé avec le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique. Le retrait, délivré en mains propres à Daniel Turner, représentant principal des Relations Publiques du Département d’Etat, affirme la fin immédiate et irrévocable de tous les traités conclus en 1851 et 1869 à Fort Laramie (Wyoming) entre la Nation indienne des Sioux du Lakota et le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique.

« Il s’agit d’un jour historique pour le peuple Lakota » a déclaré Russel Means, Itacan de Lakota. « Le joug colonial des Etats-Unis se termine! »

« C’est un jour historique et ce sont nos Ancêtres qui s’expriment à travers nous. Nos Ancêtres ont conclu les traités en toute bonne foi avec le Canupa Sacré et en accord avec le Grand Esprit » a dit Garry Rowland de Wounded Knee. « Ils n’ont jamais honoré les traités, c’est la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd’hui. »

lire l’article sur l’Independent Media Center | www.indymedia.org : http://www.indymedia.org/fr/2007/12/898633.shtml


17/12/2007

Des choses qui n’existent pas

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, liberté d'expression @ 14:17

AVEZ-VOUS entendu parler de Pierre ? C’est un lycéen de Nantes. Il a 17 ans. Voilà deux semaines, le mardi 27 novembre, il est allé manifester contre la réforme sarkozyste de l’université. Il se trouvait sur les pelouses du rectorat, avec un bon millier de manifestants, quand les CRS et les flics sont arrivés, et ont chargé. Brutalement. En tirant au Flash-bail. Pierre a reçu une balle dans l’œil. Transporté en urgence à l’hôpital. Dès le lendemain, le préfet se sentait en mesure d’affirmer aux journalistes que le diagnostic était «plutôt rassurant ». Ce préfet est formidable. Il est plus rapide que les médecins du CHU. Lesquels, deux jours plus tard, estimaient le pronostic « incertain » et relevaient un «potentiel de risque de perte complète de la fonction visuelle » : « Des complications peuvent survenir (décollement de la rétine, glaucome post-traumatique). » A l’heure qu’il est, Pierre est sorti de l’hôpital. Il a 23 jours dTTT. Et le pronostic est toujours incertain.

Alors, aviez-vous entendu parler de Pierre ? Les médias ont été d’une discrétion de violette à son sujet. Après tout, un gamin qui risque de perdre un œil, ça n’est guère une information. Il n’avait qu’à pas. Il ne nous intéresse pas. Les seules victimes dignes d’attention sont celles auxquelles s’intéresse l’omniprésident Sarkozy.

Savez-vous qu’à Nantes, le jeudi 29, près de quatre mille jeunes ont manifesté pour protester contre les violences policières, et notamment celle-là ? Il semblerait que tout le monde ne trouve pas parfaitement normal le fait que le droit de manifester s’accompagne désormais du droit à avoir un œil en moins. Mais qu’est-ce que quatre mille personnes ? Dans les médias nationaux, rien ou presque.

Savez-vous qu’en fin de semaine dernière 30 universités françaises étaient encore bloquées ? 31 selon SUD-étudiants, entre 13 et 17 selon les anti-bloqueurs de « Libère ta fac »… Et que 41 lycées l’étaient aussi ? Là encore, les médias ont été d’une discrétion remarquable. Après tout, les principaux syndicats lycéens et étudiants Fidl, UNL et Unef ne soutiennent plus le mouvement, donc la ministre Pécresse a gagné, donc les blocages n’ont plus lieu d’être, donc c’est comme s’ils n’existaient pas, donc ils n’existent pas : pourquoi parler de choses qui n’existent pas ?

Pour être informé du fait que les facs françaises bougent, qu’elles bruissent encore de débats, d’assemblées générales, de manifs, de grèves, il n’y avait, ces derniers quinze jours, qu’un seul recours : les sites Internet du réseau Indymedia, à Paris, Lille, Nantes, Grenoble, Toulouse, Saint-Etienne, Clermont-Ferrand, ou Rebel-lyon à Lyon, Bellaciao à Paris, etc. Le tout formant une sorte de vaste place publique où claquent au vent les dazibaos, vivante, engagée, subjective, alimentée par des militants (donc pas forcément fiable : il faut recouper), avec tracts, vidéos, photos, appels à manifester, agit-prop, agendas, etc. Oui, c’est sur ce média alternatif, multiforme ouvert et bordélique qu’on pouvait (et qu’on peut toujours) s’en apercevoir, tellement il déborde de contributions ces jours-ci : la loi Pécresse, même assaisonnée de quelques milliards, ne fait tou­jours pas l’unanimité. Une info à transmettre à TF1…

Jean-Luc Porquet
Le Canard enchaîné – mercredi 12 décembre 2007

sur lucky : « http://lucky.blog.lemonde.fr


22/11/2007

Anti-grévistes, vos gueules

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, politics @ 09:49

La grève des transports pour la défense des retraites donne l’occasion à la droite de vomir sa bile haineuse. Micros et caméras pataugent dans la fange des inepties des anti-grévistes. Il faut répondre aux pires de ces délires.

« C’est une prise d’otages ! »
. Non. Une prise d’otage, c’est si on t ’enferme dans une cave, menotté au mur, cagoulé, et que régulièrement on vient te foutre un pistolet sur la nuque en te menaçant de te buter parce que ta famille ne paye pas. C’est ça, une prise d’otage. Là, il s’agit simplement d’une grève.

« On nous empêche de travailler ! »
. Non. Il n’y a pas de piquet de grève devant chaque entreprise. Personne n’est empêché de travailler. Simplement il faut nous démerder tous seuls pour nous déplacer, sans les cheminot-e-s et les traminot-e-s. Au passage, la situation illustre l’absurdité totale de l’aménagement du territoire qui consiste à loger les travailleurs et travailleuses à l’est de Paris et à placer leurs entreprises à l’ouest. Si habitation et travail étaient plus harmonieusement organisés, les transports ne poseraient pas tant de problème.

[...]

Alors les anti-grévistes, vos gueules ! Arrêtez vos arguments de pilier de comptoir sans logique. Faites-vous greffer des neurones ! Et soutenez plutôt ceux et celles qui sont en train de se battre pour le droit à la retraite de tous et toutes.

Car il faut être soit complètement stupide, soit totalement malhonnète pour imaginer que le gouvernement Sarkozy s’arrêtera aux régimes spéciaux. C’est l’ensemble du régime de retraite par répartition qu’il veut détruire pour faire plaisir aux actionnaires des assurances privées. Dès qu’il en aura fini avec les régimes spéciaux, c’est le régime général qui passera à la moulinette de l’allongement de la durée de cotisation (encore !) et de la réduction des pensions (encore et toujours !). Alors bien sûr que c’est chiant, crevant, exaspérant de devoir se débrouiller sans les transports en commun pour se déplacer. Mais les responsables, ce sont les saboteurs des retraites : Sarkozy, Fillon et Bertrand.

Battons-nous maintenant si nous ne voulons pas bosser jusqu’à ce que mort s’en suive !

A lire sur le blog d’Alternative libertaire Lyon : http://al.lyon.free.fr/spip.php?article352


26/10/2007

Système d’échange local

Un système d’échange local (ou « SEL ») est un système d’échange alternatif, construit à côté du système d’échange économique dominant. Les SEL prennent la forme de réseaux à but non lucratif, implantés localement, et qui permettent à leurs membres de procéder à des échanges de biens ou de services sans avoir recours à la monnaie traditionnelle.

Le SEL est un groupe de personnes qui mettent des services, des savoirs et des biens à la disposition les unes des autres, au moyen d’une unité d’échange choisie par les membres.

J’offre à mon voisin la mobylette qui ne me sert plus, il garde les enfants d’un autre qui donne quelques cours d’informatique à mon fils…

En ville, par ces temps de chômage structurel, de nombreuses personnes manquent d’argent pour acheter ce dont elles ont besoin.

A la campagne, néo-ruraux et retraités sont à la recherche de savoir-faire et de convivialité. Ils aiment échanger avec les anciens et ceux qui veulent conserver ou faire revivre des traditions.

Toutes ces personnes disposent de temps, de compétences et de produits qu’elles ne peuvent pas mettre sur le marché. Entre elles, elles échangent grâce à une unité de mesure qu’on peut considérer comme une monnaie virtuelle et locale ou comme des reconnaissances réciproques de dettes, compensables entre adhérents du SEL.

Ce système local, dont il existe de nombreux exemples en France et à l’étranger, est ouvert à tous, riches ou pauvres en euros ; il favorise la prise de conscience des problèmes locaux et mon­diaux, la revitalisation de l’économie locale sans apport de capitaux, une économie de transport et de gaspillage de produits, le resserrement des liens de proximité, la lutte contre la précarité et l’exclusion…

lire l’article de wikipedia dans le portail de l’économie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_d%27%C3%A9change_local

Consulter aussi le Site Collaboratif SEL’idaire, Association d’information et de promotion des systèmes d’échanges locaux : http://www.selidaire.org/spip/sommaire.php3


ATTENTION DANGER TRAVAIL, le film.

PAR PIERRE CARLES, CHRISTOPHE COELLO, STÉPHANE GOXE.

Une dizaine de chômeurs et chômeuses racontent pourquoi et comment ils ont décidé de ne plus aller travailler. Après avoir fréquenté plus ou moins longtemps le monde du travail, ces hommes et femmes ont fui l’usine, l’entrepôt ou le bureau, bien décidés à ne plus accepter les règles de la guerre économique contemporaine. Loin de l’image du chômeur accablé ou déprimé, ces « sans-emploi qui n’en demandent pas pour autant » expliquent ouvertement pourquoi ils cherchent à s’épanouir en dehors du monde du travail, avec peu de ressources mais en disposant de temps à profusion.

attention danger travail

voir le site ATTENTION DANGER TRAVAIL, le film : ttp://www.homme-moderne.org/rienfoutre/attention/index.html

A regarder sur Dailymotion :
Partie 1 : http://www.dailymotion.com/fanstes/video/xhuhm_danger-travail-pierre-carles-part1
Partie 2 : http://www.dailymotion.com/fanstes/video/xhunq_danger-travail-pierre-carles-part-2


01/06/2007

Élisée Reclus : L’Anarchie et l’Eglise

Classé dans : anarchisme, culture, désintoxicant @ 11:07

Dans ce texte, Elisée Reclus rappelle un principe que défend aussi Camillo Berneri dans « Les anarchistes ne sont pas des bouffeurs de curés » : la « lutte acharnée » contre la religion n’empêche nullement « le respect personnel et toute la sympathie humaine pour chaque individu chrétien ». Et il insiste en précisant que les anarchistes n’éprouvent ni « haine », ni « rancune », ni « esprit de vengeance ». Ce qui ressort de ce texte écrit en 1900, c’est une profonde confiance en les vertus de « l’étude » et de la raison :« l’exposition de la sereine clarté des choses », la « vérité », « la lumière », « la science », etc. Reclus établit une différence entre, d’un côté, la masse « amorphe » et « sans pensée » des croyants sincères et, de l’autre, les « hypocrites ambitieux (…) qui font argent de la foi » et les Eglises qui en tirent des bénéfices matériels. Jusque-là, rien de très original, du moins par rapport aux Lumières et aux libres penseurs. Ce qui tranche, c’est l’aspect mis sur le rôle de la religion dans l’apprentissage de la soumission, de l’obéissance, et la façon dont l’Eglise nourrit l’absence d’esprit critique. (Ni patrie ni frontières)
Temps Nouveaux n° 18 -
Texte extrait du site Internet Bibliolib

lire ce texte sur Mondialisme.org : http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=948


15/05/2007

Sarkozy n’aura pas la paix !

Les travailleurs et les travailleuses, avec ou sans-papiers, les habitant-e-s des quartiers populaires seront les premiers et les plus durement frappés par la politique de Nicolas Sarkozy. Les mesures qu’il compte mettre en œuvre sont une déclaration de guerre à l’encontre des classes populaires (généralisation de la précarité, attaques contre le droit de grève, renforcement de la répression). Elles s’inscrivent dans la continuité des politiques libérales et sécuritaires menées ces dernières années et vont consacrer le règne sans partage du Medef.

Les premières manifestations spontanées le soir du second tour et les jours qui ont suivi ont été durement réprimées (arrestations massives, passages à tabac par les forces de police, condamnations à des peines de prison fermes). Ces protestations qui témoignent de la volonté de résister au rouleau compresseur sarkozyste restent pour l’instant trop minoritaires pour instaurer un rapport de force à même de déstabiliser le nouveau pouvoir. Le risque est grand de se laisser enfermer et isoler dans un affrontement déséquilibré face à l’Etat et à sa machine judiciaire et policière.

L’épreuve de force est devant nous et il faut tout faire pour la gagner. C’est par la construction de mobilisations unitaires et de masse enracinées dans les entreprises, les quartiers, et les établissements scolaires que nous pourrons riposter efficacement aux attaques patronales et gouvernementales et défaire dans la rue Sarkozy, ses chiens de garde et ses laquais.

Alternative libertaire, le 11 mai 2007

sur Alternative libertaire : http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article1087

et des témoignages des violences policières en cours depuis les élections :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-909317,0.html

http://www.rue89.com/2007/05/11/claire_bardet_la_police_nous_a_agresse


04/05/2007

Le Loup et le Chien, ou la liberté n’a pas de prix

Classé dans : anarchisme, au loup, culture, désintoxicant, libertés @ 10:18

Un Loup n’avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s’était fourvoyé par mégarde.
L’attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l’eût fait volontiers ;
Mais il fallait livrer bataille,
Et le Mâtin était de taille
À se défendre hardiment.
Le Loup donc l’aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu’il admire.
« Il ne tiendra qu’à vous beau sire,
D’être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, haires, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? rien d’assuré : point de franche lippée :
Tout à la pointe de l’épée.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. »
Le Loup reprit : « Que me faudra-t-il faire ?
— Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons :
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse. »
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
« Qu’est-ce là ? lui dit-il. – Rien. – Quoi ? rien ? – Peu de chose.
— Mais encor ? – Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
— Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? – Pas toujours ; mais qu’importe ?
— Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. »

Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encor.

Jean de La Fontaine, Fable V, Livre I.

loup
sur Wikisource, la bibliothèque libre : http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Loup_et_le_Chien

Je répondrai que la liberté n’a pas de prix. Je préfère payer pour rester libre plutôt que de me faire enfermer gratuitement.
extrait de l’article de Cyrille sur le loup voyou : Dis-moi ce que tu cherches, je te dirai à quoi tu penses : http://khepra.free.fr/loup_voyou/index.php/dis-moi-ce-que-tu-cherches-je-te-dirai-a-quoi-tu-penses/2007/04/29/


24/04/2007

Même pas peur !

La peur est mauvaise conseillère.

La peur de perdre son emploi, qui nous fait accepter des heures supplémentaires, une accélération des cadences, ou le harcèlement d’un petit chef.

La peur de se retrouver au chômage qui nous retient de faire grève.

La peur de nous faire radier, qui nous fait préférer l’humiliation du contrôle mensuel , des stages bidon au combat pour le respect de notre dignité.

La peur de passer pour un fainéant qui nous fait déclarer qu’on est prêts à accepter n’importe quel boulot, à la famille , aux amis ou à l’ANPE, alors qu’on a tellement de vrais projets.

Cette peur permanente est finalement le seul dénominateur commun donné aux précaires et aux pauvres.
[...]
A nous de choisir : nous réveiller de plus en plus tôt et dormir de plus en plus mal, ou nous lever enfin ensemble pour imposer la fin du cauchemar.

Certains, comme les travailleurs français et immigrés de PSA, comme ces parents d’élèves qui partout en France empêchent les expulsions d’autres parents d’élèves, comme tous ces jeunes, étudiants ou chômeurs qui ont réchauffé les rues toute l’année dernière , certains ont déjà choisi.

En 95, des millions de travailleurs descendaient dans la rue juste après la victoire de Chirac. En 97, l’élection de Jospin précédait de peu la révolte des chômeurs. Peu de présidents dans ce pays ont été élus avec 80 pour cent des voix, mais peu eurent à combattre dans la rue autant de mouvements de colère, de celle des salariés contre la réforme des retraites, celle des banlieues ou des universités. Dépasser la peur, c’est se souvenir que le choix de la lutte est une réalité concrète, un souffle qui balaie sans grand peine les choix de petits bouts de papiers, fussent-ils des millions.

Il n’y pas lieu de craindre ou d’espérer, mais de forger de nouvelles armes. MAINTENANT

lire l’article en entier sur le site du [Collectif RTO] : http://www.collectif-rto.org/spip.php?article490


16/04/2007

Les ambiguïtés de l’abstention

Je peux d’autant mieux parler librement de l’abstention que je suis un abstentionniste. Pourtant je ne tire de cette situation, ni honte, ni fierté. Cette attitude m’est imposée par un système inique et manipulateur qui dépossède le citoyen d’un pouvoir qualifié de « souverain ». Ne pas dénoncer les apparences et s’y conformer fait de nous des complices. Pourtant…

Les élections font de moins en moins illusions. Même pour un observateur peu curieux il est aujourd’hui évidents qu’elles constituent plus un alibi à un système qui se dit démocratique qu’un réel moyen d’expression des citoyens.

L’abstention tente de plus en plus celles et ceux qui sont appelés aux urnes.

L’abstention fait de plus en plus peur aux politiciens qui voient là, à juste titre, un désaveu cinglant de leur démagogie.

Le vote a fondé le fonctionnement « démocratique » de notre société. Le problème c’est le fossé qui se creuse entre ce que l’on pouvait espérer du vote et ce qui se passe réellement… au point que ce fonctionnement apparaît comme de moins en moins, et même plus du tout, démocratique.

Le vote apparaît aujourd’hui comme le meilleur moyen pour que … rien ne change. Car, même si les majorités changent, rien ne change véritablement dans la situation économique et sociale de l’immense majorité…

lire l’article en entier sur Indymedia Paris Île-de-France : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=79491


Voter c’est abdiquer

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, politics @ 09:16

Voter, c’est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c’est renoncer à sa propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d’une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.

[...]

Voter c’est évoquer la trahison. Sans doute, les votants croient à l’honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages — et peut-être ont-il raison le premier jour, quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour. Mais chaque jour a son lendemain. Dès que le milieu change, l’homme change avec lui. Aujourd’hui, le candidat s’incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut. Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres. L’ouvrier, devenu contre-maître, peut-il rester ce qu’il était avant d’avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n’apprend-il pas à courber l’échine quand le banquier daigne l’inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l’honneur de l’entretenir dans les antichambres ? L’atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer, vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption ; ne vous étonnez pas s’ils en sortent corrompus.

Lettre à Jean Grave, par Élisée Reclus sur Le Magazine de l’Homme Moderne : : http://www.homme-moderne.org/textes/classics/ereclus/jgrave.html


14/04/2007

Electeur, écoute

un extrait du texte de Sébastien Faure écrit en 1919 :

… Il est inconcevable que, périodiquement trompée, constamment abusée, la confiance de l’électeur survive aux déceptions dont il souffre et dont il se lamente ; et, pour l’être raisonnable et pensant, c’est une stupeur que de constater que les législatures se succèdent, chacune laissant derrière elle le même désenchantement, la même réprobation et que, néanmoins l’électeur persiste à considérer comme un devoir de voter.

La période électorale s’ouvre, elle est ouverte. C’est la crise qui, périodiquement, convulsionne la multitude. Elle dure officiellement quelques semaines et, si l’on tient compte de l’effervescence qui précède et du bouillonnement qui suit cette crise, on peut dire qu’elle dure trois mois.

Trois mois durant lesquels, peuplé d’agités, le pays semble frappé de démence : candidats, comités et courtiers électoraux, tour à tour confiants dans le succès ou désespérant d’y atteindre, vont et viennent, avancent et reculent, crient et se taisent, affirment et nient, implorent et menacent, acquiescent et protestent, attaquent et se défendent.

C’est un spectacle fou : drame, comédie, vaudeville, bouffonnerie, farce, pantomime, tous les genres, du tragique au burlesque, s’y donnent rendez-vous et s’y rencontrent, associés, confondus.

Le malheur est que c’est aux frais du spectateur que la farce se joue et que, quels que soient les acteurs, c’est toujours lui qui paie, et qu’il paie de son travail, de sa liberté, de son sang.

Eh bien ! électeur, avant de passer au guichet pour solder ta place, écoute-moi.

Ou plutôt écoute ce que te disent les Anarchistes ; écoute attentivement et réfléchis…

à lire sur la BIBLIOthèque LIBertaire : http://kropot.free.fr/Faure-Electeur.htm


05/03/2007

Don Quichotte, Le rappel

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, politics, précarités @ 10:05

DE RETOUR sur le camp, après un tournage, le leader des Enfants de Don Quichotte veut reprendre les choses en main.

Depuis un mois, les choses n’ont pas beaucoup changé autour du canal Saint-Martin. Depuis les promesses du gouvernement pas grand chose n’a été fait. Il y a bien eu des propositions de « relogement » seulement celles-ci sont à l’autre bout de la France ou dans des hôtels minables en banlieue. Des SDF relogés sont revenus.

Marre d’être seuls, dans un coin pommé, où sans argent ils ne peuvent rien faire. Les médias ont quitté le canal en même temps que le leader charismatique. Les SDF qui y sont restés se sentent abandonnés après la vague de charité qui les avaient portés au devant de la scène. La réalité les a rattrapés. Ils sont condamnés à vivre à la rue et à la fermer.

Les commerçants perdent des clients, apeurés par l’alcool et les quelques bagarres, le service d’ordre des Don Quichotte ne pouvant plus faire régner la paix sociale, tant en vogue actuellement. En effet, il faudra bien des gros bras pour que les SDF soient présentables pour les bobos parisiens. Comment pourrait-il en être autrement, quand le désespoir les gagne plus chaque jour, abandonnés à leur sort après tant de promesses…

lire l’article du Monde libertaire # 1467 sur L’En Dehors : http://endehors.org/news/12797.shtml


22/02/2007

L’abstentionnisme, un acte politique

Classé dans : altermondialistes, anarchisme, désintoxicant, politics @ 09:37

Peu importe que le président de la République soit de droite ou de gauche. Pour résister à l’hégémonie néolibérale, l’essentiel n’est pas de voter mais de lutter. Lutter contre le pouvoir, quel qu’il soit, car il corrompt les mieux intentionnés. Lutter pour l’émergence d’une société plus juste, plus libre et, pourquoi pas, égalitaire. Toutes les expériences socialistes de gouvernement, en France et ailleurs, sont des échecs au regard du socialisme. Ne parlons pas des dérives du communisme d’Etat. Quant à la gauche antilibérale, elle a montré combien les stratégies électoralistes sont destructrices de l’action collective.
[...]
Il y aura bientôt cent cinquante ans, la Première Internationale proclamait que l’émancipation des travailleurs serait l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes. Le mot d’ordre est toujours actuel, plus vrai encore. A travers la planète, les travailleurs victimes du capitalisme, comme la composante autogestionnaire du mouvement altermondialiste, ne pensent pas autrement quand ils entrent en résistance contre l’hégémonie néolibérale. Le capitalisme triomphant sera éternel si l’histoire se fossilise dans l’urne !

Par Pierre BANCE sur libération.fr : http://www.liberation.fr/rebonds/233473.FR.php


16/02/2007

(NE) VOTEZ (PAS) PATATE

patate

La campagne électorale qui s’annonce vous désespère ? Vous pensez que la politique ne se pratique pas (que) dans les urnes ? Pourtant, la campagne présidentielle est, à tort ou à raison, présentée comme une période où la politique occupe le devant de la scène : or les positions politiques des uns et des autres, militants ou non, se résument en général à deux attitudes à notre sens aussi vaines l’une que l’autre : l’électoralisme bêlant (mais à quoi bon choisir un guide, si on sait où on veut aller ?) ou l’anti-électoralisme primaire (mais peut-on inviter les gens à agir en leur proposant un non-acte ?). Rester à distance, se taire et observer, un sourire narquois aux lèvres, ce n’est sûrement pas non plus l’attitude la plus constructive. Mais alors, que faire ?

Collectif de soutien au candidat Patate : http://www.patate2007.org/modules/news/index.php?storytopic=13


12/02/2007

Mexique et Ogm des dégats irréparables

Les OGM frappent si fort au Mexique que le maïs mexicain est attaqué par une grave contamination génétique. L’incertitude, entretenue par les divergences entre certains scientifiques, plane sur les risques réels entraînés par les OGM…

Monsanto, méga-firme nécroagroalimentaire exporte du maïs transgénique au Mexique : des tests réalisés à Oaxaca, une région située au nord du pays, ont montré que la majorité des communautés productrices de maïs dans la région, étaient affectées par une contamination génétique sans précédent. Des champs de maïs traditionnels présentent maintenant des traces de maïs génétiquement modifié.

Le problème est d’autant plus grave que le Mexique est le pays qui a abrité les premières espèces du maïs. Aujourd’hui encore, on y trouve un très grand nombre de variétés, mais le monde court le risque de perdre une diversité unique d’espèces de maïs qui permettrait d’assurer la sécurité alimentaire de tous, aujourd’hui et demain…

sur Indymedia Paris Île-de-France : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=76294


05/01/2007

SEPT PRINCIPES DE LA DESOBEISSANCE CIVILE

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, libertés, politics @ 11:49

une traduction sommaire de ces principes exposés par Howard Zinn dans son livre qui date des années 60 : Disobedience and democracy: nine fallacies on law and order

sur L’En Dehors http://endehors.org/news/12251.shtml


27/12/2006

ici & maintenant – Fédération Anarchiste

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, politics @ 15:02

qui sont les anarchistes?
qu’est-ce que l’organisation politique Fédération Anarchiste ?

sur dailymotion : http://www.dailymotion.com/video/xub80_icimaintenantfederationanarchiste


25/11/2006

désobéissance civique ou désobéissance civile?

Classé dans : altermondialistes, anarchisme, désintoxicant, libertés @ 20:18

La désobéissance civile est à la mode. Elle a les faveurs de tout l’éventail politique, des commandos anti-IVG pro life souillant le matériel chirurgical aux faucheurs volontaires , des colons israéliens refusant la restitution des territoires occupés au réseau éducation sans frontières ; squatters d’appartements vacants au nom du droit au logement, contribuables défalquant de leurs impôts, en protestation contre certains choix budgétaires, qui la part supposée affectée à l’armée, qui celle de l’école publique… Nous sommes tous désobéissants.

Elle a même pris récemment une nouvelle identité, sous le nom de « désobéissance civique » qui doit beaucoup de sa popularité à José Bové. Et se confond parfois avec la résistance à l’oppression, la rébellion ou l’objection de conscience. D’où la présente tentative de clarification terminologique…

sur le blog Droit(s) sans détours : http://dianeroman.free.fr/dotclear/index.php?2006/11/11/30-obeis-au-bey-au-bey-obeis
www.la-breche.com
écoutez dans les archives de Là-bas si j’y suis l’entretien avec José Bové et Gilles Luneau, auteurs et acteurs de la « désobéissance civique » : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=506


26/10/2006

Manipulation des masses – TOP SECRET

Il est manifestement impossible de parler d’engineering social, ou d’automatisation d’une société (engineering des systèmes d’automatisation sociale ou « armes silencieuses ») sur une échelle nationale ou internationale sans impliquer des objectifs étendus de contrôle social et de destruction de la vie humaine (c’est à dire esclavage ou génocide).

Ce manuel est en lui-même une déclaration d’intention analogue. Un tel écrit doit être tenu à l’abri du regard du public. Autrement, il pourrait être reconnu comme une déclaration formelle et technique de guerre intérieure. De plus, dans le cas où une personne ou un groupe de personnes dans une position de pouvoir importante utiliseraient une telle connaissance et une telle méthodologie pour la conquête économique, il doit être compris qu’un état de guerre intérieure existe alors entre ce groupe de personnes et le public…

A lire sur Manipulation des masses : http://perso.orange.fr/ulysse_voyages/pages/secret.htm

posté par frédéric dumond.


13/10/2006

Charlie Bauer – Marathonien de l’espoir

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, libertés, politics @ 11:09

Né du désir de graver une empreinte filmique et de transmettre au plus grand nombre le message radical de Charlie Bauer, ancien détenu aujourd’hui sociologue de proximité, ce documentaire de 60mn trace le portrait d’un homme engagé dans la vie comme dans la lutte.
charlie bauer

Fin des années 50, Charlie Bauer, alors adhérent aux Jeunesses Communistes, rompt avec les directives du Parti qui a voté les crédits de guerre pour l’intervention militaire en Algérie.

Dès lors, il se radicalise dans ses luttes contre les injustices sociales en pratiquant la propagande par le fait – expropriation, redistribution de la marchandise,attaque de train, aide aux désertions,… -, s’implique au côté du FLN contre la guerre coloniale en Algérie – détournements et vols d’armes, d’explosifs, collectes de fond,…- .

Il est arrêté, torturé, et effectuera 25 ans de prison dont 9 en Quartier de Haute Sécurité. Son intransigeance, sa radicalité se confirment, et aujourd’hui même, au moyen du verbe armé; il combat toutes les injustices, tous les enfermements.

Sa pédagogie demeure révolutionnaire – en faisant de l’insoumission et de la conquête des droits son concept – par un procédé de critique sociale qu’il pratique en temps que sociologue.

Film documentaire de 60 min. Réalisé par Martin Monge.
voir la bande annonce du film sur : http://www.charliebauer.dam-prod.com/accueil/index.php


fracture d'une vie
écoutez aussi : Charlie Bauer : fractures d’une vie (Là-bas si j’y suis), reportage de Pascale Pascariello avec une interview de Charlie Bauer sur : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=999


11/10/2006

52% DE BONS FRANCAIS

Maurice Rajsfus, raflé en juillet 1942 par la police française, se souvient et réagit de nouveau sur la rafle de Cachan.

Décidément, l’affaire de l’évacuation du squat de Cachan, par les forces de l’ordre, le 17 août 2006, aura été le feuilleton de l’été. Rien n’a manqué dans cette démonstration de rejet et y exclusion. Ni ,la brutalité visible des CRS, le 18 août, ni le cynisme du préfet du Val-de-Marne, bloquant là situation et refusant des, issues possibles à ce drame révélateur de la nature de nos institutions républicaines.

Un récent sondage nous a appris que 52% des Français approuveraient l’évacuation de ce squat. Ce qui peut signifier, plus largement, une volonté de débarrasser la France des immigrés les plus visibles. Qui sont ces braves gens, désireux de rester entre bons Blancs ? On n’ose parler de xénophobie, et encore moins de racisme. Ce ne sont plus des comportements en usage. D’ailleurs, la loi interdit de telles dérives…

Lu dans le Monde Libertaire de cette semaine. sur le site du Groupe NADA / FA Toulon : http://groupenadatoulon.lautre.net/spip.php?article46


21/06/2006

Alternative libertaire en butte à une répression inédite

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, libertés, politics @ 11:01

La répression a pour objectif de faire taire les révoltes sociales que cette société inégalitaire engendre nécessairement: sans-papiers, faucheurs d’OGM, émeutiers de novembre 2005, grévistes anti-CPE, les points communs sont évidents.

Aujourd’hui Alternative libertaire est la cible d’une répression policière inédite par son ampleur et la simultanéité des attaques, puisqu’en l’espace de trois semaines, six militants d’AL ont été touchés. A chaque fois le lien est le même: la contestation du racisme d’État et d’une politique antisociale dont le dernier avatar a été la loi dite d’ »Égalité des chances ». Cette loi a suscité douze semaines de lutte exceptionnelle qui se sont soldées par le retrait du CPE. Aujourd’hui, on veut faire payer à Alternative libertaire le rôle qu’elle a joué dans la lutte, les grèves et les blocages…

sur le site d’Alternative libertaire : http://alternativelibertaire.org/index.php?dir=communiques&page=cpG0611a.html&n=1&texteseul=1


09/05/2006

Voleurs d’eau.

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, libertés @ 23:09

L’habitation humaine commença là où existait une possibilité d’établir une vie durable sur une terre fertile, là où l’eau était plus ou moins régulièrement disponible. Fixe et stable, la terre a pu être possédée en commun ou, comme dans de nombreux pays, être divisée, pour constituer la base de la propriété privée, de la richesse personnelle et des héritages. L’eau, au contraire, demeura longtemps propriété commune parce qu’elle ne reste pas là où elle se trouve. Depuis des milliers d’années, les législations du monde entier acceptent et insistent sur le fait qu’il ne saurait exister de propriété de l’eau courante. Mais, récemment, certains se sont approprié ce bien commun et l’ont transformé en marchandise. Ce sont les voleurs d’eau. Colin Ward dénonce également leurs complices : experts, consultants, entreprises de travaux, banques, organismes de financements internationaux…

« Les Voleurs d’eau. Les déboires marchands d’un bien commun », Colin Ward, Atelier de création libertaire.
voleurs d'eau

sur @narlivres : http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html

lire l’introduction du livre sur : http://www.atelierdecreationlibertaire.com/article.php3?id_article=449


02/05/2006

Le CPE, une goutte d’eau dans un lac de rage

Classé dans : anarchisme, désintoxicant, exclusions, libertés, politics @ 13:00


Quelques remarques sur la violence, l’illégalité et l’orientation des luttes sociales
(Grenoble, avril 2006)

Texte issu du mouvement dit anti-CPE à Grenoble, posant quelques réflexions sur :

- La violence comme moyen de se faire entendre
- L’illégalité comme conséquence de la désobéissance
- Des médias et de l’orientation des luttes sociales

en voici quelques extraits :

« S’il y avait connexion entre les étudiants et les banlieues, tout serait possible. Y compris une explosion généralisée et une fin de quinquennat épouvantable. »
Nicolas Sarkozy, Ministre de l’Intérieur, dimanche 12 mars 2006, cité dans « La grande peur de Sarko », en page 2 du Canard enchaîné (n°4455, 15 mars 2006).

Aujourd’hui, alors que le CPE a été « remplacé » (pour ne pas dire « retiré »), alors que la gauche dans son ensemble parle de grande victoire, alors que la société reste la même, alors que partout c’est la merde, ni la gauche ni la droite au pouvoir ni les médias ne diront que la chute du CPE est due avant tout aux débordements permanents du mouvement. Pourtant, sans la violence, sans les différentes pratiques illégales des manifestant-e-s, nous en serions encore à nous demander le cul vissé devant la télé « mais pourquoi rien ne change alors que nous étions des millions à manifester sagement dans la rue ? notre citoyenneté n’a donc aucune valeur ? ».

L’ironie de départ de ce texte se situe dans ce paradoxe :
Si le CPE est mort, c’est parce que des dizaines de milliers de révolté-e-s ont foutu le bordel de Paris à Toulouse, de Rennes à Grenoble, etc. Pourtant, la plupart de ces révolté-e-s restent plein-e-s d’insatisfaction et de rage, leur révolte reste intacte. Le CPE n’était pour eux et elles qu’un détail…

En nuisant à la police et plus largement aux tenants du maintien de l’ordre, nous sortons de la résignation et de l’impuissance habituellement ressenties. Destructions et transformation de la ville pacifiée en lieu d’émeute sont synonymes de création, et inversement. Nous avons tou-te-s plus ou moins conscience que vivre dans un monde que nous choisirions devient impossible sans la destruction complète du monde actuel. Ainsi, lorsque nous détruisons ce qui nous opprime, nous participons à ouvrir les brèches qui nous permettent de créer de nouveaux rapports sociaux…

La violence insurrectionnelle (et donc destructrice) des manifestant-e-s porte en elle les germes de la construction d’une vie passionnante, une vie dépassant le cadre de la survie (que celle-ci soit sous-prolétaire ou bourgeoise, « occidentale » ou du « tiers-monde »), une vie réappropriée des mains de l’Etat et des patrons, abolissant le travail-famille-patrie-télé. La créativité contenue dans cette violence exprime l’impatience d’en finir avec la dépossession de nos vies, la négation en actes des rôles dans lesquels nous sommes censé-e-s rester enfermé-e-s…

ce texte signé par Les enragé-e-s ouvrent le bal est publié en ligne sur infokiosques.net : http://infokiosques.net/spip.php?article=340

le loup voyou pourtant non-violent depuis toujours entend curieusement bien ce discours… woof!


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